Inventaire d'archives : Conservation d'Angkor

Contenu :

Les archives de la Conservation d’Angkor comprennent trois sous-fonds :
1. Administration générale : la correspondance, les relations avec l’EFEO, les autorités, les musées ou tout autre organisme ou institution, la gestion du site du Parc d’Angkor, le vandalisme, les incidents, etc.
2. Activités et recherches de terrain :
- Les rapports de fouilles, aussi appelés rapports sur les travaux exécutés dans le Parc d'Angkor ou RCA : ils informent la direction de l’EFEO et le gouvernement du Cambodge des travaux et recherches en cours. Mensuels jusqu’en 1960, ils comportent parfois des synthèses trimestrielles, semestrielles ou annuelles. Après 1960, et jusqu’en 1973, ils deviennent annuels mais peuvent être doublés de rapports intermédiaires ou thématiques. Ils sont manuscrits jusqu’en 1927 puis dactylographiés. En 1960, à l'initiative de Bernard Philippe Groslier, la copie tapuscrite de certains rapports est entreprise. On retrouve donc pour plusieurs années un exemplaire manuscrit accompagné d'un ou deux exemplaires dactylographiés contemporains, puis deux ou trois exemplaires dactylographiés plus tardivement. Les rapports ont été numérisés au format JPEG et PDF. Les plans de grande taille qui étaient pliés et annexés aux rapports de fouilles ont été extraits, cotés et rangés dans des meubles à plans. De même, les photos des rapports d’avant 1957 ont toutes été extraites et sont conservées à la photothèque de l’EFEO. Après 1957, les photos sont conservées avec les rapports avec un conditionnement spécifique et adapté.
- Les journaux de fouilles, aussi appelés JFCA : Ils sont parmi les éléments les plus importants du fonds. Il s’agit des journaux dans lesquels les conservateurs qui se sont succédés entre 1908 et 1955 ont noté jour après jour les activités et événements marquants de la Conservation d’Angkor : travaux, découvertes, visites, etc. Les journaux représentent 25 registres d’environ 300 pages manuscrites chacun. Ils sont numérisés aux formats JPEG et PDF. Il existe également des ensembles dactylographiés d’extraits rassemblés par site, ainsi que deux ensembles de microfiches conservés dans des boîtes spécifiques.
- Les documents graphiques : La série des documents graphiques comprend près de 3500 plans et dessins majoritairement issus de l'atelier de dessin fondé par Bernard-Philippe Groslier à la Conservation d'Angkor. Ils ont été numérisés au format JPEG. Il s'agit principalement de plans des structures monumentales mais aussi de relevés cartographiques et topographiques, de relevés de fouilles, d'illustrations de procédés techniques ou de motifs décoratifs et d'épures de pièces archéologiques. Ils témoignent de l’avancement des chantiers, de l’emplacement des diverses interventions et permettent de comprendre les méthodes de restauration utilisées pour chaque monument. Les plans sont conservés dans quatre meubles à plans et 39 boîtes rectangulaires pour les très grands formats.
- Les dossiers et documents rassemblés organiquement ayant traits aux travaux effectués sur les différents temples et site (exemple : travaux de dégagement, fouilles, découverte, etc.)
- Les documents issus de l’activité scientifique des chercheurs : rapports de missions, rapports d’inspections de site, rapports dits « spéciaux » de Marchal, rapports d’expertise, etc.
3. Dépôt de la Conservation d’Angkor : le dépôt de la Conservation d’Angkor a entreposé les objets trouvés lors des dégagements et fouilles du site d’Angkor et ceux provenant de découvertes fortuites ou de saisies. Lors de leur entrée au dépôt, chaque pièce se voyait attribuer un numéro d’inventaire. La plupart des pièces ainsi enregistrées sont restées à Siem Reap, d’autres furent attribuées au musée de Phnom Penh ou, dans les années 1930, au musée Guimet. Jusqu’en 1945, les pièces d’importance secondaire purent être déclassées pour être vendues sur le marché libre par les soins de la Conservation. Enfin, l’inventaire du dépôt englobait également des objets laissés in situ (dont les plus importants furent mis à l'abri dans les locaux de la Conservation en 1970 et 1973). Les documents relatifs à ces fonds sont numérisés au format JPEG et classés en deux séries : les inventaires et la correspondance, et les fiches d’inventaires classées en plusieurs sous-séries par matériaux.
Enfin, il existe un fonds photographique conservé à la photothèque de l’EFEO. Il est composé de plaques de verre, de négatifs, de tirages sur papier et de diapositives. L'ensemble est numérisé au format JPEG. Voir les sources complémentaires.

Cote :

FCA

Publication :

Archives de l'École française d’Extrême-Orient (Paris)
2022-09-07
22, Avenue du Président Wilson
Paris
France
75116
Téléphone :01 53 70 18 20
Fax :01 53 70 87 60
Courriel :bibliotheque@efeo.net
www.efeo.fr

Informations sur le producteur :

Conservation d'Angkor
La Conservation d’Angkor trouve sa genèse dès les années 1860 avec les premières missions entreprises par Mouhot, Doudart de Lagrée, Delaporte, Aymonier et Carpeaux. En 1900, l’EFEO mandate ensuite le commandant Lunet de Lajonquière, Louis Finot et Henri Parmentier pour effectuer l’inventaire des monuments historiques au Cambodge. Cette mission se poursuit en 1907 avec la rétrocession des territoires d’Angkor aux autorités coloniales par le royaume du Siam. Lunet de Lajonquière passe alors plusieurs mois à Angkor et étudie l’organisation d’un service des antiquités cambodgiennes. Il affirme ensuite la nécessité de créer un service spécial de conservation.
En décembre 1907, Jean Commaille est chargé des premiers travaux de débroussaillement du site. Henri Parmentier, au début de l’année 1908, alors Chef du Service archéologique, établit avec Commaille le programme des travaux. Le poste de Conservateur d’Angkor est alors créé en mars 1908 bien que Jean Commaille ne soit officiellement nommé que par un arrêté du 14 juillet 1908. Il devient le premier Conservateur d’Angkor.
Cependant, il convient de préciser que la Conservation d’Angkor n’est pas une structure institutionnelle définie. Aucun document officiel ne fait état de sa création, seulement celle du poste de Conservateur. La Conservation d’Angkor n’a donc pas à proprement parler été créée, et elle n’existe pas en dehors de la personne du Conservateur. L’histoire de la Conservation d’Angkor est ainsi indissociable de celle de ses Conservateurs et du contexte historique et politique dans lequel ils ont exercé leur activité.
Sous Commaille, les premiers travaux sont essentiellement dédiés au déblaiement des temples, une tâche difficile du fait de la végétation qui menacent l’intégrité des temples. Peu à peu, se dégage une vision globale du site permettant de comprendre les enjeux liés à l’espace et à la disposition des temples. Les besoins archéologiques et scientifiques sont plus facilement identifiés et permettent autant le développement touristique que l’organisation du territoire avec la cartographie, la création de routes et la délimitation de terrains d’intervention.
Le site d’Angkor devient rapidement le symbole de l’action culturelle de la France en Indochine et une étape privilégiée des visites officielles dirigées par le Conservateur.
Le 9 novembre 1953, le Cambodge devient indépendant. Dès lors, l’EFEO est mandatée par le gouvernement cambodgien pour l’exploration et l’étude du site d’Angkor.
En 1960, Bernard Philippe Groslier est nommé Conservateur. La Conservation d’Angkor se modernise et se développe. Groslier fait construire des réserves, un laboratoire d’analyse et des ateliers de restauration. Un atelier de dessin dirigé par Jacques Dumarçay et Guy Nafilyan est également créé. Il réalise les relevés et les projets préparatoires aux grands chantiers de restauration, et aussi les plans destinés à une série de monographies consacrées aux principaux monuments d’Angkor. Les plans de tous les rapports sont repris, réencrés et reproduits.
A la fin des années 1960 et le début de la guerre civile au Cambodge, Angkor garde son prestige symbolique. L’EFEO négocie pour faire du site une zone franche et pour que les chantiers de restauration continuent de fonctionner. Les chantiers sur lesquels travaillent les ouvriers de la Conservation, rattachés au gouvernement de Phnom Penh et à l’EFEO, sont situés dans la zone adverse. Une trêve bi-hebdomadaire est alors organisée afin de permettre au Conservateur de visiter les chantiers. La Conservation d’Angkor cesse ensuite ses activités en 1973 suite à l’intensification du conflit.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Entre 1970 et 1972, le fonds de la Conservation d’Angkor est rapatrié en France dans des conditions difficiles, il est alors classé de façon sommaire et reste en l’état peu exploitable. De juillet 1990 à décembre 1991, grâce à un financement de l’UNESCO via le gouvernement japonais en dépôt à l’EFEO, un programme plus ambitieux d’indexation, de classement et de conservation des archives est mis en place sous la direction de Bruno Dagens et Bruno Bruguier. Le microfichage des plans, des rapports de fouilles et des journaux de fouilles, est entrepris, plusieurs recueils et inventaires sont créés. La quasi-totalité des rapports et des journaux ont fait l'objet d'une saisie informatique par la secrétaire Joséphine Papazian. Bien que très utile dans un premier temps, cette saisie s’avère aujourd'hui dépassée. Elle est en effet partielle (quelques manques constatés, problèmes de concordances dans les références topographiques) et reflète les limites informatiques de l'époque. Les copies de ces rapports n’ont pas été conservées dans le fonds de la Conservation d’Angkor (voir les sources complémentaires).
En qui concerne la série des documents graphiques : juste après le rapatriement du fonds une nouvelle numérotation, fondée sur une logique de site et parfois de projets, a été réalisée par Marcel Lucien. Dans les années 1990, Christophe Pottier a récolé la totalité de la collection et numéroté, à la suite du travail de Marcel Lucien, les plans et dessins restés sans numéros. Des indices alphabétiques ont parfois été ajoutés pour différencier différentes représentations dessinées sur une même feuille. Les plans de très grands formats sont conservés roulés dans des boîtes rectangulaires. Le reconditionnement des documents (papier neutre, meubles à cartes) a été effectué par Nadine Dalsheimer, au début des années 2000. Enfin, dans le cadre de l'ANR "Espace khmer ancien", à partir de 2007, une équipe dirigée par Pierre-Yves Manguin s'est chargée du récolement et de l'inventaire du fonds. Un travail sur la toponymie et le titrage des plans a aussi été mené. Les numérisations jointes aux descriptions archivistiques ont été réalisées à cette période.
Dans les années 2000, une première campagne de numérisation des journaux et rapports est mise en place. Elle reste insuffisante, les journaux de fouilles ayant par exemple été numérisés en noir et blanc (alors qu'ils contiennent de nombreuses annotations marginales en couleur). Entre 2017 et 2019, un financement obtenu auprès de PSL permet d'entreprendre une seconde campagne de numérisation, confiée à l’entreprise Arkhenum.
En 2019, les métadonnées de chaque rapport et journal de fouilles sont crées et extraites dans des fichiers Excel.

Description :

Évolutions :
Aucun accroissement.
Critères de sélection :
Éliminations des photocopies. Voir bordereau d'élimination.
Mise en forme :
Le classement a été réalisé de sorte à distinguer 3 sous-fonds.
1. Administration générale
2. Activités et recherches de terrain
3. Dépôt de la Conservation d’Angkor
En l’absence de documents de gestion détaillant précisément les activités et l’organisation de la Conservation d’Angkor, le plan de classement a été réalisé de sorte à refléter les activités générales en cherchant à distinguer les recherches de terrain, des activités liées à l’administration du site et du Dépôt de la Conservation.

Conditions d'accès :

Consultation libre conditionnée par la justification d’une recherche.

Conditions d'utilisation :

Toute reproduction ou publication des documents est soumise à autorisation préalable. Mention recommandée pour une publication : École française d’Extrême-Orient, Bibliothèque de Paris, FCA.

Description physique :

56 boîtes, 5ml.
4 meubles à plans et 37 boîtes rectangulaires pour les plans grands formats roulés.

Ressources complémentaires :

Répertoire numérique et publication sur Atom.
Fonds de la photothèque de l’EFEO : négatifs, plaques de verres, diapositives, et tirages papiers. Contient notamment les photos extraites des rapports de fouilles.
Fonds du musée de Phnom Penh.
Fonds de chercheurs de l'EFEO
Fonds des archives administratives et scientifiques à l’EFEO.
Fonds Bernard Philippe Groslier.
Fonds Musée Guimet.
Archives nationales du Cambodge.
Archives nationales d’Outre-Mer.

Références bibliographiques :

BRUGUIER, Bruno, « Angkor. Conservation et diffusion du fonds documentaire de l'EFEO », BEFEO, 1992, 79, p. 256-265.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives de l'École française d’Extrême-Orient (Paris)
22, Avenue du Président Wilson
Paris
France
75116
Téléphone :01 53 70 18 20
Fax :01 53 70 87 60
Courriel :bibliotheque@efeo.net
www.efeo.fr

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FR-751169801_Conservation_Angkor

Institutions :

Conservation d'Angkor

Où consulter le document :

Ecole française d'Extrême-Orient - Service d'archives

Ecole française d'Extrême-Orient - Service d'archives

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