Inventaire d'archives : Postes, téléphone et télécommunications ; Ecole nationale supérieure des postes, téléphones et télécommunications (ENSPTT)....

Titre :

Postes, téléphone et télécommunications ; Ecole nationale supérieure des postes, téléphones et télécommunications (ENSPTT). Affiches (1987-2000)

Contenu :

Introduction
La création de l'ENSPTT s'inscrit dans un mouvement général de modernisation de l'administration quant au recrutement et à la promotion, ainsi que dans un contexte conflictuel né de fusion de l'administration des Postes (anciennement rattachée au ministère des Finances) et de l'administration des télégraphes (anciennement rattachée au ministère de l'Intérieur).
L'Ecole professionnelle supérieure des Postes et télécommunications est créée par le décret du 29 mars 1888 et remplace, pour en élargir les disciplines, l'Ecole supérieure de télégraphie créée en 1878 et dont l'enseignement est destinée aux ingénieurs des PTT.
Elle a pour mission de former les cadres supérieurs et comprend deux sections : la première assure la formation du personnel administratif supérieur ; la seconde devient une école d'application pour les ingénieurs polytechniciens des télégraphes.
L'Ecole professionnelle supérieure des Postes et télégraphes, réservée aux agents de l'administration des PTT, offre par la voie démocratique du concours, l'accès à la promotion sociale. Elle a le monopole du recrutement du personnel supérieur. En 1938, elle devient l'Ecole nationale supérieure des postes, télégraphe et téléphones (ENSPTT).
Le développement du téléphone et du télégraphe amène la séparation de la direction de la poste de celle des télécommunications en 1941, et, par voie de conséquence, celle de l'ENSPTT et de l'Ecole nationale supérieure des télécommunications (ENST) en 1942. La direction de l'ENSPTT prend le nom de direction des services d'enseignement (DES) et regroupe les deux sections et les cours professionnels techniques.
La création de l'Ecole nationale d'administration (ENA) en 1945 amène la création du corps des administrateurs des PTT. Malgré cette réforme de 1947, l'ENSPTT reste surtout une école professionnelle.
L'évolution de la physionomie de l'administration française conduit l'ENSPTT à adapter ses programmes : elle devient progressivement une école de gestion et de management (réforme de 1963-1968). Elle participe au mouvement général de rénovation pédagogique des grandes écoles en développant travaux de groupe, stages et conférences.
En 1971, la DES est scindée en 2 avec la création de la direction de l'enseignement supérieur administratif (DESA) à laquelle est rattachée l'ENSPTT et celle de la direction de l'enseignement supérieure technique (DEST) à laquelle appartiendra l'ENST.
En 1988, l'ENSPTT prend son indépendance vis-à-vis de la DESA et s'installe rue Dareau. Elle dépend de la direction des affaires communes (DAC) jusqu'en 1991, date à laquelle elle est transformée en GIE autonome. En 1992, le passage des élèves à l'ENA est supprimé.
L'ENSPTT est d'abord rattachée au ministère et son directeur est le chef du service technique d'étude et de recherche. En 1934, l'ENSPTT s'installe rue Barrault. Le Conseil de perfectionnement (commission supérieure d'enseignement technique et professionnel des PTT), créé en 1902, détermine l'organisation et le programme des enseignements.
A partir de 1942, les services de direction et d'administration générale de la DES et le conseil de perfectionnement sont communs à l'ENSPTT et à l'ENST. Mais chaque section dispose d'un conseil d'instruction propre qui assure la gestion des horaires, des professeurs, des candidats, du règlement intérieur, etc. Le directeur de l'ENSPTT est en fait le directeur de la DES, le responsable du service devient directeur des études jusqu'en 1978.
Après 1978, l'Ecole est dirigée par un directeur qui lui est propre et le conseil d'orientation remplace les organes consultatifs.
Il faut attendre 1988 pour que soient créés les services des ressources humaines, du budget, de la logistique et de l'informatique.
Le recrutement est très démocratique, les origines sociales sont souvent très modestes. Les agents sont en majorité titulaires du brevet. 20 % sont bacheliers, mais le niveau scolaire augmente régulièrement puisque, à la veille de la Seconde guerre mondiale, la majorité des élèves sont bacheliers. En 1970, la quasi totalité des candidats sont au moins bacheliers.
Les candidats sont relativement âgés et possèdent de sérieuses connaissances professionnelles. La moyenne d'âge va baisser progressivement tandis que le professionnalisme diminue. La première femme est admise en 1928, mais le recrutement féminin restera marginal jusqu'en 1975.
Les candidats des offices postaux étrangers peuvent être admis sur dossiers. Ils sont originaires d'Europe de l'Est, du Centre et de Turquie jusqu'en 1948. A partir de 1937, les pays d'Asie et d'Afrique francophone commencent à envoyer leurs fonctionnaires pour constituer dans les années 1980-1990 la majorité du recrutement étranger.
Dès 1972 coexistent un recrutement sur titre et un recrutement sur examens. A partir de 1978, les candidats des offices postaux étrangers ne seront admis qu'après avoir subi un examen d'entrée.
La formation des élèves étrangers s'inscrit dans un plan de coopération globale de la France avec les pays étrangers. Malgré des efforts de diversification, la présence des élèves d'Afrique noire est prépondérante, le barrage de la langue et la durée des études constituant les deux obstacles majeurs.
Le concours est annuel de 1888 à 1900. Il a lieu tous les deux ans entre 1900 et 1926, avant de redevenir annuel en 1927.
La direction des études gère les enseignements, les enseignants et les élèves. Les dossiers sont classés par promotion, et sont constitués des programmes d'enseignement, des dossiers de stage, des notations et des dossiers individuels.
A partir de 1945, les élèves étrangers dont la scolarité ne durent que deux ans (pas de passage à l'ENA) suivent la scolarité de la promotion avec laquelle ils sortent.
Les stages constituent une section spéciale de 1976 à 1993.
Les élèves rédigent des rapports des stage qui sont intégrés au dossier de la promotion jusqu'en 1970 environ, année de la création de documentation où les rapports seront désormais conservés, suivant l'intérêt qu'ils présentent.
Le domaine littéraire et théorique, la culture générale, reculent devant la technique et les sciences pratiques vers 1900. L'enseignement est désormais limité aux métiers spécifiques de l'administration des PTT jusqu'en 1912. Rebaptisée Ecole supérieure des postes et télégraphes, l'Ecole développe les enseignements scientifiques et techniques (mathématiques, électronique, technologie industrielle, mesures électriques, lignes, moteurs) mais conserve son caractère professionnel.
A partir de 1945, l'ENSPTT est condamnée à concevoir son enseignement en fonction de celui de l'ENA tout en défendant les spécificités qui justifient son existence. Les matières juridiques, économiques et financières sont renforcées, des cours d'histoire du travail et de législation industrielle introduits. La durée des cours, fixée à 18 mois à l'origine, passe à 3 ans. L'ENSPTT reste une école professionnelle d'un niveau scientifique élevé.
Dès 1960, une nouvelle réforme est amorcée, en collaboration avec l'Amicale des élèves et anciens élèves administrateurs, pour adapter le recrutement et l'enseignement aux nouvelles données sociales et économiques. L'Ecole perd en grande partie son caractère professionnel et se rapproche de certaines grandes écoles de gestion. Elle s'oriente désormais vers la gestion et le management.
Les politiques de recrutement envisagées par les principaux employeurs, La Poste et France-Télécom, ont conduit à la décision d'arrêter le recrutement d'administrateurs PTT, et par voie de conséquence, de mettre le corps en extinction. Le recrutement des élèves a été arrêté en 2000 et l'école a fermé ses portes le 31 décembre 2002.
Sommaire
Art 1-17. Affiches et panneaux plastifiés annonçant les concours de recrutement de l’Ecole Nationale Supérieure des PTT (ENSPTT) et présentant ses activités, 1987-2000

Cote :

20050349/1-20050349/17

Publication :

Archives Nationales
2005

Informations sur le producteur :

École nationale supérieure des PTT

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Mises à jour :

2020
  • Révisé et complété (images) par Aubane Lunel et Aurélie Peylhard
  • Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAN_IR_019783

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