Inventaire d'archives : Fonds Gustave Fourment

Contenu :

Le fonds Gustave Fourment est essentiellement composé de documents en lien avec son activité politique de sénateur socialiste, de conseiller général du Var et de maire de Draguignan. Il contient nombreux discours et allocutions prononcés lors d’évènements politiques. On y trouve également de la presse et quelques brochures.
Le fonds contient par ailleurs un don de documents personnels de Gustave Vergelin.
Les archives couvrent une période s’étendant de 1892 à 1985.

Cote :

Paris1 CHS GF

Publication :

Agence bibliographique de l'Enseignement supérieur
2017

Informations sur le producteur :

Fourment, Gustave (1869-1940)
Né à Montpellier (Hérault), le 4 mai 1869 ; mort à Draguignan (Var), le 21 novembre 1940 ; professeur ; militant socialiste ; maire de Draguignan (1910-1919) ; conseiller général du canton de Callas (Var 1904-1940) ; président du conseil général du Var (1922-1936) ; député socialiste SFIO (1912-1919) ; sénateur SFIO, puis PSDF (1920-1940).
Gustave Fourment était élève au lycée de Montpellier où se lia d’amitié avec Paul Valéry à partir de 1885. Il entretint une correspondance régulière avec le futur poète entre 1887 et 1933, depuis publiée. Il prépara une licence ès lettres à la Faculté de Montpellier et entra dans l’enseignement en 1899. Après avoir exercé, de 1899 à 1902, au collège de La Rochefoucauld (Charente), il fut nommé à la chaire de philosophie du collège municipal de Draguignan.Mêlé activement au mouvement socialiste, dans le sillage de Maurice Allard, Fourment, en 1909, devint le rédacteur en chef du Cri du Var « organe de la démocratie socialiste », puis « journal du Parti socialiste » qui parut du 10 juillet 1904 à août 1914.
En 1905, la Fédération socialiste SFIO du Var en fit son secrétaire général provisoire. Il remplit cette fonction jusqu’en 1921. Son autorité s’affirma dans le Var et reposait tout d’abord sur son mandat de conseiller général. Il fut élu en 1904 dans le canton de Callas, puis fut réélu jusqu’en 1928. Passé au Parti socialiste de France, le 7 octobre 1934, il battait nettement ses adversaires socialistes SFIO et communistes avec 586 voix sur 1 044 inscrits.
Dans un premier temps, Fourment était minoritaire au conseil général. Il s’y imposa par sa compétence et son labeur. D’autre part, Fourment, toujours enseignant, fut élu conseiller municipal de Draguignan en 1908. En 1912 il devenait maire de la ville. Il assuma ainsi la direction des affaires municipales pendant la guerre et devait notamment permettre la constitution d’ouvroirs et de magasins d’alimentation. Il ne se représenta pas en 1919. Le 3 mai 1925, Fourment conduisait une liste dite du « Cartel des Gauches », comprenant une majorité de militants socialistes. Élu maire, le 10 mai 1925, il refusa ce poste et demanda que Joseph Collomp , son ancien adjoint, fût choisi. Au renouvellement de mai 1929, il ne fut pas candidat mais présida le comité de la liste de l’« Union des gauches ».
Fourment fut élu député socialiste SFIO de la circonscription de Draguignan, en 1910. Il siégea au Palais-Bourbon pendant toute la guerre. Il se signala par ses positions favorables à l’Union sacrée. Par la suite, il afficha toujours des positions modérées et fut un des quarante députés socialistes, avec l’autre député varois Vigne, à voter le message de sympathie à Branting.Le congrès fédéral de la SFIO, le 12 décembre 1919, le désigna comme candidat. Il fut élu sénateur SFIO au deuxième tour.Avec Bouveri, de la Saône-et-Loire, Fourment fut le seul sénateur socialiste SFIO. Ils s’affilièrent au groupe de la Gauche démocratique. Le Parti socialiste, après bien des réticences, entérina cette démarche insolite.
En 1921, Fourment demanda à être relevé du poste de secrétaire fédéral mais resta membre du comité fédéral. Accaparé par ses diverses tâches électives, il délaissa quelque peu la vie interne de l’organisation. Toutefois, il fut délégué à divers congrès nationaux. Il fut au cœur de l’importante opération de rassemblement des forces de gauches varoises qui devait éliminer la droite varoise de la représentation parlementaire en 1924.Fourment avait accédé à la Présidence du conseil général du Var, le 3 octobre 1922. Il fut constamment réélu par la suite, sans adversaire, jusqu’en mai 1936. Il conserva également son siège de sénateur jusqu’en 1940. Au Sénat, il participa aux commissions des chemins de fer, des transports, de l’outillage national, des travaux publics et des affaires étrangères.Fourment ne résidait plus en permanence à Draguignan. Il habitait principalement dans le Ve arr. de Paris, rue Thouin avec sa sœur cadette Mademoiselle Clémentine, handicapée.
Fourment suivit la majorité des autres élus varois dans la dissidence de 1933, participa à l’organisation de la Fédération varoise du Parti socialiste de France et présida le congrès fédéral de Toulon, le 18 février 1934. À la veille des élections municipales de mai 1935, il publia une déclaration dans Le Petit Provençal en tant que président d’honneur du Comité d’action socialiste et républicaine.
Fourment présenta sa démission de président du conseil général à la séance du 11 mai 1936. Une délégation, comprenant le conseiller général communiste et deux socialistes SFIO, essaya en vain de le faire revenir sur sa décision. Le 13 mai, Sénès* , nouveau sénateur SFIO, était élu à la présidence du conseil général.
Y eut-il des raisons politiques à cette démission ? Ses réticences à l’égard du Front populaire étaient certaines. Mais selon des témoignages, il aspirait à une vie plus tranquille. L’état de sa vue notamment lui donnait des soucis depuis quelques années. Il devait s’occuper davantage de sa sœur impotente. Ses nombreuses absences au conseil général attestaient ces distances avec la vie politique varoise.Le 10 juillet 1940, à la différence des autres sénateurs varois, il vota à Vichy, les pleins pouvoirs demandés par le maréchal Pétain.
Tirée du Maitron en ligne : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article113891 , notice FOURMENT Gustave par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Informations sur l'acquisition :

A la demande de l’historien Jacques Girault, le fonds a été rassemblé et donné au Centre par le filleul de Gustave Fourment, Gustave Vergelin. Celui-ci a ajouté au don sa propre carte d’adhérents à la SFIO et celle de son père, Antoine Vergelin.

Description :

Mise en forme :
Le fonds d’archives était déjà classé thématiquement (probablement par Gustave Vergelin), le classement a été respecté. Les différents dossiers ont néanmoins été rassemblés dans des ensembles cohérents.
Une première partie contient les documents liés à l’activité politique de Gustave Fourment, une deuxième sa correspondance, ensuite viennent des dossiers de presse réalisés par Gustave Fourment, puis de la documentation. La cinquième et dernière partie concerne des documents personnels de Gustave Vergelin.

Conditions d'utilisation :

Les photographies sans flash sont autorisées.Les photocopies sont interdites.

Description physique :

Importance matérielle :
3 boîtes
Dimensions :
0,60 ml

Références bibliographiques :

Jean Maitron, et Jean Risacher. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français: tome XXVIII.Paris, France: Les Éditions de l’Atelier-Les Éditions ouvrières, 1986.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

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93322 Aubervilliers Cedex
Téléphone : 33 (0)1 88 12 08 80
archives.humatheque@campus-condorcet.fr
Site web du Campus Condorcet 

Mises à jour :

4 novembre 2019
  • Mise à jour des informations lors du transfert des fonds du Centre d'histoire sociale des mondes contemporains vers le Grand équipement documentaire du Campus Condorcet
  • Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FR-930019801-Paris1-CHS-GF

    Où consulter le document :

    Humathèque Condorcet - Service des archives

    Humathèque Condorcet - Service des archives

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