Inventaire d'archives : Fonds Jean-François Denisse

Date : 1950 - 1976

Contenu :

Ce fonds rassemble les documents produits et reçus dans le cadre des activités institutionnelles et, dans une moindre mesure scientifiques, de Jean-François Denisse avant et après sa présidence de l’Observatoire de Paris (1963-1968).

Les archives qui constituent ce fonds sont organisées en six thématiques (déroulement de carrière, travaux et expertises, collaboration scientifique en France, coopération internationale, vulgarisation scientifique, attribution de prix). Les documents administratifs (pocès verbaux de réunions, conseils de direction, organisation de réunions) sont les plus nombreux, et donnent un aperçu de l'organisation des coopérations entre scientifques français, institutions, et savants étrangers. En importance matérielle, viennent ensuite les correspondances et échanges de courriers, qui permettent de comprendre les réseaux professionnels dans lesquels Denisse a pu être inséré ainsi que la nature des échanges qu'il a pu entretenir avec les administrations du monde de la recherche, les chercheurs, ainsi que le public. Enfin, quelques travaux scientifiques ont été réunis (demandes d'expertises, relectures, rapports de thèse).

Cote :

12 AO 001-033

Publication :

Agence Bibliographique de l'Enseignement supérieur

2022

Informations sur le producteur :

Jean-François Denisse nait le 16 mai 1915 à Saint-Quentin (Aisne), et meurt le 17 novembre 2014 (Paris).

Normalien en 1936, il réalise une thèse consacrée au rayonnement électromagnétique du soleil, et obtient son doctorat en 1950. Travaillant sous la direction d’Yves Rocard, Denisse participe à l’éclosion de la radiastronomie en France, discipline dont il sera à la fois pionnier et principal promoteur français : il est l’un des membres fondateurs de l’équipe qui s’installe à Nançay, sur un terrain acquis par l’ENS pour y établir une station d’observation radioastronomique.

André Danjon, qui dirige l’Observatoire de Paris, voyant le potentiel de telles recherches, invite l’équipe à s’installer à Meudon : ainsi Denisse devient radioastronome à l’Observatoire de Meudon en 1953 et directeur de la station de Nançay à partir de 1956. Il est astronome adjoint à l’Observatoire de Paris dès 1954 et astronome titulaire en 1956. Alors qu’André Danjon doit prendre sa retraite en 1963, Denisse lui succède à la direction de l’Observatoire de Paris, qu’il assure jusqu’en 1968. Là, il concentre ses efforts sur le développement des infrastructures de Nançay, en concevant en particulier le grand radiotéléscope de la station, inauguré en 1965.

Ayant été confronté aux retards et aux difficultés de financement et de mise en œuvre de Nançay, Jean-François Denisse défend très tôt l’idée d’une structure à même de gérer de grands projets, « de réaliser des investissements lourds à l’échelle nationale et de mener des politiques d’instruments moyens, attribués à des établissements, mais nécessitant une coordination à l’échelle nationale » . C’est ainsi qu’il est à l’origine de la fondation au sein du CNRS de l’INAG (institut national d’astronomie et de géophysique, devenu Institut national des sciences de l’Univers (INSU)), fondé par décret le 11 septembre 1967, et dont il est le premier directeur.

Entre 1967 et 1973, Jean-François Denisse dirige le CNES, alors en période de profonde mutation. Alors que l’agence a été fondée pour ne pas laisser aux seuls Soviétiques et Américains la capacité d'utiliser l'espace, et que cet objectif a été réalisé, les forces politiques se détournent du CNES et ses financements diminuent. Jean-François Denisse parvient à lui donner de nouvelles impulsions, notamment en conduisant les négociations qui aboutiront à la création de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) en 1973 et à la naissance du programme Ariane.

Après le CNES, Jean-François Denisse dirige le Bureau des Longitudes (1974-1975) puis le Comité de recherche spatiale du conseil international des unions scientifiques (COSPAR) (1978-1982).

Du fait de ses fonctions, il a aussi été membre du Comité à l’énergie atomique (CEA) entre 1970 et 1975, et a reçu de nombreuses distinctions, notamment le Prix Ancel de l’Académie des sciences (1951), la médaille Janssen de l’Académie des sciences (1964) et Prix Cognacq-Jay de l’Institut de France (1964). Jean-François Denisse était membre de l'Académie des sciences depuis 1967.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :

Les documents qui constituent ce fonds sont issus des locaux de l'Observatoire de Paris, et plus précisément du bâtiment Perrault, bâtiment historique du site de Paris.

Description :

Évolutions :

Le fonds est clos et ne devrait pas connaître d'accroissement.

Mise en forme :

Le fonds a été classé thématiquement puis chronologiquement au sein de chaque partie. La majorité des documents avaient fait l'objet d'un tri préalable, probablement par Jean-François Denisse lui-même. Ainsi la structure d'origine a globalement été conservée afin de rendre compte de la structuration de sa pensée et du déroulement de sa carrière. Les dossiers ont ensuite été regroupés dans de grandes catégories thématiques (déroulement de carrière, travaux et expertise, etc.)

Lors du traitement, seuls les documents en double ont été éliminés.

Conditions d'accès :

L'ensemble des documents est librement communicable. Seul un document faisant l'objet d'une classification a été extrait et n'est pas consultable par le public.