Inventaire d'archives : Archives de la famille Siméon (XVIIIe-XXe siècle)
Contenu :
1736-1957
Dates extrêmes :
31 cartons (558 AP 1-31) ; 3,10 mètres linéaires.
Importance matérielle :
achats, 1993-2006.
Modalités d'entrée :
libre.
Conditions d'accès :
répertoire numérique par P.-R. David, 20 p., juin 2010.
Instrument de recherche :
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Notice biographique
Avocat puis titulaire d'une chaire de droit à l'Université d'Aix, Joseph-Jérôme Siméon (1749-1842) fut d'abord spectateur de la Révolution dans le Midi, puis il prit une part active à l'insurrection contre la Convention. Mis hors-la-loi en 1793, il passa en Italie, d'où il revint après la chute de Robespierre pour être député des Bouches-du-Rhône au Conseil des Cinq-Cents, dont il devint ensuite secrétaire, puis président. Il s'opposa personnellement aux soldats d'Augereau venus sur ordre du Directoire empêcher une réunion du Conseil, et il s'exila volontairement à l'île d'Oléron. Après le 18 Brumaire An VIII (9 novembre 1799), rappelé aux affaires par le Premier Consul, il siégea au Tribunat et travailla à l'élaboration du
avec son beau-frère Portalis, futur ministre des Cultes de l'Empire, et à celle du Concordat. Il devint conseiller d'État en 1804. L'Empereur le fit nommer en 1807 ministre de la Justice et de l'Intérieur du gouvernement du roi Jérôme en Westphalie. Il occupa cette fonction jusqu'à la dissolution du royaume en 1813, en étant également membre du Conseil de régence et président du Conseil d'Etat de Westphalie. Appelé à la préfecture du Nord en 1814 par Louis XVIII, il représenta les Bouches-du-Rhône à la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours, puis à la « chambre introuvable » de la Seconde Restauration. Nommé à nouveau conseiller d'État, il reçut la charge d'inspecteur général des écoles de droit (1819), devint sous-secrétaire d'État à la Justice (1820). Ministre de l'Intérieur dans le second gouvernement Richelieu (1820-1821), il fut créé pair de France (1821) et nommé ministre d'État. Rallié à Louis-Philippe en 1830, il retrouva la Chambre des pairs et fut nommé membre de la section de législation de l'Académie des sciences morales et politiques. Appelé à la présidence de la Cour des comptes en 1837, il s'éteignit à l'âge de 93 ans. Il a laissé divers
et publié un
.
Code civilMémoiresChoix de discours et d'opinions
Joseph-Jérôme Siméon avait été titré chevalier d'Empire en 1808, puis comte en 1818, confirmé en 1821 et pair à titre héréditaire également en 1821.
Son fils, Joseph-Balthazar Siméon (1781-1846) entra dans la carrière diplomatique sous les auspices de Talleyrand, d'abord en poste à Florence et à Rome, puis à Kassel auprès de son père qui le fit nommer chambellan. Il adhéra à la Restauration, fut préfet du Var, du Doubs, puis du Pas-de-Calais, et maître des requêtes au Conseil d'État (1821). Révoqué à cause de son libéralisme, il fut ensuite appelé au poste de directeur général des Beaux-Arts (1828). Pair de France sous Louis-Philippe en 1835, il fut aussi peintre, graveur, collectionneur. Il a laissé de nombreuses relations de ses voyages à travers l'Europe.
Auditeur au Conseil d'État, préfet des Vosges, du Loiret, de la Somme, le fils de Joseph-Balthazar, Henri Siméon (1803-1874) fut nommé en 1842 directeur général des manufactures de l'État et directeur des tabacs. Élu député des Vosges en 1843, représentant du Var en 1850, il adhéra au Coup d'État du 2 décembre 1851 du futur empereur Napoléon III, et fut nommé sénateur (1852). Président du Conseil de surveillance de la Caisse générale des chemins de fer, il fut impliqué dans le procès du banquier Mirès en 1861.
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Historique de la conservation
Les archives de la famille Siméon ont été dispersées après la mort de Marie-Sylvain-Jacques-
Siméon (1888-1980). La partie conservée aux Archives nationales provient d'achats effectués essentiellement en ventes publiques en 1994, puis auprès du libraire parisien Grolée-Virville en 2006. En 1994, les Archives du ministère des Affaires étrangères ont aussi acheté des papiers provenant de Joseph-Balthazar et d'Edgar Siméon. De leur côté, les Archives départementales des Vosges ont acheté en 2010 une partie des papiers d'Henri Siméon (1803-1874), préfet et député des Vosges ; ils fournissent un complément important à ceux qui sont rassemblés aux Archives nationales. Avant leur dispersion, les archives Siméon avaient fait l'objet d'un classement qui subsiste en majeure partie.
Henri
Cote :
558AP/1-558AP/31
Publication :
Archives Nationales
2010
Informations sur le producteur :
Siméon, Joseph-Balthazar (1781-1846)
Siméon, Henri (1803-1874 ; comte)
Siméon, Joseph-Jérôme (1749-1842 ; comte)
Siméon (famille ; 1701-2000)
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
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Bibliographie
REVEREND (Albert),
, Paris : Champion, 1974, t. III, p. 251-252
Armorial du Premier Empire
TULARD (Jean), « Siméon et l'organisation du royaume de Westphalie (1807-1813) »,
, I, 1973, p. 557-568.
Francia
TULARD (Jean), dir.,
, Paris : Fayard, 1999, 2 vol., t. II, p. 772.
Dictionnaire Napoléon
Localisation physique :
Pierrefitte
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAN_IR_028048