Inventaire d'archives : Hôpital-hospice de Villes-sur-Auzon

Contenu :

On trouvera dans le fonds
Nouveaux statuts de l'hôpital (1781).
Délibérations (1713-1953).
Testaments, legs et donations (1666-1947).
Comptabilité : budgets (1812-1953) ; registres des mandats (1813-1960).
Rentes et pensions : titres (1715-1898) ; sommier et registres (1782-1898).
Acquisition, aliénation et travaux relatifs au bâtiment (1812-1937).
Population hospitalière : registres matricules (1862-1912), registres des décès (1850-1923).
Inventaire des papiers et du mobilier (ca. 1713-1880).
Pour la période ancienne, les testaments des bienfaiteurs permettent de retracer l'acquisition de biens de l'hospice, principalement constitués de rentes et pensions annuelles. Parmi ces legs, celui d'Esprit Gassin, prêtre et vicaire de la paroisse, est un des plus importants avec 31 rentes.
Les différents livres de comptes permettent d'avoir une idée du prix des comestibles et des frais relatifs aux travaux.
Les documents des séries Q (population, malades hospitalisés) et R (archives médicales) offrent un échantillon intéressant pour l'étude des pathologies et des soins délivrés durant les XIXe et XXe siècles. Il est à noter que les registres matricules correspondant (suite à la circulaire du 1er décembre 1862) n'ont pas été entièrement complétés, voire ont été laissés entièrement vierges, ce qui atteste de l'activité réduite de l'hospice tout au long de la période moderne.

Publication :

Archives départementales de Vaucluse
2018
Avignon

Informations sur le producteur :

Origine:
Hôpital-hospice de Villes-sur-Auzon
Éléments historiques
L'hôpital de Villes-sur-Auzon est officiellement fondé le 4 avril 1704 par décision de l'évêque de Carpentras, Lorenzo Buzzi. Comme le mentionne la visite épiscopale de l'évêque Malachie d'Inguimbert, le 8 janvier 1741 en la paroisse de Villes, l'hôpital dispose de peu de biens (Bibl. Inguimbertine ms. 1332, fol. 99-101). À cette occasion, l'évêque décide d'unir à l'hôpital une œuvre de charité préexistante et dont l'activité principale était de distribuer du pain à l'ensemble de la population. Insistant sur la nécessité d'apporter en priorité ces secours aux indigents et aux malades, il est décidé que les biens et capitaux de cette « œuvre » seront transférés au nouvel hôpital. La gestion en sera assurée par le vicaire de la paroisse, Esprit Gassin, et les deux recteurs modernes de l'ancienne œuvre de charité, Jean-Joseph Seissaud et Jean-Louis Borel. Jusqu'à la Révolution, l'hôpital fut sous la tutelle de l'évêque de Carpentras. C'est d'ailleurs sous son autorité que sont approuvés les nouveaux statuts de 1781 et 1787 (Bibl. Inguimbertine ms. 1745 fol. 22 et suivant).
Durant la période moderne, l'hospice, qui a succédé à la Charité, siège au cœur de la commune. Son emplacement figure sur le cadastre napoléonien (n°736, section D) à l'endroit où passe aujourd'hui une rue du « vieil hôpital ». Dès 1788, les recteurs jugeaient déjà le bâtiment insalubre et proposaient un nouvel emplacement aux faubourgs de la ville près de « l'oratoire Notre Dame de Grâce ». Pendant 28 ans, le projet resta à l'arrêt et sera de nouveau mentionné en 1816 en commission administrative. Plusieurs raisons sont évoquées, dont le contexte révolutionnaire et le manque de moyens financiers (lettre au préfet de 1816 (1 X 313). Deux structures existent en parallèle portant les appellations « vieil hôpital » effectivement occupé jusqu'en 1932 et « hôpital neuf », projet avorté qui ne verra jamais le jour, dont les fondations sont laissées à l'abandon. Ce dernier suscite plusieurs délibérations du conseil municipal de la commune : en 1816 pour élargir la voirie et plus tard pour la vente des matériaux le composant.
Le délabrement du bâtiment initial demeure problématique : les administrateurs ne manquent jamais de le relever pour justifier les réfections de la structure : « l'hôpital […], que nous avons encore, ne mérite pas le nom d'hôpital mais plutôt celui de vile chaumière » (1816) et de rappeler que cette situation nuit au rétablissement des occupants. En 1838 est même envisagée la transformation de l'établissement en bureau de bienfaisance. Finalement, plutôt que la poursuite d'un chantier ancien et mal engagé (celui dudit « hôpital neuf" ), la municipalité opte pour l'achat d'un bâtiment existant, moyennant quelques aménagements. Tout d'abord la « maison Chaumentin » en 1904 puis la « maison Carles » du nom de leur propriétaire respectif. L'architecte départemental juge que la maison Carles n'est pas convenable pour l'accueil des malades (rapport du 29 mars 1852) (1 X 313) et le projet d'acquisition de la maison Chaumentin est jugé trop onéreux. En 1928 est évoqué le projet d'aménagement d'une maison de retraite dans une propriété de la veuve Bérard. L'hospice, dont les pensionnaires ne sont plus que trois en 1942, ferme provisoirement à cause des difficultés de ravitaillement. A la fin de la guerre, sa suppression est décidée par décret du ministère de la Santé publique et de la Population du 17 août 1953 (1048 W 95). Le bâtiment, inoccupé depuis le début de la guerre, est finalement donné à la commune de Villes en 1952.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Dépôt (2008)
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Un premier inventaire des titres appartenant à l'œuvre de charité est effectué sur décision de l'évêque lors de sa visite en 1741. Dès 1781, les nouveaux statuts de l'hôpital mentionnent la nécessité d'inventorier les archives de l'hospice et évoquent leurs conditions de conservation. Plusieurs inventaires successifs des archives sont présents dans le fonds. À noter, l'inventaire effectué en 1787, après le détournement d'une partie des documents de l'hospice par un de ses anciens recteurs, Buisson, qui revendiquait le paiement d'une rente. Plusieurs inventaires des livres, titres et documents de l'hospice permettent également de rendre compte de l'évolution du fonds (E 2).Un inventaire sommaire manuscrit est dressé en 1856 : les documents qui y sont inventoriés subsistent dans leur intégralité.

Description :

Évolutions :
Accroissements
Le fonds de l'hôpital-hospice de Villes est un fonds clos.
Critères de sélection :
Critères de tri
Les éliminations ont porté essentiellement sur des brouillons et des formulaires ainsi que deux registres vierges.
Mise en forme :
Mode de classement
L'ensemble du fonds a été classé suivant le cadre de classement des archives hospitalières (arrêté du 11 mars 1968). La partie antérieure à 1790 a conservé en grande partie les cotes attribuées en 1856. Les documents postérieurs à 1790, initialement cotés selon le cadre des archives antérieures à 1790, se sont vu attribuer une nouvelle cote.

Conditions d'accès :

Modalités d'accès
Fonds entièrement communicable.

Langues :

Langue des documents: Français. Latin : deux lettres de l'évêque de Carpentras Giuseppe Vignoli dans les délibérations du fonds ancien (E 2, fol. 8 et fol. 12).

Description physique :

Description physique: Document d'archives

Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 72 articles
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 2,47

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires aux archives départementales de Vaucluse
Archives communales de Villes-sur-Auzon
Hôpital-hospice
2 MN 2 : Travaux à réaliser : plan (1841). Projet d'acquisition de la maison Chaumentin pour l'installation de l'hospice : arrêté préfectoral, délibérations du conseil municipal, estimation, correspondance (1904-1919). Projet de construction d'un nouvel hospice : devis, délibérations du conseil municipal, correspondance, honoraires, plans (1860-1910).
Fonds de la Préfecture
Administration communale (1800-1940)
4 O 104 : dons et legs à l'hospice de Villes-sur-Auzon (1843-1938)
Fonds de la Préfecture
Administration hospitalière et assistance
1 X 157 : comptes de gestion de l'hospice de Villes-sur-Auzon (1870-1940)
1 X 313 : Généralités : règlement (1905) ; inspection générale (1865-1912) ; bail à nourriture (1892). Personnel (1818-1937). Comptabilité : (1830-1852) ; fournitures (1851-1940). Bâtiments : bâtiment appelé hôpital neuf (1816-1820) ; projet de transfert de l'hospice (1851-1852) ; projet de construction (1904-1910) ; projet d'aménagement d'une maison de retraite (1928-1930). Biens et revenus : rentes et capitaux (an XII-1930) ; acquisitions (1852-1928) ; aliénations (1914-1939).
Fonds de la Préfecture
Direction départementale des affaires sanitaires et sociales
1048 W 95 : décret de suppression de l'hospice (1953).
Sources complémentaires hors archives départementales de Vaucluse
Bibliothèque Inguimbertine
ms. 1745 : statuts de 1704, 1781 et 1787.

Localisation physique :

Localisation: Archives départementales de Vaucluse

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD084_IR0000813

Personnes ou Institutions :

Hôpital-hospice de Villes-sur-Auzon

Thèmes :

santé

Type de document :

Document d'archives

Archives départementales de Vaucluse

Liens