Inventaire d'archives : Numa Émile Battut (1860-1929), soldat de la Première Guerre mondiale 184 J 1-13

Contenu :

Présentation du contenu
Ce petit fonds, donné à l'occasion de la Grande Collecte nationale dédiée à la guerre de 1914-1918, conserve les archives personnelles d'Émile Battut. Elles documentent sa carrière professionnelle dans l'administration des Postes et Télégraphes, ainsi que la guerre, grâce à ses écrits, avec notamment un carnet de route Campagne contre l'Allemagne (26 juillet 1914-20 février 1918), suivi d'un Journal relatant l'après guerre jusqu'en 1929. Quelques correspondances et photographies viennent compléter le tout, ainsi qu'une importante collection d'objets lui ayant appartenu : objets militaires (médailles, cartouches, éclats d'obus, casque etc.) mais aussi des objets personnels sans rapport avec le conflit comme des chapeaux, des pots à tabac, un briquet, etc.

Cote :

184 J 1-13

Publication :

Archives départementales du Tarn
2015
Albi

Informations sur le producteur :

Producteur:
Battut, Numa Émile
Histoire du producteur
Né le 19 novembre 1858 à Saint-Paul-Cap-de-Joux, rue de la Caserne de la Gendarmerie, fils de Charles Henri Jules Félix, propriétaire, et de Jeanne Garrouste, il est le plus jeune enfant de la famille (protestante).
Il fait ses études au collège de Castres en même temps que Jean Jaurès et est hébergé par son cousin Charles Laval, manufacturier et son épouse. Il obtient en juillet-août 1876 à Toulouse son baccalauréat ès-lettres.
Il s'est marié le 9 septembre 1884 à Angers (Maine-et-Loire) avec Marguerite Hémon, née le 27 juin 1867 à Angoulême (Charente), fille de Charles, menuisier, et de Léonie Dumont, modiste. Elle est décédée le 20 mai 1917 à Paris. Au moment du mariage, il est commis de la direction des Postes et Télégraphes et habite 33 rue Saint-Aubin à Angers. Vingt-cinq ans plus tard, ils ont une fille Pauline Emilie, née le 25 avril 1910 à Pau et décédée en 2008. Elle était enseignante et est restée célibataire.
Carrière professionnelle
Après son baccalauréat, Émile Battut entre en 1877 dans l'administration des Postes et Télégraphes, travaillant successivement, en 1877 comme surnuméraire à Nevers, puis en 1877-1878 comme commis aux écritures au Havre.
Après son service militaire (1878-1879), il est nommé commis à Saumur (1879), Versailles (1881), Angers (1884).
Il intègre en 1891 l'École professionnelle supérieure des Postes et Télégraphes dont il sort breveté en 1893. Détaché de l'administration centrale (service du personnel), il est nommé en octobre 1894 commis principal faisant fonction de sous-inspecteur à Rouen. Il devient sous-inspecteur puis inspecteur dans cette ville, où il reste jusqu'à la fin de 1904.
Par décret du 22 septembre 1904, il est nommé directeur départemental des postes à Niort (Deux-Sèvres). Il devient ensuite, par décret du 15 novembre 1907, directeur départemental des Postes et Télégraphes des Basses-Pyrénées à Pau. Il y réside jusqu'à la guerre où il est mobilisé de 1914 au début de 1918.
En 1918, il reprend son poste à Pau, où il fait valoir ses droits à la retraite en 1920. Il habite alors 18 rue Sainte-Philomène à Toulouse, dans une maison achetée en 1915.
Carrière militaire
Engagé conditionnel pour un an en octobre 1878 au 29e bataillon de chasseurs à pied, il arrive au corps le 8 novembre suivant. Il est caporal le 18 août 1879. Il passe dans la disponibilité de l'armée d'active le 8 novembre 1879, dans les non-disponibles le 9 février 1880.
Son registre matricule ne présente ensuite aucune information particulière. Il est nommé dans la réserve de l'armée d'active en octobre 1883, dans l'armée territoriale en octobre 1887, dans la réserve de l'armée territoriale en octobre 1892 et est finalement déclaré libéré du service militaire le 29 octobre 1903.
Parallèlement à ses fonctions dans l'administration des Postes, Émile Battut exerce une activité dans le service de la Trésorerie et des Postes des Armées (dépendant du ministère des Finances) : à partir d'août 1884, après une formation secrète, il est commis de trésorerie au 11e corps, 21e division (Nantes) ; en 1892, payeur adjoint à la 2e division de la marine puis à la brigade de cavalerie du 3e corps (Rouen) ; il devient ensuite dans la réserve payeur particulier (1899), puis payeur principal (1904) affecté au quartier général du 16e puis du 18e corps (Bordeaux). Le 26 octobre 1912, il est promu payeur général au quartier général de l'armée de Dijon. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 31 décembre 1912 au titre du ministère de la guerre comme payeur général au service de la Trésorerie et des Postes aux Armées. En 1914, à la déclaration de guerre, il est mobilisé à Dijon. En 1915, il est payeur général (de 1ère classe) de la 2e armée française, commandée par le général de Castelnau (Saint-Affrique, 1851-Montastruc-la-Conseillère, 1944). Payeur général de 1ère classe, chef de service d'une armée, il est promu, par arrêté ministériel du 22 février 1917, officier de la Légion d'honneur.
Le 15 février 1918, quelques mois après le décès de son épouse, il est autorisé à reprendre ses fonctions civiles (il est alors payeur de la 1ère armée).
Il est cousin au deuxième degré avec Arthur Batut (Castres, 9 décembre 1846-Labruguière, 19 janvier 1918), l'inventeur de la photographie aérienne par cerf-volant.

Informations sur l'acquisition :

Modalités d'entrée aux Archives départementales du Tarn
Don en 2014 de M. Gayrard par l'intermédiaire de M. Balsa.

Conditions d'accès :

Statut juridique Archives privées

Description physique :

Description physique:
Nombre de fiches de description
Nombre de fiches de description: 13

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales du Tarn

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD081_Serie_J_184J

Personnes :

Battut, Numa Émile

Personnes ou Institutions :

Battut, Numa Émile

Archives départementales du Tarn

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