Inventaire d'archives : Photothèque de l'OPPIC. Mission interministérielle de coordination des grandes opérations d'architecture et d'urbanisme....

Titre :

Photothèque de l'OPPIC. Mission interministérielle de coordination des grandes opérations d'architecture et d'urbanisme. reportage photographique de Rodolphe Hammadi sur la Grande galerie du Muséum national d'Histoire naturelle

Contenu :

:Présentation du contenu 
Ce fonds est constitué de 184 tirages photographiques couleur de collection sur la Grande Galerie de l'Évolution du Muséum national d'Histoire naturelle, nommée anciennement « Galerie de Zoologie ».
Ces photographies ont été commandées par la Mission interministérielle de coordination des grandes opérations d'architecture et d'urbanisme et le Muséum national d'Histoire naturelle au photographe Rodolphe HAMMADI.
Les photographies représentent la nef de la grande galerie à la fin du chantier et au moment de l'inauguration, en 1994.
La Grande Galerie a été réalisée par Paul Chemetov et Borja Huidobro, architectes ; René Allio, scénographe ; Roberto Benavente, architecte à l'agence Chemetov-Huidobro ; Philippe Canac, architecte des bâtiments civils et des palais nationaux.

Cote :

20200083/1-20200083/2

Publication :

Archives nationales
2020
Paris

Informations sur le producteur :

Mission interministérielle de coordination des grandes opérations d'architecture et d'urbanisme
Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture
Le Service de la communication de la Mission interministérielle de coordination des grandes opérations d'architecture et d'urbanisme dite Mission interministérielle des Grands Travaux (MIGT) a fusionné en 1998 avec l'Établissement public du Grand Louvre (EPGL) pour devenir l'Établissement public de maîtrise d'ouvrage des travaux culturels (EPMOTC ou EMOC). En 2010, il a fusionné avec le Service national des travaux (SNT) pour devenir l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC).
Histoire de la Grande Galerie
A la chute du Second Empire en 1870, la conjoncture politique devient favorable à la mise en œuvre du projet déjà ancien de construire une galerie de zoologie. Adolphe Thiers, est sensibilisé aux dégâts occasionnés au Cabinet d'histoire naturelle par les canons prussiens, il se montre attentif aux solutions proposées. Les nombreux projets conçus naguère par Charles Rohault de Fleury, architecte du Muséum entre 1832 et 1867, sont alors exhumés par son successeur Jules André et retravaillés avec des techniques contemporaines. Jules André s'inspire pour réaliser le projet de la galerie de zoologie des décors de gare, alors très en vogue, pour créer une façade imposante, académique, ornée de colonnes corinthiennes et d'une allégorie des sciences de la nature. Mais à l'intérieur du bâtiment, la maîtrise de l'architecture métallique est mise au service d'un décor plus audacieux. Ces plans sont approuvés par le directeur du Muséum et par l'ensemble des professeurs le 16 avril 1872. Les travaux débutent en mars 1877 et elle est enfin inaugurée le 22 juillet 1889.
L'idée de dédier un musée à l'évolution prend sa source dans les années 1830. Elle resurgit dans les années 1850 lorsque Roger Heim prend la direction du Muséum. L'édification du musée de l'Évolution rue Buffon est prévue à l'emplacement du musée du duc d'Orléans. L'architecte Henri-Marie Delaage, architecte des bâtiments civils et palais nationaux établit alors un projet ambitieux.
En 1965, le mauvais état de la galerie de zoologie met en péril les collections scientifiques. Un toit de zinc est installé pour protéger les collections. En attendant les décisions du ministère de l'Éducation nationale, la galerie est fermée au public à la fin de l'année 1965. Il faudra attendre presque trente ans avant qu'elle ouvre à nouveau ses portes. Jusqu'en 1972, de nombreux projets se succèdent.
Devenu Président de la République en 1974, Valéry Giscard d'Estaing, demande une étude de rénovation de la grande galerie. Celle-ci est confiée à Philippe Canac, architecte des bâtiments civils et palais nationaux.
En 1976, le Muséum arrête un programme de remise en état de la galerie de zoologie qui comporte la création, devant le bâtiment, d'un silo enterré de stockage des animaux. La construction de la zoothèque, souterraine de trois étages, est donc résolument engagée et l'avant-projet est approuvé à l'automne 1977. Les travaux ouverts au printemps de 1979 s'achèveront en 1983. En février 1986, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Education nationale, inaugure la zoothèque.
En juin 1978, Philippe Canac élabore une étude à la fois programmatique et architecturale sur le devenir de la galerie de zoologie. L'avant-projet sommaire remis en 1981 est suivi par le dépôt d'une demande de permis de construire. Mais celui-ci est refusé car il impliquait notamment la démolition de la Galerie de Vénus.
En mai 1983, le ministre de l'Éducation nationale, Alain Savary, adresse au Premier ministre une lettre par laquelle il demande la mise en œuvre d'un plan d'urgence pour le sauvetage des quatre musées scientifiques (le Muséum national d'Histoire naturelle, le Musée national des techniques-Musée des Arts et Métiers, le Musée de l'Homme et le Palais de la Découverte) relevant de sa tutelle, dont le Muséum. En juin 1984, le Président de la République donne son accord de principe à la rénovation de ces musées.
L'action du nouveau directeur du Muséum, Philippe Taquet, sera décisive lors du lancement du programme de rénovation de la grande galerie. Il consacre le projet au thème de l'évolution. Il constitue une équipe de préfiguration et définit enfin les principales orientations d'un programme. Ce mouvement s'inscrit dans le cadre des grands travaux, ce que traduit le décret statutaire du 16 janvier 1986 de la Mission interministérielle des grands travaux, qui inclut les quatre musées dans son champ de compétence.
L'année 1987 est tout entière consacrée à la préparation du concours d'architecture et aux études de programmation dont la mission « quatre musées », placée sous la responsabilité de Georges Cavallier, assure la coordination.
L'appel à candidature connaît un réel succès puisque cent huit maîtres d'œuvre y répondent. Le jury, présidé par Jacques Béguin, directeur général des enseignements supérieurs, en sélectionne treize pour une audition. À l'issue de cette première phase, six équipes sont retenues et appelées à concourir.
Le cahier des charges propose aux concepteurs de rénover le bâtiment dans le respect de son architecture métallique et de sa nef centrale, d'évoquer les principes généraux de la muséographie des différents espaces d'exposition, de présenter au public, à travers le thème de l'évolution, une vision du monde vivant correspondant à la pensée scientifique de notre temps, de répondre aux principes d'un habillage de la façade sur jardin de la bibliothèque centrale du Muséum, de manière à assurer une meilleure intégration de son architecture avec celle de la galerie et des petites serres latérales.
En janvier 1988, le jury procède à l'examen des esquisses remises par les architectes. Dans le mois qui suit, il sélectionne le projet de Paul Chemetov et Borja Huidobro qui recueille onze voix sur quatorze.
Paul Chemetov est un maître d'œuvre réputé et estimé, connu dans la profession, mais plus encore, c'est un intellectuel, un historien, spécialiste de l'architecture métallique du XIXème siècle.
Dans leur projet, Paul Chemetov et Borja Huidobro prônent quelques idées simples et fortes comme l'entrée dans l'axe longitudinal du bâtiment ; les circulations verticales mécaniques inscrites sur la façade aveugle du bâtiment - adossée depuis 1965 à la réserve de livres de la bibliothèque centrale - qui transforment cette façade intérieure en une paroi active ; la création, en partie centrale, d'un double niveau de planchers composé comme un plateau de théâtre et conçu de manière modulable ; enfin, la réalisation d'un « ciel actif », matérialisé par des images projetées depuis le plateau inférieur et défilant sur la verrière occultée.
Au printemps de 1989, le Conseil des ministres confirme le choix des architectes et annonce l'engagement des travaux. Dès lors, le secrétaire d'État, Émile Biasini, peut officiellement déclarer Paul Chemetov et Borja Huidobro lauréats du concours. Le temps des expertises permet d'organiser la maîtrise d'ouvrage. Celle-ci est confiée à la Mission interministérielle des grands travaux. L'expression juridique de cette décision intervient en janvier 1990 par un décret qui permet à la Mission d'assurer un rôle de maître d'ouvrage et par un arrêté qui en confie la responsabilité au directeur de la Mission, Luc Tessier.
Durant l'été 1989, le directeur de la Mission, qui a déjà rassemblé une petite équipe de maîtrise d'ouvrage, lance les premières études avec les architectes. Il est décidé de dissocier les études architecturales sur le bâtiment, immédiatement engagées, des études muséographiques, élaborées en 1991.
Le maître d'ouvrage conduit l'enchaînement des différents phase d'études : avant-projet sommaire, avant-projet détaillé, dossier de consultation des entreprises. Elles se déroulent du printemps 1990 à l'été 1991 tandis que le permis de construire déposé en octobre 1990 est accordé. À ce stade d'avancement, les premières modifications de l'entrée apparaissent, avec la suppression de la Galerie de Vénus et la remise en valeur de la maison de Buffon.
La démolition de la Galerie de Vénus entraîne la rénovation des monuments historiques qui lui font face. Le pignon de la galerie de minéralogie est restitué selon son ordonnancement d'origine. Les travaux sont confiés à l'architecte Philippe Canac et conduits par le Service national des travaux du ministère de la Culture.
La disparition de la Galerie de Vénus permet également à Paul Chemetov et Borja Huidobro de concevoir un accès au Muséum, depuis la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, inscrit dans la perspective du jardin.
Dès lors, la rénovation de la galerie embrasse de manière plus large l'ensemble de ses abords. À l'été 1991, la commission des sites à nouveau réunie approuve le projet d'aménagement de la façade nord du bâtiment qui s'inscrit dans un schéma de transformation de la bibliothèque centrale du Muséum en médiathèque. Elle se prononce également en faveur de la nouvelle forme de l'entrée principale de la galerie.
En 1993, les travaux de gros œuvre et les finitions du bâtiment sont achevés, ainsi que la restauration de la façade, confiée à Philippe Canac.
Le 21 juin 1994, le Président de la République, François Mitterrand, inaugure la Grande Galerie et elle est de nouveau ouverte au public à partir de cette date.

Informations sur l'acquisition :

versement
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Ces photographies ont été conservées dans la photothèque de l'OPPIC.

Description :

Évolutions :
Pas d'accroissement prévu
Critères de sélection :
Le fonds est versé dans son intégralité et n'a pas subi d'élimination

Conditions d'accès :

Librement communicables sous réserve du règlement de la salle de lecture.

Conditions d'utilisation :

Reproduction selon le règlement de la salle de lecture.

Description physique :

Importance matérielle :
2 classeurs avec 184 tirages photographiques couleur

Ressources complémentaires :

20000330/40 : Secrétariat d'Etat aux grands travaux ; aménagement de la Galerie (1991-1993);
20010197/8 : MIGT; Transformation de la Grande Galerie du Muséum d'Histoire Naturelle en Galerie de l'Evolution
(1991-1993);
20010213/2-20010213/177 : Mission interministérielle de coordination des grandes opérations d'architecture et d'urbanisme (MIGT), maîtrise d'ouvrage du Muséum national d'Histoire naturelle; Galerie de l'évolution (1988-1993);
20010256/1 : MIGT ; maquette de l'entrée de la galerie de l'évolution, par les architectes Chemetov et Huidobro
(1990);
20020280/4-20020280/8 : Direction de la Recherche ; rénovation de la Galerie de l'évolution (1986-1993);
• 20040158/1-20040158/3 : Direction de la Recherche, Bureau des musées et du patrimoine scientifique et technique;
communication autour du projet de la Grande gaelrie de l'avolution; projet de réalisation d'un film sur la Grande galerie de l'évolution par Nicolas Philibert;
20140450/24: MIGT; dessin couleur sur papier photographique du projet de Paul Chemetov et Borja Huidobro (1988);
20150075/45-20150075/919 : MIGT; plans de la galerie de l'évolution (1986-1991);
20190498/1 ; 20190499/1 et 20190500/1 : photographies du chantier de la Grande Galerie par Pierre Bérenger;
20200084/1 : reportage photographique sur l'inauguration de la Grande Galerie du Muséum national d'Histoire naturelle (juin 1994);
20200085/1 : photographies du chantier de la Grande Galerie par Marc Riboud (1990);
20200086/1 : photographies du chantier de la Grande Galerie par François le Diascorn (1990).

Références bibliographiques :

Bibliographie
  • « Jules André architecte », par Julien Guadet, article paru dans, juin 1890L'Architecture
  • . Actes du colloque international tenu les 22 et 23 novembre 1990, « On a marché sur la terre, le roman de l'évolution », catalogue établi par le Muséum national d'Histoire naturelle pour l'exposition de préfiguration de la galerie de l'évolution, Paris, éditions du Muséum national d'histoire naturelle, 1991La Galerie de l'évolution, concepts et évaluation
  • BEZOMBES (Dominique) (dir.), La Grande Galerie du Muséum national d'Histoire naturelle, conserver c'est transformer, Paris, Le Moniteur, 1994
  • CHEMETOV (Paul) et MARREY (Bernard), L'Architecture à Paris, 1848-1914, Paris, Dunod, 1980

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_059022

Archives nationales

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