Inventaire d'archives : BOUREE, Prosper, Albert et André
Contenu :
Si les papiers de Prosper et d'André Bourée sont essentiellement à caractère personnel, la correspondance officielle reçue par Albert Bourée apporte un éclairage non négligeable sur son activité en Chine, l'affaire du Tonkin et ses rebondissements politiques, complétant heureusement le fonds de la Correspondance politique conservé aux Archives du ministère des Affaires étrangères
Cote :
38BPAAP
Publication :
Archives diplomatiques du MAEE
MAEE
Informations sur le producteur :
BOUREE, Prosper, Albert et André
Prosper Bourée (1811-1886) a commencé sa carrière diplomatique à Beyrouth comme vice-consul en 1840. Nommé consul général à Tanger (janvier 1850), il obtient du gouvernement français à titre de représailles contre des actes de piraterie le bombardement de Salé. Parmi les nombreuses missions extraordinaires dont il est chargé par la suite, il faut noter une mission d'observation dans les Balkans en 1853-1854, dans le cadre des préparations diplomatiques de la guerre de Crimée, puis une mission extraordinaire en Perse (1855-1856) où il tente de contrecarrer l'influence russe. Il participe en 1858 à la conférence internationale de Bruxelles pour le développement des relations télégraphiques en Europe. Nommé ministre plénipotentiaire en Grèce de 1860 à 1863, il assiste au renversement du roi Othon et participe au choix du nouveau roi par les grandes puissances. Après une mission à Lisbonne comme ministre plénipotentiaire et extraordinaire (1864-1866), il est nommé ambassadeur à Constantinople en 1866 où il finira sa carrière, rappelé en juillet 1870.
Il semble avoir eu le désir de rédiger des « Souvenirs diplomatiques » à partir de ses papiers personnels. On trouve en effet des rédactions mises au net de certaines parties de ses missions ou de ses ambassades.
Entré dans la carrière diplomatique comme son père, Albert Bourée (1838-1914) fut d'abord employé à la direction des affaires politiques du ministère. Nommé ministre en Chine, le 23 janvier 1880, il négocie un traité franco-chinois (« convention Bourée ») qui n'est pas ratifié par le gouvernement. En 1884, il est rappelé à Paris où sa cause est défendue par les opposants aux projets coloniaux de Jules Ferry. Après la chute de Ferry, Albert Bourée est pressenti pour le poste de ministre des Affaires étrangères. Envoyé extraordinaire à Copenhague puis à Bruxelles, il achève sa carrière à Athènes (1894-1898).
Fils du précédent, André Bourée (1887-1960) ne se lance pas dans la diplomatie et mène une carrière d'avocat à Dijon. Il publie une Généalogie de la famille Bourée.
Informations sur l'acquisition :
A la mort d'Albert Bourée, les scellés apposés sur ses papiers ont permis de recevoir un premier lot de lettres adressées à son père Prosper (38B PAAP/1). Longtemps conservés par leurs descendants, d'autres papiers concernant respectivement Prosper, Albert et André Bourée ont été remis au ministère des Affaires étrangères en 2015 (38 B PAAP/2-5).
Conditions d'accès :
Librement communicables.
Description physique :
5 articles
Ressources complémentaires :
Répertoire sommaire par Françoise Aujogue, chargée d'études documentaires principale, Ministères des Affaires étrangères, La Courneuve, 4 p. : voir l'inventaire .
Références bibliographiques :
La carrière diplomatique de Prosper Bourée par Charles de Wimpffen dans Revue de Paris, 15 juillet 1937, pp. 305-340.
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Centre des archives diplomatiques de La Courneuve
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRMAE_38BPAAP