Inventaire d'archives : Capucins de la Province de Toulouse.
Contenu :
Il faut d'ores et déjà noter que ce fond est extrêmement lacunaire, ce qui est le cas de nombreux fonds de Capucins conservés dans les divers dépôts d'Archives départementales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine. Ils sont même parfois qualifiés d'indigents, tant ils sont pauvres, ne comptant seulement qu'une ou deux pièces (voir par exemple les Archives départementales de l'Aude). Seules les Archives départementales de l'Hérault conservent un fonds plus conséquent, bien que le couvent de Béziers, l'un des plus importants après Toulouse, soit "indigent". Le fonds conservé aux Archives départementales de la Haute-Garonne est également de quelque importance, du fait de la prépondérance du couvent de Toulouse qui était le point de concentration général de l'ordre pour la Province.
On trouve dans ce fonds des brefs et des décrets pontificaux imprimés en latin (1585-1671), des copies de lettres patentes royales et des requêtes (1668-1784) afférents aux privilèges de l'ordre ainsi que deux petits ouvrages manuscrits, datant du XVIIIe siècle, relatifs aux règles des frères mineurs Capucins, dont un en latin.
Quelques pièces donnent une vague idée des activités de mission et de prêche qu'ont pu avoir les Capucins durant 150 ans (1633-1783). De même, il ne subsiste que peu de documents relatifs aux diverses fondations des couvents : seulement quelques copies du XVIIIe siècle, faibles indicateurs de l'expansion géographique de l'ordre dans la Province, ne faisant référence qu'à 16 couvents sur les 38 qui la composaient [APOLLINAIRE de VALENCE, 1897. Toulouse chrétienne, histoire des Capucins. Toulouse : éd. Privat, 1897, tome 3, p. 282-283]. Néanmoins, ces documents restent précieux car un certain nombre d'originaux ont disparu.
En contrepartie, le fonds comprend deux manuscrits extrêmement précieux concernant l'histoire de la Province de Toulouse. La pièce maîtresse reste l'imposant registre manuscrit rédigé en 1694 par Gabriel de Saint-Nazaire à la demande d'Emmanuel de Béziers, provincial des Capucins en la Province de Toulouse (122 H 8), intitulé "Recueil chronologique des choses qui concernent la fondation et le progrès de la province des Capucins d'Aquitaine ou de Toulouse, contenues dans divers livres, cahiers et autres papiers qui sont conservés dans ses archives au couvent de Toulouse". Gabriel de Saint-Nazaire y consigne les opérations du chapitre, reproduit leurs ordonnances, donne les noms des fonctionnaires élus, signale les fondations de couvents, raconte les évènements remarquables. À sa suite, des annalistes inconnus ont seulement inscrit la nomenclature des dignitaires de la province et reproduit les ordonnances des supérieurs, en signalant occasionnellement des faits inhabituels comme la fondation de nouveaux couvents. En fin d'ouvrage, se trouve un nécrologe provincial couvrant la période 1583 à 1761, ainsi q'une table des matières. [APOLLINAIRE de VALENCE. 1897. Ouvrage cité, tome 1, p. XII-XV]. Ce manuscrit exceptionnel, du fait notamment de la disparition de la quasi-totalité du fonds de la Province, mais également des éléments historiques qui y sont mentionnés (épisodes de pestes, guerres de religions…), avait déjà été repéré au milieu du XIXème siècle, par l'archiviste Adolphe Baudouin, qui, dans son rapport de 1857, écrit : "Parmi les découvertes que j'ai faites en dehors du classement, je dois signaler une chronique manuscrite des Capucins, bien écrite ou du moins naïvement écrite. Elle contient sur les pratiques de la Ligue en Languedoc et sur le célèbre Ange de Joyeuse, d'abord Capucin puis maréchal de France et de nouveau Capucin, des détails qui méritent d'être publiés. On y voit, en outre, que le président Duranti, qui avait déjà contribué de tout son pouvoir à l'établissement des Jésuites à Toulouse, ne s'employa pas moins pour y faire venir les Capucins. Ainsi, ce royaliste dévoué, qui mourut pour sa cause, avait peuplé la ville de religieux écoutés, qui se représentaient eux-mêmes, dans leur chronique, comme des ennemis fanatiques de la royauté". [AD 31 : 1826 W 85]. Selon Irénée d'Aulon, une copie de ce manuscrit était conservée aux Archives de la Province à Paris. Il n'a, pour lors, pas été retrouvé [IRÉNÉE d'AULON. 1928. Bibliographie des frères mineurs capucins de la Province de Toulouse (1582-1928). Toulouse : Les voix franciscaines, 1928, p.13].
Il faut également mentionner un deuxième registre manuscrit retraçant l'histoire de la province, coté 122 H 9 et intitulé "Memorabilia praecipua provinciae Aquitaniae seu Tholosae fratrum ordinis S. Francisci capucinorum piae posteritati dicata". Il présente la même structure que l'ouvrage de Gabriel de Saint-Nazaire, bien qu'il soit moins exhaustif. Ce dernier signale d'ailleurs s'être en partie appuyé sur cet ouvrage, mentionnant que "le corps du livre est françois d'asses vieux stile" et que les rédacteurs "ont laissé beaucoup à dire qui mérite d'estre raporté, … quelques uns ont raporté des choses superflues et inutilles et quelques autres en ont négligé de nécessaires". En fin d'ouvrage se trouve un nécrologe provincial couvrant la période 1583 à 1731. Une note mentionne qu'un deuxième livre poursuivait cette œuvre, mais il ne nous est pas parvenu. Les noms des divers annalistes ayant rédigé l'ouvrage nous sont inconnus. [APOLLINAIRE de VALENCE. 1897. Ouvrage cité, tome 1, p. XV]. Une copie de ce Memorabilia, signalée par Irénée d'Aulon, est actuellement conservée dans les Archives des frères Capucins de la Province de France (rue Boissonade à Paris) sous la cote T/ A 30. [IRÉNÉE d'AULON. 1928. Ouvrage cité, p.19-20 ; nous tenons à remercier Mme Rozenn de Larambergue, archiviste des Capucins, qui nous a fourni de précieux renseignements concernant les Archives conservées à Paris].
La partie la plus importante du fonds concerne le couvent de Toulouse. La plupart des documents ont trait à la gestion du temporel, notamment aux biens fonciers et plus particulièrement à l'agrandissement et à la gestion de l'enclos conventuel ainsi qu'aux travaux menés dans la chapelle. À noter la présence d'un plan au sol de la chapelle, dessiné par l'architecte Antoine Gasc, en 1781. Rappelons encore ici, qu'hormis leur couvent, les Capucins ne pouvaient détenir aucun bien. On trouvera également quelques documents concernant la comptabilité, notamment un registre de comptes et un registre des aumônes, les impositions (octroi) et les revenus (essentiellement des dons et legs). Peu de documents subsistent au sujet de la communauté : quelques pièces seulement évoquent les novices et les frères et il n'existe que quelques registres de vêtures et professions datant de la fin du XVIIIe siècle. Quelques pièces également permettent d'entrevoir cette "curiosité" qu’étaient les sœurs affiliées à l'ordre. On connait, en effet, au travers des ordonnances, la répugnance et la méfiance affichée des Capucins à l'égard des femmes. Pourtant, certaines d'entre elles, revêtues de l'habit du Tiers-Ordre par le provincial, furent agrégées à l'ordre et vivaient auprès du couvent. On retrouve le nom de ces sœurs dans la comptabilité du couvent, les impositions, notamment la capitation à laquelle, contrairement aux frères, semble-t-il, elles étaient soumises, ainsi que dans la gestion des biens fonciers avec notamment l'affaire de Jeanne Fauré, agrégée, puis désagrégée de l'ordre (pour on ne sait quelle raison) et qui essaie (avec succès d'ailleurs) de récupérer les biens qu'elle lui a donnés. Cette dernière affaire est rapportée dans le manuscrit de Gabriel de Saint-Nazaire, à la page 523 et on trouve aux pages 294 et 745 des références à ces sœurs, décrites parfois comme des saintes, parfois comme un mal dont il faut se défaire.
On trouve également des documents concernant les couvents de Grenade, Notre-Dame de Peytes (aujourd'hui commune de Montgaillard-Lauragais), mais également Limoux et Castres. Ceux de Carcassonne et de Cahors ne sont représentés que par une seule pièce chacun. À noter qu’il n’existe aucun document, dans ce fonds, concernant les couvents de Cazères et Villemur-sur-Tarn, bien que situés dans le département de la Haute-Garonne. Ceci est tout à fait légitime pour le couvent de Villemur-sur-Tarn puisqu'il dépendait de la province de Guyenne. La sous-série 123 H, dédiée aux Capucins de Cazères, signalée dans l'état général des fonds de 1900 comportait quelques pièces datant du XVIIIème siècle. Elle fut supprimée avant 1967 et il semble que les documents aient été reclassés dans le fond de l'évêché de Rieux sous la cote 2 G 166.
Autre élément absent du fonds : le sceau des Capucins de la Province de Toulouse, dont il existe par ailleurs une description précise grâce, une fois de plus, à Gabriel de Saint-Nazaire. Il portait l'inscription "Sigillum provinciale fratrum Capucinorum Provinciae Tolosae" autour de la figure de saint François tenant une croix à la main. Le fonds en conserve néanmoins des timbres à sec (122 H 8, 122 H 13). Le 8 juin 1678, un décret porta l'autorisation de le changer pour un sceau portant l'inscription "Sigillum provinciale fratrum Capucinorum Provinciae Occitaniae" autour de la figure de saint François et des armes de la province de Languedoc. Ce nouveau sceau suscita une grande résistance dans les rangs des Capucins [Archives départementales de la Haute-Garonne : 122 H 8, p. 508-511].
Ainsi, ce fonds, bien que peu important en métrage linéaire, peut intéresser aussi bien l'histoire religieuse que l'histoire locale et régionale, voire "nationale". Il pourrait également contribuer, dans une certaine mesure, à l'histoire des femmes
Cote :
122 H 1 - 34
Informations sur le producteur :
producteur: Capucins. Province de Toulouse.
Informations sur l'acquisition :
Ce fonds est entré aux Archives départementales de la Haute-Garonne à la suite des lois révolutionnaires : décret du 2 novembre 1789 nationalisant les biens du clergé, loi du 5 novembre 1790 décidant le dépôt des archives des établissements ecclésiastiques supprimés au chef-lieu de district, loi du 5 brumaire an V enjoignant le regroupement desdites archives au chef-lieu du département.
Historique de conservation :
Un récolement sommaire a été effectué par Daniel Rigaud en 2020. Aucun autre document répertoriant ce fonds n'avait été établi auparavant. Il existait alors 16 cotes, il en existe 34 après classement. Les cotes actuelles ne correspondant plus aux cotes anciennes.
Lors de la rédaction de son imposante histoire des Capucins de la Province de Toulouse en 1694, Gabriel de Saint-Nazaire s'appuie sur des documents émanant de la Province, conservés au couvent, qu'il énumère au début de son ouvrage : relations de ce qui s'est passé en divers temps et lieux dans la province pendant la peste, brefs du pape, ordonnances des chapitres généraux et provinciaux, décrets des supérieurs de l'ordre de la province, lettres des généraux et des procureurs généraux de l'ordre et de plusieurs autres personnes ecclésiastiques et séculières, un registre intitulé "Memorabilia praecipua provinciae Aquitaniae seu Tholosae fratrum ordinis S. Francisci capucinorum piae posteritati dicata" et un cahier intitulé "Breve chronicon ortus et progressus provinciae Aquitaniae sive Tolosanae" rédigé en latin par F.F.B., dédié au R. P. Placide de Poitiers provincial, relatant l'histoire de la Province jusqu’en 1635. Or, la plus grande partie de ces documents, et notamment ce dernier cahier, ne se trouvent pas dans le fonds conservé actuellement aux Archives départementales de la Haute-Garonne. Nous ne connaissons pas réellement le sort qui leur a été réservé : il semble qu'une partie de celui-ci ait été récupéré par la congrégation elle-même et soit accessible aujourd'hui à la Bibliothèque franciscaine de Paris, rue Boissonade. Cependant, un certain nombre de document parait avoir bel et bien disparu. Cela explique la pauvreté du fonds conservé aux Archives départementales, bien que l'ouvrage de Gabriel de Saint-Nazaire y pallie dans une certaine mesure. À noter qu'un petit papillon collé à l'intérieur de la couverture mentionne les ordonnances déjà manquantes lors de la rédaction du manuscrit à la fin du XVIIe siècle : celle du chapitre de Carcassonne où le R.P. Sixte de Sérignan fut fait provincial en 1690, et celles de 1693 à 1700, 1702 et 1752.
Les pérégrinations de ce fonds, inclus dans les archives anciennes, peut être suivi grâce aux rapports annuels des archivistes : d'abord conservé dans l'ancien couvent des Augustins, il fut, en 1812, transféré dans les locaux de la chambre du Clergé, rue Saint-Jacques, au fond du jardin de la Préfecture. En 1839, les archives anciennes déménagent dans quatre pièces sises au deuxième étage de l'aile droite de la préfecture, puis en 1847, elles prennent le chemin de l'ancienne chapelle des archevêques. Entre 1930 et 1932, elles sont transférées au palais de justice avant de rejoindre le tout nouveau dépôt de Griffoul-Dorval en 1955. [GÉRARD, Pierre. "Les Archives de la Haute-Garonne, leur évolution depuis 1790", communication faite à l'Académie dans sa séance du 9 janvier 1980], [https://archives.haute-garonne.fr/data/historiquead31.pdf]
Dans son étude concernant les Capucins et les huguenots, parue en 1888, Célestin Douais s'appuie en grande partie sur le Memorabilia, qui est alors coté "H fonds des Capucins n°1", et sur l’ouvrage de Gabriel de Saint-Nazaire, coté "H fonds des Capucins, n°7". [Apollinaire de Valence, quant à lui, dans son ouvrage concernant l'histoire des Capucins de Toulouse, paru en 1897, ne mentionne aucun numéro d'article ; simplement, il ajoute parfois une indication supplémentaire comme "dossier Limoux"]. De même, dans son article concernant le couvent de Grenade, paru en 1908, R. Rumeau donne la référence de cotes du type "H Capucins 4". Les numéros d'articles donnés par ces deux chercheurs ne correspondent pas à ceux existant avant le classement de 2021-2022. Le Memorabilia était alors coté 122 H 14 au lieu de 1, le recueil chronologique 122 H 13 au lieu de 7 et les documents concernant Grenade se trouvaient dans la liasse cotée 122 H 15 au lieu de 4. Cela laisse supposer un remaniement du fonds, en plus de l'ajout du numéro de sous-série, qui a pu être effectué, soit en 1910, lors d'une remise en ordre réalisée sur les archives anciennes, soit en 1952, lorsque M. Alibert révisa ces mêmes séries. [AD 31 : 1826 W 85]
Depuis que le fonds est conservé sur le site de Griffoul-Dorval (1955), il n'a subi aucune transformation majeure hormis une augmentation de vingt pièces provenant du fonds des Augustins Déchaussés (127 H 115) et d'une pièce du fonds des Franciscains ou frères mineurs de la province d'Aquitaine (118 H bis 3).
Le classement effectué en 2021-2022 a permis l'extraction d'un livre de compte (1756-1770), coté 122 H 8, tenu par le frère Viallar, qui s'avère être le syndic des Minimes de Toulouse. Il a été reclassé en 129 H 82. Par ailleurs, une partie de la liasse cotée 122 H 12 contenait un registre des sépultures dans l'église des R.P. Tierçaires de Toulouse (1737) ainsi que des registres de réception des novices et de professions pour les religieux du Tiers-Ordre de Saint-François du couvent de Toulouse (1737-1777). Ces documents ont été reclassés en 126 H 1
Description :
Critères de sélection :
Aucune élimination.
Mise en forme :
Ce fonds est classé dans la série H "Clergé régulier", où il occupe la sous-série 122 H. Il a été divisé en sept parties : Règles et privilèges, Apostolat, Essaimage, Histoire, Couvent de Toulouse, Autres couvents et Pièces isolées ou non rattachées.
Il est apparu, dès l'abord du classement, que les documents conservés dans ce fonds ne concernaient pas uniquement le couvent de Toulouse mais également d'autres couvents de la Province, sis dans les départements actuels de la Haute-Garonne (Grenade et Notre-Dame de Peytes à Montgaillard-Lauragais), de l'Aude (Carcassonne et Limoux), du Lot (Cahors) et du Tarn (Castres), ainsi que des pièces relevant de la gestion de la Province, de caractère plus général. On a pu se demander, dans un premier temps, si ces dernières pièces ne venaient pas à l'appui de certaines affaires touchant le couvent de Toulouse. Néanmoins, la présence de documents relatifs à d'autres couvents nous a amené à considérer qu'il pouvait s'agir de documents émanant du fonds de la Province et distincts du fonds propre au couvent. Ceci étant étayé par Gabriel de Saint-Nazaire, qui dans le titre même de son imposant recueil retraçant l'histoire de la Province de Toulouse, affirme s'appuyer sur les archives de la Province, conservées au couvent de Toulouse.
Le problème majeur posé par ce classement, du fait en partie des lacunes du fonds et du manque d'information sur sa constitution, fut de dissocier les archives du couvent de Toulouse proprement dit et celles de la Province de Toulouse, tant les deux entités sont imbriquées, le "siège" de la Province étant le couvent de Toulouse. D'autant que l'appellation "Capucins de Toulouse", dans les documents, fait autant référence au couvent qu'à la Province. À ce sujet, R. Rumeau indique que "cette expression géographique désigne l'ensemble des couvents qui rayonnèrent autour de Toulouse, devenue ainsi un point de concentration générale pour l’ordre" [RUMEAU, R. 1908. Couvent des Capucins à Grenade. Revue des Pyrénées, tome 20, Toulouse : imp. Privat, 1908, p. 574] et Apollinaire de Valence ajoute "Toulouse a le privilège exclusif d'exprimer l'unité du corps et de réunir en soi ses membres épars et si mobiles" [APOLLINAIRE de VALENCE. 1897. Toulouse chrétienne, histoire des Capucins. Toulouse : éd. Privat, tome 1, p. XIX-XX]. Il est donc fort probable que les Capucins eux-mêmes n'aient pas réellement fait la distinction entre les archives du couvent de Toulouse et celles de la Province. Ainsi, s'il est plausible que les documents concernant les bâtiments émanent du couvent, il n'est pas improbable que certaines procédures les concernant aient pu être traitées par la Province, mais cela est pour lors impossible à vérifier.
Le deuxième problème fut de déterminer la provenance des pièces concernant les autres couvents : ces documents appartenaient-ils au fonds de la Province ou aux couvents proprement dits ? Aucun élément n’ayant été découvert dans les rapports des anciens archivistes, nous pouvons seulement avancer que Gabriel de Saint-Nazaire a vraisemblablement eu les documents concernant Notre-Dame de Peytes et une partie de ceux de Limoux entre les mains, car on en retrouve trace dans sa chronique : ils émaneraient donc du fonds de la Province. Par contre, il fait peu allusion au couvent de Grenade, pour lequel nous conservons un certain nombre de pièces, ce qui tendrait à démontrer qu’il s’agit des archives du couvent. Néanmoins, il convient de rester très prudent quant à ces suppositions.
Cependant, afin que l'inventaire reste clair et ne perde pas en cohérence, n'étant pas totalement assurés de l'origine de certains documents, il a été décidé de classer, à la suite des archives à caractère général de la Province, les archives qui ont été vraisemblablement produites par le couvent de Toulouse et qui sont les plus nombreuses, puis celles concernant les autres couvents, selon leur implantation géographique.
De plus, lorsque cela a été possible, des renvois ont été effectués vers le manuscrit de Gabriel de Saint-Nazaire (122 H 8), où l'on trouvera des informations de contextualisation extrêmement précieuses des documents.
En 1758, fut établi un bref mémoire (une page recto-verso) des archives du couvent des Capucins de Toulouse, touchant uniquement aux acquisitions effectuées pour l'agrandissement de l'enclos conventuel et aux affaires ayant pu en découler (aujourd’hui ce document est coté en 122 H 19). Les pièces ou ensembles de pièces concernés furent numérotés de 1 à 17. Cette numérotation, portée sur un certain nombre de documents, a été une aide précieuse pour leur identification, mais elle ne reflète pas l'organisation actuelle du fonds.
Lors de la mise en boîte effectuée en 1998, les pièces ont été estampillées et numérotées alors que le fonds n’avait pas été classé. Il a été convenu de ne pas effacer ces références au cas où un chercheur les aurait utilisées dans ses travaux. Néanmoins, les cotes ont été biffées et la numérotation des pièces correspond à une ordonnance obsolète du fonds
Conditions d'accès :
Les documents contenus dans ce fonds sont librement consultables.
Conditions d'utilisation :
Se reporter aux règlements en vigueur.
Description physique :
34 articles ; 0,7 m.l.
Ressources complémentaires :
FRAD031_0122H
Références bibliographiques :
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APOLLINAIRE de VALENCE. 1892. Etudes franciscaines sur la Révolution dans le département de la Haute-Garonne. Toulouse : éd. Privat, 80 p. [Cote AD 31 : BH in 8° 438 002]
BILLOT, Claude-Charles. 2001. Les Capucins : une réforme franciscaine au 16ème siècle. Nantes-Blois : Siloë, 284 p.
DEVIC, Claude et VAISSETTE, Joseph. 1730. Histoire générale du Languedoc, commentée et continuée jusqu'en 1830. Toulouse : éd. J.-B. Paya, 1840-1846, tome VII, p. 77-79.
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[Consultable en ligne : https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1984_num_70_184_3324]
DOMPNIER, Bernard. 1993. Enquête au pays des frères des anges, les Capucins de la province de Lyon aux 17ème et 18ème siècles. Travaux et recherches CERCOR, Saint-Étienne : Publications de l'Université de Saint-Étienne, 1993, 338 p. [Cote AD 31 : BH in 8° 8458]
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Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD031_0122H