Inventaire d'archives : Papiers Arago (1797-1892).

Contenu :

Microfilm des papiers personnels de François Arago et Étienne Arago, et des familles Mathieu et Laugier.
On trouve d'importants mémoires et des correspondances relatifs à la carrière scientifique et politique de François Arago, à Étienne Arago, son frère (1802-1892) ; à divers membres des familles Arago, Mathieu et Laugier ; à l'astronome Jérôme Savary (1797-1841), aux évènements de 1832 et 1848.
Autographes divers (Arago, Humboldt, etc.).

Cote :

372MI/1-372MI/2

Publication :

Archives nationales
2018
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Arago, François
Arago, Étienne
François Bonaventure Arago (1754-1814), est un homme politique français. De 1797 à sa mort, il est caissier de l'Atelier des monnaies de Perpignan, époux de Marie Rorg, de qui il aura huit enfants :
- Rose en 1782, qui épouse Louis Barthe.
- François en 1786, l'astronome de réputation mondiale.
- Jean en 1788, qui pour des raisons politiques, fait une carrière de général au Mexique où il meurt.
- Jacques en 1790, écrivain, qui va finir ses jours au Brésil.
- Victor en 1792, officier.
- Joseph en 1794, également officier qui va rejoindre son frère à Mexico.
- Marguerite en 1798, qui épouse Louis Mathieu.
- Étienne en 1802, écrivain et homme politique.
 
Son fils François Arago (1786-1853) est admis à l'âge de dix-sept ans à l'École polytechnique. Secrétaire du Bureau des Longitudes, il est adjoint à Biot, chargé d'achever la mesure de l'arc du méridien terrestre (1806). Membre titulaire de l'Académie des sciences à vingt-trois ans, il est nommé professeur d'analyse et de géodésie à l'École polytechnique où il exerce ces fonctions pendant vingt ans. Devenu directeur de l'Observatoire, il donne des cours d'astronomie restés célèbres par leur clarté. En 1830, Arago remplace Fourier comme secrétaire perpétuel de l'Académie pour les sciences mathématiques. Après 1830, il entre à la Chambre comme député des Pyrénées-Orientales et siége à l'extrême-gauche. En février 1848, Arago est porté par l'acclamation populaire au Gouvernement provisoire et chargé de diriger les ministères de la Marine et de la Guerre. Il fait adopter l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.
Député à la Constituante, il appartient à la Commission exécutive, qui se démit en juin, puis il siége à la Législative. En 1852, il ne veut pas prêter serment au gouvernement nouveau.
  
En 1820, François Arago fait venir à Paris sa jeune sœur Marguerite qui, la même année, épouse un de ses meilleurs amis, répétiteur à l'École polytechnique : Louis Mathieu. Peu de temps après, François Arago devient veuf et des liens très étroits se créent entre lui et le ménage Mathieu : Marguerite Mathieu s'occupe de l'éducation des deux fils du savant, Emmanuel et Alfred.
La fille de Louis Mathieu, Lucie, épouse un examinateur de l'École navale, Ernest Laugier. Comme ses parents, Lucie Laugier reste en contact étroit avec les Arago : lorsqu'Étienne Arago doit s'exiler en Belgique de 1849 à 1859, elle lui sert, avec l'accord de son mari, une pension pour lui permettre de subsister et lorsque son oncle peut revenir à Paris, elle continue son aide. Jusqu'à sa mort, François Arago vit à l'Observatoire en compagnie des Mathieu et des Laugier : son beau-frére et son neveu l'aident dans ses recherches et sa nièce lui sert de secrétaire. Les derniers temps, lorsque François Arago est atteint d'hydropisie (œdème), la tâche de Lucie Laugier est très rude et elle se complique encore du fait que Lucie seconde l'infirmière et se charge elle-même d'accompagner le malade dans ses déplacements aux eaux.
 
Son frère Étienne (1802-1892) dirige le Vaudeville de 1830 à 1840. Homme politique, il prend part à toutes les luttes du parti républicain. Compromis dans la journée du 13 juin 1849, il se réfugie à Bruxelles et est condamné par contumace à la déportation. Rentré à Paris en 1859, maire de Paris après le 4 septembre 1870, député des Pyrénées-Orientales (1871), il devient archiviste de l'École des Beaux-Arts (1878) et conservateur du musée de Luxembourg (1879).

Informations sur l'acquisition :

Prêt pour microfilm, 1974.
Historique de conservation :
Ces papiers de famille proviennent de Lucie Laugier, fille de Louis Mathieu et de Marguerite Arago, sœur de François et d'Étienne Arago.
Les papiers de la famille Laugier permettent donc d'entrer dans l'intimité de François et d'Étienne Arago et de leur entourage mais, naturellement ils se présentent sous une forme fragmentaire.
 
 

Conditions d'accès :

Communication libre sous réserve du règlement de la salle de lecture.
La consultation se fait uniquement sur microfilm (pas d'originaux).

Conditions d'utilisation :

Reproduction libre selon le règlement de la salle de lecture.

Description physique :

Importance matérielle :
Deux bobines de microfilm (372 Mi 1 et 2).

Ressources complémentaires :

Fonds Arago, 1 J 24 (1 à 4), 1807-1847 à l'Académie des sciences. Paris.
 

Références bibliographiques :

ROBERT (Adolphe) et COUGNY (Gaston),, Paris : Bourloton Editeur, 1890, 5 vol., t. I, p. 80-81. Dictionnaire des parlementaires français (1789-1889)

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales de France

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_057341

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