Le 22 juin 1863, quelques mois seulement après la clôture de l’exposition universelle de Londres de 1862, Napoléon III signe le décret présenté par son ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, Eugène Rouher, qui convoque une nouvelle « exposition universelle des produits agricoles et industriels » à Paris, en 1867. Le décret du 1er février 1865 lui associe une exposition universelle des beaux-arts. C’est également au début du mois de février 1865 qu’est mise en place une Commission impériale, placée sous la direction du Prince Napoléon-Joseph Napoléon, cousin de l’Empereur, chargée de diriger et de surveiller l’organisation de l’exposition. Une part importante du travail va incomber en fait à Frédéric Le Play, commissaire de l'exposition, qui est notamment l’auteur du système de classification des produits présentés en dix groupes et quatre-vingt quinze classes (, approuvé par décret du 12 juillet 1865).Règlement général

L’Exposition, qui se tient du 1er avril au 3 novembre 1867, accueille un total de 52 200 exposants. Tous les pays exposent dans un bâtiment commun, le Palais elliptique, édifié sur le Champ de Mars par l’architecte Jean-Baptiste Krantz, suivant un plan raisonné élaboré par Frédéric Le Play. Autour du Palais, un Parc, aménagé par Jean-Charles Alphand, accueille des constructions hétéroclites, pavillons et chalets d’exposition, architectures typiques (« pavillons nationaux »), notamment exotiques, ainsi que des concessions (cafés, restaurants et divertissements). En aval de Paris, l’île de Billancourt est réservée à l’agriculture et à l’horticulture.

Les documents rassemblés ici concernent exclusivement les documents iconographiques relatifs à l’Exposition universelle de 1867. On y trouve des documents de nature et de format très variés : plans gravés ou imprimés, plans et dessins au crayon ou à l'encre, rehaussés ou non de couleurs ou de lavis, photographies de dessins, vues de l'exposition ou portraits d'exposants (en noir et blanc). Ces documents s'intéressent essentiellement aux bâtiments qui ont accueilli l’exposition, particulièrement le Palais elliptique dont on peut suivre presque pas à pas, à travers esquisses, dessins et photographies, l’édification (depuis les avant-projets et études diverses jusqu’à la construction matérielle) et la démolition. Mais la documentation apporte également beaucoup sur les diverses expositions particulières présentées dans le Parc, qu’il s’agisse des somptueux « Albums du Parc », des innombrables photographies de maquettes et projets, ou encore des vues stéréoscopiques. En ce qui concerne l’exposition des produits elle-même, on dispose de nombreuses photographies montrant l’intérieur du Palais et l’enchevêtrement des marchandises les plus diverses proposées au public, et aussi les présentations de beaux-arts, avec leurs accumulations de peintures et de sculptures. Enfin, un rare album de portraits d’exposants, malheureusement incomplet, nous transmet les visages de ceux qui ont fait le succès international de cette exposition.