Inventaire d'archives : 43F - Archives de l'ancien diocèse et de l'archidiocèse de Chambéry....
Titre :
43F - Archives de l'ancien diocèse et de l'archidiocèse de Chambéry.
Contenu :
Ce fonds comporte aussi des documents relatifs : au grand séminaire, de 1803 à
1907,articles 182 à 217 ; aux communautés religieuses suivantes : Prieuré et maison
nationale de Bellevaux de 1770 à 1793, articles 502 à 518. Chartreuse d'Aillon, de
1580 à 1837,articles 278 à 328. Chartreuse de Saint-Hugon, de 1720 à 1791, articles
530 à 533.
IMPORTANCE ET LACUNES DU FONDS
Ce fonds n'est pas uniquement diocésain ; en effet, outre des minutes notariales
nous trouvons les archives du grand séminaire et surtout les registres de
communautés religieuses disparues au moment de la révolution, notamment les archives
du prieuré de Notre-Dame de Bellevaux et de la chartreuse d'Aillon qui fournissent
d'utiles renseignements sur l'activité métallurgique des monastères aux environs de
1780-1790.
Ces archives, dont peu de documents subsistent du diocèse de 1779, sont abondantes
pour la période de la reconstruction concordataire et pour l'époque sarde. Les
affaires officielles sous forme d'enregistrement de la correspondance et de lettres
nous sont bien parvenues. Mais globalement l'ensemble de ces archives vont en
s'amenuisant à partir de 1860, au début du XXe siècle.
S'y révèlent néanmoins l'administration du diocèse ainsi que le fonctionnement d'un
de ses rouages, le tribunal d'officialité.
Dans tous les autres domaines, formation des clercs, enseignement, vie des
paroisses, les archives fournissent plus de renseignements sur l'état matériel des
églises et du mobilier qu'au " status animarum ". Mais nous devons tenir compte des
nombreuses vicissitudes de ces documents et ne pas perdre de vue qu'ils ne nous sont
sans doute pas tous parvenus du fait de la dispersion des papiers personnels lors
des successions. Si la mentalité religieuse peut s'appréhender à partir des
procès-verbaux des visites pastorales et les thèmes des mandements et des lettres
pastorales, nous disposons de peu de matériaux au niveau des fidèles et des
paroisses, si ce n'est l'existence de confréries et l'instauration de dévotions
telles l'adoration perpétuelle et le chemin de croix vers 1880. ( F. GLIERE.)
Cote :
43F 1-560
Publication :
Conseil général de la Savoie, Archives départementales
24/04/2014
244, quai de la Rize
73000 Chambéry - FRANCE
www.savoie-archives.fr
Informations sur le producteur :
Producteur :
Archevêché de
Chambéry
BREF HISTORIQUE DU DIOCESE
Le gouvernement sarde souffrait de la dépendance du décanat ou doyenné de Savoie
d'un diocèse français, celui de Grenoble. Après plusieurs tentatives pour modifier
cet état de chose, le roi de Sardaigne saisit l'occasion que présentèrent les
alliances matrimoniales avec les Bourbons et la faiblesse du gouvernement de Louis
XVI pour échapper à cette tutelle ecclésiastique qui avait des implications sur le
plan politique. C'est la raison de l'érection par le Pape Pie VI, le 18 Août 1779 du
diocèse de Chambéry formé des seules paroisses de l'ancien décanat de Savoie.
Le premier évêque, par bulle du 20 mars 1780, en fut Michel CONSEIL, ancien vicaire
général et official du diocèse de Genève, dont la. fin de l'épiscopat fut troublée
par l'installation du régime révolutionnaire français sur le sol savoyard. Il mourut
prisonnier dans son palais chambérien, ses vicaires généraux J. -B. Aubriot de la
Palme et G. -A. Garrelaz continuant d'administrer le diocèse.
L'intermède constitutionnel fut assuré par l'évêque François-Thérèse PANISSET,
ancien curé de Saint-Pierre-d'Albigny à la tête du clergé jureur qui constituait
initialement le sixième du personnel ecclésiastique.
A la suite du concordat entre le Pape Pie VII et le Premier Consul, un diocèse,
celui de Chambéry et Genève fut créé, le 10 avril 1802, avec juridiction sur
l'ensemble du territoire des départements du Mont-Blanc et du Léman. Disparaissaient
ainsi les diocèses d'Annecy, de Maurienne, de Tarentaise.
Ce grand diocèse, toutefois séparé de Genève depuis 1816, devint archidiocèse le 16
juillet 1817, avec celui d'Aoste comme suffragant.
Cet archidiocèse, diminué par le rétablissement d'anciens diocèses, finit par
coïncider avec les limites géographiques du premier diocèse chambérien, ce que ne
manquait pas de déplorer, au point de vue financier, son évêque promu archevêque,
Irénée-Yves de Solle : " … Lorsqu'en 1817, par une ferveur signalée de S.M., le
siège de Chambéry fut érigé en archevêché, je dus croire que sa dotation
augmenterait avec sa dignité… Après 20 ans d'épiscopat, et après avoir consenti à la
division d'un beau diocèse je serais étant archevêque moins bien traité qu'au
commencement de ma carrière et lorsque j'étais seulement évêque… ".
A partir de janvier 1814 et jusqu'en 1860 l'archidiocèse de Chambéry, dans la
Province de Savoie-Propre, connaît la restauration sarde avec les souverains de la
Maison de Savoie.
La monarchie absolue qu'ils rétablissent s'appuie sur le catholicisme redevenu
religion d'état : sont abolis le mariage civil et progressivement les articles du
concordat de 1801. L'Eglise bénéficie d'avantages matériels non négligeables : le
clergé séculier est rétribué par les communes et par l'état ; les biens non vendus
des anciennes congrégations, disparues lors de la révolution et non reconstituées,
après avoir été un temps administrés par l'économat royal, sont remis à l'économat
archiépiscopal en 1829 : ainsi s'enrichit la mense archiépiscopale des forêts de
l'ancienne chartreuse d'Aillon. Le clergé régulier se reconstitue également.
Les archevêques sont alors de fortes personnalités, d'origine savoyarde et
roturière, à la différence de la France : Mgr. François-Marie Bigex, Mgr. A.
Martinet, Mgr. Alexis Billiet, ce dernier, à l'intelligence ecclectique, berger
devenu cardinal, homme à la piété communicative, 33 ans administrateur d'un diocèse
appréhendé jusque dans ses moindres détails, va favoriser le mouvement portant sa
patrie vers la mouvance française, appui qui lui vaudra, et la pourpre cardinalice
et un fauteuil au Sénat.
Le clergé désormais français, va s'adapter aux aléas de la politique française,
guerre de 1870, loi de 1880 sur les congrégations, enfin Séparation de l'Eglise de
l'Etat, en gardant la nostalgie de cette époque où il dominait les consciences, et
en se réclamant encore en 1905, des privilèges de l'Eglise de Savoie. Ce "
régionalisme " était alors plus le fait de l'ensemble du clergé que de ses
archevêques venus d'ailleurs.
EVEQUES ET ARCHEVEQUES DE CHAMBERY
Michel CONSEIL premier évêque de Chambéry (1780-1793) (Né en 1716)
François-Thérèse PANISSET évêque constitutionnel (1793-1796)
René de MONSTIERS DE MERINVILLE évêque de Chambéry et Genève (1802-1805) démissionne
en janvier 1805 et meurt en décembre 1829 (Né en 1742)
Irénée-Yves de SOLLE (1805-1823) évêque de Chambéry et Genève, de janvier 1805 au 17
Juillet 1817, date de la bulle d'érection de l'archevêché de Chambéry. Archevêque de
Chambéry jusqu'à sa démission en novembre 1823. Il meurt en décembre 1824. (Né en
1744)
Archevêque
François-Marie BIGEX (1824-1827) archevêque de Chambéry de juillet 1824 à sa mort en
février 1827. (Né en 1751)
Antoine MARTINET (1828-1839) archevêque de Chambéry, de 1828 à sa mort en mai 1839.
(Né en 1766)
Alexis BILLIET (1840-1873) archevêque de Chambéry du 27 avril 1840 à sa mort le 30
avril 1873. Cardinal le 27 septembre 1861. Sénateur du Second Empire (Né en 1783)
Pierre-Anastase PICHENOT (1873-1880) archevêque de Chambéry de juin 1873 à sa mort
en octobre 1880. (Né en 1816)
François de Sales, Albert LEUILLIEUX (1881-1893) archevêque de Chambéry de janvier
1881 à 1893 (Né en 1823)
François HAUTIN (1893-1907) archevêque de Chambéry de juin 1893 à sa mort en 1907.
(Né en 1831)
Gustave-Adolphe de PELACOT (1907) meurt avant son arrivée à Chambéry en 1907.
François-Virgile DUBILLARD (1907-1914) archevêque de Chambéry, de 1907 à 1914.
Cardinal en 1911
Dominique CASTELLAN (1915-1936) archevêque de Chambéry.
Pierre-Marie- DURIEUX (1937-1947) archevêque de Chambéry.
Louis-Marie de BAZELAIRE DE RUPPIERRE. (1947-1966) archevêque de Chambéry.
André BONTEMS (1966-…) évêque de Tarentaise et de Maurienne, archevêque de Chambéry
de 1966 à 1985.
Eugène Lecrosnier, auxilliaire de 1969 à 1979
Informations sur l'acquisition :
Service versant : Archevêché de Chambéry.
Dépôt du 04/04/1966
Déposé à l'initiative de Monseigneur Bontemps.
Description :
Mise en forme :
Inventaire
Plan de classement
STATUT DU FONDS ET PRINCIPES DE CLASSEMENT A. Législation relative aux Archives
Départementales D'après la loi du 5 janvier 1790, les Archives ecclésiastiques
doivent constituer des fonds publics : le secrétariat de l'épiscopat français
reconnait implicitement cette législation puisqu'il recommande que les archives
d'Eglise antérieures à 1791 soient déposées dans les Archives départementales.
Depuis la Loi de Séparation, les Archives ecclésiastiques postérieures à cette
époque sont devenues des fonds privés, mais la misé sous séquestre des papiers de
l'Eglise concordataire, prévue par l'article 16 de la Loi de Séparation fut
inégalement appliquée. Les archives du XXe sont en principe gérées par les
chancelleries des diocèses, puisque le droit canon fait un devoir au clergé de
veiller à la conservation de ce que l'Eglise considère comme un " précieux
patrimoine " B. Le cas savoyard Les archives du diocèse et de l'archidiocèse de
Chambéry constituent depuis leurs dépôts une sous-série 43F, fonds acquis, donnés ou
déposés par voies extraordinaires. Vue l'histoire spécifique de la Savoie entrée
dans la vie française seulement depuis 1860, les archives de ses diocèses ne peuvent
pas complètement s'insérer dans le cadre de classement proposé par le secrétariat de
l'épiscopat français en date du 14 novembre 1961. C'est pourquoi nous avons dû y
apporter quelques aménagements.
Conditions d'accès :
Archives privées
Description physique :
Importance matérielle :
560 articles, 21.10 ml
Ressources complémentaires :
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Archives départementales de la Savoie
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD073_43F_1-560