Jean Ducrot est le petit-fils du général Ducrot qui avait participé à plusieurs campagnes contre Abd el Kader. Après avoir été le dernier secrétaire du maréchal Lyautey lors de l'exposition coloniale de Paris, Jean Ducrot a collaboré plusieurs années à de nombreux journaux dont Le Temps, l'Illustration, la Revue des deux Mondes. Après l'armistice, il est affecté à la résidence de Tunis comme chef du service de presse. Il est rapidement relevé de ses fonctions par l'amiral Estéva. Il s'engage alors dans les services spéciaux du colonel Niel, participe à des opérations de sabotage. Il prend part au débarquement de Provence avec les commandos d'Afrique. Rapatrié d'Algérie où il était cultivateur, Jean Ducrot meurt en 1965.Ce petit fonds a été donné par Gérard d'Ortho, ami de la famille Ducrot. Ouvrages, brochures et plans ont été intégrés dans la bibliothèque et la cartothèque des ANOM. Un complément de ce fonds est conservé sous la cote 26 MIOM 10 à 12. On y trouve des documents relatifs au général Ducrot, à Joseph Karam (chef maronite), à l'assassinat de Darlan et au procès Bonnier de la Chapelle (Jean Ducrot a retranscrit certaines dépositions du procès à partir de photographies que lui avait confiées Henri de Bourbon-Artois : "je ne serais pas surpris -écrit Jean Ducrot- si le prince Henri tenait ce dossier du général Ronin que j'ai connu à Alger alors qu'il était un des chefs des services spéciaux au temps où Giraud était au pouvoir").