Inventaire d'archives : Etablissement Public du Grand Louvre et Etablissement Public de Maîtrise d’Ouvrage des Travaux Culturels. Passerelle Solférino...

Titre :

Etablissement Public du Grand Louvre et Etablissement Public de Maîtrise d’Ouvrage des Travaux Culturels. Passerelle Solférino (1988 – 2004)

Contenu :

Les documents de ce versement couvrent l’ensemble de l’opération « Passerelle Solférino » du début jusqu’à la réalisation.
Il s’agit des archives de Monsieur Jean-Claude Dumont, Directeur Général de l’Etablissement Public du Grand Louvre, devenu Directeur Général puis Président de l’Etablissement Public de Maîtrise d’Ouvrage des Travaux Culturels, établissement issu de la fusion en 1998 de l’EPGL et de la Mission Interministérielle de Coordination des Grandes Opérations d’Architecture et d’Urbanisme, dite Mission des Grands Travaux.
Il s’agit également des archives de Monsieur Jean Koffel qui a été le chef de projet de l’intégralité du chantier, étant successivement rattaché au Service Etudes de l’EPGL, puis au Département Opérationnel C de l’EMOC.

Cote :

20090177/1-20090177/39

Publication :

Archives Nationales (France)
2009
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Etablissement Public du Grand Louvre
Etablissement Public de Maîtrise d’Ouvrage des Travaux Culturels
L’histoire du Pont Solférino
Le projet d’établissement d’une passerelle entre le Pont Royal et le Pont de la Concorde remonte aux dernières années de la Restauration, mais il n’aboutit pas, car le gouvernement voulait concéder l’ouvrage alors que celui-ci pouvait être interdit au public à certains moments parce qu’il permettait l’accès à la terrasse dite « du Bord de l’Eau » réservée aux promenades de la famille royale. l’affaire, reprise après 1830, n’aboutit pas davantage. Finalement, en 1858, les ingénieurs reçurent l’ordre d’étudier un projet.
Le Conseil municipal de Paris accepta de participer à la dépense pour moitié, mais par délibération du 12 juillet 1858, il subordonna sa participation à deux conditions : que la largeur du pont soit portée à 20 mètres et qu’il soit accessible à tous les véhicules.
Le décret impérial du 28 juillet 1858 ordonna la construction dans ces conditions.
L’ouvrage comportait trois arches en fonte de 40 mètres d’ouverture, reposant sur des appuis en maçonnerie. Les piles et culées ont été construites à partir de l’été 1858 et achevées le 1er mai 1859. La construction des arcs a été terminée le 1er juillet 1859 et le pont livré à la circulation le 14 août 1859.
Cet ouvrage est démoli en 1960, en raison de son mauvais état, et remplacé par une passerelle provisoire, démontée pour des raisons de sécurité en février 1993.
L’ensemble des ponts de Paris qui était propriété de l’État a été remis à la Ville de Paris en 1988, à l’exception de la Passerelle Solférino provisoire, étant convenu que la passerelle définitive serait remise à la Ville de Paris à l’achèvement de l’ouvrage.
La genèse du projet
Dès 1992, l’Établissement Public du Grand Louvre est chargé d’organiser la consultation internationale pour la construction de la nouvelle passerelle, liaison piétonne entre la rive droite et la rive gauche et qui contribue à la continuité d’un domaine exceptionnel qui comprend le musée du Louvre, les Musées de l’Union Centrale des Arts décoratifs, le musée de l’Orangerie, la Galerie Nationale du Jeu de Paume, le musée d’Orsay et le Musée de la Légion d’Honneur.
Le a été mis au point en accord avec les différents services concernés de l’État et de la Ville de Paris. Le concepteur devait prendre en compte les contraintes architecturales, techniques et fonctionnelles, en particulier :programme
- l’ouvrage devait être implanté dans l’axe de la rue Solférino à l’emplacement de l’ancien pont,
- la passerelle piétonne devait relier les quais hauts de la Seine, tout en assurant la liaison avec les quais bas du fleuve,
- l’inscription dans le paysage urbain était un des principaux critères de sélection retenus, l’ouvrage devant respecter l’identité des ponts parisiens tout en exprimant, du détail au projet d’ensemble, un esprit de continuité urbaine,
- les conditions de navigation imposaient une largeur du chenal de navigation de 53 mètres et un gabarit au-dessus des plus hautes eaux navigables de 4.80 mètres, des piles pouvaient ainsi être implantées en rivière, symétriquement par rapport au lit du fleuve,
- le raccordement avec un nouveau passage souterrain à créer sous la voie express rive droite menant du jardin des Tuileries devait être particulièrement soigné.
Le s’est déroulé en deux phases :concours
- sélection des concepteurs de janvier à août 1992
- lancement du concours le 29 avril 1992
- réunion du jury le 7 juillet 1992 : désignation du lauréat Marc Mimram.
Le projet
A l’image du Pont Alexandre III, la passerelle franchit la Seine au moyen d’une seule arche métallique d’une portée de 106 mètres, sans appui intermédiaire. Légèreté et transparence caractérisent l’architecture de l’ouvrage.
La passerelle se définit par deux cheminements superposés qui se rejoignent au centre. Au niveau inférieur, un arc relie les deux quais bas de la Seine et accueille un escalier qui permet une promenade à l’intérieur de la structure de l’édifice. Au niveau supérieur, le tablier horizontal relie les quais hauts.
Deux principaux matériaux, cohérents et sobres, sont mis en œuvre : l’acier pour les appuis, les liaisons entre l’arc et le tablier, et les pièces d’ancrage ; un bois dur pour les platelages et les escaliers.
Maîtrise d’ouvrage
Ministère de l’Équipement, des transports et du logement et ministère de la Culture et de la Communication.
Maîtrise d’ouvrage déléguée
Établissement Public du Grand Louvre puis Établissement Public de Maîtrise d’Ouvrage des Travaux Culturels à compter du 1er septembre 1998.
Maîtrise d’œuvre
Marc MIMRAM Architecte-ingénieur/BET SOGELERG Ingénierie.
Entreprises
Groupement EIFFEL/QUILLERY : Charpente métallique/gros-œuvre.
Groupement VIRY/MEURANT: Garde-corps et électricité.
GEO SYGMA :Études des sols.
CHARPENTIERS PM : Revêtement pierre.
LEDUC Bois : Platelage bois.
THORN EUROPHANE : Lampadaires.
Durée de l’opération : 26 mois
Coût : 15.1 M€uros
La passerelle a été inaugurée le 14 décembre 1999.
L’architecture de l’ouvrage a valu à Marc Mimram de recevoir le prix de l’Équerre d’argent pour l’année 1999.
Elle a été rebaptisée du nom de Léopold Sédar Senghor le 9 octobre 2006 à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de celui-ci.

Informations sur l'acquisition :

Versé aux Archives nationales en 2009.

Conditions d'accès :

Import SIA

Conditions d'utilisation :

Import SIA

Description physique :

Importance matérielle :
39 articles.

Ressources complémentaires :

20100064/1-20100064/123: Etablissement public du Grand Louvre et Etablissement public de maîtrise d'ouvrage des travaux culturels; travaux au Louvre et aux Tuileries (1983-2008);
20050194/1: EPMOTC; maquette présentée par l'architecte Marc Mimram dans le cadre du concours pour la passerelle Solférino à Paris [projet lauréat] (1992);
2005095/1: EPMOTC; maquette présentée par l’équipe d’architectes Valode & Pistre et associés/ Ove Arup & Part. ners/Gleeds, pour le concours relatif à la passerelle Solférino à Paris (projet non retenu)
20050196/1: EPMOTC; maquette présentée par les architectes Deslaugiers et Muller pour le concours relatif à la passerelle Solférino à Paris (projet non retenu) (1992);
20050197/1: EPMOTC; maquette présentée par l’ architecte Massimiliano Funkas pour le concours relatif à la passerelle Solférino à Paris (projet non retenu) (1992);
20050198/1: EPMOTC; maquette présentée par l’ architecte Santiago Calatrava Valls pour le concours relatif à la passerelle Solférino à Paris (projet non retenu) (1992);
20050199/1: EPMOTC; maquette présentée par Charles Vandenhove et Pudent de Wispelaere pour le concours relatif à la passerelle Solférino à Paris (projet non retenu) (1992);
20050201/1: EPMOTC; maquette présentée par l'architecte Patrick Berger pour le concours relatif à la passerelle Solférino à Paris (projet non retenu);
20030451/75: EPMOTC; Passerelle Solferino, reconstruction, lot 101 : études de sols, sondages, Geo-Sigma (1994-1995);
20020432/1-20020432/530: Sous-direction des monuments historiques et des palais nationaux ; Domaine du Louvre et des Tuileries (1911-2001);
O/5/1606, 1622, 1625 : Maison de l'Empereur; Palais des Tuileries,construction d'une passerelle au-dessus de la nouvelle entrée des jardins des Tuileries en face du pont de Solférino;
CP/64AJ/564bis: agence d'architecture du Louvre, études pour la passerlelle Solférino (XIXe siècle);
19950249/12: Cabinet du Premier ministre; passerelle Solferino : reconstruction, financement (1992-1993);
20030481/5: Cabinet du ministre de la Culture ; conseiller technique: polémique sur l'utilisation d'essences tropicales pour la construction de la passerelle (1998-1999);
20020329/2: Mission interministérielle de coordination des grandes opérations dite "mission des grands travaux"; aménagement des abords des Grands Projets ; Liaison des musées du Louvre et d'Orsay par le jardin des Tuileries : proposition d'implantation pour une nouvelle passerelle (1986-1987);
20120193/42 : Mission interministérielle de coordination des grandes opérations; passerelle Solferino (1992-2003);
19960493/61: Bureau des sites et espaces protégés; abords Louvre, Musée d'Orsay : reconstruction de la passerelle Solférino (1990);

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales de France

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_028800

Liens