Inventaire d'archives : Fonds de la famille Bordier

Contenu :

Le fonds se révèle être un rassemblement documentaire, hiérarchisé par des dossiers constitués sur des sujets relatifs au monde du spectacle, mais sans véritable structure. On distingue quelques échanges de lettres entre marionnettistes, de la documentation sur les compagnies théâtrales, les représentations à Paris et en province, l'action artistique à l'étranger et de nombreux articles de presse. La première sous-partie, malheureusement peu fournie, rassemble ses papiers personnels lorsqu'il était secrétaire de la Fédération Nationale de Théâtres de Marionnettes Françaises (correspondance, budget, rapports de séances de comité,) ; la sous-partie suivante indique plus concrètement un enrichissement documentaire sur l'actualité du monde du spectacle, et ayant pu servir de support à l'organisation de représentations privées avec le concours d'artistes amateurs ou professionnels, la participation à toutes manifestations concernant les Théâtres de Marionnettes français ou étrangers, l'organisation d'expositions ou de concours, la rédaction de bulletins, publications, et programmes. La deuxième sous-partie n'obéit à aucune logique, car elle regroupe un ensemble de catalogue de spectacles auxquels Jean-François Bordier, fils d'Henry Bordier, a assisté. On peut supposer qu'il s'agit d'un apport de sa part, à titre d'enrichissement du fonds, des représentations modernes qui ont eu lieu entre 1990 et 2000. La troisième et dernière sous-partie est sans aucun doute la partie la plus riche d'un point de vue patrimonial, car elle regroupe des livrets de pièces de Guignol (tapuscrit et manuscrit), essentiellement jouées au Pigeonnier, sous la direction d'Henry Bordier. Cette section très conséquente, concerne les cotes 24 à 470, soit la quasi-totalité du fonds. En termes de hiérarchisation, le parti pris a été d'indexer les références bibliographiques des pièces de théâtre, le nom des auteurs (dans le cas où ils étaient mentionnés), ainsi qu'un numéro de manuscrit attribué par Bordier. Les ouvrages n'étant pas uniformément référencés, il n'a pas été question d'un classement alphabétique, ni périodique. La finesse de leur référence suffit à effectuer une recherche pour retrouver un article.

Cote :

111P/1-111P/470

Publication :

2021

Informations sur le producteur :

Jean-François Bordier
Biographie et carrière des membres de la famille Bordier
Né à Cannes le 17 mai 1899, d'un père rentier se déclarant artiste peintre et d'une mère descendante directe de l'imprimeur graphiste EUDES, Henry BORDIER, assiste aux représentations du guignol Anatole, sur les Champs Elysées à Paris, dès le plus jeune âge (5 ans). De même qu'à Nice il assiste aux représentations de guignol lyonnais données au casino.
Ses parents ayant divorcé, Henry BORDIER se rend souvent à Nice, où son beau-père Prat est chirurgien de réputation internationale. C'est là qu'il se lie d'amitié avec Pierre et Jean RENOIR et fréquente au Lycée Massena : KESSEL, G.NEVEU, DUHAMEL,&
C'est aussi à ce moment-là qu'il rencontre Charles LE BARGY, sociétaire de la Comédie Française, dont l'influence va le décider à embrasser une carrière d'acteur-projet. Face à l'opposition de son père, ainsi que de son beau-père, à levoir s'engager dans cette voie au détriment de la médecine, Henry BORDIER intègre l'armée de septembre 1917 à 1920.
Il débute ensuite des études de médecine, entre Paris et Marseille, mais ne rate aucune opportunité d'assister à des pièces de théâtre et à des représentations de Guignol. C'est notamment le cas dans la ville de Luchon, où il fera des cures chaque année, de son enfance à son décès, et où il pourra assister à des représentations de Guignol dans le parc du casino. C'est aussi là qu'il connaitra F. BONNEAUX et LES FRAYSSE.
Sa passion pour les marionnettes mais aussi pour le théâtre, le cirque, l'opérette, l'opéra, les variétés et la musique sera une constante toute sa vie durant et prendra l'ascendant tant sur sa vie de famille que sur son activité de médecin.
Dès ses débuts dans la médecine il rejoindra l'Association des Médecins de Théâtre, ce qui le fera assister à des spectacles et des films 3 à 4 fois par semaine, tout en recrutant des médecins spectateurs pour son Pigeonnier.
Ce dernier est fondé dès le 21 décembre 1930 par Henry Bordier et commence de donner des représentations devant des amis et sa famille. Il achète de nombreuses marionnettes, ainsi que des décors et des accessoires chez des spécialistes et devient manipulateur, avec l'aide de son frère, Marcel BORDIER.
 
C'est le 5 novembre 1934 qu'est fondée l'association : LE PIGEONNIER DE GUIGNOL A PARIS avec pour président Henry BORDIER et pour secrétaire général Lucien DEUTSCHLE, gendre de Pétrus RAPHARD, historique directeur du Guignol du jardin des Tuileries.
Les statuts rédigés par Henry BORDIER précisent en l'article 1 l'objet de l'association : il s'agit d'une « association artistique » dont le but est de : « propager les traditions du guignol lyonnais à Paris, parfois ailleurs en France, de rénover, au besoin, ce genre de spectacles en les adaptant aux gouts artistiques de notre époque ».
 
Début novembre 1935, une circulaire est diffusée avec les moyens du bord mais reprise par un petit article de presse. Il énonce le but du Pigeonnier : « faire revivre avant tout la tradition lyonnaise, par la représentation des chefs-d'œuvre classiques et l'interprétation de parodies, de comédies modernes et de créations. Ses spectacles variés comprendront parfois d'autres marionnettes, des attractions, des tours de chant, de la prestidigitation et de la danse.
Mais le fond de ses spectacles restera les pièces légères autant que spirituelles du véritable guignol lyonnais. »
En 1936, Gaston BATY, fondateur du « Cartel », directeur du théâtre Montparnasse et metteur en scène à la Comédie Française, devient sociétaire et assistera désormais à toutes les représentations du PIGEONNIER.
Le 23 avril 1936, le Pigeonnier obtient une reconnaissance de la communauté des marionnettistes : la Fédération Nationale de Théâtres de Marionnettes Françaises y tient son comité au Caveau Camille Desmoulins. Elle procède à l'élection d'Henry Bordier en qualité de secrétaire adjoint (dont le Président, Justin Godart, est ministre, député puis sénateur, et ancien maire de Lyon et devient également sociétaire du Pigeonnier).
Courant 1937, Henry BORDIER est élu secrétaire de la FEDERATION NATIONALE DES THEATRES DE MARIONNETTES, sous l'influence et la présidence de Justin GODARD, éternel ministre à casquette multiples.
En mai 1938, Henry BORDIER épouse Jeanne BREYTON de dix ans sa cadette (elle a 28 ans) qui va, elle aussi, s'investir dans la marionnette en devenant une formidable costumière. De nombreuses représentations seront données.
En mars 1947 Henry BORDIER et Jeanne BORDIER deviennent les propriétaires du Guignol de VINCENNES. Ils jouent pour les enfants, tandis que faute de salle le Pigeonnier cessera d'exister.

Informations sur l'acquisition :

Don

Description :

Évolutions :
Fonds clos.

Conditions d'accès :

En l'absence d'indications contraires, tous les articles de ce fonds sont directement communicables.
Communicable

Langues :

La majorité des documents conservés dans ce fonds sont rédigés en français. Cependant, en raison du réseau professionnel entretenu par Henry Bordier, des documents écrits ou rédigés en anglais, allemand et langues slaves sont à signaler.

Description physique :

3,5 ml.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRMUCEM_000116

Où consulter le document :

Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) - Centre de conservation et de ressources

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