Né à Parthenay (Deux-Sèvres) en 1519 et mort à Fouilloux en 1580, J. Du Fouilloux est l'auteur en 1561 d'un traité renommé de vénerie, maintes fois réédité. Il y disserte sur la manière de choisir, d'élever et d'entretenir les chiens de chasse, consigne ses observations sur les cerfs, sangliers, renards et autres bêtes de vénerie, prodigue ses conseils pour réussir en l'art de la chasse.Dans les pièces qui suivent, J. Du Fouilloux apparait essentiellement comme seigneur de Bouillé. Ces archives constituent en fait le chartrier de la seigneurie de Bouillé, que Benjamin Fillon a pu trouver sur place, au château de Bouillé, qui appartenait à la famille de L'Espinay. J. Du Fouilloux lui-même a dû remettre ces archives à Gabriel de La Rye lorsqu'il lui céda la seigneurie. S'il est encore question de sa famille par la suite, c'est uniquement pour des droits de vassalité sur quelques terres relevant précisément de Bouillé.Plusieurs pièces sont accompagnées de notes manuscrites de B. Fillon. A signaler : une belle série d'aveux, un procès-verbal de la visite du château et de la seigneurie en 1611, un vidimus de pièces relatives au prieuré fondé par les seigneurs de Bouillé (1390-1781).La seigneurie de Bouillé relevait de la châtellenie de Benet. De Jeanne de Jaunay, dame de Bouillé au XIVe s., elle passa à sa fille Jeanne Delenay, citée en 1404 et 1414, mariée à Jean Odart, puis à une fille de ces derniers, Catherine Odarde, déjà veuve de Carouyt en 1541, et remariée à Artus Bonnet en 1452. Un demi-siècle plus tard, en 1503, la terre de Bouillé est à la garde de Mathurin Taveau, baron de Morthemer, veuf de Renée Sangliers qui en avait été la dame. Elle passe à leur fille Guérine, déjà morte en 1521 lorsque son mari Antoine Du Fouilloux gère à son tour cette terre, dont hérite leur fils Jacques Du Fouilloux en 1528.La seigneurie est cédée par Jacques Du Fouilloux en 1579 à Gabriel de La Rye et Marie Cathus, sa femme, qui vit encore en 1596. L'année suivante, la dame de Bouillé est une fille de Marie Cathus, Urbaine de La Haye, mariée à Pierre de Launay, lequel est encore cité en 1610.La seigneurie passe ensuite à Françoise de Launay (leur fille ?), mariée en 1632 à Vincent Bouhier, seigneur de Rocheguillaume, puis à leur fille Marie-Urbaine Bouhier et à son mari, déjà veuf en 1561, Jacques d'Appelvoisin, seigneur de Saint-Hilaire et de Bouillé. Elle est encore dans cette famille en 1706, acte le plus tardif la concernant dans ce volume.Elle leur a toutefois échappé un moment au profit d'Agrippa d'Aubigné, puisque c'est sur lui qu'en est effectuée une saisie en 1615.

Archives départementales de la Vendée