Issue d’un milieu catholique, Geneviève Auzoux (1912-1996) rejoint le mouvement Pax Christi pendant la guerre d’Algérie, scandalisée par l’usage de la torture par l’armée française dans sa lutte contre le FLN. Déçue par la lenteur du processus de modernisation de l’Eglise catholique initié dans le prolongement du concile dit de Vatican II, en 1964 elle adhère au PSU (Parti socialiste unifié), dont elle restera membre (au sein de de la XVIème section du parti à Paris) jusqu’à sa dissolution en 1989. Dans les années 1960 et 1970, son engagement tiers-mondiste la conduit à militer avec un mouvement d’exilés politiques opposés à la dictature de Duvalier en Haïti (« Une Semaine en Haïti »), au sein du Comité Vietnam National, des Comités Chili, du Comité pour l’Indépendance du peuple sahraoui ainsi que contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, tout en se montrant également très active au sein du GISTI et du Secours Rouge (section du XVIe arrondissement).

Au sein du PSU, elle est alors proche des positions de la Gauche Ouvrière et Paysanne (GOP), tendance qui suit l’expérience chinoise avec intérêt. En 1974, elle participe à un voyage en Chine organisé par l’Association des amitiés franco-chinoises, à laquelle elle a adhéré, dans ce but, l’année précédente.

A partir de la fin des années 1970, l'engagement de Geneviève Auzoux prend une tournure majoritairement féministe, en lien notamment avec Hélène de Beauvoir. Déçue des échecs des luttes de libération nationale (elle a pris très tôt ses distances avec la « révolution khmer rouge », par exemple), elle gardera cependant toujours, en parallèle, un intérêt pour les sujets tiers-mondistes et la question du développement.

Une biographie plus complète de Genèviève Auzoux, rédigée en 2020 par son fils, Éric Auzoux, à l’occasion du don de ses archives, est conservée dans le fonds.

La contemporaine