Inventaire d'archives : Papiers d'Anatole de Roumejoux 151 J Répertoire numérique
Contenu :
Les Archives ont acquis, en 2011 et 2012, deux ensembles principaux provenant des archives d'Anatole de Roumejoux ; des carnets de dessins (qui forment la sous-série 43 Fi), et des cahiers, carnets et calepins, ainsi que les fiches du catalogue de sa bibliothèque.
Ce second ensemble complète et éclaire les albums de dessins. il permet d'appréhender la méthode de travail d'Anatole de Roumejoux, à travers ses carnets de notes, jetées hâtivement au hasard de ses déplacements, ainsi que la grande variété de ses intérêts scientifiques.
Deux cahiers plus rédigés figurent également dans ce fonds. Il faut signaler un cahier intitulé « Notes de voyage », commencé le 2 juin 1863, terminé le 25 avril 1900, qui regroupe le récit de plusieurs voyages, complétés de dessins à la plume dont les esquisses préparatoires au crayon figurent dans les carnets de dessins.
Cote :
151 J 1-26
Publication :
Archives départementales de la Dordogne
2017
Périgueux
Informations sur le producteur :
Anatole de Roumejoux (1832-1902)
Anatole de Roumejoux appartient à une famille de notables. Très jeune, il entreprend de fouiller le tumulus de Chalagnac, près du château familial de Rossignol, éveil de sa vocation. Archéologue « généraliste », il s'intéresse aussi bien à la Préhistoire qu'à l'Antiquité ou au Moyen Age, sans négliger les périodes postérieures. Inspecteur de la Société française d'archéologie pour la Dordogne (en 1875), il fait partie des fondateurs de la Société historique et archéologique du Périgord dont il devient vice-président et président (1893-1902).
Au cours de ses voyages et expéditions archéologiques ou touristiques, facilités par l'essor du chemin de fer, Anatole de Roumejoux a rempli, entre 1860 et 1900, de très nombreux carnets. Il faut en effet l'imaginer toujours un carnet à la main, prenant des croquis rapides, ou exécutant des dessins plus fouillés, plus rarement quelques caricatures. Des calepins servent à prendre des notes plus longues, agrémentées de dessins de facture plus grossière. Selon ses nombreux centres d'intérêt et de recherche, les carnets mêlent représentations architecturales (églises, châteaux), paysages urbains, détails d'objets ou de sculptures, in situ ou dans les musées qu'il visite, portraits, voire scènes de genre. Avant tout utilitaire, le dessin constitue une documentation et des matériaux pour nourrir des études et des travaux futurs. Ses dessins, « où la précision de l'archéologue est relevée par l'élégance de la forme » représentent des monuments et des sites de toute la France et constituent une source très appréciable pour l'histoire et l'histoire de l'art. Le Périgord y est bien représenté, ainsi que Cahors et des sites du Quercy, dont sa femme était originaire.
Roumejoux se tient au courant des fouilles archéologiques. C'est ainsi qu'il dessine les sarcophages exhumés lors de travaux à la cathédrale Saint-Front en 1889 ou qu'il suit les différentes campagnes de fouille du site de Chamiers, bien connu pour ses vestiges gallo-romains découverts à la fin du XIXe siècle, disparus aujourd'hui.
Chaque année, le Congrès de la Société française d'archéologie est l'occasion d'un voyage d'étude et d'agrément. Celui de 1892 entraîne les congressistes dans le sud-ouest de la France et le nord de l'Espagne. Anatole de Roumejoux s'en fait le rapporteur. Ses « Notes de voyage », ses calepins et ses carnets de dessin permettent de retracer ses étapes et les monuments et sites qui l'ont frappé. Un carnet intitulé « Notes de voyage », commencé le 2 juin 1863, terminé le 25 avril 1900, regroupe le récit de plusieurs voyages, complétés de dessins à la plume dont les esquisses préparatoires au crayon figurent dans les carnets de dessins.
Il publie régulièrement dans le Bulletin archéologique. En 1896, le président Marsy lui écrit : « Rassurez-vous, j'ai votre manuscrit sur l'art mérovingien ainsi que les dessins que je vais m'occuper de faire reproduire». Pour la Société historique et archéologique du Périgord, Anatole de Roumejoux rend compte régulièrement des excursions qu'elle organise en Dordogne et dans les départements voisins. Celle de 1899 est l'occasion pour lui de revenir dans un de ses endroits de prédilection, Rocamadour (Lot), « site unique, d'un pittoresque si étrange et si puissant ».
Anatole de Roumejoux a beaucoup écrit et publié. Après ses premiers articles, publiés dans le Chroniqueur du Périgord de 1854 à 1856, de très nombreuses communications sont parues dans le Bulletin monumental, les volumes des Congrès archéologiques de France, le Bulletin de la Société des études du Lot et le Bulletin de la Société archéologique du Périgord, généralement accompagnées d'illustrations à la plume ou au crayon. Bibliographe, il publie en 1882 un Essai de bibliographie périgourdine. Complétée avec la collaboration de Philippe de Bosredon et Ferdinand Villepelet, la Bibliographie générale du Périgord paraît de 1897 à 1902. Il édite aussi des documents extraits de ses archives familiales, tel l'inventaire du château des Combes, réédité dans une brochure regroupant également un article et des illustrations de Jules de Verneilh sur le même sujet. Il est également l'auteur d'un ouvrage sur les guerres de religion, qui lui tenait particulièrement à cœur, paru peu de temps avant sa mort.
Il meurt à 68 ans, d'une « terrible maladie », regretté de tous ses amis et collègues.
Informations sur l'acquisition :
Achat en vente publique, 2012
Historique de conservation :
Famille de Laurière
Conditions d'accès :
Archives publiques
Description physique :
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 1,50
Ressources complémentaires :
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Archives départementales de la Dordogne
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD024_J_0151_J