Marcel Liccia (1932-2021) adhère à dix-huit ans au Rassemblement pour la République (RPF) alors que ce mouvement vient de remporter les élections municipales en octobre 1947. Il est alors chargé de l’organisation du RPF dans le 4 canton de Marseille, puis délégué départemental adjoint à la propagande et plus particulièrement en charge de l’action vis-à-vis de la presse et la préparation d’études politiques pour la formation des cadres du RPF. Affecté pendant son service militaire à la direction du recrutement à Marseille, il peut continuer son action politique et crée notamment le bulletin cantonal du 4 canton. Il est également délégué de la section marseillaise du syndicat gaulliste Action ouvrière. Son activité au sein de la commission propagande étant entravée par des actions individuelles, il démissionne en janvier 1953 de ses fonctions. Les élections municipales en 1953 accentuent encore les tensions au sein du RPF et le 4 mars 1953, six conseillers généraux, parmi lesquels Charles Colonna d'Anfriani et Paul Louchon, membres du RPF, publient un appel demandant la formation d'une liste unique pour les prochaines élections municipales afin de lutter contre le développement du communisme à Marseille. Ces deux signataires sont exclus du RPF. À la suite de cette exclusion, des élus, des militants et des dirigeants locaux du RPF, et notamment Marcel Liccia, adressent à la direction du RPF des courriers de protestation ou de démission. Marcel Liccia est alors exclu du RPF par la délégation départementale des Bouches-du-Rhône le 28 avril 1953, de même que vingt autres membres. La démarche de Charles Colonna d'Anfriani et Paul Louchon est en effet jugée individualiste et surtout déloyale par la direction nationale du RPF car ils demandent un rapprochement avec Henry Bergasse qui s’est détourné du RPF. Marcel Liccia fait appel de cette décision devant la commission nationale d'arbitrage le 6 mai 1953. Il est finalement réintégré au sein du RPF le 13 février 1955 et rejoint les Républicains sociaux, parti créé par les parlementaires restés fidèles au général De Gaulle alors que le RPF décline à cause de difficultés politiques et de tensions internes. Membre du comité directeur des Républicains sociaux à partir de 1957, il assure les fonctions de secrétaire général départemental entre mars et novembre 1958. Il adhère ensuite à l’Union pour la nouvelle république (UNR) à la fin de l’année 1958 puis s’investit temporairement dans le Comité pour la défense de la République créé en 1968 pour soutenir Charles de Gaulle mais cesse toute activité politique à partir de 1969, adhérant seulement à l'Institut Charles de Gaulle lors de sa création en 1971. Revenu en Corse en 1980, il s’investit à la fin des années 1990 dans la politique locale de Brando, sa commune d'origine.