Inventaire d'archives : Fonds d'action sociale : Conseil d'administration, programmes d'action sociale, dossiers de successions musulmanes (1945-1966)
Contenu :
Ce versement est composé de trois parties : les dossiers de séances du conseil
d'administration du FAS pour les années 1959-1966, les programmes d'actions sociales et leurs
réalisations et les dossiers de successions musulmanes.
L'ensemble de ces derniers (12000 dossiers) s'échelonnent entre les années 1945 pour les plus
anciens et 1964 pour les plus récents. Quelques-uns même concernent des décès antérieurs à
1945.
Chaque dossier, lors de sa constitution recevait un numéro d'ordre à l'intérieur de l'année en
cours. Le classement n'est donc pas alphabétique, mais numérique, d'année en année. En outre,
deux séries parallèles de moindre importance subsistent : une série continue sans distinction
d'année (1942-1950) et une série de dossiers en instance ou n'ayant eu de suite, auxquels on
n'avait pas attribué de numéro d'ordre.
Sommaire
Art 1-5 : Conseils d’administration du fonds d’action sociale : Dossiers de séance,
1959-1966.
Art 6-7 : Programmes d’action sociale et réalisations en métropole et en Algérie,
1959-1966.
Art 8-406 : Dossiers réglementaires de successions musulmanes, traités en application du
décret du 17 novembre 1959, 1945-1964.
Cote :
19760140/1-19760140/406
Publication :
Archives nationales
1976
Informations sur le producteur :
Bureau des successions musulmanes du Fonds d'action
sociale (FAS)
Le Fonds d'action sociale (FAS)
En 1958, est institué un délégué à l'action sociale pour les travailleurs algériens auprès du
Ministre responsable des affaires algériennes et est créé un "Fonds d'action sociale pour les
travailleurs musulmans d'Algérie en France et pour leur famille" (ordonnance du 29 décembre 1958
et décret d'application du 23 avril 1959).
Les attributions du Fonds, qui dépend du Premier Ministre, sont étendues à l'ensemble des
travailleurs étrangers par un décret du 24 avril 1964. En 1966, le ministre des Affaires
sociales reçoit pleine compétence pour l'ensemble des problèmes relatifs à l'action sociale des
travailleurs étrangers (décret du 2 mai 1966). Un directeur de la population et des migrations
placé sous son autorité est substitué au délégué à l'action sociale auprès du Premier
Ministre.
Le bureau des successions musulmanes
Au sein de l'office administratif de l'Algérie puis, à partir de 1958, du FAS, le bureau des
successions musulmanes s'occupait de la succession des "travailleurs français de statut civil
personnel originaires d'Algérie décédés en métropole et dont la famille résidait en Algérie". Et
cela en vertu d'un pouvoir de représentation générale donné au FAS
- d'abord pas l'instruction générale n° 046 du 25 juillet 1949 du ministre de la Justice relative à l'État-civil
- ensuite par le décret n° 59-1298 du 17 novembre 1959 (JO du 18 novembre 1959)
- enfin par l'instruction générale relative à l'État-civil mise à jour le 20 mai 1960 (JO du 1er juin 1960).
En pratique, le décret n° 59-1298 du 17 novembre 1959 précisait que le FAS "accompli[ssait]
dans les domaines de la sécurité sociale et les domaines sociaux annexes toutes tâches qui lui
seraient confiées pour la sauvegarde des intérêts des familles des travailleurs musulmans
d'Algérie dans la métropole. En cas de décès de ces travailleurs, il était habilité notamment à
représenter leurs ayants-droit pour la liquidation des divers avantages auxquels ils peuvent
prétendre".
L'intervention du Fonds était facilitée par l'instruction générale relative à l'état-civil en
date du 25 juillet 1949, mise à jour le 20 mai 1960, qui prescrivait (paragraphe 383) à
l'officier de l'État-civil de joindre aux copies des actes de décès, pour les personnes nées en
Algérie et décédées en France, une note annexe sur laquelle devaient être consignés les nom et
adresse du dernier employeur du défunt.
Le FAS était ainsi avisé de tout décès de travailleurs musulmans survenu en France et informé
des droits ouverts du fait de l'activité de salarié, des conditions du décès, comme des éléments
constitutifs du patrimoine mobilier. Il intervenait donc :
- pour la liquidation immédiate de tous avantages et fonds revenant à un bénéficiaire, après constitution du dossier réglementaire (allocation décès, rentes accident du travail, pensions de veuve, etc ...) ;
- le cas échéant pour la conservation des biens mobiliers composant la succession.
L'accession de l'Algérie à l'Indépendance en 1962 a entraîné peu à peu une modification des
attributions du bureau des successions musulmanes.
En effet, à partir de juillet 1962, les ouvriers musulmans d'Algérie cessent d'être des
"français de statut civil personnel" et deviennent des citoyens étrangers de nationalité
algérienne.
L'action sociale entreprise dans le cas du décès des travailleurs algériens ne s'interrompt
pas totalement pour autant. Elle se poursuit jusqu'en 1964. A cette date, par lettre du 11 mai
1964, le Secrétaire d'État auprès du Premier Ministre chargé des Affaires algériennes précisait
que la mission du FAS en matière de "successions musulmanes" était limitée au règlement des
dossiers en instance, c'est-à-dire ouverts à l'occasion de décès survenus antérieurement au 1er
mai 1964.
Dès lors s'amorce la reconversion du bureau des successions musulmanes au sein du FAS, qui,
remanié dans ses structures par le décret du 24 avril 1964 s'intitule désormais "Fonds d'Action
sociale pour les travailleurs migrants". L'action sociale de l'établissement porte donc depuis
cette date sur l'ensemble des travailleurs étrangers de toute origine. En outre, le décret du 14
septembre 1966 étend sa compétence aux problèmes posés par des groupes sociaux autres que les
étrangers.
Informations sur l'acquisition :
Versement du 26 juillet 1971.
Description :
Mise en forme :
Classement chronologique, numérique
Conditions d'accès :
Librement communicable.
Conditions d'utilisation :
Selon le règlement de la salle de lecture.
Description physique :
Importance matérielle :
406 articles (61,23 ml)
Ressources complémentaires :
Localisation physique :
Pierrefitte-sur-Seine
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Archives nationales
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAN_IR_020344