Inventaire d'archives : Fonds de l'Église réformée de Montpellier (1598-1984)

Contenu :

Le fonds de l'Église réformée de Montpellier, qui couvre une vaste période chronologique de 1598 à 1984, porte principalement sur le XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Il est constitué d'archives provenant de différentes origines, qui ont justifié la structuration du fonds en onze parties.
La première partie réunit les archives anciennes de l'Église réformée de Montpellier (documents antérieurs aux articles organiques de la loi du 18 germinal an X). Sont particulièrement à noter, plusieurs registres d'actes de baptême, mariage et sépulture pour les années 1669-1682.
La seconde partie rassemble les archives du consistoire de Montpellier, ainsi que celles de plusieurs paroisses protestantes du consistoire, dont la principale est l'Église réformée de Montpellier. Le fonds du consistoire de Montpellier se compose essentiellement des registres de délibérations du consistoire de 1803 à 1972, de correspondance et de documents de synthèse sur les élections, la comptabilité, les temples et les pasteurs. Les archives de l'Église réformée de Montpellier, qui sont les plus complètes et les plus volumineuses, réunissent outre les registres de délibérations du consistoire local, puis du conseil presbytéral de l'an XII à 1976, l'ensemble des documents permettant de suivre la vie de la communauté protestante pendant près de deux siècles. Sont ainsi réunis des dossiers relatifs aux élections (listes d'électeurs et procès-verbaux d'élection), à la comptabilité, aux temples (ancien couvent des Cordeliers, puis temple de la rue Maguelone) et au cimetière protestant (de très nombreux documents concernent les sépultures et peuvent être utiles dans le cadre de recherches généalogiques), des registres d'actes paroissiaux (baptême, mariage et sépulture), des dossiers concernant le culte, l'enseignement et le diaconat. Enfin, sont joints à la seconde partie plusieurs dossiers provenant des Églises locales de Cournonterral, Mauguio, Montagnac, Pignan, Saint-Pargoire, Sète et Villeveyrac, rattachées à l'Église consistoriale de Montpellier.
La troisième partie Églises réformées (1899-1934) regroupe les archives des synodes et des unions des Églises réformées (dont dépend l'Église réformée de Montpellier) jusqu'en 1934.
La quatrième partie rassemble les archives de la seconde paroisse protestante de Montpellier, l'Église réformée indépendante de Montpellier, née d'une scission de la communauté dans les années 1870. L'ensemble des typologies de documents produits par une paroisse protestante est représenté ; le fonds permet l'étude de la paroisse jusqu'en 1979.
La cinquième partie réunit les archives des synodes et des circonscriptions régionales des Églises réformées évangéliques de 1881 à 1939.
La sixième partie rassemble les dossiers des synodes nationaux, ainsi que de la VIIIe circonscription régionale (Cévennes - Bas-Languedoc) de l'Église réformée de France (ERF), de l'union de 1938 jusqu'en 1984.
La septième partie regroupe deux dossiers provenant d'Églises réformées du Gard.
La huitième partie est constituée par les archives de la Société immobilière de l'Union de 1882 à 1976.
La neuvième partie rassemble les archives de plusieurs associations et oeuvres protestantes montpelliéraines, actives tant dans les domaines de l'assistance et du social, que de l'évangélisation.
Enfin, les dixième et onzième parties du fonds réunissent un ensemble important d'ouvrages imprimés et de périodiques protestants, d'envergure nationale, régionale et locale.
Le fonds de l'Église réformée de Montpellier forme donc l'un des fonds d'archives protestantes les plus riches et complets parmi les fonds consacrés au protestantisme qui sont conservés aux Archives départementales de l'Hérault. Il permet l'étude détaillée non seulement de la vie d'une communauté protestante héraultaise sur plusieurs siècles, mais aussi de l'organisation locale et régionale du culte protestant sur deux siècles.

Cote :

12 J 1-730

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
1994, 2020
Montpellier

Informations sur le producteur :

Église réformée de Montpellier
Consistoire de Montpellier
Église réformée indépendante de Montpellier
Organisation des Églises réformées
Apparues dès la Réforme du XVIe siècle, les Églises réformées s'organisent dans une semi-clandestinité : premier synode national en 1559, confession de foi dite de La Rochelle en 1571. Reconnues et limitées par l'Édit de Nantes en 1598, les Églises réformées réunissent leur dernier synode officiel en 1659 et sont officiellement supprimées en 1685 par l'Édit de Fontainebleau, révoquant celui de Nantes.
Poursuivant dès lors une existence difficile sous les persécutions (période du Désert, de l'émigration vers les pays du Refuge et des conversions forcées), les Églises réformées, autorisées à nouveau grâce à l'Édit de tolérance de Versailles (1787), promulgué par Louis XVI, puis interdites sous la Terreur, sont organisées par la loi de 18 germinal an X (articles organiques) qui organise le régime concordataire voulu par Napoléon Bonaparte. Pourtant, les articles organiques n'autorisent qu'une organisation locale et non pas nationale, sans respecter l'organisation traditionnelle des églises (réunion de synodes et participation des laïcs au gouvernement spirituel de l'Église notamment).
La loi de 18 germinal an X fixe en effet l'organisation de l'Église réformée en France et ses articles 15 et 16 prévoient que "les Églises réformées de France auront des pasteurs, des consistoires locaux et des synodes". Les protestants sont regroupés en églises consistoriales de 6 000 âmes, ayant chacune à leur tête des consistoires, composés des pasteurs desservant l'Église et de six à douze anciens choisis par les notables. Le consistoire administre les biens et élit les pasteurs, qui sont ensuite nommés et rémunérés par l'État.
Dans l'Hérault, on compte d'abord cinq, puis quatre Églises consistoriales : Bédarieux, Ganges, Marsillargues, Montagnac (supprimée en 1866) et Montpellier.
Le morcellement des Églises réformées, dites consistoriales, subsiste car les rassemblements en synodes ne sont pas précisés dans les articles organiques. Devenu empereur, Napoléon accorde des églises catholiques et des chapelles de couvent désaffectées aux réformés.
Le décret du 26 mars 1852 crée un Conseil presbytéral par paroisse qui est chargé de veiller à l'ordre, à la discipline et au développement religieux de la paroisse ; il doit également entretenir les édifices religieux et administrer les revenus provenant des aumônes et autres ressources financières de la paroisse. Les conseils presbytéraux sont élus au suffrage universel masculin pour six ans, renouvelables par moitié tous les trois ans. Chaque conseil est représenté au consistoire.
A partir de 1905 (lois de séparation des Églises et de l'État), les affaires des communautés sont gérées par des associations cultuelles qui ont pour objet d'assurer la célébration du culte et de pourvoir aux frais ainsi qu'aux besoins du culte et des œuvres qui s'y rattachent. Leurs ressources se composent notamment du produit des quêtes, des dons et des legs.
Parallèlement, au cours du XIXe siècle, apparaissent des Églises libres, indépendantes de l'État. Le XIXe siècle est en effet marqué par différents mouvements de "Réveil" apportés en France par des prédicateurs venus de Genève, d'Angleterre et d'Allemagne ; ces mouvements se développent avec la création de nouvelles Églises (Églises méthodistes), mais aussi à l'intérieur même des Églises réformées existantes, en réaction contre le formalisme et la sécheresse de certaines communautés, pour revivifier l'Église en renouant avec la piété. Les Églises réformées sont également traversées par des courants doctrinaux : le courant orthodoxe (appelé aussi évangélique) veut revenir à la doctrine de Calvin et s'oppose aux courants libéraux, qui défendent une étude scientifique de la Bible ou même penchent vers un certain rationalisme. Aucun accord ne peut être trouvé entre les orthodoxes et les libéraux lors du synode général de 1872.
Au moment de la séparation des Églises et de l'État en 1905, il existe ainsi quatre unions nationales, issues de l'ancienne Église réformée nationale : les Églises réformées évangéliques (de tradition "orthodoxe"), les Églises réformées unies (de tradition "libérale"), les Églises évangéliques libres et l'Église méthodiste.
À la suite de pourparlers engagés dès le début des années 1930, sous l'impulsion notamment du pasteur Marc Boegner, et, probablement, d'un rapprochement vécu dans le cadre de l'aumônerie aux armées pendant la Grande Guerre, le processus de "restauration de l'unité réformée" aboutit à la création de l'Église réformée de France (ERF), dont le premier synode se tient à Lyon en 1938, entre :
- la majorité des Églises membres de l'Union des Églises réformées évangéliques,
- toute l'Union des Églises réformées ;
- une minorité des Églises évangéliques libres (indépendantes de l'État avant 1905), mais représentant une majorité de leurs fidèles ;
- la majorité de l'Église méthodiste.
Ce regroupement de différents courants est rendu possible par l'adoption d'une Déclaration de foi commune.
 
L'Église réformée de Montpellier
A Montpellier, la première Église réformée est implantée en 1560 ; elle pratique son culte, dispose dès 1583 d'un Grand temple de plan rectangulaire, situé sur l'actuelle place Chabaneau (détruit sur ordre du roi en 1682), et également, en 1603, d'un Petit temple, construit sur la place Saint Côme (détruit sur décision de l'Intendant de Languedoc en 1670). L'Édit de Nantes en 1598 fait de Montpellier une place de sûreté où les protestants peuvent exercer librement leur culte et sont placés sous la protection du roi. La ville est contrôlée par le parti protestant qui domine les instances municipales (consulat et conseil des vingt-quatre). A partir des années 1610 et après l'assassinat d'Henri IV, la reconquête catholique de la ville s'amorce et les protestants montpelliérains doivent faire face au siège de la ville en 1622 par les troupes royales. Dès la paix de 1622, le pouvoir protestant commence à décliner à Montpellier. L'Édit d'Alès en 1629 consacre la fin du pouvoir politique protestant dans la ville.
Avec la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, la répression du protestantisme s'intensifie et plusieurs pasteurs sont exécutés sur l'esplanade, notamment Claude Brousson en 1698, et Pierre Durand, frère de Marie Durand, en 1732. Les cultes sont d'abord interdits en ville, les protestants devant se rendre à Saint-Jean-de-Védas ou Pignan. Puis ils sont tolérés à partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, et Jacques Antoine Rabaut-Pomier, fils du prédicateur itinérant Paul Rabaut, est pasteur à Montpellier de 1772 à 1792.
Sous le Directoire, avec les articles organiques, la vie paroissiale ordinaire reprend, grâce à l'activité de Daniel Encontre, pasteur et professeur à la faculté des sciences de Montpellier, et du pasteur Honoré Michel (nommé depuis 1798). Des œuvres protestantes sont créées, notamment une école de garçons en 1820, une école de filles en 1826 et une maison de retraite en 1842. Les cultes, rétablis après la Terreur, se déroulent d'abord dans la salle du manège couvert, jusqu'en 1803. L'Église recherche ensuite un lieu de culte pour une communauté estimée à 2 120 protestants, soit 6 % de la population montpelliéraine. Les protestants achètent le 4 mai 1803 l'ancien couvent des Cordeliers, alors rue de l'Observance, actuelle rue de Verdun. Ils procèdent à quelques réparations ainsi qu'aux aménagements nécessaires et dédicacent le temple le 20 novembre 1803.
Mais, assez rapidement, il s'avère que le temple est trop petit et son mauvais état nécessite d'importants travaux. La communauté protestante s'est alors considérablement accrue, s'élevant à 3 324 protestants en 1851. La question de la construction d'un nouveau temple est abordée régulièrement dans les conseils presbytéraux à partir de 1850.
Dans le cadre des vastes travaux d'urbanisme menés par la Ville de Montpellier sous le Second Empire, les premiers aménagements se font aux abords de la nouvelle gare et concernent la rue Maguelone, qui doit relier la gare et la Place de la Comédie. Le maire de Montpellier, Jules Pagézy, nommé en 1852 par Napoléon III, homme d'affaires protestant, membre du conseil presbytéral de l'église de Montpellier et personnalité influente de la communauté, joue un rôle majeur dans le projet de construction du nouveau temple de Montpellier. Il est aidé par le sénateur Gaston Bazille, père du peintre Frédéric Bazille, et auteur d'un rapport sur les constructions du temple et des églises catholiques.
Les protestants souhaitent un terrain assez grand pour réunir le temple, les écoles de filles et de garçons, le logement du pasteur, un hospice et un asile. Le terrain retenu est situé sur la rue Maguelone, destinée à devenir l'un des axes majeurs de communication de la ville dans le projet urbanistique en cours. Les ressources proviennent de deux souscriptions lancées auprès des protestants montpelliérains, en 1860 et 1867, de la vente de l'ancien temple, auxquels s'ajoute une promesse de participation de la ville. L'État est sollicité, dans le cadre du régime concordataire et promet une participation.
La communauté protestante de Montpellier entretient également le cimetière protestant, cimetière urbain privé, situé avenue de Palavas. Ce dernier, créé en 1809 est le quatrième cimetière protestant de Montpellier. D'une superficie de 3 500 m2 à sa création, il est agrandi à quatre reprises en 1824, 1856, 1880 et enfin 1923.
A partir de 1873, dans le contexte de l'essor des différents courants du protestantisme, une seconde paroisse protestante indépendante est créée à Montpellier par scission de la paroisse réformée.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt Association cultuelle de l'Église réformée de Montpellier (1981).

Conditions d'accès :

Fonds communicable selon les lois et décrets en vigueur pour les archives publiques pour les documents antérieurs à 1893.
Communication sur autorisation écrite du déposant pour les documents postérieurs à 1893 (se renseigner auprès des Archives départementales).

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

32 ml

Ressources complémentaires :

Archives publiques
Sous-série 7 V : en particulier les cotes 7 V 6-61 Eglise Réformée (1800-1940)
Archives privées
1 J 1688 Protestantisme : actes des synodes des églises réformées évangéliques de la XIe circonscription (consistoires de Bédarieux, Montpellier, Ganges, Marsillargues et Marseille). 1879-1887
Sous-série 13 J : Fonds Bibliothèque de l'Église réformée de Montpellier
Sous-série 18 J : Fonds Église réformée de Saint-Affrique
Sous-série 24 J : Fonds Foyer de la Jeune Fille de Montpellier
Sous-série 63 J : Fonds Consistoire de Montagnac
Sous-série 78 J : Fonds Église réformée de Lunel
Sous-série 204 J : Fonds Église réformée de Graissessac
Sous-série 217 J : Fonds protestant d'archives
Sous-série 218 J : Fonds du pasteur Élie Gounelle
Sous-série 257 J : Fonds du pasteur Honoré Michel
Sous-série 276 J : Fonds Eglise réformée de Bédarieux

Références bibliographiques :

La présente bibliographie non exhaustive vise à signaler des publications consacrées à l'histoire de l'Eglise réformée dans l'Hérault après la Révolution française.
APPOLIS, Emile. Un épisode du Réveil protestant : l'offensive méthodiste à Ganges (1842-1858). Montpellier : Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon, 1967.  (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 6200)
CHOLVY, Gérard. Une minorité religieuse dans le Midi au XIX e siècle : les Protestants de l'Hérault. In Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, Vol. 121 (Janvier-Février-Mars 1975), pp. 26-51. (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1374/2)
CHOLVY, Gérard. Les Protestants de l'Hérault : essai d'évaluation numérique. In Annales du Midi, Année 1965,  tome 77, n°73, pp. 319-335. (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1305/56)
CORBIERE, Philippe. Histoire de l'église réformée de Montpellier depuis son origine jusqu'à nos jours. Montpellier : F. Poujol, 1861.  (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 669)
CORBIERE, Philippe. Notice historique sur l'Église réformée de Cette. Montpellier : F. Poujol, 1866.
DELTEIL, Jacques, KIRSCHLEGER, Pierre-Yves. La Société d'histoire du protestantisme de Montpellier au service du patrimoine protestant. Patrimoine du Sud [en ligne], 5, 2017, mis en ligne le 1er mars 2017, consulté le 28 avril 2020.
FACULTE LIBRE DE THEOLOGIE PROTESTANTE. La Faculté libre de théologie protestante de Montpellier : son organisation, son enseignement, sa vie intérieure. Faculté libre de théologie protestante, [ca 1920].  (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 8086)
GARRISSON-ESTEBE, Janine. Protestants du Midi. Toulouse : Privat, 1980, 367 p.
HAMZAOUI-ZUBER, Sylvie, ORSSAUD-ARDOUVIN, Marie-Claude. Le jubilé du Temple de Clermont-l'Hérault (1959-2009) : 50 ans de vie de notre paroisse protestante. Clermont-l'Hérault : Eglise protestante du Val d'Hérault et du Val d'Orb, 2010.  (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 9592)
KIRSCHLEGER, Pierre-Yves. Création d'un « Fonds protestant d'archives » aux Archives départementales de l'Hérault. In Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, Vol. 161 (Avril-Mai-Juin 2015), pp. 297-300. (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1374/11)
LA BARBE, Franck. La construction du temple de la rue Maguelone à Montpellier (1862-1870). In Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, Vol. 148 (Avril-Mai-Juin 2002), pp. 385-402. (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1374/7)
MICHEL, Georges. Le Pasteur Honoré MICHEL et la reconstitution de l'Eglise Réformée de Montpellier après la crise révolutionnaire. In Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, Vol. 94 (Janvier-Mars 1949), pp. 1-23.
PELLEGRIN, Valdo. Montpellier la protestante : l'histoire de la ville en 23 lieux de mémoire. Sète (Hérault) : les Nouvelles presses du Languedoc, 2009.  (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 2514)
PERONNET, Michel. La Controverse religieuse : XVIe-XIXe siècles. Tome II. Montpellier : Université Paul-Valéry, [1980].  (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3240)
Voir aussi, en ligne, le Musée virtuel du protestantisme : https://www.museeprotestant.org/

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l’accès intellectuel: Archives départementales de l'Hérault

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_000000854

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