Inventaire d'archives : Archives de la Gendarmerie: Compagnies et brigades: Unités départementales de la Haute-Loire (1889-1959)

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Les archives des unités de gendarmerie ont subi d’importantes destructions liées, soit aux vicissitudes de l’histoire (essentiellement en raison des conflits successifs du XXe siècle), soit aux règlements internes imposant la destruction des documents. Un bref historique de la politique archivistique en gendarmerie est nécessaire à la compréhension de ces destructions entraînant aujourd’hui l’absence de nombreux documents dans les collections du Service historique de la Gendarmerie nationale.
La première mention de conservation des archives de la gendarmerie apparaît dans l’ordonnance royale du 29 octobre 1820 portant règlement sur le service : il y est question d’inventaire et de transmission des écrits des officiers à leurs remplaçants. Malgré plusieurs tentatives de conservation définitive ou périodique, une grande partie des documents fut détruite de différentes manières (l’exemple des documents donnés à l’artillerie pour la confection des gargousses et des cartouches est régulièrement cité). Il fut toutefois prévu des délais en fonction de la spécificité de certains documents (10, 15 ou 20 ans).
Ainsi, à la fin du XIXe siècle, le bilan de conservation des archives de la gendarmerie est déplorable. Toutefois, de nombreux documents ont été versés aux Archives nationales, à la Bibliothèque nationale, aux archives départementales ou encore à l’actuel Service historique de l’armée de Terre (SHAT). Le début du XXe siècle voit l’établissement, par les décrets de 1902, 1918, 1919 et 1922, de directives précises quant à la destination des documents : incinération, versements à l’administration des Domaines et versements aux Archives nationales. Entre 1940 et 1970, la gendarmerie s’organise de manière empirique afin de conserver ses archives. Ainsi, malgré la guerre, des efforts importants sont entrepris par l’administration centrale pour conserver les archives, d’abord à Courbevoie en 1942 où le Centre d’administration territoriale de la gendarmerie reçoit les archives des corps dissous lors des réorganisations, puis à Nogent-sur-Marne et à Rosny-sous-Bois entre 1948 et 1956. La multiplicité des sites et la dispersion consécutive aux événements ne favorisent pas une gestion satisfaisante des documents. Enfin, entre 1972 et 1977, un service d’archives proprement dit est organisé au Centre administratif et technique de la Gendarmerie nationale du Blanc dans l’Indre. Pour la première fois, des versements périodiques sont effectués, concernant dans un premier temps les procès-verbaux, puis la totalité des archives. Depuis le 1er avril 1995, ce dépôt est rattaché au Service historique de la Gendarmerie nationale qui est désormais chargé de la conservation des archives de la Gendarmerie nationale.
Afin de pallier une première saturation du dépôt du Blanc, certaines archives ont été déposées dans les archives départementales depuis 1986, conformément aux prescriptions de la circulaire de la direction des Archives de France n° 86-4 du 20 décembre 1986. Il était prévu dans ce document le versement des années 1947 à 1966. Puis les versements devaient porter sur les années 0 et 5, auxquelles devaient s’ajouter les années exceptionnellement chargées sur le plan politique (1968 par exemple). Une grossière erreur a provoqué le découpage des registres à cheval sur les années 1946 et 1947, afin de permettre l’envoi des documents dans les archives départementales en prenant les termes de la circulaire à la lettre. Les archives déposées dans les archives départementales seront récupérées par la gendarmerie à compter de l’été 2001 et viendront rejoindre les collections du SHGN. Cette pratique entraîne parfois la présence de documents du début de l’année 1947 dans cette collection d’inventaire. D’autre part, les carnets de déclarations peuvent également dépasser le terminus ad quem de 1946. Sont absents de cet inventaire les registres médicaux, les carnets de transfèrement ainsi que les registres de garde à vue des unités de gendarmerie du département. Ces trois types de documents ont l’originalité de ne pas avoir été versés aux archives départementales et d’avoir ainsi échappé au découpage de 1986. Leur classement en a été rendu d’autant plus difficile dans le cadre de cette collection s’arrêtant à 1946.
ABRÉVIATIONS UTILISÉES
-BMo : Brigade motorisée
-BT : Brigade territoriale

Cote :

GD/43/E

Publication :

Service historique de la Défense
2008
Vincennes

Informations sur le producteur :

producteur: Ministère des Armées. Gendarmerie: Compagnies et brigades: Unités départementales de la Loire

Conditions d'accès :

Archives publiques

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Vincennes

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRSHD_REP_GD43E

Où consulter le document :

Ministère des Armées - Service historique de la Défense (SHD)

Ministère des Armées - Service historique de la Défense (SHD)

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