Inventaire d'archives : dqsd

Contenu :

Archives de la Société qui exploitait un canal d’irrigation dans la vallée entre Chambéry et le Bourget-du-Lac : délibérations, lettres patentes, procédures, imprimés, cartes… (1771-1943). A noter aussi des archives concernant « la Compagnie Savoyarde » qui de 1838 à 1842 prit en charge le canal d’irrigation et mit en place un chemin de fer à wagons hippomobiles entre Chambéry et le Bourget. --- « Ce fonds est composé --- - des lettres patentes octroyées à la société, --- - de procès-verbaux des assemblées générales, --- - du registre des souscripteurs, --- - contrats, --- - procédures, --- - plans, --- - travaux, --- - projets, --- - du registre des délibérations de 1842 à 1943 de cette société, dont Cavour fut administrateur, --- -d'imprimés divers. » (PERRET, André, Guide des archives de la Savoie, Chambéry, 1979.) --- --- « Archives de la Société qui exploitait un canal d’irrigation dans la vallée entre Chambéry et le Bourget-du-Lac : délibérations, lettres patentes, procédures, imprimés, cartes… (1771-1943). A noter aussi des archives concernant « la Compagnie Savoyarde » qui de 1838 à 1842 prit en charge le canal d’irrigation et mit en place un chemin de fer à wagons hippomobiles entre Chambéry et le Bourget. » ( Version 2009 de l’inventaire.) --- --- Intérêts du Fonds --- Le fonds de la Société du Canal du Bourget intéresse avant tout l’agriculture et l’irrigation dans la vallée du Bourget. Il s’agit de la première entreprise de cette envergure en Savoie (en retard sur le Piémont). Outre l’amélioration de la production de fourrages, les travaux de la Société ont aussi permis l’assainissement de la vallée par le drainage et l’asséchement des marais et par l’endiguement des cours d’eau de Leysse, Albane, Hyères et Nant-Bruyant. --- Cependant, dès le projet de CAPELLININ en 1771, outre le canal d’irrigation, la Société se verrait bien propriétaire d’un canal de navigation reliant le Rhône et lac du Bourget à l’Isère. C’est l’autre intérêt de ce fonds : la Compagnie savoyarde, créée en 1838, se veut un acteur essentiel du commerce international entre la France, la Suisse et le Piémont et elle participe à la révolution des transports du début du XIXe siècle avec la mise en place d’un service régulier de navigation à vapeur entre Lyon, le Bourget et Aix-les-Bains dès 1838-1839, mais aussi avec l’établissement entre Chambéry et le Bourget d’un chemin de fer, autre innovation de l’époque. --- Cent ans plus tard, autre révolution du transport. Le fonds aborde l’électrification de la vallée, les lignes électriques étant installées sur les bordures des canaux. --- Enfin, la prairie irriguée du Viviers sera abandonnée au profit d’un nouveau mode de transport : l’aviation ; elle laisse finalement la place à l’aéroport de Chambéry-Aix-les-Bains dans les années 1930. ---

Cote :

36F

Informations sur le producteur :

Société anonyme du canal du Bourget#Compagnie savoyarde
L’origine de la Société est née en 1768 (DUPUY et LAURENT de SAINT-AGNES), de l’idée d’exploiter les eaux du Canal de l’Albane, qui servaient d’égouts à la ville de Chambéry en même temps qu’ils actionnaient plusieurs moulins, et de les diriger dans un nouveau canal, le Canal du Bourget, afin d’irriguer les prairies de la vallée de la Leysse entre Chambéry et le lac du Bourget. Une première société est autorisée par lettres patentes du Roi de Sardaigne le 23 novembre 1771 (LAURENT de SAINT-AGNES et PERRIN, puis CORNUTY, puis de VILLE…), mais elle ne résistera pas à la Révolution. Surtout, elle sera anéantie par la force de la nature, en effet, en 1801, la Leysse et l’Hyères débordent, elles inondent et ensablent la prairie, et elles détruisent la majeure partie des canaux de la Société : la Leysse s’installe définitivement dans le lit du grand canal du Bourget. Suite à la liquidation autorisée par lettres patentes en 1826, une seconde société du canal du Bourget est autorisée par lettres patentes du 18 août 1829 (CUILLERIE-DUPONT et VIALET de MONTBEL), laquelle, suite aux destructions de 1801, est contrainte de créer de nouveaux canaux. Puis sous la pression d’entrepreneurs et d’investisseurs capitalistes (CHABERT, CAVOUR, …), une troisième société internationale voit le jour en 1838 sous le nom de Compagnie Savoyarde. Elle tente de transformer le canal d’irrigation en canal de navigation pour les premiers bateaux à vapeur, qui naviguent sur le lac de Bourget ; ce canal, couplé avec un chemin de fer permettra de relier Chambéry à Lyon et favoriser ainsi le commerce international entre la France, le Piémont et la Suisse. Mais c’est un échec total et la société est liquidée dès 1841. Une 4e Société du canal du Bourget est créée en janvier 1842 (COSTA de BEAUREGARD, VIALET, BEBERT…), elle revend ses bateaux à vapeurs et son chemin de fer, et se consacre uniquement à l’irrigation, au colmatage et au drainage de la plaine du Bourget. Cette société passe l’Annexion sans encombre, même si elle doit changer de statut et de règlement. Fondée en 1842 pour 90 ans, elle devient une Société anonyme en 1933. Cette dernière société, vend à l’Etat ses bâtiments et ses prairies (pour l’aménagement de l’aéroport de Chambéry-Aix-les-Bains) ; elle vend aussi ses canaux au Syndicat d’arrosage de Bissy, avant d’être définitivement liquidée en 1943.

Informations sur l'acquisition :

Dépôts (1955 et 1957). Les archives de la Société du canal du Bourget, ont été déposées aux Archives de la Savoie, le 16 mai 1957, par Monsieur Paul GELET, conseiller fiscal à Chambéry, liquidateur de la Société.
Historique de conservation :
Le fonds (ou une partie du fonds) a été conservé par la Banque de Savoie (entre 1943 et 1955)

Description :

Évolutions :
La société ayant été liquidée, le fonds est clos, il n'y aura aucun accroissement.
Critères de sélection :
Ce fonds est destiné à la conservation définitive.
Mise en forme :
Précision sur la structure, l'ordre ou le plan de classement. Pour les documents électroniques, renseigner sur l'architecture du système. Le classement de 1955 proposait un plan de classement typologique avec en premier lieu les registres, puis les liasses, enfin les plans. Le classement de 2017, selon le respect des fonds et des producteurs, propose un plan chronologique fondé sur l’existence des cinq sociétés distinctes qui ont porté le nom de Société du canal du Bourget et/ou bénéficié de la concession des eaux de l’Albane, de la Leysse et de l’Hyères en 1771. Ainsi se succèdent : --- La première Société du canal du Bourget, suite aux lettres patentes de 1771, est refondée en 1783. --- La 2e société (1828-1838) La 3e société, la Compagnie Savoyarde (1838-1841) --- La 4e société (1842-1932) --- La 5e société anonyme libre (1933-1943).

Conditions d'accès :

Communicable

Ressources complémentaires :

Inventaire de 1955. Version électronique 2009. Nouvelle version 2017.
Cf document « 36F Sources complémentaires »

Références bibliographiques :

Bibliographie. • CHETAIL, Joannès « Une entreprise d'intérêt public en Savoie : la Société du Canal du Bourget ». Académie Salésienne, Mémoires et documents, Métiers et industrie en Savoie, t. 86, Annecy, 1976. P. 228-237 (FRAD073 - PER1014-13). • CHETAIL, Joannès « La société du canal du Bourget », in Mémoires et Documents de la Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, volume 88. 1983 (FRAD073 - PER750-58). Joannès CHETAIL, sur une vingtaine de page, traite unique des début de la Société du canal du Bourget, de la période 1771 à 1842, c'est-à-dire depuis l’autorisation de la première société, à la liquidation de la troisième : la Compagnie Savoyarde. --- • FORRAY, François. « Quand les Chambériens rêvaient de navires ». In Bulletin de la Société des amis du Vieux Chambéry. N° 50, Chambéry, 2011. P .41-48 ---

Observations :

Suite au pré-classement de 1957, le fonds a été reclassé par Patrick STOPPIGLIA, archiviste responsable du Pôle des archives économiques aux Archives départementales de la Savoie.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD073_000034

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