Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Puisserguier (1596-1877)

Contenu :

Le fonds déposé comprend principalement les délibérations consulaires depuis 1713 et des extraits de délibérations communales pour la période 1837-1877, trois compoix datant des XVIIème et XVIIIème siècles, ainsi qu'une collection d'actes paroissiaux depuis 1610. Le fonds contient également des archives relatives à la gestion du prieuré (XVIIème - XVIIIème siècle) et des délibérations du bureau de bienfaisance datant de la première moitié du du XIXème siècle.

Cote :

225 EDT 1-46

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014
Montpellier

Informations sur le producteur :

Communauté de Puisserguier, paroisse Conversion de Saint Paul, commune de Puisserguier.
Les premières mentions archivistiques de Puisserguier remontent à la fin du Xe siècle ("Podio Segario", en 1094) et au milieu du XIe siècle ("Castrum de Podio Serigario", en 1146 dans le Livre noir du Chapitre de Béziers, f° 62, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault, paru en 1865). Toutefois, l'implantation humaine à Puisserguier est plus ancienne puisque l'abbé Joseph Giry, dans son ouvrage intitulé "Le Biterrois Narbonnais de la préhistoire à nos jours" (édité en 2000), indique la présence de vestiges d'habitats chalcolithiques, de nombreuses villas romaines et de tombes wisigothiques sur le territoire de la commune.
L'église paroissiale, placée sous le vocable de la Conversion de Saint Paul, fut construite entre le XIe et le XIVe siècle. La paroisse de Puisserguier abrite aussi les églises Saint-Christophe (en limite avec l'évêché de Saint-Pons), Sainte-Agathe de Millau (qui dépend de Saint-Paul de Narbonne) et Notre-Dame de Lussau (du diocèse de Béziers, qui dépend de l'abbaye de Fontcaude, dont les ruines sont de nos jours situées en limite des communes de Cazedarnes et de Cazouls-lès-Béziers).
Au nord de la commune, le domaine de Millau fut le siège d'une commanderie templière qui servait sans doute de halte aux pèlerins du Moyen Âge. Par ailleurs, le château de Malemort, érigé au XIVe siècle, se dresse toujours au centre du village.
Sous l'Ancien Régime, Puisserguier est l'une des 24 villes du diocèse civil de Narbonne à députer par tour aux Etats de la province de Languedoc. La seigneurie de Puisserguier relève directement de la couronne et change plusieurs fois de maîtres, passant notamment entre les mains du connétable de Montmorency ou encore de Guillaume de Bermond du Caylar, maréchal de camp et gouverneur de Béziers, qui en fait l'acquisition en 1591.
La commune, dotée d'un conseil municipal dès 1789, traverse la Révolution française sans difficultés particulières. Elle est d'abord intégrée dans le canton de Cazouls-les-Béziers, puis, à la suppression de ce dernier en l'an XI, elle passe dans celui de Capestang. La vie politique locale reste relativement stable au XIXe siècle et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, les écoles, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés dans le courant du siècle et la modernisation des équipements du village se prolonge tout au long du XXe siècle comme dans toutes les communes de France.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt commune de Puisserguier.
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes de la commune a été déposé aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes (postérieures à 1789) sont conservées en commune à l'exception de quelques documents d'archives en dépôt aux Archives départementales. Les archives contemporaines (à partir de 1983) sont conservées en commune. Les archives modernes et contemporaines ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault en 2006-2007 et 2015.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

2,55 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O, on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault: 30 J 225/1-2
284 EDT 182. Puisserguier: pièces de procédures, testament, sentence, arrentement, notes, plans (1323 (copie XVIIe) - [XXe siècle]).

Références bibliographiques :

SEGONDY (Abbé Jean), Un fragment d'histoire languedocienne : Puisserguier au XVIe siècle, 1952, 16 p.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_225EDT

Archives départementales de l'Hérault

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