Inventaire d'archives : 51J - Fonds Bernard Desgranges : fonderies de Luxeuil-les- Bains

Cote :

51J1-162

Publication :

Archives Départementales de la Haute-Saône
Le 08/03/2017
14B rue Miroudot St
Ferjeux
70000 VESOUL

Informations sur l'acquisition :

Modalités d'entrée
Don du 05/08/2013
Dernier ajout le 06/08/2013

Conditions d'accès :

Archives publiques

Description physique :

Importance_matérielle:
Importance matérielle :
8,99 Ml
162

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives Départementales de la Haute-Saône
14B rue Miroudot St
Ferjeux
70000 VESOUL

Note :

NTRODUCTION
Bref historique de la fonderie d’art Bernard Desgranges à Luxeuil :
La ville et la fonderie de Luxeuil ont abrité des industries métallurgiques, sidérurgiques et de transformation des métaux non ferreux depuis le XIXème siècle au moins et jusqu’à nos jours. Elle participe à la tradition du travail des métaux en Franche-Comté illustrée par de nombreuses études (voir bibliographie).
Bernard Desgranges, directeur technique de la maison Quirin, démissionne en mai-juin 1961 : il en reprend le département fonderie le 29 août 1961 après avoir acquis le matériel adéquat.
La maison Quirin est connue par ailleurs pour ses reproductions de voitures et de personnages en aluminium (jouets Quiralu, voir en annexe).
Cette affaire de famille a été commencée par Hubert Desgranges, père de Bernard.
Fondateur d’une S.A. de H.L.M. : l’Aide Sociale (1931-1957), 4 habitations bon marché gérées par une société anonyme, il est un des représentants des notabilités luxoviennes du monde des affaires d’avant-guerre.
Il devient, par son mariage en 1923 avec Marie-Thérèse Quirin, le gendre de M. Quirin et le P.D.G. et seul gérant des établissements Quirin et Cie jusqu’en 1961 (H. Desgranges décède en juin 1984).
Le 7 août 1961 se crée la société Bernard Desgranges. Après le dépôt de bilan de la société Quirin le 29 août 1961, le département Fonderie est abrité dans des locaux loués aux Tissages Dreyer de Sainte-Marie-en-Chanois et prend le titre de : S.A.R.L. Fonderies de Luxeuil, dans laquelle B. Desgranges est minoritaire avec 30% des parts. Le local est loué jusqu’à octobre 1964.
En 1963, Bernard Desgranges fonde la S.I.M.B., Société Civile Immobilière (particulière) chargée de l’achat d’un terrain et de la construction d’une usine à la Corveraine (commune de Froideconche) sur un terrain communal.
En 1966, la S.A.R.L. Fonderies de Luxeuil est transformée en S.A. (Société Anonyme).
En cherchant à multiplier ses débouchés, Bernard Desgranges, directeur des Fonderies de Luxeuil, entreprise d’une vingtaine d’ouvriers, reprend en 1970 une fonderie de cloches alsacienne, la Fonderie Dury-Causard de Colmar.
Les Fonderies de Luxeuil cessent officiellement leur activité le 5 novembre 1971 pour cause d’expropriation de la Corveraine.
Les affaires se poursuivent en fait jusque dans les années 1980.
Notice :
Bernard Desgranges, collectionneur depuis 1953 de tout ce qui touche à l’histoire de la fonderie, s’intéresse aussi à l’histoire locale et à l’archéologie.
Il est l’auteur d’une histoire des thermes de Luxeuil parue en 1981.
Responsable du club de bridge de Luxeuil dans les années 1960.
Il a le souci de tout conserver sur son affaire de fonderie et dépose ses archives en 1983 aux Archives départementales de la Haute-Saône.
Historique du fonds Bernard Desgranges :
Composé d’environ 10 m.l. et de 120 liasses au départ , il a été dégraissé : la partie « bibliothèque » ainsi isolée constitue 2 m.l. soit 26 liasses.
Le dégraissage pièce à pièce a donné 2 m.l. de pilon (voir en annexe le détail).
Les dossiers de clients, fournisseurs, sous-traitants, transporteurs et représentants ont été répertoriés sur fiche et classés par ordre alphabétique. Chaque dossier étant lui-même classé par ordre chronologique.
Ces dossiers contiennent les bons de commande et (ou) de livraison, les plans des pièces commandées, les demandes de prise, les offres, les inventions des Fonderies de Luxeuil à propos des retards, des réclamations, des paiements : cette dernière catégorie est résumée par le mot « courrier » dans le détail de l’inventaire (c'est-à-dire : copie de lettres et leurs réponses ainsi que les pièces justificatives).
Rappelons qu’il n’y a pas de catalogue des productions : Bernard Desgranges, fondeur de bronze d’art, ne travaille qu’à la demande et sur modèle fourni par les clients.
Comme Bernard Desgranges continue le département fonderie de la maison Quirin, il y a un temps d’adaptation des différents intervenants : clients et fournisseurs s’adressent à Quirin bien après septembre 1961.
Cela a permis de reconstituer la liste des anciens clients Quirin. Sont considérées comme parties du fonds Quirin, les affaires traitées jusqu’en août 1961 inclus. La clientèle Quirin est connue par diverses sources :
-les fiches clients de 1950 à 1963 sur carton grand format que nous avons répertoriées et qui renvoient dans leur majorité à la clientèle de B. Desgranges. les fiches mentionnent le détail des commandes, leurs poids et prix ;
-les dossiers clients, année 1952, inclus dans le rayon d’action des représentants (seuls deux représentants ont un dossier complet) : les dossiers sont réintégrés dans les dossiers alphabétiques clients sauf pour les représentants Baudouin et Marchand.
L’autre limite chronologique est également repoussée : la liquidation des affaires des Fonderies de Luxeuil se poursuit de 1971 à 1977 (et 1980 pour les assurances sociales).
Remarque :
Pour une question de composition du fonds, il n’a pas été possible de séparer le courrier-départ du courrier-arrivée : cette petite entreprise a des contacts très diversifiés ; les dossiers sont d’importance très inégale : il n’y a qu’une demi-douzaine de gros clients et fournisseurs. Tous les correspondants sont signalés, même lorsque les pièces ont été pilonnées.
Centre d’intérêt du fonds Desgranges :
Dans ce département rural qu’est la Haute-Saône, l’existence d’une petite entreprise artisanale de fonderie permet de cerner le « phénomène de ruralité » dans les années 1950-1970.
La fonderie d’art est un aspect de l’artisanat d’art qui illustre la tradition métallurgique haute-saônoise.
L’inconvénient majeur pour son étude est le manque d’ouvrages fondamentaux sur ce secteur d’activité.
Note sur les 2 m.l. de pilon du fonds Desgranges.
Ils sont constitués de :
-Talons de téléphone en P.C.V., bons d’essence, avis d’abonnement à des revues (renvoi : bibliothèque), avis de livraison par la S.N.C.F., pelures d’avis de couverture de chèques, quittances de primes d’assurance automobile et incendie, talons de chéquiers, bordereaux de livraison par divers transporteurs (renvoi Lesire) , pelures de réclamations de paiement des commandes, pelures et avis de chèques à divers clients et fournisseurs, un registre à réglure non utilisé, pelures d’avis de passage de fournisseurs, circulaires en double de L’U.R.F.E., bordereaux d’expédition des fournisseurs, effets d’escompte B.N.C.I., notes de frais du directeur, catalogues de matériel de bureau, carnets à souches de traites normalisées, etc.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD70_51J_Fonds_Bernard_Desgranges_:_fonderies_de_Luxeuil-les-_Bains

Où consulter le document :

Archives départementales de la Haute-Saône

Archives départementales de la Haute-Saône

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