Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Thézan-lès-Béziers (1338-XXème siècle)

Contenu :

Le fonds ancien déposé est riche de pièces permettant de retracer la vie de Thézan-lès-Béziers depuis le XIVe siècle. Il comprend notamment des reconnaissances féodales datant des XIVe et XVe siècles, des délibérations consulaires depuis 1603 (certaines années lacunaires), une collection de compoix depuis le XVIe siècle, ainsi que les actes paroissiaux entre 1648 et 1792.
Pour la période postérieure à la Révolution de 1789, le fonds déposé contient quelques pièces documentant divers domaines d'intervention de la commune entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle.
 

Cote :

310 EDT 1-75

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014-2022
Montpellier

Informations sur le producteur :

:
Communauté de Thézan, paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul, commune de Thézan, commune de Thézan-lès-Béziers.
Bordée par la rivière Orb, la commune de Thézan-lès-Béziers est située dans la plaine viticole au nord-ouest de Béziers.
 
Les premières mentions archivistiques de Thézan remontent au Xe siècle : Mansus de Tesano, en 974, dans les archives de l'église d'Alby (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Cette mention est employée jusqu'au XIIIe siècle. On la retrouve par exemple dans la nécrologie du prieuré de Cassan en 1209. Au XIIe siècle, on trouve également les mentions De Teciano (dans les archives du château de Foix ou dans celles de l'évêché de Béziers), Tezanum (dans le Cartulaire d'Agde) et Tedan (dans le Cartulaire d'Aniane). Au XVIe siècle, les noms Tessan, Thesan et Thezan sont employés indistinctement. Les traces d'occupation humaine sont toutefois bien antérieures au Xe siècle, comme l'attestent des silex taillés, des outils et un fragment de sarcophage, retrouvés à Aspiran de Ravanès, site d'une ancienne villa gallo-romaine connue sous le nom d'Aspiranus Romanus, aujourd'hui domaine viticole.
 
Lors de la croisade contre les Albigeois, au début du XIIIe siècle, le seigneur deThézan, allié aux Trencavel qui détiennent la vicomté de Béziers, refuse de se soumettre à Simon de Montfort. Il donne pour caution le chevalier Pons de Thézan. Les habitants de Thézan seront excommuniés en 1221. Après l'assassinat en 1209 du dernier vicomte de Béziers issu de la maison Trencavel : Raimond-Roger, la vicomté est aux mains de Simon de Montfort. En 1224, le successeur de Simon de Montfort : Amaury de Montfort, abdique de ses droits sur la vicomté de Béziers au profit de Louis VIII roi de France. La vicomté est alors rattachée au domaine royal. Le 14 octobre 1226, Pons de Thézan prête serment de fidélité au roi de France devant l'évêque de Béziers dans la chapelle d'Aspiran de Ravanès. En 1251, les seigneurs de Thézan sont confirmés dans leurs droits par le vicomte de Narbonne. Le château de Thézan est fortifié en 1287 sur ordre du roi. Après être passé aux mains de Jean de Lévis puis de Brenguier, seigneur de Saint-Géniez à la fin du XIIIe siècle, il est racheté par la communauté en 1301. Vers 1360, Jean II dit le Bon, roi de France, donne la seigneurie de Thézan à Henri II de Trastamar, roi de Castille, son allié. Puis la communauté est rattachée pour quelques années à la baronnie de Montpellier sous le règne de Charles II roi de Navarre dit "le mauvais", après que ce dernier ait empoisonné Henri de Trastamar en 1379. A cette date, Thézan est du ressort de la sénéchaussée de Carcassonne. Dès la fin du XIVe siècle, elle dépend de la viguerie de Béziers. La baronnie de Thézan est l'une des seigneuries importantes du diocèse de Béziers.
 
Sous l'Ancien Régime, la communauté de Thézan (aussi identifiée sous les variantes Theisan, Thesan) a pour dépendance les écarts d'Aspiran et Ravanès. L'église de Thézan est une cure de l'archiprêtré de Cazouls. La paroisse est sous le patronyme de Saint-Pierre-et-Paul. L'église paroissiale est fondée sur l'ancienne chapelle castrale Notre-Dame au Xe siècle. Elle est remaniée à plusieurs reprises entre le XIe et le XIVe siècle dans un style gothique languedocien, puis aux XIXe et XXe siècles.
 
A partir de 1790, Thézan est rattachée au canton de Murviel-lès-Béziers. Elle se dote d'un Conseil municipal. Le premier maire de la commune, et ce jusqu'en 1792, est l'abbé de Nouary. Le 20 novembre 1893, Thézan prend le nom de Thézan-lès-Béziers (Bulletin des Lois, 1893, XLVII-1420).  Au XIXe siècle, des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés et la modernisation des équipements du village se prolonge tout au long du XXe siècle. Dès 1914, la commune décide d'ériger un monument aux morts pour ses soldats tombés au combat. Ce dernier sera édifié en 1919.
 
L'activité économique est essentiellement agricole, et plus particulièrement viticole. Cette culture est ancienne, mais se développe au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Le biterrois est en effet épargné par le phyloxéra et la culture de la vigne, devenue très rentable, supplante les autres cultures, notamment celle des céréales. Le négoce du vin est également stimulé par le raccordement de Thézan au réseau ferré, comme ce fut le cas dans d'autres communes du Département. La population connaît une forte croissance dans la seconde moitié du XIXe siècle, puis, à nouveau, à partir des années 1970.

Informations sur l'acquisition :

Dépôts de la commune de Thézan-lès-Béziers en date de 1919, d'avril 1921 (entrée n° 2901) et du 16 mai 1994, complétés par des réintégrations en date du 12 octobre 2015 (entrée n° 6034) et du 1er février 2021 (entrée n° 7138) et par un dépôt en date du 29 avril 2022 (entrée n° 7445).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes (antérieures à 1790) a fait l'objet d'un dépôt aux Archives départementales de l'Hérault, de même qu'une partie des archives modernes datant principalement de la période révolutionnaire et du Premier Empire. Une section du plan cadastral datant du début du XXe siècle a également été déposée. L'essentiel des archives modernes (1790-1982) et contemporaines (postérieures à 1982) est conservé dans la commune.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 3,4 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
G 589. Seigneurie. Hommage de Sourimonde, fille de Bérenger de Thézan, du château de Thézan, à Amaury, vicomte de Narbonne, qui la confirme dans la seigneurie (juin 1251).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O, on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les bordereaux de versement des administrations permettent de poursuivre l'étude entreprise pour la période postérieure à 1940.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Regroupées dans la série J, on trouve dans cette série les archives personnelles, familiales, seigneuriales et d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune. A noter en particulier :
11 F 250 "Histoire de Thézan-lès-Béziers", par Roger Guy (2000).
11 F 346 "Inventaire du patrimoine de la commune de Thézan-lès-Béziers (Hérault) " (2003).
11 F 378 Fonds Gabriel Guéry, propriétaire à Corneilhan, membre correspondant de la Société archéologique de Béziers (1759-1896).
1 J 507. Famille de Thézan-Poujol (1271-1765).
11 F 392. "Histoire et généalogie de la famille de Thézan et de ses alliances des origines à nos jours", par le Centre de recherches du patrimoine de Rieumontagné, 2010.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives peuvent conserver également les bulletins paroissiaux et les bulletins municipaux de la commune.

Références bibliographiques :

BARTHES Henri, BERGASSE Jean-Denis. Les archives de Cessenon : le cartulaire (1279-1757) et les inventaires des XVIe et XXe siècles. La découverte d'un traité de Guillaume Durand de Mende du XIIIe siècle. Suivi de : les Coutumes de 1363 de Cessenon, Thézan et Servien. In : Cahiers de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers 2008, n° 19, 103 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 4015/1)
 
FABRE M.-J. Une méthode d'étude de la propriété foncière en Bas-Languedoc. In : Actes du  86e Congrès des Sociétés Savantes. Montpellier 1961. Section de Géographie. - Paris : Comité des travaux historiques et scientifiques, 1963, pp. 153-167 (disponible en ligne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64360604)
 
GUY Roger. Histoire de Thézan-les-Béziers.- [S.l] : [s.n.], 1999.- 139 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 1322)
 
VILLE DE THEZAN-LES-BEZIERS. Guerre 1914-1918, pour ne pas oublier ! : 90e anniversaire. - Thézan-les-Béziers : Ville de Thézan-les-Béziers, 2004.- 31 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5485)

Mises à jour :

  • Ajout des cotes 310 EDT 48-49 suite à réintégration
  • 2021
  • Ajout des cotes 310 EDT 50-75 suite à complément de dépôt
  • 2022

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_310EDT

    Archives départementales de l'Hérault

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