Inventaire d'archives : Répertoire numérique détaillé du fonds Jean Rousselot, conservé à la médiathèque François-Mitterrand de Grand Poitiers...
Titre :
Répertoire numérique détaillé du fonds Jean Rousselot, conservé à la médiathèque François-Mitterrand de Grand Poitiers
Contenu :
Le fonds est constitué d’un ensemble de documents littéraires, de lettres,
d’articles, d’hommages, de critiques littéraires et de vidéos/audio résultant de
l’activité de Jean Rousselot. A cela, s’ajoutent des documents familiaux. La
correspondance avec François Huglo et le journal de Jean Rousselot représentent une
part non négligeable du don. Le fonds contient aussi des documents en lien avec la
gestion posthume de son œuvre produits par son ami François Huglo et sa fille
Anne-Marie Rousselot.
Cote :
ROU A-E
Publication :
Bibliothèque nationale de France
2019
Informations sur le producteur :
Jean Rousselot
Jean Rousselot est né à Poitiers le 27 octobre 1913 dans une famille ouvrière. Sa
jeunesse est marquée par la mort de son père à Verdun en 1916, puis par celle de sa
mère, emportée par la maladie en 1929. Orphelin, il doit gagner sa vie pour subvenir
à ses besoins et à ceux de sa famille. L'adolescent, qui découvre d'abord Victor
Hugo, les poètes du Parnasse, Mallarmé et les symbolistes, rencontre en 1930 son ami
Louis Parrot. Celui-ci lui fait découvrir Lautréamont, Rimbaud, Eluard, Jouve,
Reverdy, les poètes surréalistes dont l'influence se ressent sur toute l'œuvre de
Rousselot. En 1931, il devient secrétaire du commissaire de Police de Poitiers tout
en poursuivant ses études de droit. Ces années sont aussi marquées par la maladie,
avec des séjours au sanatorium de Saint-Hilaire ; il s'intéresse à la politique,
adhère à la Ligue Communiste.En 1937, il est nommé commissaire de Police à part
entière. En parallèle, il commence une intense activité littéraire : il participe à
la fondation des Cahiers de Jeunesse, et du Dernier Carré avec Fernand Marc et
participe à la rédaction de la revue algérienne Fontaine. Il fait la connaissance
notamment de J. Bousquet, de Michel Mannoll, Jean Follain, Maurice Fombeure. Il
publie également ses premières plaquettes de poésie. Sous l'occupation allemande, il
est commissaire de Police à Vendôme et entre en résistance en cachant des
prisonniers évadés et des Juifs. Il se voit d'ailleurs remettre par la suite une
médaille des Forces Françaises Libres et obtient le titre de Chevalier de la Légion
d'Honneur et Officier de l'Ordre National du Mérite. Durant cette période et dans
celle de l'immédiate après-guerre, il rencontre des poètes de l'école de Rochefort
tels que Marcel Béalu et René Guy Cadou, et Eugène Guillevic. En 1946, il
démissionne de son poste de fonctionnaire pour se consacrer entièrement à
l'écriture. Par la suite, Jean Rousselot voyage beaucoup, en tant que chargé de
missions de conférences pour les Affaires Etrangères et l'Alliance française.
L'œuvre poétique de Jean Rousselot est très abondante et s'étend sur près de 70 ans,
depuis la parution de ses premiers Poèmes en 1934 (Cahiers de Jeunesse) jusqu'à la
publication de son dernier recueil, Est resté ce qui l'a pu (Autres temps, 2002).
Ses recueils de poèmes sont pour la plupart illustrés de dessins, lithographies,
gouaches, gravures, par des artistes et amis tels que Roger Toulouse (Pour un
bestiaire, Hors d'Eau) ou Lewigue (Au propre). Jean Rousselot est lui-même un
artiste qui pratique fréquemment le dessin ou le collage (cf. l'exposition et le
livre Poèmes et collages, Nanga, 2002). Dès la fin des années 40, le poète mène
aussi une activité de critique littéraire et de chroniqueur dans des journaux comme
L'Echo d'Oran (journal dans lequel il tenait plusieurs chroniques, notamment sur la
peinture, le théâtre, usant de pseudonymes tel celui de Jean-Louis Audin), Le libre
Poitou etc. Jean Rousselot collabore tout au long de sa carrière avec un grand
nombre de revues et de journaux poétiques, pour lesquels il écrit des articles.
Parmi eux, on peut citer Les Nouvelles Littéraires, La Nouvelle revue française,
Gavroche, Caliban, Le Temps des Hommes, Poésie présente etc. Pour certains
quotidiens et magazines (L'Aurore, le Parisien Libéré etc.) il compose une trentaine
de contes qui paraissent pour la première fois dans les années 50.La poésie de Jean
Rousselot a dépassé les frontières françaises puisque des poèmes ont été publiés en
Angleterre, Hongrie, Croatie, Slovaquie, Macédoine, Allemagne. De même son œuvre en
prose (romans, biographies) a été traduite dans une dizaine de langues européennes.
Plus généralement, ses poèmes sont cités dans des anthologies de poésie à travers le
monde (Amérique, Équateur, Japon etc.). A l'inverse Jean Rousselot a également
collaboré à la traduction et à l'adaptation d'un grand nombre d'œuvres poétiques
(cf. Bibliographie) notamment anglo-saxonnes, hongroises, roumaines, tchèques etc.
Le poète a reçu tout au long de sa carrière des distinctions (nommé Commandeur de
l'ordre des Arts et des Lettres par exemple) et des prix qui sont venus couronner
non seulement son œuvre poétique, mais aussi les autres aspects de son travail. Il
s'est vu attribuer entre autre le prix de la Bourse Del Duca pour son œuvre
romanesque, le Grand Prix de la radio et de la S.G.D.L, le prix International de
poésie de Syracuse, le prix Apollinaire, le grand prix de littérature de la Ville de
Paris (Poésie) ou encore le grand prix de l'Académie Française pour l'ensemble de
son œuvre.Jean Rousselot a également exercé des fonctions importantes au sein des
associations professionnelles littéraires et artistiques dans les années 1970 et
1980. Tour à tour Président du syndicat des Écrivains professionnels, Président par
deux fois (1971-1974 ; 1977-1978) et secrétaire général de la Société des Gens de
Lettres, mais également Vice-Président du conseil d'administration de l'A.G.E.S.S.A
(voir Table des Sigles) et de la Société Civile des Auteurs Multimédia. Un colloque
relatif à l'école de Rochefort organisé par l'université d'Angers lui est consacré
en 1984. Il était l'ami du poète et homme politique Roland Nadaus. La médiathèque de
Guyancourt (78) porte le nom de Jean Rousselot depuis 1999. Il décède le 24 mai 2004
dans les Yvelines, à l'âge de 90 ans.
Informations sur l'acquisition :
Don d’Anne-Marie Rousselot, au nom de la famille Rousselot, en 2018 à la communauté
urbaine de Grand Poitiers (arrêté communautaire n°2018-0323, en date du 5 octobre
2018). Pris en charge matériellement, à la suite de la signature de la convention le
12 octobre 2018.
Conditions d'accès :
La consultation de ce fonds se fait uniquement dans la salle Patrimoine &
Recherche.
Conditions d'utilisation :
Les conditions d’utilisation et de reproduction des documents sont détaillées dans la
convention de don entre la famille Rousselot et Grand Poitiers. La Médiathèque peut
fournir des reproductions de documents pour un usage privé de recherche
uniquement.Toute reproduction ou publication de la correspondance de Jean Rousselot
avec des tiers demeure soumise à l’autorisation des tiers concernés ou de leurs
ayants-droit, ainsi qu’à celle des ayants-droit de Jean Rousselot.
Description physique :
Information matérielles :
Papier manuscrit et imprimé, photographies et
documents multimédias
Importance matérielle :
1ml
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Médiathèque François-Mitterrand de
Grand Poitiers
4 rue de l'Université
86000 Poitiers
0549523151
https://www.bm-poitiers.fr/
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FR861946101_Inventaire-JeanRousselot