Inventaire d'archives : Coopération ; Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (1952-1982)

Contenu :

INTRODUCTION AU REPERTOIRE NUMERIQUE DES ARCHIVES DE LA DIRECTION TECHNIQUE DE L'IRAT
Cet instrument de recherche décrit les archives issues des services de la dans les années 1960-1980. Le fonds reflète l'activité de cette direction dans son ensemble, en mettant notamment l'accent sur les travaux menés par les agences implantées Outre-Mer. Direction technique de l'IRAT
Pour mieux comprendre l'organisation de l'IRAT à cette époque, il convient de revenir brièvement sur l'histoire de cet institut, absorbé par le CIRAD à sa création en 1985.
La création de , association régie par la loi 1901, remonte à juillet 1960. Dès cette époque, les services de la Direction technique de l'IRAT se trouvent sur le site de l'ancien jardin colonial. l'Institut de recherches agronomiques tropicales et des cultures vivrières
Ce lieu chargé d'histoire vit se succéder toute une série d'institutions se consacrant à la recherche agronomique des régions chaudes, depuis la fin du XIXème siècle. Rappelons-en brièvement les grandes lignes. Le premier avait été créé par décret du 28 janvier 1899. Ce jardin servira de théâtre à l'exposition coloniale de 1907, à l'occasion de laquelle seront construits plusieurs pavillons, dont certains sont toujours visibles actuellement. En 1920, le Jardin d'essai devient en 1934. En 1940, cet institut est disloqué pour être remplacé par la Section technique d'agriculture tropicale (STAT). En 1953, les attributions de la STAT furent transférées à l'ORSTOM, les services restant toutefois physiquement basés à Nogent, sous le nom de Centre technique d'agronomie tropicale. Jardin d'essai coloniall'Institut National d'agronomie coloniale, pour être rebaptisé Institut national d'agronomie de la France d'Outre-Mer
Jusqu'en 1945, elle sera placée sous l'autorité du Directeur des affaires économiques et la direction du conseiller technique pour l'agriculture (Louis RETEAUD) du Ministère de la France-d'Outre Mer. Un administrateur délégué gérait la section sur place. En 1945, la STAT passait sous l'autorité de de la Direction de l'Agriculture, de l'Elevage et des Forêts nouvellement créée. Durant la période de guerre, ce fut M. COSTE qui exerça les fonctions d'administrateur délégué jusque fin 1946. L'inspecteur général KOPP lui succéda, mais décéda le 28 août 1947. Après un intérim d'un an assuré par FRONTOU, les fonctions d'administrateur délégué passèrent à M. MAISTRE, sous l'autorité de M. GUILLAUME au Ministère.
En 1958, les bouleversements politiques lies au processus de décolonisation ont entraîné une profonde réorganisation de la coopération entre la France et les états de l'Union française. L'indépendance de ces états allait avoir des répercussions profondes sur le dispositif général de recherche agronomique tropicale. Les organismes chargés d'exercer cette coopération durent alors s'adapter à ce nouveau contexte. L'ORSTOM fut rattaché au Ministère de l'éducation nationale dès 1959, plusieurs projets de réoraganisation de la recherche agronomique tropicale furent ébauchés. Finalement on aboutit le 1er juillet 1960 à la création de l'Institut de recherches agronomique tropicale et des cultures vivrières.
Depuis l'origine, les installations métropolitaines sont réparties sur différents sites. La Direction générale, résidant pendant quelques mois au Ministère de la France d'Outre-Mer, s'installe ensuite au 110, rue de l'Université à Paris . Fin 1974 les premiers services scientifiques et techniques sont transférés à Montpellier (voir infra), tandis qu'en 1982, tous les services administratifs viendront migrer vers Nogent.
Les archives issues des services administratifs de l'IRAT, de même que les archives produites dans le cadre des conventions, assorties de leurs rapports de mission feront l'objet d'un versement ultérieur.
Notes historiques sur le jardin tropical de Nogent-sur-Marne et de l'IRAT, recueil de notes de différents auteurs.
Les archives de la direction technique de l'IRAT, qui ont attiré l'attention de la cellule d'archivage du CIRAD, depuis son installation sur le site de Nogent fin 1999, n'ont jamais connu d'autre lieu de conservation que l'endroit où elles ont été produites.
L'organisation de l'IRAT au début des années 1970 varie légèrement de celle de la décennie précédente. Mais globalement ses missions premières restent les mêmes : « développer dans les régions chaudes les recherches appliquées en matière de cultures vivrières et les études générales d'agronomie destinées à permettre l'augmentation de la production agricole » .
Rapport annuel 1970.
Ces orientations se retrouvent dans l'organigramme de la Direction technique, qui deviendra à partir de 1975, la Direction de la coordination et des programmes (DCP).
Outre les nombreux programmes de recherches, répartis en fonction du type de plantes cultivées (riz, maïs, sorgho, légumineuses, tabac...), la Direction technique englobe également la division d'agronomie, chargée des recherches concernant l'amélioration du milieu physique toutes cultures confondues, la , chargée d'harmoniser et de coordonner les programmes, en organisant notamment des essais coopératifs régionaux et en assurant les échange de semences. On comptera encore , ainsi que . Bien souvent, ces thématiques s'appliquent non seulement à chaque espèce prise individuellement, mais permettent aussi de dégager certaines pistes d'études à portée plus générale. division d'amélioration des plantesla division de défense des culturesla division économie rurale
Dans le domaine des relations avec d'autres organismes de recherche, l'activité de l'IRAT est également conséquente.
En France, les partenaires historiques de l'IRAT sont avant tout des organismes comme l'Institut de recherches pour les huiles et les oléagineux, l'Institut de recherches du coton et des textiles exotiques, l'Institut français de recherches fruitières, l'Institut français du Café, du Cacao et autres plantes stimulantes, l'Institut de recherches sur le caoutchouc en Afrique. Les imbrications entre ces instituts sont multiples. La seule composition du conseil d'administration de l'IRAT à cette époque témoigne des liens entre ces différents instituts. Depuis 1958, certains d'entre eux (IFAC, IRHO, IRCA, IFCC, IRCT) se sont d'ailleurs regroupés au sein du Comité de liaison des organismes de recherches agricoles spécialisées Outre-Mer. L'IRAT les y rejoint à sa création, pour former le Comité des six, devenu « Comité des huit » en 1963, suite à l'adhésion du CTFT et l'IEMVT.
L'année 1970 marque un tournant dans les relations entre ces huit organismes, avec la création du GERDAT. Simple instance de coordination à l'origine, celui-ci procède en 1975 à la refonte de ses statuts, et voit ainsi ses pouvoirs renforcés sur le plan de la gestion des moyens de recherche et de coopération internationale . C'est à cette occasion que sont délocalisés sur Montpellier plusieurs services techniques de l'IRAT comme la division d'agronomie et le service de technologie. Cette mutation touche aussi la Direction technique elle-même : ses attributions sont alors partiellement redéfinies ; celle-ci sera désormais « mise en mesure d'une part de se consacrer davantage que part le passé aux tâches de programmation tenant compte à la fois des directives et des besoins des gouvernements et de la politique générale de l'institut, d'autre part de mieux assurer la coordination des travaux multidisciplinaires. Ainsi a-t-il été décidé de substituer à la Direction technique une Direction de la coordination et des programmes » .
5 Rapport d'activités du GERDAT 1975, pp.1 à 12.
6 Idem, pp.72 à 73.
L'IRAT entretient également des relations étroites avec des partenaires comme l'ORSTOM et l'INRA : contacts scientifiques entre chercheurs, missions d'appui technique de spécialistes sur le terrain.
En 1985, l'IRAT est finalement dissout pour devenir, au même titre que les autres instituts de recherches, un département du CIRAD.
Les relations de l'IRAT s'étendent aussi aux organismes de recherches ou de coordination à vocation internationale, et se concrétisent par la participation à des programmes communs et à des réunions scientifiques et techniques, sans compter les accords de coopération conclus avec certains d'entre eux.
Pour clore la liste des activités de l'IRAT, citons simplement, outre la participation à des manifestations internationales, les nombreux contacts avec les universités et les sociétés savantes.
Les deux décennies couvertes par les archives décrites dans ce répertoire correspondent donc à une période clef dans l'histoire de l'IRAT, tant sur le plan de son organisation interne que sur ses orientations et activités de recherche. Ce fonds fournira donc à l'historien la matière première nécessaire à ses travaux.
D'un point de vue méthodologique, le classement proposé reprend le plan adopté à l'époque par le secrétariat de la Direction technique. Celui-ci a pu aisément être reconstitué d'après les indications de cotes reportées sur les boîtes. Certes, quelques petits remaniements ont été réalisés pour une meilleure lisibilité du fonds, en particulier dans la partie consacrée aux pays, sans pour autant nuire à la logique intrinsèque du fonds. Il rend compte des subtilités permettant d'imbriquer sans redites les classements par plantes, par zone géographique et par division. La rupture qui intervient dans le classement des dossiers par pays après l'année 1974, trouve son explication dans les bouleversements organisationnels qui ont touché l'IRAT durant cette période, et a été volontairement maintenue.
Pour accompagner ses recherches, le chercheur pourra consulter, outre les documents cités en référence, les catalogues des bibliothèques du CIRAD, riches en références bibliographiques dans tous les domaines liés à l'agronomie tropicale. De même, il serait intéressant de retrouver trace des fonds, s ils existent, produits par les institutions qui ont précédé l'IRAT, comme sources complémentaires.
Sommaire
Relations avec les agences de l’Institut de Recherches Agronomiques Tropicales (IRAT) implantées à l’étranger (création des agences, rapports d’activité, suivi administratif, programmes de recherche agronomique classée par type de culture), 1952-1981 Art 1-88. Afrique de l’ouest (ex AOF, Nigeria, Ghana), 1952-1981 Art 89-106. Afrique centrale (ex AEF), 1960-1981 Art 107-109. Afrique de l’Est (Ethiopie, Kenya), 1967-1981 Art 110-129. Afrique du Sud (Comores, Madagascar, réunion), 1952-1981 Art 130-133. Afrique du nord (Algérie, Maroc, Libye), 1963-1981 Art 134-147. Amérique (Antilles, Brésil, Guyane, Venezuela), 1962-1981 Art 148. Asie et Océanie (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie), 1978-1981 Art 149-160 : Relations avec les pays sans agence de l’IRAT, 1937-1981 relations extérieures. Art 161-196 : Relations avec les organismes français et étrangers de recherche et de coopération, 1962-1981 Art 197-217 : Relations avec les organisations internationales, 1961-1981 relations de la direction technique avec la direction et les services de l’IRAT. Art 218-223 : Direction générale, 1963-1981 Art 224-288 : Divisions scientifiques, 1953-1981 Art 289-292 : Services d’appui, 1962-1981 Gestion administrative et technique. Art 292 (suite)-316 : Gestion administrative (personnel, centre de Nogent), 1961-1981 Art 317-320 : Gestion financière (budget du centre de Nogent), 1971-1982 Art 321-344 : Gestion technique (groupes de travail et de préparation des programmes de recherche, colloques et conférences), 1962-1981

Cote :

20030075/1-20030075/344

Publication :

Archives nationales
2003

Informations sur le producteur :

Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_010197

Archives nationales

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