Inventaire d'archives : Archives de la Société française d'archéologie (215AS)

Contenu :

Les archives de la Société française d'archéologie conservées à Paris et transférées aux Archives nationales commencent surtout au début du XXe siècle, les documents antérieurs étant essentiellement conservés aux Archives départementales du Calvados, au sein des fonds Arcisse de Caumont et Arthur de Marsy.
Historique et fondation.
L’historique de la Société est documenté par des documents liés à sa fondation et à son statut. Sa reconnaissance d’utilité publique (1871) est connue par une copie du décret afférent ; ses statuts et règlements intérieurs sont conservés dans toutes leurs versions mises à jour (1912, 1952 et 1969). Les recherches et notices rédigées à l’occasion du centenaire de la S.F.A., en 1934, sont également bien conservées.
Composition de la S.F.A.
La composition de la société se traduit par des listes de membres du Conseil d’administration, de délégués régionaux et de sociétaires, des années 1960 aux années 2000. Le recrutement des inspecteurs de la S.F.A. est documenté pour les années 1960. Le fonds comprend aussi une intéressante enquête auprès des sociétaires lancée en 1994, à l’arrivée de Jean Mesqui à la présidence de la société. On signalera la présence d’un dossier très complet de rapports sur les candidatures d’administrateurs et de correspondants de la Société nationale des Antiquaires de France de 1923 à 1926, mêlé aux archives de la Société française d’archéologie issu sans doute d’une confusion entre les fonctions de l’un des administrateurs au sein des deux organismes.
Administration de la S.F.A.
Les séances du Conseil d’administration sont connues, d’une part, par les registres statutaires de procès-verbaux, tenus sans solution de continuité depuis 1923 (d’abord sous forme de cahiers), sauf pour les années 1969-1974, et d’autre part, par les dossiers à l’appui, conservés depuis 1969. Les registres statutaires des procès-verbaux des Assemblées générales sont tenus et conservés, eux, depuis 1964 ; ils sont complétés par des dossiers à l’appui des séances, remontant à la même année. Les comptes rendus des réunions du Bureau ne sont tenus et conservés de façon régulière qu’à partir de 1994. S’ajoute à partir de cette période la double série des chronos du courrier du Président et du secrétariat.
Un personnel permanent n’apparaît qu’à partir des années 1960, d’abord en la personne d’une secrétaire, à laquelle s’ajoutent ultérieurement un comptable, puis des chargés des publications. Les archives illustrent de façon très complète la gestion des ressources humaines (carnets des doubles carbone des bulletins de paie depuis 1964, livres d’appointements et de salaires depuis 1968, certificats de salaires et d’appointements depuis 1976, contrats de travail à partir de 1990…), en particulier les affiliations aux organismes spécialisés, le recours aux dispositifs des Emplois jeunes, puis des Nouveaux services emplois jeunes [NSEJ] au cours des années 2000, et l’application à la Réduction du temps de travail [RTT].
Comptabilité et finances.
Les archives financières et comptables sont conservées de façon vraiment complète à partir des années 1970 (bilans comptables et comptes de gestion en continu depuis 1973, justificatifs de dépenses en continu depuis 1993, par exemple). Au chercheur, on signalera en particulier les dossiers de demandes de subventions et de dons, pour supporter tant l’organisation des congrès que la politique éditoriale de la S.F.A., de suivi des ventes des publications et l’activité de dépôt-vente en librairies, sur tout le territoire français.
Activités de la S.F.A.
Les plus anciennes activités sont le Congrès archéologique de France [C.A.F.], dont l’organisation annuelle est statutaire, auquel se sont ajoutées les visites et les excursions. Au plan archivistique, la préparation et la tenue des C.A.F. s’illustrent essentiellement par la correspondance liée à l’organisation (années 1970 et depuis les années 1990) ; pour le XIXe siècle et le début du XXe siècle, le chercheur devra compléter ces éléments par les fonds des Archives départementales du Calvados (fonds Arcisse de Caumont, fonds Arthur de Marsy) et de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (fonds photographique Lefèvre-Pontalis).
Les premières journées Ville d’art remontent à 1975 environ et les journées thématiques, aux années 2000. Les voyages à l’étranger sont instaurés au cours des années 1990. Les archives conservées rendent bien compte de cette diversification progressive : minutes des courriers du Secrétaire général autour des activités (1970-1971), dossiers d’organisation des promenades d’étude, week-ends thématiques et voyages depuis les années 1980. Les dossiers d’organisation des cycles annuels de conférences sont conservés de façon continue depuis 1987.
Publications de la S.F.A.
Les archives de ce domaine sont très riches et continues : registre des articles soumis au Comité des publications de 1987 à 1998, comptes rendus du Comité des publications depuis 1994, collection complète de la lettre SFActualités depuis 1995, correspondance du Secrétariat des publications avec les auteurs tenue depuis 2000, dossiers de préparation des volumes imprimés des C.A.F. depuis 1997, plusieurs spécimens des plaquettes diffusées aux sociétaires lors des congrès et des visites depuis les années 2000... Les relations de la S.F.A. avec ses éditeurs successifs (Droz, Le Trait d’union, Picard) et avec des prestataires imprimeurs sont également bien documentés, depuis les années 1970. L’accompagnement financier des publications a pu donner lieu à une politique de souscriptions ou de dépôts-ventes auprès de librairies, d’institutions patrimoniales et de sociétés savantes, au gré de la localisation géographique des congrès annuels.
Actions de promotion et de communication.
Les démarches menées en direction de l’Université sont bien documentées pour la seconde moitié des années 1990.

Cote :

215AS/1-215AS/19

Publication :

Archives nationales (France)
2015
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Société française d'archéologie (1834-....)
La notion de sauvegarde du patrimoine monumental naît et fait son chemin tout au long de la Révolution française. Aubin-Louis Millin parla pour la première fois en 1790 de « monument historique » à l'Assemblée constituante, à l'occasion de la démolition de la Bastille, tandis qu’à la suite de la nationalisation des biens du clergé (octobre 1790), des nobles émigrés (novembre 1791) et de la Couronne (septembre 1792), des édifices et des monuments auparavant en mains privées se trouvèrent, pour des raisons financières et éthiques, bien souvent vendus pour leurs matières premières, entre autres la pierre pour les bâtiments. En 1795, Alexandre Lenoir est nommé pour créer le Musée des monuments français, où sont centralisés les fragments d'architecture qu'il parvient à sauvegarder. L'inventaire des châteaux, commencé par Louis XVI, est achevé par le Conseil des bâtiments civils dès 1795.
À l’orée du XIXe siècle s’éveille conjointement un nouveau regard pour l’architecture médiévale et pour le style gothique, qui s’exprime en protestant contre la destruction des choses de l'art en général, et en particulier celle des anciens biens de l'Église. En 1819, pour la première fois, le budget du ministère de l'Intérieur comprend une ligne « monuments historiques », au moment où Chateaubriand, le baron Taylor et Charles Nodier publient leur fameux ouvrage en 1820. En 1830 naît le Service français des monuments historiques, avec comme inspecteur général Ludovic Vitet, suivi par l’écrivain et historien Prosper Mérimée. En 1837, la Commission des monuments historiques est créée. Viollet-le-Duc réclame la création d’un enseignement de l’architecture médiévale, ce qui sera finalement réalisé en 1887 par Anatole de Baudot. Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France
La création de la Société française d’archéologie, en 1834, fut intimement liée à ce mouvement de découverte du Moyen Âge qui se produisit en France à partir des années 1820. Son fondateur, Arcisse de Caumont, appartenait à cette génération qui s’insurgea contre le vandalisme post-révolutionnaire et notamment contre la destruction des églises, qui, vendues comme biens nationaux, continuaient de tomber sous la pioche des démolisseurs, tandis que d’autres, trop longtemps laissées à l’abandon, menaçaient ruine. Les sociétés savantes qu’il fonda visaient à faire connaître au public l’architecture médiévale et à le sensibiliser à son sort. D’emblée, il eut l’ambition de faire partager ses connaissances à un large public : dès 1824, il rédigea un et ouvrit à Caen un cours d’archéologie monumentale, qui devait ultérieurement être publié en six volumes sous le titre (1830-1841). Paru en 1850, enfin, son fut un véritable outil de vulgarisation de l’architecture médiévale.Essai sur l’architecture religieuse du Moyen ÂgeHistoire de l’architecture religieuse, civile et militaireAbécédaire ou rudiment de l’archéologie
La fondation de la Société française d’archéologie
Dans cet élan d'intérêt passionné pour les témoignages de l'histoire et de l'ingéniosité technologique et artistique naît la « Société française pour la conservation et la description des monuments historiques », fondée à Caen le 23 mai 1834 par Arcisse de Caumont, qui avait suscité, en s’appuyant sur les érudits ou les sociétés savantes de provinces françaises extérieures à la Normandie, la mise en place d’un réseau de correspondants ayant pour mission d’inventorier les monuments anciens de leur région. À partir de 1829, ceux-ci tinrent une réunion annuelle pour débattre de leurs travaux. C’est au cours de ces assises scientifiques que germa l’idée de fonder une grande société nationale pour la conservation des monuments historiques.
Dès sa fondation en 1834, la société fut dotée d’un organe de publication, le , dans le premier numéro duquel fut publié un règlement qui précise les intentions d’Arcisse de Caumont : « La société se propose de faire le dénombrement complet des monuments français, de les décrire, de les classer par ordre chronologique et de publier des statistiques dans un bulletin périodique. Elle fera tous ces efforts : 1°) pour empêcher la destruction des anciens édifices et les dégradations qui résultent des restaurations mal entendues ; 2°) pour obtenir le dénombrement des pièces manuscrites déposées dans les archives ». De telles ambitions étaient démesurées pour le petit groupe d’hommes rassemblés autour du fondateur. La création, au ministère de l’Intérieur, en 1837, quelques années plus tard, de la Commission des monuments historiques organise un service public officiel, qui allait assurer la prise en charge par l’État de ces problèmes de conservation et de restauration.Bulletin monumental
Le premier conseil permanent de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques, réuni le 23 juillet 1834, se composait d’Arcisse de Caumont, « Directeur de la société », de M. Bellivet, trésorier, d’Eugène de Beaurepaire, de M. de La Chouquais, président de la Cour royale de Caen, de l'abbé Daniel, proviseur du lycée royal de Caen, de Mgr Charles Dausel, évêque de Bayeux, de M. Guy, architecte, et de Pierre-Aimé Lair [, 97e session, Paris, 1934, tome II, p. 17] ; il était prévu un musée associé, administré par Édouard Lambert, conservateur de la bibliothèque de Bayeux, et MM. Léchaudé-d'Anisy et de Magneville ; enfin, un réseau de correspondants, nommés « officiers de la Société », était constitué autour de M. Dumège de La Haye, secrétaire perpétuel de la Société du midi de la France (Toulouse), de M. de La Fontenelle de Vaudoré, conseiller à la Cour royale, secrétaire perpétuel de l'académie de Poitiers (Poitiers), de M. Le Glay, conservateur de la bibliothèque publique de Bordeaux (Bordeaux), d’Auguste Le Prévost, député de Bernay (Eure), de M. de La Saussaye (Blois), de M. Galeron, conservateur du musée d'antiquités de Rouen (Rouen), de M. Pellet (Nîmes), de M. du Vivier, membre de la Société royale des antiquaires de France (Mézières), de M. Schweighoenser, correspondant de l'Institut (Strasbourg), de M. Cauvin (Le Mans), de M. de Givenchy, secrétaire perpétuel des Antiquaires (Saint-Omer), et de M. de Crazannes, maître des requêtes au Conseil d'État (Lot).Congrès archéologique de France
Avant d’être nommée durablement « Société française d’archéologie » en 1905, l’association fondée par Arcisse de Caumont changea de nombreuses fois de nom tout au long du XIXe siècle :
- de 1834 à 1856 : « Société française pour la conservation et la description des monuments historiques », puis « Société française pour la conservation des monuments », puis « Société française pour la conservation des monuments historiques » ;
- de 1857 à 1875 : « Société française d'archéologie pour la conservation et la description des monuments », puis « Société française d'archéologie pour la conservation des monuments », selon le compte rendu de la 24e session du Congrès archéologique de France (1862) ;
- en 1876 et de 1878 à 1904 : « Société française d'archéologie pour la conservation des monuments historiques » ;
- en 1877 : « Société française d'archéologie pour la conservation des monuments nationaux ».
Fonctionnement et activités
Dès l’origine, des séances générales de la Société, dites « Congrès archéologique de France », se tiennent annuellement dans des lieux différents. La 24e session du Congrès archéologique de France, en 1856, se tient par exemple à Saumur, Lyon, Le Mans, Elbeuf et Dives. Le compte rendu de ce Congrès paraît chaque année au mois de mai.
Sous le Second Empire, près de trente ans après sa fondation, alors que le prix de la cotisation des membres souscripteurs est passé à 10 francs, le Bureau central est dorénavant (1862) composé d’Arcisse de Caumont, directeur et fondateur de la société, sise au 23 rue des Carmes à Caen et 63 rue Richelieu à Paris, de l’abbé Le Petit, secrétaire général, chanoine honoraire, doyen de Tilly-sur-Seulles, membre de l'Institut des provinces, de M. Bouet, inspecteur des monuments du Calvados, et de L. Gaugain, trésorier, 3 rue de la Marine à Caen. Le Conseil de la « Société française d'archéologie pour la conservation des monuments » se compose des inspecteurs divisionnaires et inspecteurs des départements et de quarante membres résidant dans les différentes parties de la France. Les ministres, le directeur-général des Cultes, l'Inspecteur général des monuments historiques, les cardinaux, archevêques et évêques de France font de droit partie de ce Conseil.
En 1855, Arcisse de Caumont avait fondé un musée dans l'ancienne chapelle du collège du Mont à Caen, où la Société exposait des moulages en plâtre de monuments de différentes époques (de l'époque gallo-romaine à la Renaissance) et de différentes origines géographiques en France et en Italie [voir Trébutien (Guillaume-Stanislas), , Caen, F. Le Blanc-Hardel, 1870, rééd. Brionne, Le Portulan, 1970, p. 303-304]. Le catalogue dressé en 1860 montre que ce « musée plastique » conservait ainsi des fac-similés de tympans (église Saint-Sauveur et abbaye Saint-Aubin d'Angers), de chapiteaux (église Saint-Laurent de Grenoble, cloître de l'abbaye Saint-Pierre de Moissac, Cunault, église de la Trinité d'Angers, basilique Saint-Eutrope de Saintes, baptistère de l’église Saint-Jean de Montierneuf), de fragments lapidaires (statues de la cathédrale de Chartres, bas-reliefs de Limoges et de la porte du baptistère de Florence), de colonnes (Souvigny, Saint-Denis), de voûtes gothiques, de médaillons (abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux), de médailles (église Saint-Nicolas de Civray), de pierres tombales (église Saint-Ouen de Rouen), de fragments d’un itinéraire romain du musée de Bordeaux ou encore d’un plan des bains romains de Mackwiller [voir Caumont (Arcisse de), , Hardel, Caen, 1860, p. 4-5, et , 97e session, Paris, 1934, tome II, p. 23]. Ces moulages furent d'abord conservés dans une dépendance de la préfecture de Seine-Inférieure (auj. Seine-Maritime), avant d'être transférés au musée des Antiquaires de Normandie, qui devint le musée de la Société française d'archéologie.Caen, son histoire, ses monuments, son commerce et ses environs, guide du touristeCatalogue du musée plastique de la société française d'archéologie à CaenCongrès archéologique de France
Au cours du XIXe siècle, au gré de dons et d’acquisitions, la Société française fut également propriétaire de quelques monuments : l'église en ruines d'Engranville (Calvados, com. Formigny), achetée le 22 janvier 1847, l'église du cimetière de Cravant (Yonne), petite chapelle carolingienne, acquise le 8 avril 1863, la maison de Gassendi à Champtercier (Alpes-de-Haute-Provence) en 1877, un dolmen à Colombiers-sur-Seulles (Calvados) et trois anciennes piles de l'aqueduc de Contray à Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire).
Plusieurs membres de la S.F.A. fondèrent des prix et des médailles par dispositions testamentaires, tels que les prix Travers, Mareuse, Le Sénécal ou la médaille Jules-Lair. Des médailles de vermeil et aujourd’hui des prix sont distribués annuellement (prix de la thèse, prix de la presse spécialisée, prix de l’oeuvre...) à l’occasion de l’assemblée générale inaugurale du congrès archéologique.
La « Société française d'archéologie pour la conservation des monuments » fut reconnue d'utilité publique par un arrêté du 14 août 1871 [, 1871, p. 179].Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État
Élu président en 1900, à la mort du comte de Marsy, Eugène Lefèvre-Pontalis instaura une politique de rapprochement avec le Service des Monuments historiques et attira à la Société française d’Archéologie les architectes des Monuments historiques. Lui-même excellent photographe - il a légué à la S.F.A. quelque 18 000 clichés, aujourd’hui déposés à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine -, Lefèvre-Pontalis mit l’accent, dans les volumes publiés des actes du Congrès archéologique de France, sur l’illustration des articles qui, outre les photographies, comportèrent désormais des plans et des coupes réalisés par des architectes.
La diversification des champs d’intérêt et l’importance prise par de nouveaux domaines de recherche, notamment, à partir des années 1970, de l’archéologie médiévale, ont conduit à une évolution des activités de la S.F.A. dans le dernier tiers du XXe siècle. L’évolution interne de l’archéologie de terrain a conduit à un rapprochement spontané entre spécialistes d’archéologie du bâti et historiens de l’architecture dont témoignent les activités et les publications de la S.F.A. (). La création de la (premier numéro en 1968) a conduit la S.F.A. à recentrer son intérêt sur l’art monumental dans ses publications et ses activités, à la fois par attachement aux missions d’origine de la société et du fait des liens instaurés depuis longtemps avec le service des Monuments historiques : étude des châteaux et des maisons, élargissement des activités hors du patrimoine français, architecture de l’Époque moderne, histoire de la restauration monumentale au XIXe siècle…Bulletin monumentalRevue de l’art
À la mort d’Arcisse de Caumont, son fondateur en 1873, la société comptait 1180 membres français et étrangers. En 1925, avec le début de la présidence de Marcel Aubert, le siège social de la Société fut transféré de Caen à Paris, où il se trouve toujours en 2015, alors que la Société française d’archéologie compte environ 1800 membres, dont 1300 personnes physiques, qui sont, pour la plus grande partie, des amateurs. Au cours des années 1990, des locaux lui sont affectés au Musée des monuments français, au sein du Palais de Chaillot ; auparavant, les réunions suivaient l’institution de rattachement du président (musée du Louvre, musée de Cluny, hôtel de Luxembourg). Depuis sa fondation, la S.F.A. est indépendante des pouvoirs publics. Elle conserve en 2015 son siège social au Palais de Chaillot (Cité de l’architecture et du patrimoine), ayant transféré ses bureaux en 2001 rue Quinault, dans le XVe arrondissement, et tire l’essentiel de ses ressources des cotisations de ses membres et des activités (congrès, cycles de conférences à Paris, sorties en Île-de-France, week-ends thématiques, journées Ville d’art en France ou à l’étranger…), préparées en collaboration avec les universités et les sociétés savantes locales et en s’appuyant sur le réseau des délégués régionaux de la société.
Depuis 1997, les actualités de la S.F.A., le programme de ses activités et des comptes rendus de ses délégués régionaux font l’objet d’un organe de liaison, SFActualités, diffusé à chaque abonné au rythme de trois numéros par an.
En 2015, la gestion administrative et la réalisation des publications justifient l’emploi de trois salariés à plein temps, qui constituent la permanence de la société. Le glissement sémantique qui a accompagné les transformations du champ disciplinaire a introduit une confusion sur le nom même de la société, le terme d’archéologie étant devenu, pour beaucoup, synonyme de fouille. Le nom de la S.F.A. a été conservé, mais en lui adjoignant aujourd’hui un sous-titre qui rappelle ses objectifs premiers : « Association pour l’étude et la préservation du patrimoine monumental ».
Liste des présidents de la Société française d’archéologie
Arcisse de Caumont (1834-1872)
Gustave de Cougny (1872-1875)
Léon Palustre (1875-1885)
Comte Arthur de Marsy (1885-† 1900)
Eugène Lefèvre-Pontalis (1900-† 1923)
Marcel Aubert (1924-† 1962)
Marc Thibout (1964-1969)
Robert Labbé (1969-† 1975)
Jean Châtelain (1975-1982)
Francis Salet (1983-1986)
Alain Erlande-Brandenburg (1986-1994)
Jean Mesqui (1994-2004)
Christian Pattyn (2005-2011)
Marie-Paule Arnauld (2011-† 2015)
Jacqueline Sanson (2015-)
Publications de la SFA
Les sessions des Congrès archéologiques de France se réunissent une fois par an dans une région différente depuis 1834 et les actes des Congrès archéologiques de France constituent des volumes séparés depuis 1845. Ces déplacements sont l'occasion de visites de bâtiments historiques et d’une publication des études les concernant par des spécialistes faisant, pour chacun d'eux, la synthèse des connaissances historiques et architecturales. Les congrès, fondés sur la visite détaillée d’un choix de monuments représentatifs, visent à constituer un corpus des édifices du Moyen Âge et de la Renaissance. Chaque volume annuel du représente 400 à 500 pages de notices sur les monuments d’un département ou d’une partie de celui-ci. Les monographies sont présentées selon des normes strictes, établies par le directeur des publications : un historique de l’édifice faisant une large place aux documents d’archives, une critique d’authenticité faisant valoir les principales transformations et restaurations, une étude du plan et de l’appareil visant à établir les phases de construction, une description intérieure et extérieure, une comparaison avec des édifices similaires. Pour insuffisante que cette méthode nous paraisse aujourd’hui, elle n’en constitua pas moins une étape essentielle de la connaissance.Congrès
Le , revue bi-, puis trimestrielle, se propose de publier des études de fond sur des ouvrages par les meilleurs spécialistes, de petits articles sur des sujets originaux, des libres-propos, des comptes rendus d'articles importants, des articles sur des découvertes récentes et une bibliographie sur les principaux ouvrages parus en France et à l'étranger [site Gallica]. Chaque année, les quatre numéros du représentent environ 400 pages au total, dont un numéro thématique. Des bulletins spéciaux sont rédigés sur un thème particulier, sous le titre de suppléments au (château de Tancarville, 2007 ; abbaye Saint-Philibert de Tournus, 2008 ; château de Saumur, 2010 ; château de Maulnes, 2011…).Bulletin monumentalBulletin monumentalBulletin monumental
De 1970 à 1985, la S.F.A. a publié également une collection intitulée « Bibliothèque de la Société française d’archéologie », publiée par Arts et métiers graphiques, alimentée par des publications annuelles (monographies monumentales ou synthèses thématiques en histoire de l’architecture).
Sous les successeurs immédiats d’Arcisse de Caumont, etcommencèrent à devenir des études de fond, tandis que le champ d’intérêt pour le Moyen Âge s’ouvrait à la Renaissance. La présidence d’Eugène Lefèvre-Pontalis (1900-1923) marqua un tournant important sur le plan scientifique : jusqu’alors, le et les étaient le reflet d’une érudition liée aux sociétés savantes de province, où la présence du clergé était importante. À partir du début du XXe siècle, les publications de la S.F.A. devinrent la tribune de l’enseignement professé à l’École des chartes. En complémentarité avec la publication annuelle du , le , désormais trimestriel, accueille des monographies sur divers sujets et des articles de synthèse sur l’architecture médiévale, sur les arts figurés, notamment la sculpture monumentale, sur les arts précieux et sur la liturgie. Ces articles de fond étaient complétés par une chronique rendant compte des événements les plus importants de l’actualité scientifique et par des comptes rendus bibliographiques. Les liens entre la S.F.A. et l’École des chartes restèrent très forts tout au long du XXe siècle ; en témoignent les présidences de Marcel Aubert (qui lui légua sa bibliothèque), de Marc Thibout (qui l’installa dans les locaux du musée des Monuments français), de Francis Salet et d’Alain Erlande-Brandenburg, ou encore la liste des membres du comité de lecture au début du XXIe siècle. Si la S.F.A. fait aussi une large place aux amateurs, l’émergence de l’enseignement de l’histoire de l’art à l’université, sensible à partir des années 1970, a engagé l’ouverture de la S.F.A. vers celle-ci : les reposent aujourd’hui largement sur la contribution des universitaires, enseignants et étudiants avancés, tandis que les’efforce de publier des articles de jeunes chercheurs.Congrès archéologique Bulletin monumental Bulletin monumentalCongrèsCongrès archéologiqueBulletin monumentalCongrès Bulletin monumental

Informations sur l'acquisition :

La Société française d’archéologie fait don à l’État des archives qu’elle détient, telles que décrites dans le présent inventaire, afin qu’elles soient conservées aux Archives nationales, conformément à la lettre d’intention de don de Jacqueline Sanson, présidente de la SFA, à Françoise Banat-Berger, directrice des Archives nationales, en date du 5 octobre 2015.
Historique de conservation :
Au Bureau du 2 juillet 2015 a été acté le principe d’un transfert aux Archives nationales des archives les plus anciennes conservées dans les bureaux de la SFA, à l’exemple des fonds de sociétés d’intérêt national actives dans le domaine patrimonial (11 AS Société de l’École des chartes, 36 AS Société nationale des antiquaires de France, 71 AS Association des monuments historiques de la France, 205 AS Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, …). Des plus anciennes conservées aux documents sortis de l’utilité courante, c’est-à-dire jusqu’à la présidence de Jean Mesqui incluse (1994-2004), les archives ont été sélectionnées fin juillet 2015 et organisées thématiquement selon le plan de classement des archives de la Société élaboré au préalable, par une équipe constituée de Frédérique Bon, Bruno Chauffert-Yvart, Isabelle Chave, Bertrand Jestaz et Jacqueline Sanson, aidés par Quentin Caillaud, étudiant en histoire, stagiaire au département des Archives personnelles, familiales et associatives des Archives nationales. Le fonds ainsi rassemblé, sommairement inventorié pour le transfert, est daté de 1875 à 2004 essentiellement. Il ne comprend pas de supports photographiques, qui sont traditionnellement conservés aux Archives photographiques de la Médiathèque, au fort de Saint-Cyr, depuis le dépôt, consenti en 1930, des plaques d’Eugène Lefèvre-Pontalis à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.

Description :

Critères de sélection :
Néant

Conditions d'accès :

La communication et la reproduction de ces documents sont libres, sous réserve des dispositions prévues par la loi pour le respect de la vie privée (article 9 du Code civil). Les membres de la Société française d’archéologie conservent toute facilité d’accès aux documents originaux sans aucune restriction ou réserve d’aucune sorte.

Conditions d'utilisation :

Conformément au réglement intérieur de la salle de lecture du site de Pierrefitte-sur-Seine.

Description physique :

Importance matérielle :
19 articles

Ressources complémentaires :

● Archives nationales (France)
F/17 Division des sciences et lettres du ministère de l'Instruction publique
F/17/2828 et F/17/2829/1-2 Fouilles et travaux archéologiques par département (notamment interventions de la Société française d'archéologie, sous Arcisse de Caumont, au sujet contesté des murailles de Dax).
F/17/2843 Dossier d’Arcisse de Caumont, membre correspondant de l'Institut.
F/17/2869 et F/17/2881 Membres résidents et non résidents du Comité des travaux historiques : dossiers individuels et communications (XIXe-début XXe s.) :
/2869 Dossier du comte A. de Marsy, directeur de la Société française d’archéologie à Compiègne, membre du Comité (1863-1899).
/2881 Dossier d’Ad. de Rochemonteix, inspecteur de la Société française d’archéologie, maire de Cheylade (Cantal) (1897-1902).
F/17/2953 Missions scientifiques et littéraires, dossiers individuels (XIXe s.). - Dossier de L. Dehon, avocat, membre de la Société française d’archéologie : demande de mission au mont Athos à l'effet d'étudier dans les bibliothèques des monastères de l'Orient les nombreux manuscrits se rapportant à l'histoire ancienne dans le domaine des lettres (1864).
F/17/3026 Sociétés savantes par département. - Calvados, Caen, Société française d'archéologie : enquêtes (1875-1876 et 1881-1882).
F/17/3090 Congrès scientifiques de France (1833-1870).
F/17/13036 Dons et legs en faveur des compagnies et sociétés savantes. - Affaires soumises à l’approbation administrative : Calvados, Caen, Société française d’archéologie (vers 1874-1925).
F/17/17181 Sociétés savantes des départements. - Calvados : Société française d'archéologie.
F/19/7577-7926 Ministère des Cultes : travaux aux cathédrales
F/19/7603 Cathédrale d’Amiens : crédit spécial, dont un extrait du  : note sur le déplacement des tombeaux en bronze des évêques fondateurs de la cathédrale d’Amiens, par l’abbé Duval (1867).Bulletin de la Société française d’archéologie
AB/XIX/5320-5327 Fonds André Rhein (1885-1986) [secrétaire des publications de la SFA]
Archiviste paléographe (thèse sur la seigneurie de Montfort au diocèse de Chartres), il complète sa formation à l’École des chartes en suivant les cours de Lucien Magne à l'École des beaux-arts et d'Émile Mâle à la Sorbonne. Eugène Lefèvre-Pontalis lui ayant confié le secrétariat des publications de la Société française d'archéologie, il rédige des notices bibliographiques et des guides lors de congrès archéologiques, des articles dans le ou le , notamment « L'église abbatiale de Cerisy-la-Forêt » (1908), « La cathédrale de Dol » (1910), « Les voûtes de l'église de Mouliherne » (1910), « L'abbaye de Vauclère » (1911) ou « L'église Notre-Dame de Mantes » (1932). On lui doit également la bibliographie de l'histoire de la Seine-et-Oise, publiée dans la Il reçoit le prix Eugène Lefèvre-Pontalis de la Société française d'archéologie en 1938. Bulletin monumentalBulletin de la Société des antiquaires de FranceRevue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise.
AB/XIX/5320-5321 Fichiers concernant les églises et l’histoire de France (s. d.).
AB/XIX/5322 Fichiers et notes concernant la Seine-et-Oise (s. d.).
AB/XIX/5323 Fichiers et notes divers, notamment sur l’architecture et l’archéologie, dont curiosités de la Sarthe, de Maine-et-Loire et de la Mayenne ; liste des livres lus (1899-1936), écoles d'architecture (s. d.), Cabestany (Pyrénées-Orientales), travaux archéologiques en cours, monuments de Rome (classement alphabétique), voyages et excursions (Italie, 1905 et 1910 ; Suisse, 1910 ; Midi, 1911, etc), clergé et monastères (notes rassemblées par son père Frédéric Rhein).
AB/XIX/5324 Notes bibliographiques générales (s. d.), dont notes archéologiques sur l'Angleterre, la Bretagne, Cerisy-la-Forêt (Manche), extraits de catalogues de librairies, livres vus aux Archives de Versailles et en bibliothèques (Versailles et la Seine-et-Oise).
AB/XIX/5326-/5327 Notes diverses (édifices religieux) :
/5326 Collégiale de Mantes (Yvelines), déambulatoires, grands édifices religieux de France, sciapodes, Saint-Cerneuf de Billom (Puy-de-Dôme), Vivarais, Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Trianon (Versailles).
/5327 Charlieu (Loire), Semur-en-Brionnais (Saône-et-Loire), déambulatoires, correspondance de Deshoulières, Marcel Aubert et E. Lefèvre-Pontalis.
AJ/52 Archives de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts
AJ/52/839 Prêt et location de la salle Foch pour des expositions. - Exposition des Monuments historiques et de la Société française d'archéologie : correspondance, coupures de presse, catalogue (1934).
93 AJ Archives de l’École des chartes
93AJ/221/2 Legs d’Eugène Lefèvre-Pontalis, directeur de la Société française d’archéologie et professeur à l’École des chartes. - Acception du legs de tous ses clichés de projection et d’une partie de sa bibliothèque : actes notariés, correspondance, procès-verbal du conseil de perfectionnement (1924-1932).
93AJ/224/4 Bourses, prix et prêts attribués par d’autres fondations, associations, instituts ou collectivités (1894-1945). - Société française d'archéologie, informations transmises à l’École : correspondance, bulletins, notes d’information, statuts et règlements (1924-1926).
93AJ/287-288 Papiers d’Eugène Lefèvre-Pontalis. - Voyages archéologiques en France (n° 1 à 60) (s. d.).
93AJ/289 Papiers d’Eugène Lefèvre-Pontalis. - Voyages archéologiques à l’étranger (Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie, Portugal).
93AJ/290 Papiers d’Eugène Lefèvre-Pontalis. - Histoire de l’art : notices rédigées sur l’histoire de l’architecture, l’art gothique, l’art roman, les églises de l’ancien diocèse de Paris, photographies de l’église Saint-Séverin de Paris (s. d.).
93AJ/351/2/2 Papiers de Jeanne Vieilliard. - Activités de membre de la Société française d’archéologie : notes prises lors de sorties organisées à Beauvais (Oise), Bury (Oise), Provins (Seine-et-Marne), Reims (Marne), Rouen (Seine-Maritime), Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ; Paris : Saint-Etienne-du-Mont, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Loup de Maud, Saint-Martin-des-Champs, Saint-Séverin, Trocadéro ; Senlis (Oise), Taverny (Val-d’Oise) (s. d.).
152AP Fonds Narcisse Achille, comte de Salvandy (1795-1856)
Ministre de l’Instruction publique (1837-1839, 1845-1848).
152AP/1-5, /7, /11-12 Correspondance active et passive (1837-1859), notamment avec Arcisse de Caumont.
246AP Fonds Hippolyte Fortoul (1811-1856)
Ministre de l’Instruction publique et des cultes (1851-1856), député des Basses-Alpes.
246AP/14-24 et /27-29 Correspondance politique et littéraire (1833-1851), correspondance du ministre de l’Instruction publique et des cultes (1851-1856), correspondance amicale (1831-1856), notamment avec Arcisse de Caumont.
546AP Fonds Henri-Paul Eydoux (1907-1986)
Il consacra les dernières années de sa vie à l’étude des monuments méconnus de la France, qui fit l’objet de 6 volumes publiés de 1975 à 1983.
546AP/163, dossier 1 Participation à des associations archéologiques en France. - Société française d’archéologie : correspondance (1974-1986).
Versement 19900301 Ministère de la Culture, Caisse nationale des monuments historiques et des sites
19900301/73 Service des travaux et des exploitations. - Redevances versées par la CNMHS pour l'exploitation de fonds photographiques. Collection Lefèvre-Pontalis de la Société française d'archéologie : redevances 1930-1973 et 1974-1983, correspondance, convention (1930), nouvelle convention (1973) (1930-1983).
Versement 19990419 Ministère de l’Intérieur, direction générale de l’Administration, direction de l’Administration territoriale et des affaires politiques, sous-direction des Affaires politiques et de la vie associative, bureau des groupements et associations
19990419/31 [LX 42001A] Legs d’Eugène Alfred Bourdin-Blanc à la Société française d'archéologie pour la conservation et la description des monuments historiques, décret du 14 octobre 1942.
Versement 20130098 Versement du musée des Arts et Traditions populaires
20130098/29 Relations avec des organismes extérieurs. - Société française d’archéologie (vers 1932-1990).
Versement 20140260 Archives de Paul Léon, directeur général des Beaux-Arts
20140260/141 « Les principes de conservation des monuments historiques », article publié dans le , revue de la Société française d’archéologie : tapuscrit, notes de travail (s. d.).Bulletin monumental
● Bibliothèque nationale de France
Département des Manuscrits
N.a.f. 11 395 Notes sur Raymond Bordeaux et le congrès archéologique de France à Nevers (1866).
● Bibliothèque municipale d’Amiens
Ms 1177 Correspondance du comte Arthur de Marsy (1843-1900), dont neuf lettres d’Arcisse de Caumont.
● Archives départementales du Calvados
Série F Papiers d’érudits
- Fonds Arcisse de Caumont, directeur de la SFA (1834-1872)
F 4512-4525 Correspondance adressée à Arcisse de Caumont (par département)
F 6029 Histoire et archéologie
F 6030 Archéologie
F 6034-6036 Société française pour la conservation et la description des Monuments historiques
- F 6034 : Société française pour la conservation et la description des Monuments historiques. – Statuts, lettres circulaires, imprimés vierges (1834-1854) ; brouillon de circulaire par A. de Caumont (1846) ; comptabilité (1835-1847, lac.) ; factures (1840, 1854-1855). Membres : listes générales (s.d. incomplet, v. 1854, 1856) ; imprimés vierges ; nominations individuelles (1843-1855) ; cotisations (1841, 1847) ; correspondance active et passive avec l’administration, pour des demandes de sauvegarde d’édifices, dont château de Castelnau (Lot) (1839-1844) ; correspondance active (1835, 1863). Correspondance reçue : congrès de 1852 ; Bard (s. d.) ; Barthélémy (1848) ; Belleuvre (1856) ; Blais (1852) ; Bouillet (1834) ; Bréval (1860) ; Brière (1841) ; Carlier (1861) ; Charrot de Florencourt (1842) ; Danjou (1844) ; Derache (1850) ; Drouet (1847, 1852) ; Drouyn (1855) ; Dugué (1836) ; Dupont (1854) ; Fabry-Rossiure (1844) ; Frayet (1852) ; Geslin de Bourgogne (1846) ; Groust (1846) ; Guénébault (s. d.) ; Hallé (s. d.) ; La Fons-Méliercq (1851) ; La Fontenelle (1837) ; Le Cointre-Dupont (1844) ; Lourret des Gauds (1849-1850) ; Mayery (s. d.) ; Milly (1865) ; Molay-Bacon de Fourmigny (1843) ; Montault (s. d.) ; Pelet (1834) ; Peyré (1846) ; Philippe-Le Maître (1851) ; Picon (1861) ; Tournesac (1848) ; Tridon (?) (1847) ; mal identifiés (1835-1864) ; imprimés divers (1850, 1870) ; article sur la société dans L’Écho de Vaucluse (juin 1834). Bulletin monumental : liste des destinataires (1842, 1849, 1850, incomplet) ; prospectus destiné à Victor Hugo (non envoyé) ; compte rendu de séance (1868) ; Journal politique et littéraire de Toulouse : compte rendu du Congrès méridional (1864) ; brouillons informes d’A. de Caumont (v. 1840-1850) ; nécrologie Brémond d’Ars (de ; s. d., par Moreau, de Saintes) ; rapports d’inspection de MM. Baudry (Vendée ; 1864) ; Colson (trésor monétaire gallo-romain, région de Noyon, Oise ; 1839) ; Lambert (1836 ; cathédrale de Bayeux, Calvados) ; Launay (1842 ; Loir-et-Cher) ; Le Masle (1839 ; Aisne) ; Texier (1841 ; Creuse, Corrèze). Découvertes et notices sur : le département de Seine-et-Marne (s. d. incomplet, par Du Paty) ; Constantine (Algérie, inscription romaine, par Le Noble) ; Brixworth (Angleterre, basilique romaine, 1841) ; légende générale d’un complexe balnéaire anonyme ; retour d’envoi de publications (Bavière, Écosse, 1842-1857). 1835-1864.
- F 6035 : Société française pour la description et la conservation des Monuments historiques. – Registres des procès-verbaux : 2 reg. 1834-1843 et 1843-1857.
- F 6036 : Congrès et sessions. – Congrès et sessions de Douai (1835), Le Mans (1837, 1839), Tours (1838), Clermont-Ferrand (1840), Angers (1841), Poitiers (1843), Saintes (1844), Lille (1845), Saint-Lô (1846), Rouen (1847), Brest (1848), Dijon, Bourges (1849), Laon (1851), Toulouse (1852), Châlons-sur-Marne (1855), Dunkerque (1860), Reims (1861), Saumur (1864), Amiens, Avranches, Besançon, Bordeaux, Caen, Chartres, Lyon, Mantes-la-Jolie, Moulins, Paris, Pont-l’Évêque, Sens, Tours et Vannes (s. d.). Monuments commémoratifs de Champollion (1833) et de Du Guesclin (1855). Travaux et mémoires : Bostan (s. d., sur Saint-Maximin), Charron (s. d.), Corblet (s. d.), Cousin (compte rendu des fouilles de Merckeghem (Nord), 1864), Desnos (s. d.), Du Paty (1843), Etoc-Demazy (lanterne aux morts de Parigné-l’Évêque (Sarthe), s. d.), Fourier (s. d.), Glotin (s. d.), Godart-Faultrier (s. d.), Guiton de Villeberge (tombeau dans l’église collégiale de Mantes(-la-Jolie, Yvelines ?), 1835, 1844), Le Cointre-Dupont (église de Moutier-Neuf, 1839), Meltet (église de Baye, s. d.), Moreau (s. d.), Morel (s. d.), Mourain de Sourdeval (La Capelle des Alouettes près des Herbiers (Vendée), s. d.), Questel (1844, sur l’église de Saint-Maximin), Simon (s. d.), Spencer-Smith (s. d.), Voisin (essai sur les routes antiques du Maine, s. d.), Woillez (s. d.). Mémoires reliés du concours de 1844 « sur les inscriptions inédites ou peu connues de La France » (1 cahier). Papiers rassemblés sur : Allemagne (sigillée décorée, statuettes votives, s. d., 1846-1847), Auxon (Aube, établissement gallo-romain, s. d.), Badenweiler (Allemagne, balnéaire romain, s. d.), Bayeux (cathédrale, Calvados, demande de restauration, s. d.), Bourges (cathédrale, Cher, monographie des vitraux, s. d.), Croisic (Le) (Loire-Atlantique, s. d.), Dieulouard (Meurthe, s. d.), Dole (église Notre-Dame, Jura, s. d.), Eure (s. d.), Isle-Aumont (L’) (Aube, cimetière franc et structures fouillées en 1851 et 1854 (plans), 1864), Langres (Haute-Marne, épigraphie romaine, 1842-1843), Laon (Aisne, s. d.), Mans (Le) (Sarthe, cathédrale, 1837, fouilles de 1809), Marenne (église Saint-Pierre, Charente-Maritime, s. d.), Metz (académie royale, s. d.), Niort (Deux-Sèvres, enquête archéologique, s. d.), Périgueux (Dordogne, s. d., plan de la ville antique), Redon (Ille-et-Vilaine, four à tuile gallo-romain avec plan, s. d.), Rogéville (Meurthe-et-Moselle, cimetière franc, dessins d’objets de fouille, s. d.), Saint-Sauveur-Le-Vicomte (Manche, s. d.), Saintes (église Sainte-Marie-des-Dames, Charente-Maritime, s. d.), Wassy (église, Haute-Marne, s. d.), Gaule (christianisation, s. d.), camps et mottes prétoriales (s. d.), « Essai sur l’origine des ornements bizarres que l’on remarque dans les monuments religieux du Moyen Âge » (s. d.). Épaves : brouillons de discours, de comptes rendus, articles incomplets (s. d.) ; signes conventionnels pour les cartes archéologiques (s. d., lithographie) ; travaux d’impression (s. d.). 1809-1864.
F 6037-6042 Statistiques monumentales, correspondance archéologique
- Fonds Travers
Deux lettres d’Arcisse de Caumont au comte Arthur de Marsy (XIXe s.).
Fonds non classé.
Série J Fonds privés
- 87 J Fonds Arthur de Marsy, directeur de la SFA (1885-1900)
Ce fonds a été légué par son producteur, Arthur, comte de Marsy, à son collègue et ami Émile Travers, en 1900, année de sa mort. Il est composé de tous ses papiers de recherche et d’édition, ainsi que d’épaves liées à l’exercice du poste de directeur de la Société française d’archéologie. Le classement débute par cet objet particulier. Ont été réunis certains dossiers traités en 1982-1983 par Daniel Hick, stagiaire de l’École des chartes, lors du repérage du fonds Émile Travers.
87 J 1-8 Gestion de la Société française d’archéologie (1885-1900).
87 J 1 Administration. — Imprimés : statuts, règlement intérieur, liste des membres, extraits de procès-verbaux (s.d. vers 1834-1875). Registre alphabétique de cotisants (vers 1882). Procès-verbaux du comité permanent (1883-1885). Registre des délibérations du conseil administratif (1874-1886). Carte des circonscriptions établies pour les inspections (1868). Vers 1834-1886.
87 J 2 Direction, congrès. — Souscription en l’honneur du départ de Léon Palustre : correspondance (1883). Profession de foi d’Arthur de Marsy, son successeur (1884). Restauration de l’église de Cravant, propriété de la SFA : correspondance échangée (1885-1886). Carte de France désignant les lieux qui ont accueilli le Congrès archéologique de 1834 à 1878. Congrès archéologique de Fontenay-le-Comte : livre d’or (1864, copie). Voyage de préparation du Congrès de 1898 : notes sur la Belgique et l’est de la France. Comptes rendus, revues de presse, notes (1868-1899). 1834-1899.
87 J 3 Excursion. — Excursion archéologique dans l’île de Jersey, par A. de Marsy et É. Travers : brouillons manuscrits, compte rendu de presse, documentation imprimée en langue anglaise. 1883.
87 J 4 Vie associative, travaux. — Participation à la commémoration du cinquantenaire de la Société archéologique de Nantes (1895). Travaux des membres (1867-1899). 1867-1899.
87 J 5 Trésorerie. — Exercice Émile Travers : correspondance incomplète reçue ès qualité, avec des questions scientifiques souvent évoquées. 1893-1900.
87 J 6 à 8 Publications.
87 J 6 Photographies et documents figurés (fin XIXe s.).
87 J 7 Héliogravures sur acier (17 p.) (fin XIXe s.).
87 J 8 Zinc sur bois (10 p.) (fin XIXe s.).
● Médiathèque de l’architecture et du patrimoine
Archives photographiques (fort de Saint-Cyr)
- Fonds Eugène Lefèvre-Pontalis (1862-1923), directeur de la SFA (1900-1923)
Fonds de près de 14 000 plaques de verre léguées à la Société française d’archéologie, représentant des monuments français et des édifices de la péninsule ibérique. Dépôt aux Archives photographiques en 1930.
Photographies en France : art roman et gothique
Photographies à l’étranger : Allemagne, Belgique, Espagne, Grande-Bretagne, Portugal et Suisse
Archiviste paléographe (thèse sur L’architecture religieuse dans l’ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, 1885, publ. En 1894-1896), il se forme aussi chez Simil, architecte en chef des Monuments historiques, afin de mieux connaître les principes de construction. Bibliothécaire de la bibliothèque des Sociétés savantes, il entreprend la publication de monographies d’églises. En 1900, il devient président de la Société française d'archéologie et se consacre à l’organisation des Congrès annuels, à la publication du , tout en enseignant l’archéologie médiévale à l’École des chartes, comme suppléant de Robert de Lasteyrie, à partir de 1894 puis comme professeur, à partir de 1911. Il projette des photographies réalisées au cours de ses nombreuses excursions archéologiques et la photographie vient aussi illustrer ses articles et ses conférences. En 1911, il est élu membre de la commission des Monuments historiques ; il fut également président de la Société nationale des Antiquaires en 1916. Profondément affecté par les destructions des églises de Picardie et de Champagne, il fonde, au lendemain de la guerre, la Société des amis de la cathédrale de Reims.Bulletin monumental
- Fonds Léon Palustre de Montifault (1838-1894), directeur de la SFA (1875-1885)
76 clichés
Numérisés et accessibles sur la base des Archives photographiques :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memsmn_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_5=AUTP&VALUE_5=palustre
Archéologue, membre correspondant de la Société archéologique de Touraine, conservateur du musée de Tours (1871). Il pressent le rôle didactique de l’image dans les publications savantes et se passionne pour toutes les techniques photographiques au service de l’édition. Ses travaux lui valent de présider plusieurs sociétés savantes. Au sein de la SFA, il collabore activement au et publie , Paris,‎ 1892, et sous la direction de Eugène Sadoux, Paris, 2 vol., 1879-1881.Bulletin monumentalL'Architecture de la RenaissanceL'Architecture de la Renaissance : dessins et gravures
- Fonds Paul Deschamps (1888-1974), membre du comité directeur de la SFA
Vues de monuments de Syrie et en particulier du Krach des chevaliers.
Archiviste paléographe, sous-bibliothécaire à la bibliothèque Mazarine, puis directeur du musée de Sculpture comparée, puis Musée des monuments français, au Palais de Chaillot (1927-1961). Secrétaire et professeur à l'École des chartes, bibliothécaire de la bibliothèque Thiers, secrétaire de la revue , secrétaire de la section archéologie du CTHS, président de la Société de l’École des chartes (1948-1949). Il dirige trois campagnes d'études sur l'archéologie médiévale en Syrie, sous mandat français (1927, 1929, 1936), obtient l'achat du Krak des chevaliers par le Gouvernement français (1933) et publie plusieurs ouvrages sur les forteresses du Levant. Avec Eugène Lefèvre-Pontalis, il participe à la polémique sur les origines de l'Art roman, contre l'historien de l'art américain, Kingsley Porter, pour qui l'art roman serait originaire d'Espagne et non de France. Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1942), puis président (1952), il conserve à ce titre le musée Jacquemart-André de l’abbaye de Chaalis (1963-1974).Le Moyen Âge
Site de Pierrefitte-sur-Seine des Archives nationales

Références bibliographiques :

Caumont (Arcisse de), , Hardel, Caen, 1860, pp. 4-5.Catalogue du musée plastique de la Société française d'archéologie à Caen
Deshoulières (F.), « Historique de la Société française d’Archéologie (1834-1934) », , tome II, publié en ligne : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Disciplines-et-secteurs/Monuments-historiques/Centenaire-de-la-loi-de-1913Congrès archéologique de 1934
ou http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k5613819h
Dumotier-Sigwalt (Éliane), « Sociétés savantes et voyages archéologiques dans la deuxième moitié du XIXe siècle : l’exemple de Léon Palustre, successeur d’Arcisse de Caumont à la Société française d’archéologie et président de la Société archéologique de Touraine », , La Rochelle, 2005.130e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques
Huchet (Bernard), « Les archives d'Arcisse de Caumont, état de la connaissance », dans [actes de colloque, 14-16 juin 2001], dir. Vincent Juhel, Caen, Société des antiquaires de Normandie, 2004, p. 383-392.Arcisse de Caumont, érudit normand et fondateur de l'archéologie française
Notice « Société française d'archéologie » de l’encyclopédie en ligne Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_fran%C3%A7aise_d%27arch%C3%A9ologie
Notice « Société française d'archéologie » du site 'Scholarly Societies Projects’ soutenu par la Bibliothèque de l'Université de Waterloo.
Site Internet de la Société française d’archéologie : http://sfa-monuments.net
Vergnolle (Éliane), « La Société Française d’Archéologie, de sa fondation en 1834 à nos jours » [conférence donnée à l’occasion du colloque du tricentenaire de la Société des Antiquaires de Londres (Tercentenary Colloquium Society of Antiquaries of London, 15-16 mai 2008)], texte publié sur le site Internet de la SFA.

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales de France

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_054510

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