Inventaire d'archives : Fonds de la famille de Chauliac (1582-1940)

Contenu :

Le fonds de la famille de Chauliac est structuré en trois parties : Archives de la famille de Chauliac (277 J 1-48), Archives des familles alliées (277 J 49-56), Archives sans rapport apparent avec le fonds (277 J 57-58).
La première partie, consacrée aux Archives de la famille de Chauliac (277 J 1-48), débute par une première sous-partie réunissant des documents iconographiques concernant plusieurs générations : photographies de famille sur papier argentique et sur plaques de verre, caricatures, armoiries et sceaux (277 J 1-2). Le classement des archives familiales est ensuite organisé par génération. La numérotation des individus est attribuée selon la génération (précisée en chiffres romains) et l'ordre de naissance dans chaque génération (précisé en lettres majuscules) : II.B signifiant ainsi, par exemple, seconde génération, deuxième enfant. Pour chaque génération, sont d'abord décrites les archives personnelles et familiales d'un couple ou d'un individu (dossier généalogique, successions, contentieux, correspondance et comptabilité familiales), puis les documents relatifs aux activités professionnelles.
Les archives des trois premières générations de la famille de Chauliac sont peu fournies ; elles contiennent cependant des pièces et des dossiers qui méritent d'être signalés : une pétition d'habitants de Puimisson, datée de l'an II, témoignant du patriotisme et des sentiments républicains du citoyen Pierre Chauliac (ca 1731-1805) [I], détenu à cause de l'émigration de ses fils (277 J 3) ; la correspondance passive d'Antoine de Chauliac (1769-1837) [II.A], qui contient notamment une lettre évoquant le départ de Toulon le 26 mai 1830 des navires qui permettront la conquête d'Alger (277 J 4) ; des documents relatifs à l'émigration puis à la réception de Xavier de Chauliac (1771-1851) [II.B] dans l'ordre de Saint-Louis, attestant de la fidélité des frères Chauliac envers la monarchie (277 J 5) ; enfin, les archives militaires d'Henri de Chauliac (1807-1886) [III] rendent compte de l'intérêt naissant dans la famille de Chauliac pour la carrière d'officier de marine (277 J 7).
La quatrième génération, rassemble les archives, peu nombreuses, de Guy de Chauliac (1837-1904) [IV.A], officier d'infanterie, parmi lesquelles il faut signaler un très beau livre relié contenant des planches de dessins, cartes et schémas produits lors de ses études à l'École impériale spéciale militaire (277 J 9). Mais cette génération réunit surtout les archives de Paul de Chauliac (1843-1915) [IV.B] qui constituent l'ensemble documentaire le plus volumineux du fonds (277 J 10-39). Il s'organise en deux parties : une première, consacrée aux affaires personnelles et familiales (277 J 10-16), principalement composée de correspondance familiale, une seconde, ayant pour sujet la carrière militaire de Paul de Chauliac dans la marine française (277 J 17-39).
Les archives professionnelles de Paul de Chauliac s'ouvrent sur une première sous-partie contenant ses dossiers d'affectations, de campagnes et de services (277 J 17-27). Classés chronologiquement, ces derniers permettent de retracer toute la carrière de Paul de Chauliac, depuis l'entrée à l'École navale jusqu'à sa retraite, rendant compte de tous ses engagements lors de campagnes en mer, ainsi que les services effectués à terre ou sur des vaisseaux-écoles. Extrêmement riches d'informations, les dossiers de campagne comptent nombre de pièces passionnantes sur les expéditions des navires militaires et de transport qui ont sillonné les mers du globe dans le dernier quart du XIXe siècle ; ils constituent une source évidente sur l'histoire de la colonisation française en Cochinchine, aux Nouvelles-Hébrides et en Nouvelle-Calédonie. Méritent tout particulièrement d'être signalés les documents relatifs au commandement par Paul de Chauliac de la canonnière le Scorpion entre 1885-1887, en campagne de Cherbourg à la Cochinchine, avec  participation aux opérations militaires de renforts de la colonie de Binh Thuan (277 J 22) ; et ceux concernant son commandement de l'aviso-transport le Scorff, parti de Lorient, en 1892, pour Nouméa (Nouvelle-Calédonie), ainsi que sa présidence de la Compagnie française des Nouvelles-Hébrides (277 J 25). Ce dernier dossier comprend des pièces captivantes relatives à la colonisation française dans le Pacifique, notamment des rapports sur les affaires criminelles concernant des indigènes ou des colons, mais aussi les demandes d'autorisation d'installation adressées au commandant par des colons français.
La seconde sous-partie rassemble des journaux et des cartes de navigation (277 J 28-34). Les journaux tenus par Paul de Chauliac lors de ses campagnes consignent les données essentielles de navigation (positionnement du bâtiment, renseignements météorologiques), enregistrent les événements marquants tels que des accidents, l'entrée dans les ports, les contacts extérieurs ; ils constituent une source précieuse sur la vie à bord des vaisseaux (enseignement dispensé à l'équipage, décès) et notamment sur la gestion du matériel (visites de bord, détériorations, avaries, pertes, recensement du matériel, tenue des machines à la mer). Le journal de bord du transport le Rhin (du 16 mars 1864 au 29 septembre 1865), par exemple, évoque dans un récit vivant l'échouage du navire sur la Côte d'Azada, au Mexique, son remorquage avant sa réparation à l'arsenal de Mare Island, en Californie (277 J 28). Les cartes de navigation sont constituées de vues dessinées et aquarellées des zones de mouillage sur les côtes des Nouvelles-Hébrides (Vanuatu) et de Nouvelle-Calédonie. Ces dessins, outre leur grande valeur esthétique, facilitaient les opérations de mouillage et la navigation dans les régions lointaines ou méconnues (277 J 34).
Une dernière sous-partie comprend les comptes rendus adressés par Paul de Chauliac à ses supérieurs hiérarchiques et aux autorités politiques, ainsi que sa correspondance professionnelle (277 J 35-39).
Les archives d'Henri de Chauliac (1876-1914) [V.A] regroupent les mêmes typologies documentaires que celles de son père Paul de Chauliac et suivent donc le même classement. Aux dossiers d'affaires personnelles et familiales (277 J 40-41) succèdent ceux relatifs à la carrière d'officier de marine, brutalement et précocement interrompue en 1914 par le premier conflit mondial (277 J 42-44). Doivent être signalés les livrets de solde pour officier (1896-1909, 277 J 43), le journal et cahier de calcul d'Henri de Chauliac sur la frégate-école Iphigénie, lors de la campagne 1896-1897 ; ainsi que le journal tenu entre 1897 et 1902, à bord des vaisseaux Courbet, Dugay-Trouin et Condor (277 J 44).
Les documents concernant Louise de Chauliac (1877-1961) [V.B], fille de Paul de Chauliac et de Thérèse de Montbel, clôturent, à la cinquième génération, les archives de la famille Chauliac (277 J 45-48). Ils sont très largement composés de correspondance familiale témoignant de la proximité de Louise de Chauliac avec sa famille Montbel, et de la force de ses convictions religieuses.
La seconde partie du fonds, Archives des familles alliées (277 J 49-56), est consacrée aux archives des familles alliées à la famille de Chauliac : la famille Hondrat, tout d'abord (277 J 49), puis la famille Baron de Montbel (277 J 50-56).
Les archives de la famille Hondrat rassemblent quelques pièces éparses sur au moins trois générations de cette famille originaire de Saint-Thibéry, alliée aux Chauliac, depuis le mariage en 1805 de Marie Louise Hondrat avec Antoine de Chauliac (277 J 49).
Les archives de la famille toulousaine Baron de Montbel débutent à la génération de Philippe Charles Baron de Montbel (1824-1913) [I], époux de Marie Gabrielle Dupré de Saint-Maur. Le journal qu'il a tenu, principalement pour sa jeune demi-sœur Louise de Montbel, au cours du long séjour passé à Frohsdorf (Autriche), auprès de son père Guillaume Isidore Baron de Montbel et de sa belle-mère Alix de Gain de Montaignac, au service de la duchesse d'Angoulême et du comte de Chambord, entre 1846-1848, constitue une source historique inédite, et d'une importance majeure, éclairant notamment la vie en exil des Bourbon et de leurs derniers fidèles. Composés de deux cahiers manuscrits, le premier couvrant la période du 13 décembre 1846 au 2 août 1847 (277 J 50), et le second tenu du 2 décembre 1847 à septembre 1848 (277 J 51), ce journal rend compte d'une manière vivante et passionnante du quotidien d'un jeune aristocrate à la cour de Frohsdorf, ainsi que dans les palais et lieux de sociabilité de la haute noblesse de Vienne, dans une capitale impériale bientôt secouée par les émeutes révolutionnaires. Il complète utilement le journal du comte du Chambord - un document qui a fait récemment l'objet d'une publication de carnets inédits - en portant un regard moins politique et plus personnel.
Le jeune Philippe de Montbel, tout juste sorti du pensionnat jésuite de Fribourg (Suisse), ouvre son journal en exprimant sa résolution enfin prise, le dimanche 13 décembre 1846, de rejoindre, en train depuis Vienne, puis en fiacre à partir de Neustadt, le château de Frohsdorf, afin d'être introduit par son père auprès de la duchesse d'Angoulême que tout le monde appelle «?la reine?», car elle est la veuve du dauphin que les légitimistes reconnaissaient comme le roi Louis XIX. Présenté au comte de Chambord, le 19 décembre, Philippe devient rapidement un compagnon complice du prince. Il évoque à maintes reprises, dans son journal, sa proximité avec un prince qui le moque doucement pour son accent gascon, et en fait la victime heureuse et consentante de ses «?chatouilles?». Le lecteur prend vite conscience du besoin qu'ont les membres de cette cour exilée d'occuper un temps qui est celui de l'attente. Philippe de Montbel relate comment il s'emploie à combler un peu l'ennui des exilés en assurant des lectures d'œuvres à succès, en jouant de la musique et des pièces de théâtre. À ces moments légers succèdent, au fil des pages, des moments lourds ou émouvants, comme la commémoration de l'assassinat du duc de Berry, père du comte de Chambord, et de l'exécution de Louis XVI, père de la duchesse d'Angoulême. L'auteur du journal parvient heureusement à s'échapper de l'atmosphère parfois languissante de Frohsdorf, à l'occasion de séjours dans la capitale impériale toute proche?; il en livre le récit détaillé offrant à son lecteur une description vivante de la vie culturelle et mondaine viennoise. Philippe exprime fréquemment son plaisir de retrouver Vienne, pour rendre visite à sa tante, la comtesse d'Esterhazy (née Felicitas Sigray), et à sa bien-aimée sœur Louise (Louise de Montbel (1836-1923), issue du second mariage de son père, avec Nina Sigray (décédée en 1838), sœur de la comtesse d'Esterhazy), au palais Esterhazy, mais aussi pour profiter des divertissements qu'offre la ville?: assister à un spectacle à l'Opéra, ou encore participer à un grand bal à l'Odéon avec «?une foule immense [de] 500 personnes?» (277 J 50, 13 février 1847). Les divertissements viennois ne sont toutefois pas tous aux goûts assez traditionnels de l'auteur qui raconte qu'un soir, en rentrant à son hôtel, sa curiosité l'a poussé à pénétrer dans la salle de concert et de danse la Redoute, située dans une aile du Palais impérial, où il était permis de paraître masqués?; il en est ressorti au bout de cinq minutes, étouffé par la chaleur accablante, mais aussi dégouté par les masques des participants au bal, qui lui évoquaient des diables?(277 J 50, 16 février 1847). Vienne n'est pas qu'un lieu de frivolité et d'amusement pour l'auteur?: il y affronte quelques mois plus tard les premiers soubresauts de la Révolution autrichienne de 1848, et en tient le récit inquiet dans le second cahier de son journal. Dépêché par son père pour observer la situation, Philippe décrit, le 13 janvier 1848, les «?glacis encombrés de troupes et de populace qui pousse des hurlements, en demandant la Constitution?! le renvoi du prince Metternich?! la liberté de la presse?!?». Réfugié chez les Esterhazy, il raconte comment, pour éloigner les pilleurs, les gens apeurés portent des bougies aux fenêtres «?et dans quelques minutes, toutes les rues sont illuminées et présentent tout l'aspect d'une fête, au milieu de la désolation et de la terreur générale?» (277 J 51, 13 janvier 1848). Touché par la situation des troupes impériales «?abimées de fatigue?» et affamées, dont il soutient la cause, il se rend au camp voisin pour parler aux soldats et leur offrir le contenu d'une hotte de pommes?(277 J 51, 16 janvier 1848). Philippe de Montbel s'interroge régulièrement sur la situation politique en France et ne se prive pas de commentaires parfois piquants. Dans une lettre écrite à Marie de Bayne, en septembre 1848, transcrite à l'extrême fin de son journal, Philippe de Montbel clôt sa missive par une remarque pleine de sarcasme qui laisse entrevoir un état d'esprit marqué par la crainte, la résignation et la rancœur, sentiments largement partagés par les exilés de Frohsdorf?: «?Nous sommes sans nouvelles de France depuis huit jours. C'est bien long huit jours, à cette époque?; et il y a là plus de temps qu'il n'en faut aux Parisiens pour faire deux ou trois révolutions?» (277 J 51).
Les archives des seconde et troisième générations de la famille de Montbel sont composées de la correspondance familiale des enfants et petits-enfants de Philippe de Montbel et de Marie Gabrielle Dupré de Saint-Maur.
Enfin, le fonds se clôt par une dernière partie, Archives sans rapport apparent avec le fonds (277 J 57-58), réunissant des documents isolés qui n'ont pu être intégrés avec certitude au fonds, concernant notamment les familles de Trinquaire et de Sala, établies au XVIe siècle autour de Saint-Jean-de-Buèges, ainsi que les Boyer, seigneurs et barons de Sorgues, et les Icher, de Montpellier (277 J 57-58).
Les perspectives de recherches historiques sur le fonds de la famille de Chauliac sont relativement vastes : il est possible de mener des recherches en histoire politique et sociale (études sur l'exil à Frohsdorf des derniers Bourbon et de leurs partisans, études sur les milieux légitimistes au XIXe siècle, étude sur plusieurs générations de familles d'officiers de marine), en histoire militaire, maritime et coloniale. Le fonds de la famille Chauliac constitue ainsi un fonds d'archives familiales tout à fait remarquable et singulier qui mérite assurément d'être exploité et mis en valeur par la recherche historique.

Cote :

277 J 1-58

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2022-2023
907 rue du Professeur Blayac
34000 Montpellier

Informations sur le producteur :

Famille de Chauliac, originaire de Puimisson et Béziers
Famille de Chauliac
La généalogie de la famille de Chauliac, originaire de Puimisson, débute à la génération de Pierre de Chauliac (ca 1731- mort en 1805) [I], seigneur de Leuzet et de Labartherie, fils d'Antoine de Chauliac et de Marie Petit. Ce dernier épouse, le 10 janvier 1764, à Cazouls-lès-Béziers, Catherine Dulac (1730-1801) dont il a trois fils : Jean Baptiste Thomas Antoine de Chauliac (1769-1837) [II.A], Henri Hilaire Xavier de Chauliac (1771-1851) [II.B], et Pierre François César Auguste de Chauliac (1775-1819) [II.C ; ce dernier n'a pas laissé d'archives dans le présent fonds]. Le 7 frimaire an II, sur ordre du Comité de surveillance, Pierre de Chauliac, à l'âge de 69 ans, est emprisonné dans la prison de l'évêché de Béziers car il n'a pu empêcher l'émigration de ses deux fils aînés. Pierre de Chauliac proteste de sa situation en invoquant la sincérité de son patriotisme et de son attachement à la Révolution ; il a d'ailleurs été nommé premier maire de Puimisson. Les habitants de Puimisson adressent également une pétition aux autorités pour prendre sa défense et demander sa libération. Le Comité de surveillance reconnait alors les qualités républicaines du citoyen Chauliac qui, « le jour que la commune brûla les titres de féodalité, (...) porta un titre d'un fief qu'il avait, et le fit brûler sur la place ; il témoigna lors beaucoup de joie sur le brûlement », et accepte en conséquence sa remise en liberté (archives départementales Hérault, L 5662).
Jean Baptiste Thomas Antoine de Chauliac (1769-1837) [II.A] naît à Puimisson le 10 mars 1769. Il épouse en premières noces, en 1805, Marie Louise Hondrat (1777-1807), fille de Philippe Hondrat (1749-1835), avocat au parlement, propriétaire foncier à Saint-Thibéry, puis en secondes noces, en 1819, Anne Claire Justine Iché de Thou, fille d'Étienne Iché de Thou et de Claire Roque. Antoine de Chauliac embrasse une carrière militaire. Sa fidélité au roi le pousse à émigrer puis à servir dans l'armée du duc d'Angoulême, fils aîné du futur Charles X. Il est décoré de l'ordre royal de Saint-Louis, en 1815, et reçoit un brevet de lieutenant-colonel de cavalerie. Propriétaire foncier, il possède notamment un moulin à huile à Puimisson, qu'il baille à ferme, ainsi que des immeubles à Sauvian et une maison à Saint-Thibéry. La succession de sa première épouse, Marie Louise Hondrat, issue d'une famille richement établie à Saint-Thibéry, l'entraine dans un conflit l'opposant au père de sa défunte épouse. Antoine de Chauliac décède à Béziers le 12 février 1837. De son mariage avec Anne Claire Justine Iché de Thou naît un fils, Henri Philippe Marie de Chauliac (1807-1886) [III].
Frère cadet d'Antoine, Xavier Hilaire Henri de Chauliac (1771-1851) [II.B], naît à Puimisson, le 3 décembre 1771. Il s'illustre lui aussi dans la carrière des armes au service de la monarchie : il émigre le 12 janvier 1792 et fait campagne dans l'armée des frères du roi, dans la compagnie des officiers de Bourgogne, en qualité de sous-lieutenant. Il rejoint ensuite l'armée du prince de Condé, le 29 avril 1793, dans laquelle il sert sans interruption jusqu'en 1801, devenant capitaine en 1800. En réaction au retour de Napoléon, il offre ses services au duc d'Angoulême, fils aîné du futur Charles X, à Nîmes le 15 mars 1815, et rejoint l'escadron de Roussy comme volontaire. En récompense, le duc d'Angoulême accepte de lui conférer la croix de Saint-Louis. Refusant de prêter serment à l'empereur, Xavier de Chauliac regagne ses terres familiales de Puimission. Le 26 juin 1815, lorsque Béziers arbore le drapeau à fleurs de lys, il rassemble des hommes puis commande en second le corps de cavalerie chargé de défendre la ville. Il est ensuite nommé lieutenant-colonel dans les chasseurs à cheval de Languedoc. Xavier de Chauliac meurt à Béziers le 2 août 1851.
Henri Philippe Marie de Chauliac (1807-1886) [III], fils de Jean Baptiste Thomas Antoine de Chauliac (1769-1837) [II.A] et de Marie Louise Hondrat (1777-1807), naît à Saint-Thibéry le 6 août 1807 ; c'est le premier membre de la famille de Chauliac à choisir la carrière d'officier de marine, inaugurant ainsi une longue tradition familiale. En 1826, il est élève au collège royal de la marine. Dans les années 1830, il participe à plusieurs campagnes, et reçoit un brevet de capitaine au long cours en 1836. Retraité de la marine, il gère alors le domaine viticole du château de Sauvian. Il épouse également en 1836 Victoire Antoinette Louise de Barbot, d'une famille originaire de Toulouse, et le couple a deux fils : Guy Henri Élisabeth de Chauliac (1837-1904) [IV.A] et Paul Joseph Justin de Chauliac (1843-1915) [IV.B]. Henri de Chauliac meurt le 16 janvier 1886.
Guy Henri Élisabeth de Chauliac (1837-1904) [IV.A] naît à Béziers en 1837. Après des études à l'École impériale spéciale militaire, il devient officier d'infanterie. Il exerce notamment les fonctions de chef de bataillon au 121e régiment d'infanterie territoriale, et reçoit la Légion d'honneur. Marié en 1867 avec Marie Élodie de Saint-Pol, le couple a au moins deux filles, Jeanne (née en 1871) et Mathilde. Guy de Chauliac décède à Béziers, en 1904, où il possède une maison située rue des prêtres.
Paul Joseph Justin de Chauliac (1843-1915) [IV.B] naît à Béziers, le 24 septembre 1843. Après une scolarité à l'école Sainte-Geneviève, il présente le concours d'entrée à l'École navale ; en 1862, il est admis dans le grade d'aspirant de marine de 2e classe et est affecté au service du Contre-amiral commandant la division navale du Levant à Marseille. En juillet 1862, il reçoit une affectation sur la frégate Zénobie, commandée par le capitaine Devoulx, puis il est rapidement réaffecté au transport le Rhin commandé par le capitaine Cottin, conformément aux souhaits de son père qui souhaitait son embarquement pour une longue campagne. Ce premier voyage au long cours, débuté à Toulon, en août 1863, pour les mers sud-américaines, a failli connaître une fin tragique causée par un échouage dans la nuit du 3 au 4 février 1865, sur la Côte d'Azada (Mazatlan, Mexique) à la suite d'un violent coup de mer. Remorqué par la frégate la Victoire jusqu'à San-Francisco (Californie), le Rhin est  réparé à l'arsenal de Mare Island, avant de reprendre ses activités au Mexique. Devenu aspirant de 1e classe le 1er septembre 1864, puis enseigne de vaisseau en 1866, Paul de Chauliac est débarqué du Rhin en 1867, et affecté au Canada commandé par le capitaine Chastenet (novembre 1867 - février 1868). Après une courte campagne sur l'Orione commandée par le lieutenant Bonjour (février - juin 1868), il est affecté au transport  la Cérès, commandée par le capitaine Reverdit (juin 1868 - décembre 1869), parti de Toulon avec escales sur les Côtes d'Afrique, Cayenne et les Antilles, pour le transit des passagers et le transfert des forçats condamnés au bagne.
Après une période de services à terre, Paul de Chauliac embarque, en décembre 1871, pour une campagne sur la Minerve, en qualité de lieutenant de vaisseau, de Brest aux Antilles (mai 1872) et en Amérique du Nord (arrivée à New-York le 31 mai 1872, puis Halifax en juin, Sydney, Saint-Pierre-et-Miquelon à l'été). Débarqué de la Minerve le 9 janvier 1873, il sert à terre à la division des équipages de la flotte de Toulon, avant une mise en congés pour affaires personnelles avec autorisation de séjourner auprès du prince de Monaco. Paul de Chauliac embarque sur l'Hirondelle, commandée par le même prince. Après un service sur l'Iéna, il effectue une campagne sur le transport le Finistère, en 1877, commandé par le capitaine Delorisse, en qualité de lieutenant de vaisseau, vers les Antilles, puis l'Ile Bourbon. L'année suivante, Paul de Chauliac exerce une lieutenance sur le vaisseau-école des canonniers le Souverain, en rade d'Hyères, commandé par le capitaine Lefort, le rapprochant de sa famille alors que sa femme vient de décéder en 1878. Durant la période 1880-1884, il effectue trois autres lieutenances : d'abord sur la corvette cuirassée la Jeanne d'Arc, commandée par les capitaines Périer d'Hauterive et Rieunier (1879-1880), en campagne pour la Grèce, au service de l'Escadre du Levant, puis sur le transport la Loire et sur le Vinh-Long (1881-1883), et enfin sur le transport le Navarin, commandé par le capitaine Penfentenyo, vers la Nouvelle-Calédonie, pour le transit des passagers civils et militaires, des condamnées, du matériel et des colis.
Entre 1885-1887, Paul de Chauliac accède au commandement lors de la campagne de la canonnière le Scorpion, partie de Cherbourg pour Madagascar, puis la Cochinchine. Sur sa route, à l'été 1885, alors que le Scorpion doit compléter son combustible dans la colonie française d'Obock, le navire s'échoue sur le Banc du Surcouf ; il reçoit l'ordre de se rendre à Suez pour réparation. En juin 1886, le commandant Chauliac participe à des missions stratégiques visant à renforcer la colonne militaire de la citadelle de Binh Thuan (Cochinchine), dirigée par le commandant de Lorme. Le gouverneur de la province avait alerté le gouverneur de la Cochinchine, à Saigon, de l'état d'agitation dans sa province et demandé l'envoi de secours. Il s'agit pour Paul de Chauliac d'une opération délicate à cause de l'état de la mer et du manque d'abri sur la Côte du Binh Thuan. Il est récompensé avec les félicitations du ministre de la marine et des colonies, en septembre 1886, et reçoit la Légion d'honneur, le 20 décembre 1886. En octobre de la même année, le commandant de Chauliac est dépêché sur l'île de Poulo-Cécir-de-Mer (Cochinchine) où il doit enquêter sur la présence de chefs rebelles. Au retour de cette campagne qui l'a éloigné de la France et de sa famille durant une longue période, Paul de Chauliac choisit d'effectuer des services à terre ; il prend la tête de la Défense fixe, à Brest, entre 1888-1889, puis retourne en mer en 1891, en tant que commandant du croiseur le Primauguet.
Entre 1892 et 1894, Paul de Chauliac effectue une importante campagne en tant que commandant de l'aviso-transport le Scorff, parti de Lorient pour les Nouvelles-Hébrides (station locale de Tahiti) et la Nouvelle-Calédonie. Durant son séjour dans le Pacifique, il préside également la Compagnie française des Nouvelles-Hébrides, gérant les affaires liées à la colonisation française. En cette qualité, il est le destinataire des rapports des directeurs locaux qui lui rendent compte de la situation dans leurs territoires, des événements militaires, politique, météorologiques (ravages en Calédonie et aux Hébrides par les cyclones en janvier et mars 1893), et de la criminalité. Le 6 décembre 1893, le Scorff est maintenu dans la division navale du Pacifique et sa mission prolongée de deux ans. Cette campagne au long cours sera la dernière pour Paul de Chauliac ; ses prochains commandements sur la canonnière l'Achéron (1897) et sur le cuirassé Neptune (1901) ne l'éloignent dès lors plus des côtes françaises. En 1903, le commandant de Chauliac est versé dans la réserve ; il consacre sa retraite à la gestion du domaine viticole de Sauvian, jusqu'à sa mort en 1915. Le 21 juin 1875, à Caraman (Haute-Garonne), Paul de Chauliac avait épousé Marie Thérèse Louise Agathe Baron de Montbel (1853-1878), fille de Philippe Baron de Montbel (1824-1913), fils d'un ministre de Charles X, et de Marie Gabrielle Dupré de Saint-Maur (ou Du Pré de Saint-Maur), héritière du château d'Argent-sur-Sauldre (Cher). De cette union sont nés deux enfants : Henri Louis Alexis de Chauliac (1876-1914) [V.A] et Louise Marie Philippine (dite "Nénette") de Chauliac (1877-1961) [V.B].
Henri Louis Alexis de Chauliac (1876-1914) [V.A] naît le 16 avril 1876, à Brest. Il suit une scolarité à l'école libre Saint-Joseph (Sarlat-la-Canéda, Dordogne), puis à l'école Notre-Dame de Bon-Secours préparatoire à l'École navale à laquelle il accède le 1er octobre 1894, s'inscrivant dans la tradition familiale des Chauliac officiers de marine. Il embarque sur la frégate-école Iphigénie, lors de la campagne 1896-1897, au départ de Brest, pour l'Afrique, les Antilles, l'Amérique et la Méditerranée. Il devient aspirant le 5 octobre 1897, puis enseigne de vaisseau en 1899, officier fusilier en 1900, et enfin lieutenant de vaisseau en 1909. À l'automne 1897, Henri de Chauliac sert sur le Courbet, dans l'Escadre de la Méditerranée ; en 1898, sur le cuirassé Vauban, dans l'Escadre d'Extrême-Orient ; et en 1899, sur le croiseur Dugay-Trouin, également dans l'Escadre d'Extrême-Orient, division navale du Pacifique, ainsi qu'au bataillon d'apprentis fusiliers, à Lorient. En 1901, il embarque sur le croiseur-torpilleur Condor, dans l'Escadre de la Méditerranée, commandé par Édouard Jacquel, puis, après une nouvelle année à l'École des Fusiliers (1901-1902), il effectue une longue campagne sur le cuirassé Gaulois, dans l'Escadre de la Méditerranée (1902-1905). Au terme de trois années en congé hors cadre (1905-1907), Henri de Chauliac reprend la mer et effectue plusieurs campagnes : d'abord sur l'aviso Cosmao, au sein de la Force navale du Maroc (1908-1909), puis sur le croiseur cuirassé Dupetit-Thouars, dans la 2e Escadre de la Division légère (1910), et sur les croiseurs cuirassés Amiral-Charner, pour la Station du Levant (1911), puis Bruix, dans la Division navale de Crète (1912). À l'entrée en guerre en août 1914, il est mobilisé en qualité de lieutenant de vaisseau, affecté au 1er régiment dans la brigade des fusiliers marins, commandée par Pierre Alexis Ronarc'h, puis envoyée sur le front des Flandres, vers l'Yser, en octobre 1914. 6 000 fusilliers marins et 5 000 hommes de la brigade belge du colonel Meiser y défendent la ligne de chemin de fer Nieuport-Dixmude et subissent les assauts de corps d'armée allemands bien supérieurs en nombre. Du 23 au 28 octobre, les attaques allemandes s'intensifient ; au cours des combats, le 24 octobre 1914, le lieutenant de vaisseau Henri de Chauliac est mortellement blessé en entraînant sa compagnie à l'assaut dans le secteur de l'usine à pétrole de Dixmude. Par décision parue au Journal Officiel, le 7 décembre 1914, Henri de Chauliac reçoit une citation à l'ordre des armées pour avoir brillamment repoussé les attaques d'un ennemi très supérieur ; un décret du 25 septembre 1920, le nomme chevalier de la Légion d'honneur ; enfin, il reçoit le 30 juillet 1923, la médaille de l'Yser, du royaume de Belgique.
Henri Louis Alexis de Chauliac a épousé, le 10 août 1901, Anne Marie Clémence (dite "Anneton") Dupré de Saint-Maur [ou Du Pré de Saint-Maur] (1876-1907) dont il a eu quatre enfants : Georges (1902-1973), qui épouse Françoise de Bonnault d'Ouët ; Guy (né à Toulon en 1904), lieutenant aviateur mort pour la France au Maroc en 1927 ; Paul (1905-1982), qui est adopté par sa tante Louise de Chauliac en 1934, puis épouse l'année suivante Marcelle de Riedmatten ; et enfin, Marie-Thérèse (1906-1956), mariée en 1928 à Guillaume de Tardieu de Maleissye-Melun.
Louise Marie Philippine (dite "Nénette") de Chauliac (1877-1961) [V.B], née en 1877, à Argent-sur-Sauldre (Cher), est principalement élevée, tout comme son frère Henri, dans la famille Baron de Montbel, après le décès de Thérèse de Montbel, leur mère, en 1878 ; les deux enfants grandissent ainsi dans un environnement légitimiste et très catholique. Louise de Chauliac est tôt attirée par la religion, sans doute influencée par l'exemple de plusieurs parents religieux, dont sa tante Agathe de Montbel (sœur Marie-Thérèse de Sales, du couvent de la Visitation du Mans). Elle est élève à l'école libre de l'Immaculée-Conception de Caousou (Toulouse), ainsi qu'au pensionnat des religieuses du Sacré-Cœur de Jésus, à Caudéran (Gironde), puis au Pensionnat des religieuses du Sacré-Cœur du Mans (Sarthe) ; elle effectue une retraite religieuse, en 1892, au Saint-Sacrement du Mans. À la mort de son frère en 1914, elle participe à l'éducation de ses neveux et nièces devenus orphelins. En 1918, elle devient tutrice de son neveu Paul, fils cadet d'Henri de Chauliac, qu'elle adopte légalement en 1934. Dans l'acte d'adoption, Louise Marie Philippine de Chauliac est qualifiée de propriétaire du château de Sauvian, mais elle réside également à Paris. Louise de Chauliac, restée célibataire, décède en 1961.
 
Famille Hondrat
Originaire de Saint-Thibéry, la famille Hondrat a donné de nombreux militaires, magistrats et propriétaires fonciers. Le présent fonds évoque d'abord un Hondrat indéterminé [I] ayant exercé les fonctions de premier consul de Saint-Thibéry, au début du XVIIIe siècle ; puis Christophe Hondrat (1703-1784) [II], bourgeois et officier, époux d'Anne Aubrespy ; et enfin, Philippe Hondrat (1749-1835) [III] , avocat au parlement, propriétaire foncier à Saint-Thibéry, père de Marie Louise Hondrat qui épouse, en 1805, Jean Baptiste Thomas Antoine de Chauliac.
 
Famille Baron de Montbel
Originaire de Caraman dans le Toulousain, la famille Baron de Montbel fournit plusieurs grands serviteurs à la monarchie. Il s'agit notamment de Jean Baron de Montbel (né en 1698), président trésorier de France honoraire, qui épouse en 1726 Jeanne de Villèle, dont il a plusieurs enfants parmi lesquels Jean-Louis Baron de Montbel (1727-1793), conseiller à la Grand-Chambre du parlement de Toulouse (1753), avocat du roi de 1777 à 1791, mort sur l'échafaud révolutionnaire, et Jean-Joseph Baron de Montbel-Ladragonnière, dit d'Anel, officiers de dragons, l'un des chefs du soulèvement royaliste de 1799 dans le Toulousain.
Le fils de Jean-Louis Baron de Montbel (1727-1793) et de Catherine-Rosalie de Reynal, Guillaume-Isidore Baron de Montbel, né à Toulouse en 1787, manifeste très tôt un fervent sentiment royaliste. Il s'engage ainsi dans les Volontaires Royaux en 1815, et est placé sous la surveillance de la police impériale durant les Cent-Jours. Devenu maire de Toulouse à la Restauration, il est ensuite élu député de Haute-Garonne, en 1827. Après une participation à la commission chargée d'examiner le projet de loi sur la liberté de la presse auquel il s'oppose, il entre au gouvernement Polignac le 8 août 1829 en tant que ministre des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction publique ; le 18 novembre 1829, il quitte ce ministère pour l'Intérieur ; enfin, le 19 mai 1830, il passe aux Finances. C'est dans ses fonctions au ministère des Finances qu'il cosigne les Ordonnances de Juillet considérées comme l'étincelle qui a allumé la mèche de la Révolution de 1830. Après l'abdication de Charles X et de son fils le dauphin, Guillaume-Isidore Baron de Montbel suit la famille royale en exil, d'abord à Prague, puis à Goritz, et enfin à Frohsdorf (Autriche) où il est un membre influent du dernier cercle des fidèles de la duchesse d'Angoulême Marie-Thérèse de Bourbon, fille de Louis XVI et veuve du dauphin Louis, et du comte de Chambord, petit-fils de Charles X, prétendant au trône de France. Guillaume-Isidore Baron de Montbel meurt à Frohsdorf en 1861.
De son premier mariage, en 1812, avec Louise Laure Agathe d'Aspe, Guillaume-Isidore Baron de Montbel a plusieurs enfants, dont Philippe Charles Baron de Montbel (1824-1913) [I], né à Toulouse, le 20 décembre 1824, qui le suit dans son exil. Élève au Pensionnat jésuite de Fribourg (Suisse), entre 1838 et 1845, Philippe Baron de Montbel rejoint son père au château de Frohsdorf, en décembre 1846, pour se placer au service de la veuve du duc d'Angoulême, qu'il reconnait comme reine, en qualité d'écuyer de la comtesse de Choiseul. Il commence l'écriture d'un journal consignant ses pensées, ses activités, ses rencontres et les événements qui se produisent durant cette époque agitée. Rapidement présenté au comte de Chambord, il devient un proche du jeune prince, partageant des conversations, des parties de chasse, des jeux et des lectures qui rythment les journées et les soirées de cette cour exilée. Outre les Montbel père et fils, l'entourage princier à Frohsdorf est principalement composé des frères O'Hegerty (Joseph, écuyer du comte de Chambord, et Charles, écuyer de la duchesse d'Angoulême) ; du duc Gaston de Lévis (1791-1863), conseiller politique du comte de Chambord ; de l'Abbé Trébuquet (1796-1868), chanoine de Beauvais et de Paris, aumônier d'Henri de Bourbon ; du comte de Locmaria (1791-1881), et de monsieur Mauricel, secrétaire du prince ; auxquels s'ajoutent des personnalités de passage telles que Cadoudal, neveu du célèbre chef chouan, ou le prince de Polignac. Philippe Baron de Montbel passe ainsi deux années à Frohsdorf, entrecoupées de séjours à Vienne notamment pour rendre visite à sa tante, la comtesse d'Esterhazy, née Felicitas Sigray, et à sa demi-sœur Louise de Montbel (1836-1923), issue du second mariage de son père, avec Nina Sigray (décédée en 1838), sœur de la comtesse d'Esterhazy. Philippe de Montbel profite de ces séjours viennois pour goûter à la richesse de la vie culturelle et mondaine qu'offre la capitale impériale. C'est lors de l'un de ses voyages à Vienne qu'il est le témoin d'un événement politique majeur, la Révolution autrichienne de 1848. Il reste plusieurs jours dans une Vienne secouée par les émeutes à observer et se renseigner sur les événements, avant de retourner auprès de son père à Frohsdorf rejoindre une cour inquiète d'une extension possible des attaques et des pillages.
Philippe de Montbel rentre en France après la chute de Louis-Philippe, et épouse, à Argent-sur-Sauldre (Cher), le 10 février 1848, Marie Georgette Gabrielle Dupré de Saint-Maur, fille de Joseph Nicolas Hippolyte Dupré de Saint-Maur, propriétaire et maire d'Argent-sur-Sauldre, et de Louise Gabrielle de Maumigny. L'acte de mariage précise que le père du marié a fait remettre une procuration passée en la chancellerie devant Joseph Ballenböck, verwalter de la seigneurie de Frohsdorf, cercle d'Unterwiener-Wald, gouvernement de la Basse-Autriche, empire d'Autriche. Le couple qui réside au château familial d'Argent-sur-Sauldre a une nombreuse descendance : Antoine Louis (1851-ca 1938) [II.A], propriétaire, officier de cavalerie de réserve, époux en 1877 de Joséphine Julie Aline Vogt ; Marie Thérèse Louise Agathe (1853-1878) [II.B], mariée le 21 juin 1875 à Caraman (Haute-Garonne), à Paul de Chauliac ; Hippolyte Philippe Joseph (ca 1855-1909) [II.C], officier de cavalerie au 6e régiment de Dragons, époux de Germaine Dufau ; Marie [II.K] ;  Louise Marie Anne Pauline (1857-1879) [II.D], mariée à Louis Becquey ; Joseph (1861-1938)  [II.E], époux en 1886 de Pauline de Duranti ; Alix Marie Anne (1863-1939) [II.F], épouse d'Alphonse Le Bastart de Villeneuve ; Agathe - soeur Marie Thérèse de Sales, religieuse au couvent de la Visitation du Mans - (née en 1865) [II.G] ; Charles Joseph Xavier (1867-ca 1944) [II.H], marié en 1905 à Marguerite Marie Devoisins de Lavernières ; Xavier François Joseph Xavier (1869-1944) [II.I], ingénieur agronome, mari de Jeanne Maurin de Brignac, puis de Marie Édith Déchelette ; Auguste Louis Joseph (1871-ca 1944) [II.J], époux, en 1900, d'Alix de La Jonchère, dont il a pour fille Geneviève [III].
Philippe de Montbel meurt à Argent-sur-Sauldre le 1er mars 1913.

Informations sur l'acquisition :

Achat Pierre Gavilan (entrée n° 6876, 4 juin 2019).

Conditions d'accès :

Fonds communicable selon les lois et décrets en vigueur pour les archives publiques.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

Importance matérielle :
3,15

Références bibliographiques :

Delorme (Philippe), Journal du Comte de Chambord (1846-1883) : Carnets inédits, Francois-Xavier de Guibert, 2017, 815 p.
Montbel (Guillaume-Isidore de), Souvenirs du Comte de Montbel, ministre de Charles X, publiés par son petit-fils Guy de Montbel, Plon, Paris, 1913 ; consultable en ligne sur .
Gibert (Nicolas), "Le fonds de la famille Chauliac aux Archives départementales de l'Hérault", in Études héraultaises, 2023 ; consutable en ligne.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales de l'Hérault

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_M_000727

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