Inventaire d'archives : Postes, téléphone et télécommunications ; Direction générale des postes ; Direction de l'équipement et des transports (1934-1977)

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Les architectes des PTT
Au XIXe siècle, la prise à bail d'immeubles suffisait à la quasi-totalité des besoins de l'Administration des Postes et des Télégraphes, qui ne possédait encore en 1900, qu'une petite trentaine d'immeubles abritant des hôtels des Postes, construits le plus souvent avec l'aide des architectes des villes concernées. C'est en 1901 qu'apparut le cadre des architectes des PTT avec la création du Service des travaux d'architecture de l'Administration des Postes et des Télégraphes . Ce service était rattaché à la Direction du matériel et de la construction, 3e bureau (bâtiments). Les architectes au nombre de trois résidaient, dans un premier temps, uniquement à Paris. Chacun des trois architectes était chargé d'une circonscription, comprenant un nombre déterminé de départements et de quartiers de Paris. Le nombre d'architectes ne cessa d'augmenter les années suivantes pour atteindre le nombre de dix en 1906. Toutefois, en 1914, celui-ci est réduit à huit au maximum par voie d'extinction. Cependant, il atteint le nombre de treize en 1920 et le décret du 23 mars 1923 organisant le Service d'architecture fixe à vingt-huit le nombre d'architectes, dont treize résidant à Paris et quinze au chef-lieu des régions de Bordeaux, Châlons-sur-Marne, Clermont-Ferrand, Dijon, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Orléans, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse. En 1944, leur nombre s'élève à 38 . En 1967, il est le même, dont 20 à Paris.
Leur recrutement et leur statut
Les architectes des PTT étaient recrutés sur titres. En 1923, les conditions à remplir étaient au nombre de cinq : - être Français ; - être diplômé par le Gouvernement ; - exercer depuis dix ans au moins la profession d'architecte à la résidence ; - avoir subi les épreuves d'un concours sur titres Le candidat devait fournir un dossier comportant toutes pièces d'état civil et justificatives de sa qualité ainsi qu'une liste détaillée des titres et références qu'il pouvait invoquer (diplômes, titres honorifiques, qualités civiles, travaux déjà exécutés, etc.) Le Comité consultatif des Bâtiments civils et Palis nationaux dressait alors la liste des candidats par ordre de mérite. devant le Comité consultatif des Bâtiments civils et des Palais nationaux ; - être âgé de 35 ans au moins et de 50 ans au plus. Ces conditions ont varié dans le temps. En 1968, pour faire face aux besoins croissants de constructions neuves, fut instituée la procédure de l'agrément, valable dix ans renouvelable, qui permettait de faire appel à un nombre plus important d'architectes et de profil varié. Les PTT recherchaient alors tous candidats ayant un minimum d'expérience pratique et dont le savoir-faire dans la région où ils postulaient était reconnu. Bien que la doctrine et la jurisprudence s'accordassent à reconnaître le statut de fonctionnaire aux architectes du cadre et même aux architectes agréés, ils n'en présentaient pas moins des spécificités : la possibilité d'avoir une clientèle privée, la responsabilité du constructeur de l'ouvrage, l'absence de droit à pension civile, le mode de rémunération.
Les attributions et les honoraires
Les architectes ont pour missions de construire, agrandir, transformer, entretenir ou procéder à la réfection des bâtiments de toute nature (hôtels, bureaux centraux, télégraphiques et téléphoniques ou immeubles spéciaux) commandés par l'Administration des Postes, Télégraphes et Téléphones. L'architecte agit, dans tous les cas, sous l'autorité des chefs de service de l'administration centrale ou départementaux. Par la suite, avec l'augmentation du nombre des constructions, la possibilité de faire appel à un architecte qui n'appartient pas au cadre des architectes des PTT, est permise. A partir de 1923, les architectes sont saisis par les directeurs régionaux et les chefs de service de toute question relevant de leur compétence : expertises, études relatives aux achats de terrains et d'immeubles, inspection des immeubles, études et résolutions des questions de location et enfin, surveillance des travaux de construction des immeubles que des propriétaires font bâtir pour les louer à l'Administration. Des vérificateurs, des réviseurs des travaux de bâtiments et des dessinateurs-projeteurs, assuraient des fonctions complétant celles de l'architecte. La collaboration des services des PTT avec l'architecte a fait l'objet d'un article dans le numéro 187, juillet 1971, de la revue Postes et Télécommunications. Les honoraires des architectes des PTT étaient déterminés par dés textes fixant les barèmes. En 1901, les architectes recevaient ainsi une allocation fixe annuelle de 2500 francs, supprimée dès 1906, ainsi que des honoraires calculés à raison de 5 % sur le montant des travaux neufs exécutés et de 3 % sur celui des travaux de révision. En 1923, le pourcentage était calculé en fonction du montant net des mémoires : 5 % jusqu'à 50 000 francs, puis 4 % au dessus.
Sommaire
Art 1-12 : Concours pour le recrutement d’architectes, dossiers individuels des candidats architectes du cadre de Paris, listes, 1934-1977. Art 13-15 : Emplois divers du service des bâtiments et des transports, 1940-1970. Art 16-17 : Comités Techniques Paritaires (CTP) centraux, 1947-1977. Reclassement du personnel des PTT en 1968, travaux de la commission le Carpentier, 1968-1970

Cote :

19800126/1-19800126/17

Publication :

Archives nationales
1980

Informations sur le producteur :

Direction de l'équipement et des transports (direction générale des postes)

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_012048

Archives nationales

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