Inventaire d'archives : Hôpital Saint-Lazare

Publication :

Archives de l’AP-HP

Informations sur le producteur :

Saint-Lazare (hôpital)
L'hôpital Saint-Lazare se situe à l'emplacement d'une ancienne maladrerie fondée par les frères hospitaliers de Saint-Ladre ou Saint-Lazare au XIIe siècle. Cet établissement, voué au soin des lépreux, est confié dans la première moitié du XVIIe siècle à Vincent de Paul et à la congrégation de la Mission. L'édifice reçoit des prêtres venus se former à l'évangélisation des campagnes, des ecclésiastiques souhaitant faire retraite, mais aussi des aliénés et des délinquants. Il est à la fois maison religieuse, maison d'aliénés, maison d'arrêt et maison de correction.
À la Révolution, le bâtiment est réquisitionné pour servir de prison. Au plus fort de la Terreur, en thermidor an II [juillet 1794], plus de 165 détenus furent exécutés en l'espace de 3 jours, parmi lesquelles le poète André-Marie Chénier.  En avril 1811, la prison de Saint-Lazare revient au département de la Seine.
L'édifice ancien, rasé vers 1824, est reconstruit par l'architecte Victor Baltard, pour servir à la fois de prison pour femmes et d'infirmerie pour celles atteintes de maladies vénériennes. L'établissement prend en 1834 le nom d'infirmerie spéciale. Placé sous l'autorité du Préfet de police de Paris, il fonctionne à la fois comme lieu d'incarcération, lieu de soins et lieu d'accueil de jeunes filles retirées à leurs parents pour carence de soins éducatifs. Les bâtiments de la prison ferment définitivement en 1927, avant d'être démolis. L'établissement devient alors la "Maison de santé Saint-Lazare" et continue d'accueillir en soin les femmes. Toutefois, au regard de la nette diminution de la morbidité vénérienne, la préfecture de Police, administratrice de l'hôpital, décide en 1955 de céder une partie de ses lits à l'Assistance publique. Saint-Lazare abrite alors au profit de l'hôpital Lariboisière un service de désencombrement de 240 lits.
Le 1er  janvier 1961, la préfecture de Police cesse définitivement d'administrer l'hôpital : l'intégralité des services dépend désormais de l'Assistance publique. Devenu membre du groupe hospitalier Lariboisière - Fernand-Widal - Saint-Lazare, l'hôpital qui comptait 276 lits en 1962 et encore 115 en 1985, ne possède plus une capacité d'hospitalisation que de 55 lits en 1998, date de sa cessation définitive d'activité.
À la fin de l'année 1998, le service hépato-gastro-entérologie est transféré à Lariboisière, tandis que l'hôpital Saint-Lazare est restitué à la ville de Paris qui en est propriétaire. Aujourd'hui rénovés, les bâtiments abritent une médiathèque municipale.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
En raison d'une histoire davantage dédiée à l'enfermement qu'aux soins hospitaliers, les archives constituant le fonds sont pauvres et s'étendent sur une courte période, de 1962 à 1998. En outre, seule une partie des registres relatifs à la population hospitalisée (entrées, décès) a pu être préservée.

Conditions d'accès :

Publiable sur internet

Ressources complémentaires :

Les documents relatifs au suivi de l'hôpital par l'administration générale de l'Assistance publique se retrouvent, de manière éparse, en série 9L et peuvent couvrir toute l'activité de la structure : administration, travaux, services hospitaliers, personnel, population, etc.
Quelques pièces ou informations figurent également dans les archives du groupe hospitalier : voir notamment le versement 507W. A signaler également, dans la bibliothèque, quelques brochures destinées au personnel (1977) ou aux patients (1978-1994).
Pour en savoir plus, voir l'Etat des fonds des Archives de l'AP-HP..., Paris, 2000, p. 741-745.

Mises à jour :

2018
  • Reprise des notices descriptives et du plan de classement, révision de l'introduction.
  • Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAPHP075_SAINT-LAZARE

    Où consulter le document :

    Département des patrimoines culturels - Archives et Musées de l'AP-HP

    Département des patrimoines culturels - Archives et Musées de l'AP-HP

    Liens