Durant les années 1970, aucun pays africains ne peut se consacrer à la fabrication d'ordinateurs, toutefois ils développent un usage rationnel de l'informatique. En 1970, plus de cent ordinateurs sont déjà utilisés dans les pays de l'OCAM (organisation commune africaine, malgache et mauricienne). Les administrations occupent, bien entendu, une place importante parmi les utilisateurs.

En janvier 1970, la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'OCAM réunie à Yaoundé, approuve le principe de la création d'un centre inter-Etats d'enseignement de l'informatique à Libreville (Gabon). Elle charge le secrétaire général de l'OCAM de prendre les mesures nécessaires pour qu'un projet soit établi afin d'être présenté lors d'une réunion d'experts des Etats membres. Une étude est alors entreprise portant sur les besoins en matière de formation de personnel informaticien dans ces pays. Elle aboutit à une proposition de schéma d'école correspondant à ces besoins. Huit mois plus tard, un comité se réunit à Yaoundé afin d'examiner les problèmes relatifs à l'enseignement et à la diffusion de la technique informatique, notamment la création d'un institut africain d'informatique. En janvier 1971, l'institut africain d'informatique (IAI) est créé à Libreville.

L'IAI a pour vocation de former des informaticiens de tous niveaux et de toutes spécialisations et d'initier les utilisateurs de l'informatique. Il constitue un centre de recherche, de documentation et de diffusion de la science informatique. L'ouverture de l'IAI procède d'un désir de concertation générale du développement de l'informatique en Afrique.

Art 1-3 : Politique française de coopération informatique, 1974-1982 Art 4-7 : Institut Africain d’Informatique, 1970-1983