Auguste-Alexandre Ducrot, né à Nevers le 24 février 1817, mourut à Versailles le 16 août 1882. Sorti de Saint-Cyr comme sous-lieutenant, il alla servir en Afrique sous les ordres du duc d'Aumale au 17e léger. Promu lieutenant le 27 décembre 1840, capitaine le 11 février 1842, commandant le 27 septembre 1847, lieutenant-colonel le 8 avril 1851, colonel le 26 décembre 1853 et général de brigade le 13 mars 1858. Il fit en cette dernière qualité la campagne d'Italie en 1859. Général de Division depuis le 7 juin 1865, il commanda en 1869 à Strasbourg la 6e division territoriale. Au début de la guerre de 1870, il fut nommé commandant de la 1ère division du 1er corps d'armée, celui de Mac-Mahon, et se trouva à Reischoffen et à Sedan. Prisonnier, il s'évada et vint à Paris offrir ses services au général Trochu. Appelé au commandement des 13e et 14e corps, il joua un rôle considérable dans les opérations de défense, rôle qui fut jugé défavorablement par la population parisienne. Il subit échec sur échec : perte du plateau de Chatillon le 19 septembre 1870, bataille sanglante et sans résultat à la Malmaison le 21 octobre, fin novembre opérations vaines sur la Marne (malgré sa proclamation du 28 : "Je ne rentrerai dans Paris que mort ou victorieux ", il revint vivant et vaincu), retard de deux heures de son corps lors de la sortie sur Buzenval le 19 janvier 1871.

Impopulaire à Paris, et hostile au gouvernement de la République, il fut élu le 8 février 1871 représentant de la Nièvre par les conservateurs monarchistes de son pays natal. Il témoigna à plusieurs reprises son hostilité contre l'ancien gouvernement de la Défense nationale. Adversaire de la République et des républicains, le général Ducrot vota constamment avec la droite.

Le 1er septembre 1872, il fut nommé au commandement en chef du 8e corps d'armée à Bourges et envoya le 19 novembre sa démission de parlementaire.

L'irritation du général contre les institutions existantes était si connue que certains articles publiés après l'acte du 16 mai 1877 par M. Saint-Genest dans le "Figaro" contre le général Berthaut purent lui être attribués par le . Un décret du 10 janvier 1878 retira le commandement du 8e corps au général Ducrot qui se retira à Versailles. Moniteur universel

Il publia divers ouvrages militaires, notamment un livre sur l'Algérie, un récit de la journée de Sedan, et une histoire en deux volumes de la . Défense de Paris