Inventaire d'archives : Fonds Mackau, Watier de Saint-Alphonse et Maison (XIVe-XXe siècle)

Contenu :

AVANT-PROPOS
L'inventaire des Archives Mackau, Watier de Saint-Alphonse et Maison qu'a dressé Madame Chantal de Tourtier-Bonazzi, mérite d'appeler l'attention des historiens sur plusieurs de ses aspects.
Il faut en premier lieu souligner l'attitude exemplaire de la dernière détentrice de ces fonds d'archives. Celle-ci, la vicomtesse de Bonneval, petite-fille du baron de Mackau, faisait mettre en ordre les divers fonds d'archives provenant de sa famille, conservés tant au château de la Visitation à Issoudun qu'au château de Vimer dans l'Orne ; puis ces fonds, sur sa demande, faisaient l'objet d'un classement comme monuments historiques par arrêtés ministériels intervenus en 1948 et 1950 ; ensuite, les documents entreposés à la Visitation furent donnés aux Archives départementales de l'Indre à Châteauroux où ils ont fait l'objet de répertoires dactylographiés et ceux conservés au château de Vimer furent remis aux Archives nationales où Madame de Tourtier-Bonazzi procéda à leur classement et à la rédaction du présent inventaire.
Les papiers cédés aux Archives de l'Indre présentent un réel intérêt pour l'histoire d'Issoudun au XIX siècle en raison du rôle politique et économique local des Heurtault, maires et députés d'Issoudun et aussi pour l'histoire du prince de Joinville dont le contre-amiral Lazare Duquesne fut le conseiller. e
Les documents donnés aux Archives nationales constituent un ensemble de premier ordre, tant sur le plan national que sur le plan local, comportant 484 articles.
Le fonds Mackau, outre des titres généalogiques remontant au XIV siècle, contient d'intéressants documents provenant du baron Louis-Éléonore de Mackau, ambassadeur de France auprès de la Diète impériale en 1757-1763, du baron Armand-Louis de Mackau, ministre plénipotentiaire auprès du duc de Wurtemberg et du roi des Deux-Siciles (1785-1793). Les papiers de l'amiral de Mackau (1788-1855), comprenant les comptes-rendus de campagnes, des rapports sur la bataille de Navarin en 1827, sur la préparation de l'expédition d'Alger en 1829-1830, son gouvernement de la Martinique de 1835 à 1838, l'affaire du Rio de la Plata (1838-1842), offrent en outre une très abondante correspondance familiale, politique, financière et ses livres de comptes personnels. e
Non moins intéressantes sont les archives de son fils le baron Armand de Mackau (1832-1918) avec sa comptabilité, son activité comme conseiller d'État (1854-1865), comme député de l'Orne de 1866 à 1918, le rôle de premier plan qu'il joua dans la propagande en faveur du général Boulanger en 1888-1889. Il y a là sur l'histoire du boulangisme des matériaux pour l'étude de ce mouvement d'opinion à travers toute la France qui n'ont pas d'équivalents ailleurs. Toute la tragédie de l'incendie du Bazar de la Charité en 1897 est relatée dans six liasses très denses. On trouve encore d'intéressants dossiers sur le Conseil général et l'administration du département de l'Orne de 1858 à 1914, sur l'occupation allemande en Normandie (1870-1871), sur la construction des chemins de fer, sur le Comité des jurisconsultes des congrégations créé pour la défense des établissements congréganistes non autorisés et ayant fonctionné de 1880 à 1905. C'est là une source de tout premier ordre pour l'histoire des luttes entre l'Église et l'État, comportant 14 registres et 81 liasses.
Au fonds Mackau se sont ajoutés le fonds Watier de Saint-Alphonse du fait du mariage du général Watier avec Annette de Mackau en 1812 et le fonds Maison du fait du mariage de Mathilde Maison, petite-fille du maréchal Maison avec Armand de Mackau.
Le fonds Watier de Saint-Alphonse (156 AP II) contient dans douze cartons les papiers relatifs aux campagnes et à la carrière du général Watier de Saint-Alphonse (1770-1846) et l'abondante et fort divertissante correspondance de sa femme née Annette de Mackau, dame du palais de l'impératrice Joséphine, publiée par Mme Bonazzi elle-même en 1967.
La troisième partie du chartrier de Vimer comprend les Archives du maréchal Maison (1771-1840), avec les papiers de ses campagnes de l'Armée de Sambre-et-Meuse, de l'Armée d'Italie et de l'Armée de Hollande, de celles de Saxe, de Pologne, d'Espagne, de France en 1813-1814, de son gouvernement militaire de Paris en 1815, 1816, 1819 à 1821 et de l'expédition de Morée en 1828-1829. La part prise par le maréchal Maison au cours de la Révolution de 1830 est éclairée par un dossier. Ses ambassades à Vienne (1830-1833), à Saint-Pétersbourg (1833-1835), sa gestion comme ministre des Affaires étrangères (1830), puis les événements militaires des années 1835-1836, sont richement représentés dans dix cartons. La correspondance, la comptabilité et les dossiers de la succession du maréchal sont également intéressants. Le fonds Maison est complété par les papiers de ses enfants comportant des documents sur la gestion des mines de houille de l'arrondissement de Roanne, des charbonnages de Mariemont, et des propriétés de la famille à Langwaden en Rhénanie et à Étrépagny dans l'Eure.
L'inventaire de Madame Bonazzi a été rédigé avec tout le soin et la précision qu'on pouvait attendre de cette excellente archiviste qui a rédigé en outre une introduction très développée où ses qualités d'historienne avertie nous valent une abondante moisson de précisions utiles sur les fonds inventoriés, leur histoire et la biographie des principaux personnages concernés.
Il faut associer au nom de Madame Chantal de Tourtier-Bonazzi, celui de Madame Colette Meuvret à qui l'on doit le premier reclassement effectué en 1949 à Vimer et il convient aussi de noter en ce qui concerne les papiers du maréchal Maison que douze liasses complémentaires ont été données par M. Jean Calmon aux Archives départementales d'Indre-et-Loire à Tours en 1947.
Il ne sera pas possible d'écrire l'histoire de la crise boulangiste ou celle des congrégations religieuses au temps de la séparation de l'Église et de l'État et de l'État sans tenir compte du fonds Mackau ; l'historique du département de l'Orne pour tout le XIX siècle et le début du XX sera grandement facilité par ce même fonds. ee
L'histoire militaire des guerres de l'Empire et des divers conflits armés de la Restauration, la conquête de l'Algérie et l'intervention en Espagne en 1835-1836 auront beaucoup à puiser dans les papiers du maréchal Maison.
Une nouvelle preuve nous est ainsi fournie de la richesse étonnante de tant de chartriers privés qui renferment des documents d'intérêt vraiment national et qui sont appelés par ailleurs à renouveler l'histoire locale.
INTRODUCTION
Par le jeu des mariages et des successions, le vicomte et la vicomtesse Bernard de Bonneval se trouvaient au début de ce siècle propriétaires d'une masse considérable d'archives ; conscients de leur intérêt historique exceptionnel, et soucieux non seulement de les préserver, mais aussi de les mettre à la disposition des chercheurs, ils conçurent le projet généreux d'une donation à l'État à la suite d'entretiens avec un de leurs amis, Henri Courteault, directeur des Archives de France . La réalisation de ce dessein allait tarder de longues années : après la seconde guerre mondiale et la mort de M. de Bonneval en 1945, les archives restaient encore, partie en Berry, partie en Normandie. Au château de la Visitation, à Issoudun, étaient conservés deux fonds venant des Bonneval : les papiers des Heurtault, maires d'Issoudun et députés de l'Indre, propriétaires d'une grande partie de la Champagne berrichonne au XIX siècle, et les papiers du contre-amiral Lazare Duquesne (1804-1854), commandant la flotte française sous la Monarchie de Juillet et conseiller technique du prince de Joinville . Dans l'Orne, à Vimer, étaient réunies les archives Mackau, Watier de Saint-Alphonse et Maison, héritées par M de Bonneval de son grand-père maternel, le baron de Mackau .
Henri Courteault occupa cette fonction de 1929 à 1937.
e
Il s'agissait là d'archives provenant des familles alliées aux Bonneval. Quant aux papiers Bonneval mêmes, ils sont restés entre les mains des descendants de cette maison et se trouvent, à l'heure actuelle, certains dans le Cher à Thaumiers, et la majeure partie en Haute-Vienne, à Coussac-Bonneval.
me
Mort en 1918, il avait laissé ses papiers à sa petite-fille, Élisabeth de Bonneval, qui avait été élevée par lui, car elle avait perdu à huit ans, en 1891, sa mère, la comtesse de Quinsonas.
Devenue veuve, la vicomtesse de Bonneval décida de reprendre l'affaire et, avec une patience, une ténacité et une méthode exemplaires, elle parvint à conduire au port cette précieuse documentation. Les fonds furent d'abord mis en ordre sur place et pourvus en partie d'un répertoire numérique, ensuite, à sa demande, certains furent classés comme monuments historiques : les papiers Heurtault par arrêté ministériel du 22 juillet 1948, les archives de Vimer par arrêté ministériel en date du 28 juillet 1950, enfin intervint la donation suivie du transfert, en 1959, des documents de la Visitation aux Archives départementales de l'Indre et des fonds Mackau, Saint-Alphonse et Maison aux Archives nationales à Paris . Les premiers ont été décrits par M. Du Boisrouvray, alors directeur des Services d'archives de l'Indre, dans des répertoires dactylographiés consultables à Châteauroux, les seconds font l'objet du présent ouvrage.
Fonds Duquesne, 25 J 1 à 130 ; fonds Heurtault, 33 J 1 à 213.
Entrée 1526, 11 juin 1959.
Hélas ! M de Bonneval s'est éteinte avant la parution de cet inventaire , couronnement de l'œuvre qu'elle avait résolu d'accomplir, mais elle en a suivi de près l'élaboration, toujours prête à renseigner le chercheur et à faciliter son travail, toujours heureuse de voir "ses souvenirs du passé", comme elle l'écrivait, servir à l'histoire de la France. Il est juste de lui rendre hommage au moment où, grâce à son geste désintéressé, de nouvelles sources sont offertes au public érudit. me
Son décès date du 5 août 1969.
Le chartrier conservé à Vimer avait donc fait l'objet en 1949 d'un classement et d'une brève description, travail déjà considérable, dû à M Meuvret, alors bibliothécaire de l'École nationale des langues orientales vivantes. Cet état distinguait trois fonds : Maison, Watier de Saint-Alphonse et Mackau, comprenant respectivement 161, 13 et 280 articles, et affectait à chaque carton un titre, avec parfois l'énumération des dossiers le composant et les dates extrêmes des documents. L'ensemble donné dix ans plus tard aux Archives nationales et coté 156 AP n'est pas identique : quelques numéros recensés auparavant manquent, soit qu'ils aient été conservés intentionnellement et à juste titre par leur propriétaire comme les coffrets renfermant, l'un, des objets ayant appartenu au général de Saint-Alphonse et à son épouse, l'autre les décorations et insignes du baron de Mackau, soit qu'ils aient été perdus, c'est le cas d'un registre de copies de lettres de Maison, gouverneur de la 1 division militaire à Paris (24 juin-31 décembre 1814), de seize boîtes contenant les papiers relatifs à l'administration de l'amiral de Mackau durant son passage au ministère de la Marine, et enfin d'un registre provenant du comité des jurisconsultes des congrégations animé par le baron de Mackau (9 mai 1903-4 octobre 1905) ; au contraire, 49 cartons absents du répertoire numérique rédigé par M Meuvret ont été joints au versement ; ils contiennent : la correspondance politique et familiale reçue par le baron de Mackau et celle qu'il adressa à ses proches, les fichiers de ses archives et de sa bibliothèque, et une documentation relative à son épouse, née Maison (156 AP I 267 à 316). Malgré ces différences, le classement très judicieux adopté autrefois a pu être maintenu, à une exception près : l'ordre des fonds, qui a été changé pour rendre mieux compte de la formation de ce chartrier, constitué d'apports successifs ; le fonds Mackau est passé de la dernière à la première place (156 AP I), car c'est à ce noyau primitif que sont venus s'ajouter le fonds Watier de Saint-Alphonse à la suite du mariage du général avec Annette de Mackau en 1812 (156 AP II), puis le fonds Maison après l'union du baron de Mackau avec Mathilde Maison en 1858 (156 AP III). A l'intérieur de ces trois subdivisions, aucun bouleversement n'est intervenu, les pièces versées en supplément se regroupant logiquement à la fin de la première partie. mereme
Les origines de la famille de Mackau et l'existence de ses premiers représentants ne sont connues que dans les grandes lignes. Selon la tradition, confirmée par plusieurs documents, des Mackau seraient venus à la fin du XVI siècle des environs de Galway, port de la côte ouest de l'Irlande, en Flandre, avant de se fixer en Alsace par le mariage de l'un d'entre eux en 1676. Mais pour préciser ces données et élucider les problèmes posés par certains actes conservés dans le fonds, il faudrait élargir le champ des recherches. Qui est en effet ce Pierre de Mackau habitant près de Metz en 1382, tandis qu'à la même époque apparaît un Simon de Mackau, homme de fief du comte de Hainaut ? Et qui ce Rasse Makau, écuyer du pays de Liège, cité en 1477, pays de Liège où subsiste une localité  ? Ont-ils une parenté avec leurs homonymes arrivés plus tard de leur île sur le continent ? Les archives irlandaises, belges ou alsaciennes apporteraient sans doute de précieuses réponses. Cependant, avec les seules ressources du fonds 156 AP, à partir du milieu du XVII siècle, la filiation s'établit aisément. A cette époque, deux frères Mackau vivent donc en Flandre, à Waremme, capitale de la Hesbaye, région située entre Meuse et Brabant ; le premier, François, est même bourgmestre de cette cité que quitte le second, François-Guillaume, pour épouser en 1676 Catherine-Barbe d'Ichtratzheim - Ichtratzheim est au sud-ouest de Strasbourg -, puis, en 1695, Françoise-Marie, baronne d'Elsenheim, localité proche de Colmar. De père en fils, les Mackau affermissent leur position en Alsace ; François-Guillaume (+ en 1731), François-Joseph (+ en 1751), Louis-Éléonore (1727-1767) arrondissent leur patrimoine autour de Hurtigheim, participent à la vie économique, ouvrant des forges à Barr, et à la vie administrative de la contrée : tous trois sont membres de diverses assemblées à Strasbourg (chambres des XIII, des XV et des XXI) et stettmeistres de la ville ; barons d'Empire par la grâce de Léopold I , ils sont immatriculés au corps de la noblesse de Basse-Alsace. Parmi leurs nombreux enfants, tel choisit le métier des armes, tel autre la carrière ecclésiastique comme ce Marie-Henri de Mackau, chanoine de la cathédrale de Metz, dont maints diplômes et certificats ponctuent la vie d'étudiant parisien et de prêtre. Mais la diplomatie va l'emporter, et le service du roi appeler les Mackau loin de l'Alsace. Pendant six ans, de 1757 à 1763, le baron Louis-Éléonore occupe le poste de représentant de la France à la diète générale de l'Empire, et la correspondance échangée entre les Affaires étrangères et lui-même (minutes des dépêches envoyées, copies des réponses reçues du ministre) comme les mémoires qu'il rédigea, complétant les Archives du Quai d'Orsay, peuvent apporter des détails inédits sur les rapports de l'Empire avec la France sous le règne de Louis XV . Son fils, Armand-Louis, et son gendre, le marquis de Bombelles, sont aussi ambassadeurs. L'un à Stuttgart (1785-1792) essaiera d'attirer dans l'orbite de la France le duc de Wurtemberg tiraillé entre les deux grandes puissances que sont le roi de Prusse et l'Empereur, puis, la Révolution venue, il tentera de le rassurer et d'obtenir sa neutralité, avant d'être chargé de la même mission auprès du roi des Deux-Siciles, à Naples où il séjournera en 1792 et 1793, mandaté d'abord par le roi, ensuite par le gouvernement de la République. L'autre, tour à tour accrédité près la diète générale de l'Empire, à Lisbonne et à Venise, démissionnera plutôt que d'envoyer son serment civique à la Constituante, et, fidèle à la monarchie, travaillera à l'organisation de l'armée du prince de Condé, puis entrera dans les ordres et deviendra, sous la Restauration, évêque d'Amiens. A côté des pièces officielles existant au ministère des Affaires étrangères, les documents conservés dans 156 AP complètent la connaissance de l'homme public par celle de l'homme privé et permettent de camper ces deux personnages qui, affrontés aux mêmes événements, la chute de Louis XVI et l'avènement d'une ère nouvelle, réagirent de façon typique et diamétralement opposée, malgré leur parenté et leur origine sociale identique . eMackau
Voir 156 AP I 1, dossier 3.
eer
Voir 156 AP I 6 à 10 inclus.
Voir 156 AP I 12, 13 et 14.
Riches en informations sur la politique étrangère à la fin de l'Ancien Régime, les papiers Mackau décrivent aussi la vie de la cour où trois membres de la famille assumèrent la charge de sous-gouvernante des Enfants de France : la baronne Louis-Éléonore, sa belle-sœur, la comtesse de Soucy, et sa fille, Renée de Mackau, future marquise de Soucy.
Tels sont, brièvement résumés, le contenu et l'intérêt des quatorze premiers cartons du fonds Mackau ; les cinquante suivants concernent ce marin, diplomate, député et ministre que fut Armand de Mackau, fils d'Armand-Louis et d'Angélique-Madeleine-Félicité Alissan de Chazet.
Armand naquit à Paris le 19 février 1788 ; orphelin de mère à six ans, il fut aussitôt mis en pension à Saint-Germain-en-Laye comme sa sœur Annette, lui chez M. Mestro, elle à l'Institution nationale dirigée par M Campan. Au collège, le jeune Mackau se lia avec le dernier frère de Bonaparte, Jérôme, et cette amitié décida sans doute de sa vocation. Lorsque le futur roi de Westphalie prit le commandement du vaisseau le , il persuada sans peine son condisciple de venir le rejoindre à Brest. Mackau s'embarqua ainsi en novembre 1805 à destination des Antilles, c'était la première d'une longue série de campagnes qui allait le conduire à travers toutes les mers du globe. meVétéran
A l'époque impériale, sa correspondance, ses rapports et journaux de bord peuvent servir à illustrer un des aspects de la rivalité franco-anglaise, cette guerre économique poursuivie sans relâche par Napoléon durant tout son règne, et principalement après le décret de Berlin du 26 novembre 1806, qui, en son article premier, déclarait les îles Britanniques "en état de blocus". La marine était l'un des instruments de cette politique et les escadres françaises devaient fermer aux Anglais l'accès aux marchés du continent en arraisonnant leurs bateaux et en harcelant leurs possessions. L'Angleterre mise dans l'impossibilité d'exporter, la France ne craindrait plus la concurrence pour ses produits et pourrait développer son commerce avec l'aide, encore une fois, de la flotte chargée de protéger les convois contre les corsaires.
Ainsi, après deux expéditions aux Antilles, l'une avec Jérôme Bonaparte, l'autre sous les ordres de Baudin, qui l'attacha à son état-major, Mackau reçut à Rochefort le commandement d'une section de péniches destinées à assurer la sécurité des caboteurs français naviguant de la rade de l'île d'Aix à l'embouchure de la Gironde (juillet-septembre 1808). De là, il passa dans la Méditerranée où il allait servir jusqu'à la fin de l'Empire. Embarqué d'abord sur différents vaisseaux appartenant à l'escadre du contre-amiral Baudin, il passe au mois de février 1810 sur le brick l' en qualité de second. Il venait d'en prendre le commandement à titre provisoire lorsque, le 26 mai 1811, au retour d'une mission en Corse où il avait transporté des troupes et des munitions, il rencontra près de l'île d'Elbe un brick anglais, l' , de dimensions et de force supérieures. Le combat fut rude et l' dut se rendre, tous ses officiers mis hors de combat, quinze de ses hommes tués et vingt autres blessés. Mackau avait pour la première fois montré sa valeur d'une façon éclatante : le grade d'enseigne de vaisseau et la Légion d'honneur le récompensèrent sur décision de l'Empereur qui avait noté sur son rapport : "Quand on débute dans la carrière d'une manière aussi brillante, on ne doit pas rester longtemps dans les grades inférieurs : le nommer lieutenant et chevalier". AbeilleAlacrityAlacrity
À bord maintenant de l' , le nouveau lieutenant croise au large de la Toscane afin de poursuivre les corsaires qui, armés en Catalogne, à Mahon, Messine ou Syracuse, inquiètent sous pavillon espagnol les bâtiments français ; il repousse les attaques anglaises contre Livourne et s'attire ainsi les félicitations du conseil de défense de la ville et l'estime de la grande-duchesse Élisa qui l'invite aux dîners et bals de la cour, lui donnant même, en témoignage de reconnaissance, une épingle de diamant à son chiffre ; quant au gouvernement français, il le nommera capitaine de frégate à 24 ans. Les désastres qui marquèrent la fin de l'Empire et les changements de régime n'affecteront pas la carrière du jeune Mackau : en 1813 et 1814, il évacue le matériel des ports de Gênes et de Livourne et rapatrie des troupes françaises stationnées à Corfou ; les Bourbons revenus, il est envoyé au Levant où il apprend à Smyrne le retour triomphal de l'Empereur, et quand il débarque à Toulon, huit jours se sont écoulés depuis Waterloo, point final des Cent Jours . Alacrity
Voir 156 AP I 18.
Sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, Armand de Mackau allait gravir régulièrement tous les échelons de la hiérarchie pour atteindre le poste de ministre de la Marine et des Colonies et la dignité d'amiral. Ses archives, reflets de ses fonctions, éclairent non seulement la vie et l'organisation de la marine en cette première moitié du XIX siècle, mais encore la politique coloniale, étrangère et économique de la France à cette époque. e
La paix rétablie, le gouvernement de Louis XVIII pouvait se tourner vers ses possessions lointaines et essayer de resserrer les liens qui les unissaient à la métropole, tenter aussi d'accroître le champ de son influence en manifestant sa présence dans certains pays étrangers, par exemple les états d'Amérique du Sud. Mackau allait être l'instrument de ces ambitions.
A bord du , il visita Madagascar pour déterminer les ressources de l'île et son utilité pour la navigation, puis ce fut, en 1819, le Sénégal, où il séjournera plus de trois ans, parcourant la colonie, remontant le fleuve au-delà des limites du territoire français, discutant des plans de colonisation et enquêtant, selon ses instructions, sur la traite des noirs, devenue le thème de vives attaques de la part de l'opposition. À son retour, il rédigea de volumineux rapports sur la navigation le long de la côte et du fleuve du Sénégal, la culture du coton, l'état sanitaire du Sénégal, l'administration de la justice, l'exploration des hauts pays et, bien sûr, la traite des noirs, d'où il ressortait qu'il convenait de renoncer à faire de cette colonie un établissement agricole pour y implanter seulement un comptoir . Ses vues furent adoptées malgré le gouverneur, défenseur des thèses opposées, et orientèrent toute la politique du ministère à l'égard de cette colonie. Golo
Voir 156 AP I 18.
Deux autres missions allaient lui valoir une solide réputation d'habile négociateur. En Amérique du Sud, chargé à la fois de s'informer et de protéger les opérations commerciales des Français, il fut bien accueilli par l'empereur du Brésil dom Pedro, noua d'excellentes relations avec les présidents du Chili et du Pérou et obtint une réduction notable des tarifs douaniers (1821-1823). À Haïti où il porta l'ordonnance royale du 17 avril 1825, qui accordait à la partie française de l'île de Saint-Domingue l'indépendance, moyennant l'octroi d'avantages commerciaux pour la mère-patrie et le payement de 150 millions en cinq ans pour indemniser les anciens colons, il sut dissiper préventions et craintes et conclure les pourparlers à la satisfaction des deux parties . Ces succès valurent à Mackau le grade de contre-amiral et de hautes fonctions : présidence de commissions d'étude, inspection des équipages de ligne, un siège au Conseil d'amirauté et la direction du personnel de la Marine. Ces diverses charges l'amenèrent à participer aux préparatifs de l'expédition d'Alger : en témoignent une documentation sur les relations entre la France et l'Algérie depuis le XVII siècle réunie par ses soins, des plans et projets d'attaque qui lui furent soumis et des rapports sur l'organisation de l'escadre et du corps expéditionnaire .
Voir 156 AP I 19 et 20.
Sa nomination date de septembre 1825.
e
Voir 156 AP I 21 et 22.
La Révolution de Juillet trouva Mackau député du Morbihan, son élection remontant au mois précédent ; il continua de siéger à la Chambre, et prêta serment de fidélité au gouvernement nouveau, mais renonça à son poste de directeur du personnel de la Marine, se tenant à l'écart des affaires publiques jusqu'en 1833.
Durant les dix années qui suivirent, le contre-amiral allait servir, comme sous le précédent régime, aux Antilles et en Amérique méridionale. En tant que commandant de la station navale des Antilles (octobre 1833-juillet 1835), il intervint à la tête d'une escadre en République de Nouvelle-Grenade pour exiger réparation de l'outrage fait à un représentant de la France, le consul Adolphe Barrot, qui avait été emprisonné à Carthagène. Lors de son deuxième séjour dans cette partie du monde, cette fois au titre de commandant en chef des forces navales dans les Antilles et le golfe du Mexique et de gouverneur de la Martinique (1836-1838), il s'occupa de l'administration de cette île, veillant à la bonne tenue des hôpitaux, pourvoyant Fort-Royal d'un système de distribution générale des eaux, et redressant la situation financière, mais il se préoccupa surtout de la population : face au mouvement antiesclavagiste naissant et instruit des mesures prises par les Britanniques en faveur de l'émancipation, le contre-amiral sut concilier avec intelligence le maintien de l'ordre et l'amélioration réelle du sort des noirs.
L'actuelle Colombie.
Rentré en France au mois de mars 1838, Mackau, en raison de sa bonne connaissance des pays d'Amérique du Sud, fut désigné par le gouvernement pour tenter de mettre fin au différend qui opposait à la France la République de Buenos-Aires, différend dont nos ressortissants, résidant en Argentine, avaient souffert dans leurs personnes et dans leurs biens. La flotte de 43 bâtiments de guerre commandée par le vice-amiral mit à la voile le 30 juillet 1840 et arriva à destination à la fin de l'été ; un mois plus tard, une convention était signée par le représentant du roi Louis-Philippe et le ministre des Relations extérieures de la Confédération argentine, convention qui mettait fin au blocus de Buenos-Aires, nuisible au commerce français et à nos relations avec plusieurs puissances, et épargnait à la France de nouvelles expéditions très onéreuses.
Depuis le 30 mai 1837.
Maints rapports, de nombreuses lettres, des documents de toutes sortes décrivent d'ailleurs cette affaire de la Plata, comme le séjour de Mackau à la Martinique qui l'avait précédée , par contre, sur les quatre années où le vice-amiral détint le portefeuille de la Marine et des Colonies de 1843 à 1847, un seul dossier est conservé . En l'absence d'archives privées disparues, il faudra recourir au Service historique de la Marine pour infirmer, nuancer ou confirmer les dires de certains contemporains qui, à la Chambre ou dans les journaux, le déclarèrent mauvais administrateur, prisonnier de son entourage et trop timoré pour porter remède à notre infériorité navale et au piètre état de nos bâtiments, cause de plusieurs naufrages à l'époque. Ces critiques, ajoutées aux remous provoqués par les textes de lois préparés au ministère en vue de l'abolition de l'esclavage, provoquèrent la chute de Mackau. Le Parlement, dont Ledru-Rollin se fit le porte-parole, jugea très insuffisantes les mesures préconisées et, privé de l'appui du cabinet, le vice-amiral démissionna le 8 mai 1847 .
Voir 156 AP I 23 à 32.
Voir 156 AP I 35, dossier 3.
Voir Y. Le Gallo, t. I, Paris, 1968, p. 147-150 ( , série 1, vol. 12). Études sur la marine et l'officier de marine. Brest et sa bourgeoisie sous la Monarchie de Juillet,Publications de la faculté des lettres et sciences humaines de Rennes
Dès lors, les préoccupations personnelles allaient reprendre leurs droits : il continue sans doute à s'intéresser aux deux problèmes qui avaient orienté toute son existence, la flotte et les colonies françaises, et, à partir de 1852, siège au Sénat en qualité d'amiral, mais, déchargé de lourdes responsabilités politiques, un terme mis à ses longues courses autour du monde, il se consacre surtout à sa vie de famille, père soucieux de trouver en son fils un successeur digne du nom qu'il porte. De son premier mariage avec la fille d'un député du Calvados, Brochet de Vérigny, Mackau n'avait eu qu'un enfant mort en bas âge, sa seconde épouse, Albine Muguet de Varange, lui en donna quatre dont deux seulement survécurent : un nouvel Armand et une nouvelle Annette . Pour Armand, l'amiral examina avec soin les ressources offertes par diverses carrières et rédigea même sur ce sujet des mémoires détaillés basés sur sa propre expérience et sur l'opinion de plusieurs personnes interrogées . Écartant la marine et l'armée "par des motifs tout particuliers de famille", écrit-il, traduisons sans doute : parce que son fils était le dernier du nom, il hésita un instant entre la diplomatie et le Conseil d'État. A ses yeux, le métier d'ambassadeur était certes brillant et intéressant, mais les inconvénients l'emportaient : séduction du "grand monde" et "des femmes légères" qu'on y rencontre, goût de la dépense, éloignement de son pays, obligation pénible, par suite de fréquents changements de régime en France, de modifier du jour au lendemain son langage, blâmant aujourd'hui ce qu'on louait hier ; il opta donc pour le Conseil d'État, situation ne présentant que des avantages selon lui : utilité du travail et excellence de la formation, familiarité avec tous les problèmes de la haute administration française, et surtout contacts avec la meilleure société de Paris où il serait facile de contracter un mariage favorable, enfin stabilité qui permet de se consacrer aux siens et à la gestion de ses biens. Lorsque l'amiral mourut le 13 mai 1855 en son hôtel parisien de la rue Caumartin, Armand avait comblé ses vœux : sa nomination d'auditeur au Conseil d'État remontait à quelques mois.
Marie-Félixine-Françoise Brochet de Vérigny avait épousé Mackau le 21 février 1827, elle s'éteignit le 4 décembre suivant et son fils, né le 28 novembre, mourut le 22 février 1828. Le second mariage de Mackau date du 6 octobre 1830.
156 AP I 16, dossier 2. Des mémoires ont été écrits à la fin de l'année 1851, d'autres ne sont pas datés. Voir aussi, sur ce thème et dans ce dossier, une lettre reçue par l'amiral, 1842, et deux lettres adressées par lui à son fils, 1853 et 1854.
Avec l'abbé Deguerry, curé de la Madeleine, qui prononça l'éloge du défunt , il est permis de dire que le fils, conscient des obligations pesant sur lui, allait augmenter par ses propres œuvres l'héritage d'illustration reçu. Le nom de Mackau n'évoque-t-il pas plus encore le député normand, partisan de Boulanger et défenseur des congrégations, que le marin, ministre du Roi-Citoyen ? Les archives prouveraient, s'il en était besoin, la multiplicité des tâches auxquelles se consacra Anne-Frédéric-Armand de Mackau : 251 cartons de documents concernent le fils, une cinquantaine le père.
Le 18 mai 1855, jour des obsèques. Voir 156 AP I 16, dossier 4.
Né le 29 novembre 1832, Armand fut baptisé dans cette même église où l'amiral avait été enterré. Bachelier ès lettres et en droit, il fut nommé auditeur de première classe au Conseil d'État le 7 septembre 1854, et le demeura jusqu'à la veille de son élection à la Chambre des représentants en janvier 1866, date à laquelle il abandonna cette charge, comme son poste d'attaché au ministère de l'Intérieur et de membre du Conseil du sceau des titres . Député, il allait le rester presque sans interruption de 1866 - il s'était présenté une première fois en 1860, mais avait échoué - jusqu'à sa mort en 1918, représentant ainsi l'Orne à la Chambre pendant plus d'un demi-siècle. Pour cette période, peut donc être tracé un tableau très exact des campagnes électorales dans une circonscription normande grâce aux papiers conservés dans le fonds : lettres reçues et envoyées par les candidats, affiches et circulaires de Mackau et de ses concurrents et résultats du vote, ceci pour chaque scrutin .
Sa triple démission eut lieu en décembre 1865 et le vote les 6, 7, 20 et 21 janvier 1866.
Voir 156 AP I 89, 91-96, 98-100, 111-115, 122, 124-125.
Entré à la Chambre des représentants à la fin du Second Empire, Mackau rallia la majorité, bénéficiant aux élections de l'appui du gouvernement et du soutien de son préfet contre le candidat malheureux de l'opposition, le duc d'Audiffret-Pasquier.
Après 1870, il reste attaché à Napoléon III et aux milieux bonapartistes avec lesquels il correspond de Vimer, cette propriété de la région d'Argentan héritée de sa grand-mère paternelle, née Alissan de Chazet, et où il séjournera par la suite fréquemment. Dans la retraite, il préparait d'ailleurs son retour sur la scène politique et, le 20 février 1876, il était élu triomphalement par 15.991 voix contre 600 au radical Lherminier et 312 au républicain centre-gauche Gévelot.
Sous la Troisième République, Mackau va mener son action sur trois plans, distincts pour la clarté de l'exposé, souvent confondus dans la réalité : l'enseignement. la politique et la gestion des affaires de son département.
En matière scolaire et religieuse, le député de l'Orne va se ranger très vite parmi les adversaires des mesures prises par les républicains. Avec tous les parlementaires catholiques, et souvent à leur tête, il devra faire face à deux séries de lois dirigées contre les congrégations, d'abord en 1879-1880 sous le ministère Jules Ferry, ensuite en 1901-1902, Waldeck-Rousseau puis Combes étant président du Conseil.
En 1879, le premier objectif du ministre de l'Instruction publique était la limitation du rôle de l'Église dans la formation de la jeunesse. Les milieux catholiques en prirent conscience à la lecture du projet de loi élaboré cette année-là pour retirer aux Universités libres la collation des grades, et surtout à la vue de l'article 7 qui excluait de toute fonction d'enseignement public ou libre les congrégations non autorisées. Un concert de protestations s'éleva : Mackau, pour sa part, alerta les conseils généraux par une circulaire en date du 16 avril, leur demandant d'exiger par leurs votes "qu'aucune atteinte ne soit portée aux droits des pères de famille et de la liberté d'enseignement". 31 assemblées approuvèrent ce vœu, 13 le rejetèrent, 27 s'abstinrent ; dans l'Orne, l'action du député d'Argentan fut soutenue par 20 conseillers généraux, un seul manifesta son opposition et 8 refusèrent de choisir. À la suite de ces réactions vigoureuses, la loi fut repoussée par le Sénat, mais la Compagnie de Jésus, déjà visée par le fameux article 7, dut néanmoins s'incliner quelque temps plus tard : deux décrets des 29 et 30 mars 1880 enjoignirent aux Jésuites de se disperser dans les trois mois et invitèrent les congrégations non autorisées à se mettre en règle dans les mêmes délais. Le dernier mot restait donc au gouvernement. Dans ces circonstances, le combat ne devait pas cesser mais changer de forme. Pour aider les communautés à survivre, quelques parlementaires, dont Chesnelong et Mackau, décidèrent de créer un comité de jurisconsultes. Réuni pour la première fois le 9 avril 1880, il dispensa à tous les religieux et religieuses, qui en exprimaient le désir, des consultations juridiques et mit sur pied dans toute la France, à leur intention, un réseau d'avocats, de notaires et de défenseurs divers. Non content d'assurer le secrétariat du comité, à la Chambre, Mackau intervenait en faveur des congrégations, critiquant les nouvelles mesures fiscales qui leur étaient appliquées, à la commission du Concordat, instituée en mars 1882 pour étudier des projets de séparation de l'Église et de l'État, il participait activement aux travaux, contribuant à un demi-succès : les droits de l'Église furent réduits au maximum, mais le Concordat fut maintenu.
D'autres préoccupations retenant le gouvernement, la lutte anti-religieuse diminua de virulence après 1895, et le comité des jurisconsultes des congrégations cessa ses activités. Cependant, de nouvelles difficultés allaient surgir six ans plus tard avec la promulgation, le 1 juillet 1901, d'une loi qui proclamait la liberté complète d'association, mais créait, en fait, un statut spécial pour les congrégations soumises à autorisation et à surveillance. Préparé par Waldeck-Rousseau sans hargne, le texte fut modifié, dans sa forme, par la Chambre et le Sénat qui en accentuèrent le côté anti-clérical, et, dans son esprit, par Émile Combes qui, oublieux de toute modération, déclare la guerre à l'Église. Les divers épisodes de la lutte sont connus : fermeture des écoles congréganistes autorisées ou non, rejet en mars 1903 de 54 demandes d'autorisation de congrégations d'hommes sur 59 et, en juin, de toutes les demandes émanant des congrégations de femmes, enfin rupture avec le Saint-Siège et, après le retrait du président du Conseil, vote de la loi de séparation du 9 décembre 1905 avec ses conséquences : les inventaires. Dans la tempête, le baron de Mackau, malgré ses soixante-dix ans, retrouva la combativité de sa jeunesse. Il ressuscita le comité des jurisconsultes des congrégations, s'occupa d'installer à l'étranger, en Angleterre, en Belgique, en Autriche, les religieux expulsés de France et accorda son soutien à toutes les écoles libres, associations charitables, conseils de fabrique, cercles et autres œuvres catholiques. er
Étudier le détail de ses initiatives nécessitera la consultation de trois parties du fonds : la première, où les documents sont classés par ordre chronologique en suivant la carrière du député , une autre, où sont groupés des dossiers de documentation (coupures de presse, notes et correspondance sur les questions religieuses et l'instruction publique) et, à la fin, les archives du comité des jurisconsultes conservées dans leur totalité et qui comprennent les procès-verbaux des séances (1880-1903), les circulaires et notes adressées aux congrégations (1880-1895 et 1901-1903), les mémoires divers sur les textes officiels de projets de lois, les arrêts des cours d'appel pour la France entière de 1901 à 1905, et une volumineuse correspondance adressée à Mackau et au comité, classée par congrégations, défenseurs, archevêques et évêques.
Voir 156 AP I 89-115 et 122-125.
Voir 156 AP I 156-169.
Voir 156 AP I 178-262.
Opposé à toute confusion entre les domaines religieux et politique, le baron de Mackau essaya toujours de remplir son mandat de député sans se référer à l'Église ou lui demander son appui. Il ne put vraiment y parvenir, trop connu comme l'homme qui correspondait directement avec le pape, conseillait les évêques et parlait souvent au nom des catholiques français.
Porté à la Chambre par les suffrages normands au temps de la présidence de Mac-Mahon, le député d'Argentan soutint l'ordre moral prôné par le gouvernement. A ses yeux, et il le dit aux maires de son arrondissement, la parole du maréchal, respectée de l'Europe entière, garantissait la paix et, à l'intérieur, son épée, justement redoutée, assurait l'ordre grâce auquel les affaires et les transactions commerciales peuvent prospérer.
L'échec de Mac-Mahon, la victoire des républicains qui, en 1879, prennent en main, non seulement la Présidence avec Jules Grévy, mais aussi la Chambre et le Sénat, rejettent Mackau dans l'opposition. Là, il organise autour de lui la minorité en un groupe appelé d'abord "l'Union conservatrice", puis "l'Union des droites" dont il sera président. Il connaît la force de l'unité et la recherche d'abord chez les catholiques, mais il ne souhaite pas l'instaurer par une intervention officielle du pape, comme il le dira nettement à Léon XIII, qui le convoqua en grand secret au Vatican, en octobre 1884, pour lui demander conseil. Il préfère une action discrète de l'épiscopat pour mettre fin aux hostilités et aux polémiques entre les fidèles. La tactique était sûrement habile et porta ses fruits. Sur un plan plus général, au niveau de l'ensemble des conservateurs, un concours de circonstances, plus que son influence, parvint à estomper les divisions : la mort du prince impérial tué par les Zoulous en 1879 avait réduit les bonapartistes à l'impuissance, celle du comte de Chambord en 1883 mit fin au partage entre légitimistes et orléanistes, parmi lesquels se comptait Mackau depuis la disparition du fils de Napoléon III. Ainsi la droite, grâce à cette cohésion retrouvée, connaît un véritable succès aux élections de 1885, qui envoient à la Chambre 201 conservateurs. Le centre gauche est affaibli et l'instabilité ministérielle s'installe, irritant les Français. Cette réussite, Mackau allait tenter de la transformer en un triomphe définitif avec l'aide de Boulanger.
Appelé en janvier 1886 au ministère de la Guerre par les républicains, Boulanger commence par leur donner des gages en épurant l'armée de ses éléments monarchistes et en supprimant les dispenses et les tirages au sort. De ce fait, il inquiète la droite qui, avec le secours des modérés, fait tomber le ministère et porte Rouvier au pouvoir. Mais par la suite, les premiers alliés du général, anxieux de voir cet officier devenir si populaire, s'éloignent de lui. Il se tourne alors vers ses ennemis d'hier et une coalition hétérogène se forme avec les membres de la Ligue des patriotes conduits par Déroulède, les républicains dégoûtés de la corruption parlementaire, les bonapartistes, enfin les monarchistes au premier rang desquels se range Mackau, tenté par la possibilité d'une restauration. Tous les efforts de ce dernier pour préparer l'incroyable triomphe électoral de Boulanger apparaissent au jour le jour dans les procès-verbaux des réunions du général avec les droites, la correspondance entre le député de l'Orne et le comte de Paris, la presse, les comptes des sommes dépensées pendant la campagne, les circulaires et tracts émanant du Secrétariat général des droites et du Comité électoral des droites de la Chambre et enfin les documents retraçant la création de la Ligue de la consultation nationale où se regroupent les conservateurs .
Voir 156 AP I 102 à 110.
Après une série de succès aux élections partielles, Boulanger remporte une victoire écrasante le 27 janvier 1889, à Paris, où il s'est présenté contre le candidat unique de la gauche et du gouvernement. Ses tergiversations et ses scrupules l'empêchent de tirer parti de la conjoncture qui lui est favorable et laissent au gouvernement le temps de se ressaisir : il est traduit en Haute Cour, condamné et, par là, rendu inéligible. Aux élections suivantes, le camp boulangiste s'effondre ; Mackau, lui, parvient à rétablir la situation pour son propre compte : il est réélu le 22 septembre 1889.
Cette aventure, au dénouement à la fois tragique et ridicule, allait être le point de départ d'un rapprochement entre le baron de Mackau et les républicains ; lui, redoute d'être invalidé, subterfuge souvent employé pour éliminer les opposants, eux, craignent l'ampleur du mouvement anti-parlementaire et préfèrent mettre en sommeil les lois anticléricales pour sauvegarder leurs positions. L'étape suivante est provoquée par la publication de l'encyclique par laquelle Léon XIII, le 20 février 1892, invitait les catholiques à reconnaître la République. Cette nouvelle voie tracée par le Vatican, la plupart des monarchistes refusèrent de la suivre, Mackau, de Mun, Piou et quelques amis, au contraire, travaillèrent à la formation d'un petit parti, la Droite républicaine, qui soutint désormais le gouvernement . Au milieu des sollicitudes paternelles
X. de Montclos, Paris, 1966, p. 175. L'auteur parle, avec raison, du réalisme et du souci d'efficacité politique qui animaient Mackau et Albert de Mun. Le toast d'Alger. Documents. 1890-1891,
Un motif d'une toute autre nature allait d'ailleurs réduire la combativité politique du député de l'Orne. Comment s'intéresser encore à des discussions idéologiques, à des rivalités entre partis lorsque l'on voit sa responsabilité engagée dans un incendie où ont péri plus de cent personnes ? C'était la douloureuse interrogation qui dut surgir à l'esprit du baron de Mackau au soir du 4 mai 1897. Ce jour-là s'était tenue au Bazar de la Charité, rue Jean-Goujon, comme chaque année, une vente organisée par des femmes du monde au profit d'œuvres de bienfaisance. 1.500 personnes y étaient réunies, lorsque le feu se déclara près de l'appareil de cinéma loué pour divertir les invités. Les constructions de bois prirent feu, nul ne dirigea l'évacuation de la salle où l'affolement rendit encore plus dramatique l'insuffisance des issues. L'incident se transforma très vite en catastrophe et l'on dénombra plus de 117 victimes  : la comtesse d'Hunolstein, les vicomtesses de Damas, de Saint-Périer, de Bonneval et tant d'autres..., des femmes de 62, 60, 52 ans, des jeunes filles comme M Simon, âgée de 22 ans, ou M Dutreil de 18, même des enfants. La duchesse d'Alençon était parmi les disparues ; elle avait écrit quelques mois plus tôt à Mackau, président de l'œuvre du Bazar de la Charité, pour le remercier d'avoir facilité les préparatifs de la vente . Elle était loin de s'imaginer qu'elle y trouverait la mort ! Ce drame fut pour Mackau le début d'une longue épreuve. Il avait perdu dans l'incendie l'un des siens, sa belle-sœur, M de Vatimesnil, mais de plus, en tant que président, il se sentait responsable de tous les autres décès et on ne se fit pas faute de le lui rappeler. La presse s'empara de l'affaire, certains parlèrent de son "incapacité" et de son " imprévoyance", ajoutant : "Vous n'avez plus qu'à vous taire et à fuir de la France", d'autres virent là l'occasion d'assouvir leurs rancœurs et lui écrivirent : " Vous ne soulagerez jamais les vrais malheureux, s'ils ne vont pas à confesse", lui reprochèrent de se consacrer à des œuvres de charité et, mélangeant les sujets, de servir "un gouvernement de canailles"  ; mais le plus pénible fut sans doute pour lui de se présenter devant tous ceux, et ce fut le plus grand nombre, que la souffrance rendait muets. Enfin, il restait à affronter la justice et les victimes qui réclamaient des indemnités. Le tribunal correctionnel de la Seine, dans les attendus de sa sentence rendue le 24 août et confirmée par la Cour d'appel le 11 décembre suivant, retint à la charge de Mackau l'absence d'un poste de sapeurs-pompiers et le trop petit nombre de personnes prévues pour le service intérieur ; aux employés de la maison qui avait loué le cinématographe, fut reprochée leur grave imprudence : Bagraschoff, en grattant une allumette alors que son collègue Bailac, chargé de faire fonctionner l'appareil, rechargeait d'éther la lampe oxyéthérique utilisée pour éclairer les projections, avait mis le feu aux vapeurs d'éther qui sortaient du flacon. Mackau fut condamné à 500 francs d'amende, Bailac et Bagraschoff respectivement à un an et 8 mois de prison et à 300 et 200 francs d'amende . Dans cet effroyable malheur, l'activité fut pour Mackau d'un grand réconfort. Pour réaliser le projet de construction d'un monument commémoratif, il dut procéder à de multiples opérations : création d'une Société civile immobilière, achat d'un terrain rue Jean-Goujon, examen des plans d'architectes et de la décoration intérieure, rapport avec les religieuses chargées de l'entretien de la chapelle. Tous ces efforts aboutirent le 4 mai 1900, trois ans jour pour jour après l'incendie, à l'inauguration d'une chapelle bâtie à l'emplacement même de la catastrophe .
Les journaux avancèrent d'abord le chiffre de 117 morts, des listes publiées plus tard portent 130 noms (156 AP I 118, dossier 5), ou 124 avec la mention : "Il faut malheureusement ajouter quelques victimes non reconnues ou décédées des suites de brûlures" (156 AP I 121, dossier 6).
llelle
Voir 156 AP I 117, dossier 1, lettre autographe signée du 17 février 1897.
me
Voir 156 AP I 118, dossier 3.
Voir 156 AP I 119, dossier 3.
Voir 156 AP I 121.
Les années suivantes, et en particulier durant la première guerre mondiale, l'influence de Mackau s'exerça surtout dans son département. De 1914 à 1918, il sera membre ou président d'un nombre considérable de groupements : association départementale de l'Orne pour la protection des veuves et orphelins de guerre, comités départemental et cantonal d'assistance aux militaires réformés pour tuberculose, comité départemental de secours aux prisonniers de guerre de l'Orne, comité départemental des dons patriotiques, comité de secours aux blessés de l'arrondissement d'Argentan, etc. De toutes parts lui arriveront des lettres de militaires réclamant aide et protection .
Voir 156 AP I 126-128.
Déjà en 1870, il avait payé de sa personne dans le canton de Vimoutiers, organisant les gardes nationales, veillant à la distribution des subventions aux blessés de l'armée et créant une ambulance internationale. Après la victoire des Prussiens, il avait su défendre ses administrés contre les exigences de l'ennemi et percevoir avec justice la contribution de l'arrondissement d'Argentan à l'allocation votée par l'Assemblée nationale au profit des départements envahis .
Voir 156 AP I 133.
De par sa participation ininterrompue pendant plus d'un demi-siècle aux travaux du conseil général de l'Orne où il était entré en 1858, Mackau acquit dans maints domaines une expérience et une autorité que se plurent à reconnaître les préfets, sous-préfets et conseillers généraux de son département. Ainsi, en matière de chemins de fer, sachant qu'il avait dès 1865 créé une commission pour procéder à l'étude d'implantation de lignes en Normandie, ses collègues le désignèrent pour suivre toutes les questions concernant le chemin de fer d'Orléans à la mer et, plus généralement, tout le réseau départemental ; d'où tous ces rapports de Mackau au conseil général, ces projets de création de compagnies et avant-projets de ligne, ces notes sur les tarifs, ces études sur le personnel, le service des trains, conservés dans ses archives avec, en complément, une documentation sur les tramways, les trains Renard et les autobus . En outre, comme tout conseiller général, Mackau aborda pour l'Orne une série classique de problèmes : chemins vicinaux, conseils de révision, questions chevalines, particulièrement importantes dans ce pays d'élevage, enseignement (là son action sur le plan national trouva des prolongements locaux : recrutement, traitement et rôle des instituteurs, application des nouvelles instructions des ministres de l'Instruction publique), asiles d'aliénés, industrie dentellière d'Alençon, adduction à Paris d'eaux captées dans l'Orne, comices agricoles de l'arrondissement d'Argentan, bouilleurs de cru, enfin, en suivant le plan de l'inventaire, constitution d'une Société anonyme du .
Voir 156 AP I 134-140.
Journal d'Alençon
Voir 156 AP I 129-132 et 141-150.
Cette campagne normande, la baronne de Mackau s'y attacha comme son mari ; depuis son mariage en mai 1858, elle avait appris à la connaître, et durant toute sa vie la petite-fille du maréchal Maison, en femme parfaite, sut partager les sentiments de son époux, ses joies comme ses soucis. Elle l'encouragea tout en l'apaisant, le soutint dans ses combats politiques, sans perdre sa sérénité et son jugement, l'aida de sa compréhension, sans se mêler de tâches qui lui étaient étrangères. Très pieuse, elle prit l'habit de tertiaire dominicaine et a laissé des lettres et notes qui éclairent le climat spirituel de cette fin du XIX siècle. Ses correspondants étaient d'humbles curés normands, desservants de Guerquesalles et de Vimoutiers, ou bien, à l'opposé, des cardinaux tels que Mathieu, Czacki, ou encore des vicaires généraux, des pères dominicains, des religieuses, carmélites et dominicaines pour la plupart. Mère tendre et attentive, elle écrivait souvent à sa fille unique, Anne, dont elle surveilla l'éducation avec soin, puis à son gendre Humbert de Quinsonas . Sans délaisser ses devoirs religieux et ses obligations familiales, elle composa aussi des essais, contes, vies de saints et légendes, œuvres non dépourvues de sensibilité, qui témoignent du goût littéraire de son époque. L'une d'elles fut publiée sous le titre : . Bien après la mort de M de Mackau, survenue en janvier 1886, l' lui consacrera une notice où l'on voit combien une existence sans grand éclat peut recéler de richesse de pensées et de sentiments . e
Voir 156 AP I 295-307.
Ce que disent les champs
Voir 156 AP I 309-311.
meAnnée dominicaine
Voir 156 AP I 313-315.
La baronne de Mackau avait partagé cette vie tranquille un certain temps avec sa tante par alliance, la comtesse de Saint-Alphonse, sœur de l'amiral de Mackau ; la nièce faisait de longs séjours à Vimer où habitait la tante. Entre ces deux femmes aux fortes personnalités, beaucoup d'affection était née, de nombreux points communs les unissaient : un même attachement à cette propriété, une même tendresse pour le mari et neveu, Armand de Mackau, une même piété, et pourtant comme l'âge aurait pu les séparer ! Quand M de Saint-Alphonse s'éteignit en 1870, à l'âge de 80 ans, la baronne de Mackau en avait 33, et comme était différent le chemin parcouru par elles deux ! Celle-ci n'avait guère connu les épreuves, celle-là avait ressenti la tristesse d'une enfance sans mère, les inquiétudes d'une époque troublée, l'insécurité des changements de régime qui bouleversent les situations acquises. me
Annette de Mackau en effet, orpheline de mère très jeune et soumise à un père brouillon, ne dut son salut qu'à M Campan. La protection de son éducatrice lui valut d'être accueillie en décembre 1808, à Mannheim, par la grande-duchesse héréditaire de Bade, Stéphanie de Beauharnais, son amie de Saint-Germain, qui lui accorda à la mi-juillet 1809 un brevet de dame d'honneur ; par la suite, en 1810, elle passait au service de l'impératrice Joséphine dont elle devenait, par décret, en décembre, dame du palais, et qui la mariait au général Watier de Saint-Alphonse en janvier 1812. L'Empire tombé, ce fut la retraite à Vimer, puis le ralliement du général à Napoléon durant les Cent Jours, ce qui lui vaudra d'être écarté de toutes fonctions au début de la Restauration. De 1820 à 1830, Saint-Alphonse occupera encore divers postes dans l'armée, avant de s'installer définitivement en Normandie avec son épouse. me
Telles sont les grandes lignes de leur existence, quant aux détails, les documents du petit fonds Watier de Saint-Alphonse (12 cartons cotés 156 AP II 1 à 12) les fourniront : états de services de Pierre Watier, comte de Saint-Alphonse par décision de l'Empereur, rapports sur les opérations menées par l'armée de Batavie, puis l'armée gallo-batave (1799-1801), sur les combats de la guerre d'Espagne, pièces relatives à la commission des remontes (1825-1827) et à la gendarmerie inspectée par Saint-Alphonse à la fin du règne de Charles X, correspondance reçue et correspondance envoyée par lui, en particulier des liasses de lettres adressées à sa femme pendant les campagnes de Russie et d'Allemagne, liasses volumineuses - le général écrivait le plus souvent tous les deux jours, parfois deux fois par jour -, et d'autant plus précieuses que, durant la retraite de 1812, le courrier de l'armée ne parvint pas toujours à destination, d'où la rareté des papiers privés relatant les événements de cette période. De la comtesse de Saint-Alphonse, on conserve les cahiers de cours rédigés à Saint-Germain et à Écouen et les lettres envoyées pendant près de cinquante ans à son frère, l'amiral, confident de ses pensées, mais aussi de ses relations avec l'entourage de Stéphanie et de Joséphine, de ses jugements sur maints personnages reçus à Mannheim ou à la Malmaison.
Ces archives peuvent fournir la matière à plusieurs travaux : sur la vie des pensions, des camps, de la cour au début du XIX siècle, ou encore, par exemple, sur la noblesse impériale ; l'étude de l'origine de cette classe sociale s'enrichit, grâce à ce fonds, d'un cas représentatif. L'aristocratie d'Ancien Régime s'allie ici à la bourgeoisie passée sous l'Empire du commerce - le père du général était négociant , un grand-père marchand drapier - à l'armée en la personne de Saint-Alphonse . e
Jean-Pierre Watier est dit "marchand à Laon" dans des documents de 1797, 1800, 1801 et 1802. En 1812, lors du mariage de son fils, il est conseiller de préfecture du département de l'Aisne. Voir 156 AP II 1, dossier 2, et 6, dossier 1.
Jean Devisme, son aïeul maternel.
Les Devisme, oncles maternels du général furent, l'un, Laurent (1749-1830), député de l'Aisne au Corps législatif, 1800-1806, puis procureur général près le tribunal de justice criminelle de ce département, poste qu'il occupa jusqu'en 1816, l'autre, Valéry (1760-1846), sous-préfet à Vervins.
Autre famille alliée, autre exemple d'ascension sociale due à la carrière des armes à l'époque impériale. Nicolas-Joseph Maison , enrôlé dès la première guerre de la Révolution, capitaine au début du Directoire, général de brigade en 1806, de division en 1812, était fils d'épicier et petit-fils, par son père, d'un laboureur savoyard, par sa mère, d'un maréchal-ferrant vétérinaire d'Épinay-sur-Seine. Ses papiers privés forment la première partie du fonds Maison, gros de 165 cartons, conservé autrefois à Vimer avec les archives des Mackau : la baronne Armand de Mackau était en effet la petite-fille du général d'Empire, devenu maréchal sous Charles X . La seconde partie comprend les pièces relatives aux quatre enfants que Maison avait eus de son union avec Madeleine Weygold ; la troisième et dernière : les documents de gestion de leurs propriétés de Langwaden, en Rhénanie, et d'Étrépagny, dans l'Eure .
Né le 19 décembre 1771.
Joseph Maison (1731-1795), amené de Savoie à Paris par un de ses parents, maître d'école et intendant du marquis du Terrail, travailla avec celui-ci un certain temps. De goût simple, il se retira ensuite à Épinay-sur-Seine, dans une maison qu'il avait achetée, et y vivait de ses rentes lorsqu'il épousa la fille du maréchal-ferrant du village, Marie-Geneviève Guiard, en 1770. Après la naissance de son premier fils, Nicolas-Joseph, il ouvrit un magasin d'épicerie. Voir 156 AP III 2, inédits rédigés par le maréchal Maison. Souvenirs
Cotée aux Archives nationales 156 AP III 1 à 63.
Douze liasses de papiers du maréchal Maison ont été séparées de cet ensemble dans le passé. Restés entre les mains de la famille Calmon, alliée aux Maison (un Calmon avait épousé la fille du marquis André Maison), ces documents furent donnés très généreusement, le 22 septembre 1947, au département d'Indre-et-Loire par M. Jean Calmon, avec d'autres archives conservées dans sa propriété de Château-Renault.
Le fonds Calmon-Maison ainsi constitué aux Archives départementales, à Tours, comprend :
I. Titres du marquisat et de la famille de Châteaurenault et des familles alliées : Dreux de Rousselet et d'Estaing. Cotés 3 J. - 99 liasses, 1320-XIX siècle. e
II. Papiers du maréchal Maison. Cotés 4 J. - 12 liasses, 1793-1896.
III. Papiers politiques et privés de la famille Calmon, notamment de Marc-Antoine Calmon (1815-1890), député du Lot, puis de Seine-et-Oise, élu sénateur inamovible en 1875 et de Robert Calmon-Maison (1854-1923), président du conseil général du Lot. Cotés 5 J. - 52 liasses, 1864-1912. Pour consulter les pièces postérieures à 1848, il faut solliciter par écrit l'autorisation de M. Bernard Calmon, qui, en 1967, confirma les dispositions prises par son père. - L'inventaire de ce fonds, entrepris par M. Charles Legrand, archiviste au ministère des Affaires étrangères, assisté de M. Guibert, a été complété, après l'entrée des papiers aux Archives départementales d'Indre-et-Loire, par M. de Léocour, documentaliste-archiviste, puis rédigé par M Brégeon, sous-archiviste. Nous publions au début de ce volume les pages où sont décrits les papiers Maison. Voir p. 39-41. me
Les éléments de cette note nous ont été fournis par M. Riche, conservateur en chef, directeur des services d'archives d'Indre-et-Loire, nous l'en remercions très vivement.
Cotée aux Archives nationales 156 AP III 64 à 120.
Cotée aux Archives nationales 156 AP III 121 à 165.
Le jeune Maison, promis au commerce par ses parents, lui préféra l'armée. Il n'avait pas 21 ans lorsqu'il s'engagea, le 22 juillet 1792, comme volontaire au 3 bataillon de Paris . Désormais il allait servir sur tous les champs de bataille où les soldats de la Législative, puis de la Convention, affronteront l'Autriche : à Jemmapes (6 novembre 1792) comme à Fleurus (26 juin 1794). Il multiplie les actions d'éclat : une fois, c'est le drapeau du bataillon qu'il reprend à l'ennemi, une autre fois, il enlève une pièce de canon. On ne compte plus ses blessures : deux coups de sabre ici, un coup de feu au bras gauche là, il est même laissé pour mort à l'attaque du mont Palisel près de Mons. Les désagréments ne lui sont pourtant pas épargnés : capitaine dès août 92, il est destitué en 93 comme suspect par un représentant du peuple et ne sera réintégré définitivement dans son grade que trois ans plus tard. e
Voir son certificat d'enrôlement, 156 AP III 1, dossier 4. Des états de services conservés dans ce même dossier indiquent donc à tort, certains juillet, d'autres août 1791.
Il avait été accusé de "s'être absenté deux fois vingt-quatre heures de son corps", à un moment cependant où celui-ci n'était pas en présence de l'ennemi. Voir 156 AP III 1, dossier 4.
Sur l'ensemble de ses campagnes, Maison a rédigé ses , complétés, à partir de 1794, par des rapports, lettres et ordres, qui illustrent les principales étapes de sa carrière et, par là, les opérations des armées de Sambre-et-Meuse, d'Italie et de Hollande, celles qui se déroulèrent durant les 3 et 4 coalitions, puis en Espagne, où il combattit en 1808 et 1809, et en Hollande les deux années suivantes  ; rien sur les campagnes de Russie et d'Allemagnemis à part ces  ; au contraire cinq cartons de documents relatifs à l'armée du Nord où il fut employé en 1814 jusqu'à la chute de l'Empereur . A la tête du 1 corps, il parvint à défendre la Belgique, maintenant ses positions et battant l'adversaire à Courtrai le jour même où Paris capitulait. L'abdication signée par Napoléon à Fontainebleau, il conclut un armistice et se rallia aux Bourbons qui, conscients de l'importance de son adhésion et reconnaissants de sa fidélité à l'époque des Cent Jours - Maison se retira alors à Langwaden et fut destitué par l'Empereur - ne lui ménagèrent pas les faveurs. Nommé pair de France le 4 juin 1814, ensuite grand cordon de la Légion d'honneur, puis de Saint-Louis, il obtint le titre de marquis en 1817 et le bâton de maréchal de France en 1829. Dans quelle mesure ces bienfaits entravèrent-ils la liberté et l'indépendance de Maison ? Répondre à ces questions en s'appuyant sur ses archives est d'autant plus intéressant que la mentalité du général reflète celle d'une grande partie de l'armée à l'époque de la Restauration. Souvenirs
Voir 156 AP III 2, dossier 1.
ee
Voir 156 AP III 4.
Souvenirs
Voir 156 AP III 5-9.
er
Face aux exigences des troupes alliées, en tant que gouverneur de la 1 division militaire à Paris , son devoir était clair : il fallait empêcher les Anglais de voler les récoltes de blé dans la plaine Saint-Denis, ou encore protester contre les agissements des Prussiens, qui, sur ordre de Blucher et de Ribbentrop, avaient enlevé des œuvres d'art conservées au Musée royal. Mais, à l'égard de la répression décrétée contre les bonapartistes, il était beaucoup plus malaisé de prendre parti. Il dut réfréner des manifestations de demi-soldes qui acclamaient l'Empereur et arboraient la cocarde tricolore aux Tuileries et place Vendôme, et même siéger aux conseils de guerre chargés de juger les officiers qui s'étaient ralliés à l'Usurpateur, tâche délicate s'il en fût de se prononcer contre ses anciens compagnons d'armes. Aussi lorsqu'on en vint à examiner le cas du maréchal Ney, Maison se prononça-t-il pour l'incompétence, d'où une semi-disgrâce, qui se traduisit par son éloignement de la capitale, et sa nomination, en janvier 1816, à la tête de la 8 division militaire à Marseille . En février 1819, il reprit son commandement parisien , mais il dut déplaire encore une fois, car il était mis en disponibilité en août 1821. A cette occasion, il adressa au duc de Richelieu, président du Conseil, une lettre pleine de noblesse et de dignité, attribuant son renvoi à ses prises de position en tant que membre de la Chambre haute, et soulignant le danger de cette politique. "Il s'agit de l'indépendance des pairs du royaume, écrivait-il, et je ne crains pas d'être démenti par les hommes de bonne foi en avançant que ce serait lui porter une atteinte violente et dangereuse que de poursuivre un de ces membres pour des votes émis dans le sein de la Chambre...", et il ne craignait pas de flétrir ensuite ces "mesures et lois d'exception qui portent atteinte aux justes droits de la nation ". re
Il occupa ce poste du 1 juin 1814 à janvier 1816, mise à part la période des Cent Jours. Voir 156 AP III 10, dossiers 2 et 3 et 156 AP III 11. er
e
Voir 156 AP III 10, dossier 4.
Voir 156 AP III 10, dossier 5 et 156 AP III 11.
Voir 156 AP III 10, dossier 5. Sa lettre date du 18 septembre 1821 et la réponse du duc de Richelieu du 10 octobre suivant.
Pendant plusieurs années, il se tint éloigné des affaires, refusant de cautionner l'esprit contre-révolutionnaire du gouvernement. Il ne sortit de sa réserve qu'après le remplacement de Villèle par Martignac, homme de droite modéré, qui, sans doute pour se concilier l'opposition, lui confia la responsabilité de l'expédition de Morée.
Dès le début de l'insurrection des Grecs contre la domination turque, l'opinion française s'était enflammée. Les sympathisants s'étaient regroupés au sein de comités philhellènes et recueillaient activement des subsides. Soucieux d'exploiter à son profit une affaire si populaire, désireux aussi de redonner à la France son rôle de grande nation, sur l'impulsion surtout du ministre des Affaires étrangères, le comte de La Ferronnays, appuyé par Charles X, le gouvernement décida d'intervenir, en accord avec les deux autres puissances intéressées : l'Angleterre, qui s'inclina à son corps défendant, et la Russie, qui avait déjà déclaré la guerre au Sultan. Les troupes égyptiennes commandées par Ibrahim, fils de Méhémet-Ali, pacha d'Égypte et vassal du Sultan, avaient gagné la Grèce pour voler au secours des Turcs ; la mission de Maison consistait donc à obtenir leur retrait, si possible par la négociation. Le général en chef mit à la voile à Toulon, le 17 août 1828, avec un corps fort de 14.000 hommes. Débarqué en Morée, il sut alternativement user de la diplomatie et de la force. Il contraignit Ibrahim Pacha à évacuer, sans lui faire perdre la face, et reprit toutes les citadelles grecques aux Turcs, qui n'opposèrent de résistance qu'au château de Morée, sur le golfe de Lépante, encore ne fut-elle jamais dangereuse pour nos troupes dont les pertes furent infimes : moins de cinquante Français périrent au cours de la campagne. Les papiers du commandant en chef de cette expédition ne remplissent pas moins de quatre boîtes d'archives .
156 AP III 12-15.
Avec la Morée, la France possédait un gage de poids et elle put faire triompher son point de vue au cours des négociations qui suivirent : la Grèce, tout au moins une partie du territoire, devint un état indépendant. Charles X avait donc remporté, sur la scène internationale, un incontestable succès de prestige, succès dont il sut récompenser l'un des principaux artisans, Maison, qui, revenu au printemps de 1829, reçut le bâton de maréchal de France.
Mais, à l'intérieur, la situation se dégradait et allait aboutir à la Révolution de juillet 1830, et à l'élimination des Bourbons. La désaffection de l'armée pour le régime explique en partie la victoire si rapide des insurgés qui, après trois jours de combats, s'emparèrent de la capitale. Maison lui-même, comblé d'honneurs par Louis XVIII et Charles X, dès le 2 août, se met à la disposition du duc d'Orléans, qui lui ordonne de se rendre avec le duc de Coigny, le colonel Jacqueminot, les avocats Schonen et Odilon Barrot, à Rambouillet, où s'était réfugié le roi, pour le persuader de quitter la France . Mais Charles X, qui les reçoit à dix heures du soir ce même jour, refuse tout net de partir. Les commissaires regagnent donc la capitale, et, le mardi 3, à 4 heures du matin, réveillent le duc d'Orléans pour lui faire part de leur échec. Dans ces conditions, est décidée la marche sur Rambouillet d'une colonne de gardes nationaux qui intimidera le souverain déchu. Dès midi, les troupes quittent Paris suivies de nombreux volontaires, hommes et femmes. Maison, Odilon Barrot et Schonen sont chargés de précéder les troupes afin d'éviter une rencontre sanglante entre les gardes du corps et les Parisiens. Introduits à 20 heures auprès du roi, ils plaident la conciliation. Charles X les congédie, ébranlé, mais non décidé. Cependant, il retient Maison et lui demande, comme celui-ci le rapportera un an plus tard  : "Monsieur le maréchal, vous êtes militaire, par conséquent homme d'honneur. Je vous fais rappeller pour que vous me donniés votre parole que ce que vous m'avés apris tout à l'heure, avec ces deux autres Messieurs, de la marche sur ici de plus de soixante mille hommes est vrai, alors je le croirai". Je répondis sans balancer que j'assurais de nouveau à Sa Majesté que j'en étais convaincu, que ni mes collègues ni moi ne lui aurions assuré une chose que nous ne pensions pas, et je lui fis alors le détail de la marche des masses que nous avions vues depuis Paris jusqu'au dessus de Saint-Cir, et lui dis qu'il pourrait apprécier lui-même l'importance du mouvement. "Et vous croyés que tout ce monde-là vient nous attaquer ? - Avant le jour, Sire, vous le seriés, si vous restiés ici", et comme toute son attitude annonçait une disposition à revenir sur le consentement donné pour son départ, je le conjurai de nouveau de suivre, pour éviter une catastrophe, le parti qu'il était convenu de prendre précédemment. Après un moment de silence, d'hésitations et de réflection, le roi dit : "Allons, je partirai".
156 AP III 16, dossier 1.
Voir 156 AP III 2, dossier 1, minute de lettre à Louis Rozet, auteur d'une , s. d. [1831]. Chronique de juillet 1830
En fait les volontaires n'étaient pas plus de 20.000. Dans la nuit, Charles X, entouré de ses troupes, prit par petites étapes le chemin de Cherbourg, d'où il s'embarqua, le 16 août, à destination de l'Angleterre. Les commissaires, qui l'escortèrent jusqu'au port, s'acquittèrent avec intelligence et délicatesse de leur mission, à la fois entourant le roi de prévenances et usant de fermeté pour hâter le voyage. D'ailleurs, les témoignages de satisfaction ne leur furent pas ménagés. L'ancien souverain leur écrivit : " Je me plais à rendre à MM. les commissaires la justice qui leur est due... Je n'ai eu qu'à me louer de leurs attentions et de leurs respects pour ma personne et ma famille " et le nouveau, par le truchement du comte Gérard, fit savoir à Maison combien il était " satisfait de la conduite sage, noble et courageuse de la commission " et l'assurera " de toute son approbation et... de sa sincère reconnaissance ". Louis-Philippe le choisira même pour s'embarquer avec Charles X - projet qui ne sera pas mis à exécution - puis, en gage de son estime, lui confiera, le 2 novembre 1830, le portefeuille des Affaires étrangères. Le militaire se muait ainsi en homme politique et en diplomate.
E. Pascallet, Paris, 1845, p. 85 (extrait de la publiée sous la direction de E. Pascallet), conservée dans 156 AP III 2, dossier 3. Notice historique sur M. le maréchal Maison,Revue générale biographique et nécrologique
156 AP III 16, dossier 1.
156 AP III 16, dossier 1, l'ordre lui avait été transmis par Guizot le 14 août 1830.
Après un passage de courte durée au ministère, une quinzaine de jours du 2 au 17 novembre 1830 , Maison sera nommé ambassadeur à Vienne (1830-1833), puis à Saint-Pétersbourg (1833-1835) par le roi, anxieux de voir sa légitimité reconnue par des souverains installés sur leur trône depuis plus longtemps que lui. Les relations de la France avec l'empereur d'Autriche et le tsar au début de la Monarchie de Juillet, comme la politique intérieure des pays où Maison était accrédité, pourront être précisées grâce à la correspondance échangée par l'ambassadeur, en particulier avec Louis-Philippe, intéressé très spécialement par la diplomatie et désireux de jouer un rôle personnel en ce domaine, et aux rapports rédigés par le maréchal : mémoires sur l'empire d'Autriche, son histoire, son organisation, sa population, sur le royaume de Hongrie, son histoire, son administration et son économie, notes sur l'armée autrichienne, sur l'armée russe, etc. . Certaines pièces sont du plus haut intérêt, par exemple cette dépêche écrite en 1832, quelques jours avant la mort du roi de Rome, où Maison ne manifeste aucune émotion à la pensée du funeste sort du fils de l'Empereur, mais fait preuve d'un sens politique aigu, mettant en garde le roi contre les agissements du futur Napoléon III : " Sire, la santé du duc de Reichstadt est dans un état désespéré. Sa mort est regardée comme certaine par le prince de Metternich, même ce n'est plus qu'une question de temps. Celui qu'il a à vivre serait fort court. Dans cet état de choses, les intrigues et les démarches du parti bonapartiste méritent une plus sérieuse attention, attendu que le prétendu héritier du trône impérial ne se trouvera plus à l'avenir, comme celui qui meurt, sous une surveillance qui nous offrait de très grandes garanties, tant que nos relations avec l'Autriche étaient amicales. Cette considération m'a décidé à engager fortement le chancelier de ne pas différer à faire connaître à Votre Majesté une démarche faitte près de lui et du duc de Reichstadt par le fils de Louis Bonaparte, qui se trouve en Suisse démarche dont il m'avait informé déjà en me demandant le secret, excepté pour vous. Ce jeune homme, qui a tenu un rôle dans les troubles d'Italie de l'année dernière, et auquel on donne quelques moyens, à écrit le 28 mai au prince pour lui demander d'engager son cousin à donner à un général une sorte de plein pouvoir, dont il envoye le texte, à l'effet d'agir dans son intérêt ", et Maison de conclure à la responsabilité des bonapartistes, carlistes et républicains dans la révolte des 5 et 6 juin à Paris.
156 AP III 16, dossier 2.
Voir 156 AP III 17-19.
Voir 156 AP III 17, dossier 1, minute non datée. Le roi de Rome mourut le 22 juillet 1832.
La dernière charge occupée par le maréchal fut le ministère de la Guerre dans le cabinet du duc de Broglie . Les titres des dossiers conservés donnent une idée de ses activités durant les seize mois qu'il demeura à ce poste : Conquête de l'Algérie (qui se poursuivait), Affaires d'Espagne, Perse, Syrie, Turquie, Organisation de l'armée et des services du ministère, Comités de la guerre, de l'artillerie, des fortifications, Budget, Inspections, Avancement, Affaire de Lyon (le colonel Magnan, chargé d'intervenir dans cette ville en novembre 1831, avait été accusé de manque d'énergie) .
Du 30 avril 1835 au 6 septembre 1836.
Voir 156 AP III 20-25.
Rentré dans la vie privée le 6 septembre 1836, Maison n'en continua pas moins à siéger à la Chambre des pairs.
Le 4 février 1840, après avoir dîné chez Thiers, le maréchal se rendit à une soirée au ministère de la Marine. C'est là qu'il prit froid et contracta une pneumonie. Une ancienne blessure au poumon, qui se rouvrit, aggrava son état, et il mourut le 13 à midi moins le quart, entouré de ses trois fils. Durant sa maladie, il n'avait jamais perdu sa lucidité, projetant de voyager en Italie ou dans le Midi de la France, parlant affaires, politique. La dernière nuit, il dit encore : " Moi mort et Moncey, ils nommeront Sébastiani maréchal ", et " Louis-Philippe offre son trône en holocauste aux souverains étrangers ".
Voir 156 AP III 2, dossier 2. " Quelques souvenirs sur les derniers momens de mon père, écrits le 20 mars [1840] ", par Joseph Maison.
Ce soldat, " né dans une classe inférieure ", comme il l'écrivit lui-même , devenu tour à tour général, maréchal, ministre et ambassadeur, disparaissait auréolé de la gloire conquise sur les champs de bataille. N'avait-il pas eu sept chevaux tués sous lui, n'avait-il pas été vingt fois blessé ? Ses premiers pas dans la carrière militaire étaient déjà légendaires. D'après la rumeur publique, en 1792, il se serait engagé sans même consulter ses parents, et avec tant d'enthousiasme qu'il aurait entraîné derrière lui toute la jeunesse d'Épinay ; de plus, arrivé sur le pont qui traverse la rivière de Crou à l'entrée de Saint-Denis, il aurait dit à un ami : " Vois-tu ce pont, Lefebvre, eh bien ! j'y repasserai maréchal de camp ".
156 AP III 2, dossier 1, rédigés par Maison sur ses campagnes. Souvenirs
Lefebvre, devenu lieutenant, périra à ses côtés. Voir E. Pascallet, ouvrage cité, p. 8.
Cette réputation, le maréchal Maison la devait à sa valeur personnelle, ses fils s'en réclamèrent peut-être trop, sans savoir en augmenter par eux-mêmes l'éclat. Deux furent officiers : André, l'ancêtre de la famille Calmon, capitaine de cavalerie , et le second, Joseph, père de la baronne de Mackau, lieutenant-colonel, grade qu'il dut plus aux recommandations paternelles qu'à ses propres talents . Un fils du maréchal Ney, qui avait servi avec lui en Algérie, le décrivait ainsi : "M. Maison fils, grand, lourd, bête et beau, qui fait ses embarras pour cacher sa nullité, qui perce bruyamment ". D'ailleurs, privé d'appui après la mort du maréchal, et sans doute en butte aux jalousies que tant de faveurs avait accumulées contre lui, Joseph quitta l'armée en 1844. Le troisième, Eugène, auditeur, puis maître des requêtes au Conseil d'État, nommé en 1836 sous-préfet de l'arrondissement de Sceaux, puis écarté par le gouvernement sept ans plus tard, à cause de sa trop grande indépendance d'esprit aux dires de l'opposition, fait figure d'original par le goût presque maniaque qu'il manifesta au cours de sa vie pour la documentation, accumulant des comptes et des notes en quantité prodigieuse sur tous les sujets : climatologie, construction de voitures à cheval, danse, histoire, etc. Il eut une vie privée agitée et mourut sans postérité . L'unique fille du maréchal, Joséphine, était décédée en 1828 à Langwaden, âgée seulement de 21 ans .
Voir 156 AP III 113.
Voir 156 AP III 114-118.
J. Valynseele, , Paris, 1962, p. 187, note 24. Les maréchaux de la Restauration et de la Monarchie de Juillet
Voir 156 AP III 64-112.
Voir 156 AP III 120.
Le fonds Maison se termine avec les papiers relatifs à deux propriétés de famille : le château de Langwaden, ancien couvent de religieuses prémontrées de la région de Cologne, acheté par Maison en 1808, et vendu peu avant la première guerre mondiale , et le château d'Étrépagny, proche des Andelys, acquis en 1876 par M de Vatimesnil, née Maison, dont se défirent en 1917 le vicomte et la vicomtesse Bernard de Bonneval . Par contre, on cherchera les documents concernant la Société des charbonnages de Mariemont (1802-1901) dont les Maison étaient actionnaires, dans les archives du maréchal et de son fils Eugène , qui s'intéressa aussi aux mines de houille de la région de Roanne (1833-1877) .
Voir 156 AP III 121-164.
me
Voir 156 AP III 165.
Voir 156 AP III 38, 38 , 57, 95-98. bis
Voir 156 AP III 93 et 94.
A travers ces archives Mackau, Saint-Alphonse et Maison, se précise la vie publique de bien des personnages ayant joué un rôle important dans l'histoire du XIX siècle ; en complément apparaissent, avec un aussi grand luxe de détails, leur vie privée décrite par des lettres et des et leur fortune personnelle évaluable grâce à des séries entières de comptes et de dossiers de succession. Mise à part une lacune, les pièces relatives au passage de l'amiral de Mackau au ministère de la Marine, rien ne manque dans ces trois fonds, et il est rare de constater chez une famille un tel souci de la conservation de ses papiers. eSouvenirs,
L'ampleur de la documentation, la diversité de ses aspects devraient satisfaire le chercheur le plus exigeant. Maintes carrières sont représentées : l'armée, la diplomatie, l'Église en la personne de Mgr de Bombelles, évêque d'Amiens, la politique avec ses ministres et ses députés, voire la littérature avec des écrivains mineurs sans doute, mais représentatifs tels qu'Alissan de Chazet ou la baronne de Mackau. L'histoire de tous les régimes, qui se sont succédés en France de Louis XV à Poincaré s'en trouve enrichie, comme celle de nombreux pays : l'Allemagne et l'Italie, où Armand-Louis de Mackau fut ambassadeur à la fin du XVIII siècle, le Sénégal et l'Amérique du Sud où se rendit souvent son fils Armand, qui, en outre, fut, de 1836 à 1838, gouverneur de la Martinique, la Grèce, but de la campagne du maréchal Maison en 1828, enfin l'Autriche et la Russie où séjourna ce dernier, en tant qu'ambassadeur entre 1830 et 1835. e
Pour un même événement ou une même époque les témoignages abondent : un marin (Mackau) et deux généraux (Watier de Saint-Alphonse et Maison) donnent leurs points de vue sur les guerres de l'Empire ; tous trois servent la Restauration ; la Monarchie de Juillet confiera à deux d'entre eux des portefeuilles : les Affaires étrangères, puis la Guerre au maréchal Maison, la Marine et les Colonies au vice-amiral de Mackau. Et quand une seule figure évoque le Second Empire et la Troisième République, l'abondance de la matière permet de ne pas trop le déplorer : les dossiers du député de l'Orne forment à eux seuls plus de la moitié de cet ensemble coté 156 AP.
Comme un bon nombre des autres fonds donnés ou déposés aux Archives privées, celui-ci peut être consulté sans qu'aucune restriction à la communication n'ait été prévue ni par les anciens propriétaires, ni par les Archives nationales. L'inventaire publié aujourd'hui attirera l'attention du chercheur sur ce champ inexploré et, souhaitons-le, facilitera ensuite sa tâche.

Cote :

AP/156(I)/1-AP/156(I)/316, AP/156(II)/1-AP/156(II)/12, AP/156(III)/1-AP/156(III)/165

Publication :

Archives nationales
1972

Informations sur le producteur :

Mackau, Marie-Angélique de Fitte de Soucy (1723-1801 ; baronne de)

Références bibliographiques :

BIBLIOGRAPHIE
Il ne peut être question de recenser tous les documents, en dehors de 156 AP, ou tous les livres relatifs à tous les personnages dont les archives sont analysées dans cet inventaire. Cette orientation bibliographique portera donc essentiellement sur l'amiral de Mackau (1788-1855), son fils, le baron de Mackau, député de l'Orne (1832-1918), le général Watier de Saint-Alphonse (1770-1846) et le maréchal Maison (1771-1840) ; les quelques renseignements fournis accessoirement sur d'autres membres de ces familles figureront en note. Même en restreignant le champ de nos investigations, nous ne prétendons nullement être exhaustive.
I. SOURCES MANUSCRITES
À PARIS.
ARCHIVES NATIONALES : SECTION MODERNE.
Citons d'abord quelques séries ou sous-séries susceptibles de fournir certains détails sur les Mackau, père et fils, le général Watier de Saint-Alphonse et le maréchal Maison : AA (Collection de lettres et pièces diverses), BB (Justice), F (Administration générale), F (Police générale) et même, à la rigueur, F (Postes et télégraphes) . 1790
1. D'autres séries ou sous-séries, dont l'objet général paraît parfois assez éloigné du thème initial de la recherche, peuvent être interrogées à l'occasion d'une circonstance particulière ; nous ne pouvons évidemment les énumérer ici.
Suivent des indications plus précises sur chacun des personnages considérés.
L'amiral de Mackau.
L'histoire des débuts de sa carrière maritime conduit à consulter les sous-séries AF IV (Secrétairerie d'État impériale : Consulat, Empire, Cent Jours) et AF V ( , Régime royal, 1814-1815).
2. Entre autres AF IV 1287, dossier 2, n° 32, sur l'incident de Livourne en 1810.
Idem
Pour les années suivantes, on recourra aux archives de la Marine . Des traces de sa carrière politique doivent être cherchées essentiellement dans les séries C (Assemblées nationales) et CC (Sénat conservateur, Chambre et Cour des Pairs, Haute Assemblée)  ; signalons, dans C 854, quelques copies de correspondance avec le prince de Joinville au sujet des affaires du Maroc et avec le capitaine Bruat à propos de Tahiti, toutes de l'année 1844, et, dans C 1008, le texte de la déposition de l'amiral de Mackau devant la commission d'enquête sur la Marine, séance du 18 mars 1850 .
3. Voir p. 37.
4. Le Sénat n'a pas versé aux Archives nationales ses archives pour le Second Empire. La sous-série F (ministère d'État) contient quelques liasses sur les assemblées de cette époque. 70
5. Document édité, avec des coupures, dans ..., t. II, Paris, 1851, p. 59-69. On trouve cette publication dans la série des archives imprimées sous la cote AD XIX , 172. Assemblée nationale. Enquête parlementaire sur la situation et l'organisation des services de la Marine militaireL
Le baron de Mackau, député de l'Orne.
Les séries C et CC précitées, les sous-séries F (Ministère d'État), F à F (Administration et comptabilité générales, départementales, communales) doivent être interrogées en raison des fonctions de député, de conseiller général et de maire exercées par Mackau. Pour les sous-séries F à F , le résultat risque d'être assez décevant . Le chercheur consultera cependant F III, Orne, où il ne trouvera peut-être pas de renseignements personnels, mais des informations intéressantes sur la situation générale du département. 701616
6. Voir l' , ouvrage qui, avec son supplément, permet de prendre une première connaissance des séries F et BB. État sommaire des versements faits aux Archives nationales par les ministères et les administrations qui en dépendent
1c
Le général Watier de Saint-Alphonse et le maréchal Maison.
Leurs carrières militaires ne pourront probablement être éclairées que de façon relativement secondaire ici. Voir néanmoins :
- la série AF (Archives du pouvoir exécutif de 1789 à 1815), dans laquelle AF IV fournira au moins des documents complémentaires de ceux que conserve le Service historique de l'Armée, et susceptibles de faire double emploi avec eux ;
- diverses sous-séries de BB (Justice), entre autres des pièces concernant les dotations attribuées en Allemagne (pour Watier, en Hanovre et en Westphalie, BB 1113, 2 dossiers ; pour Maison, en Westphalie, BB 1056) ; 3030
- plus hypothétiquement et surtout pour la période révolutionnaire les séries C et CC  ;
7. Peuvent être utiles aussi pour étudier la pairie de Maison.
- à tout hasard certaines sous-séries de D (missions des représentants du peuple, comités des assemblées).
En dépit de son titre, l'intérêt de la sous-série F (Affaires militaires) est ici assez douteux. 9
Enfin, les responsabilités ministérielles du maréchal Maison invitent à dépouiller la sous-série F (Algérie), au moins les documents cotés F 1671 et 1672. 8080
ARCHIVES NATIONALES : ARCHIVES PRIVÉES.
Les séries AP (Archives privées) et AB XIX (documents entrés aux Archives nationales par des voies extraordinaires) renferment des lettres expédiées ou reçues par l'amiral de Mackau et par son fils, par Watier de Saint-Alphonse et par Maison. Des fichiers consultables aux Archives privées permettent d'en dresser aisément la liste.
FONDS DES COLONIES
conservés aux Archives nationales, soit 60, rue des Francs-Bourgeois, Paris III , sous la responsabilité de la Section ancienne, soit 27, rue Oudinot, Paris VII , siège de la Section Outre-mer . ee
8. Rattachée aux Archives nationales bien que n'étant pas rue des Francs-Bourgeois.
Les archives coloniales antérieures à 1815 ont été déposées rue des Francs-Bourgeois, les fonds postérieurs sont gérés par la Section Outre-mer. En fait, cette scission chronologique n'a pu toujours être respectée, c'est ainsi qu'est resté rue Oudinot, par exemple, le Dépôt des fortifications des colonies qui renferme des documents remontant au XVII siècle, et ce n'est pas la seule exception au principe énoncé ci-dessus. e
Sur la mission du capitaine de vaisseau Mackau au Sénégal (octobre 1819-février 1820), et sur l'œuvre du même, devenu contre-amiral, en tant que gouverneur de la Martinique (1836-1838), voir aux Archives nationales, Section Outre-mer, 27, rue Oudinot, Paris VII , les séries suivantes : e
Lois, ordonnances, décisions (classement chronologique),
Correspondance générale, enregistrement au départ (classement chronologique et géographique),
Généralités : abolition de l'esclavage, traite (inventaire sur fiches),
Série géographique : Afrique , Sénégal, Martinique (inventaire sur fiches), et éventuellement le Dépôt des fortifications des colonies, Sénégal, Gorée, Martinique (inventaires manuscrits).
9. Vient de paraître un ouvrage intitulé : , Zug, 1971 ( , vol. 3), publié sous l'égide de l'UNESCO et par le Conseil international des Archives. Sources de l'histoire de l'Afrique au sud du Sahara dans les Archives et Bibliothèques françaises, I, ArchivesGuide des sources de l'histoire de l'Afrique
Sur les travaux de l'amiral de Mackau relatifs à la création d'établissements pénitentiaires en Nouvelle-Calédonie et aux Nouvelles-Hébrides (1848), voir aux Archives nationales, 60, rue des Francs-Bourgeois, Paris III , Section ancienne, Colonies, dans la série H (Administration pénitentiaire) : H 3, Transportation et déportation, études préliminaires (projets de transportation dans diverses colonies, au Sénégal, à Madagascar, aux Indes, projets des commissions préparant la loi sur la déportation, rapport de Mackau). 1823-1852. e
ARCHIVES DE LA MARINE déposées aux Archives nationales ou conservées au Service historique de la Marine, 3, avenue Octave-Gréard, Paris VII . e
Les Archives dites "modernes" de la Marine (postérieures à 1789) sont déposées aux Archives nationales jusqu'à l'année 1870. Néanmoins des séries ou parties de séries renfermant des pièces antérieures à cette date sont conservées au Service historique de la Marine.
Pour étudier l'amiral de Mackau, il conviendra donc d'utiliser les ressources documentaires des deux dépôts.
Les activités de ce marin furent variées : campagnes de 1805 à 1825, puis de 1833 à 1843, participation aux travaux du Conseil d'amirauté, direction du personnel de la Marine (1829-1830), gouvernement de la Martinique (1836-1838), ministère de la Marine et des Colonies (juillet 1843-mai 1847), nombreuses commissions, et toutes les séries des archives modernes de la Marine, à l'exclusion de KK, peuvent recéler des actes intéressants : AA, BB, CC, DD, EE, FF, GG, II, 1 JJ, 3 JJ, 4 JJ, 5 JJ, 6 JJ, 10 JJ. Une description du contenu de ces séries et des instruments de travail a été donnée par E. Taillemite, , Paris, 1964, 42 pages ( ) ; le lecteur pourra se référer à cette étude avant d'entreprendre ses recherches. Les archives modernes de la Marine et les archives du Service hydrographiqueAcadémie de Marine
Les états de services de Mackau publiés p. 45 ont été établis d'après des documents conservés au Service historique de la Marine : le dossier personnel d'Ange-René-Armand de Mackau (CC ) et les registres des services des officiers de la marine royale (CC 1058 et 1083). 71
ARCHIVES DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES.
L'amiral de Mackau.
Il eut à mener plusieurs négociations avec les états de l'Amérique du Sud. Leur étude nécessitera la consultation de deux séries : Correspondance politique et Correspondance consulaire et commerciale, toutes deux classées, pour chaque poste, dans l'ordre chronologique. Ainsi, sur l'expédition de Mackau à Carthagène de Colombie, où le représentant de la France avait été emprisonné en août 1833, voir :
Correspondance politique, Colombie, t. 9, 1832-1833, et suivants, et Correspondance consulaire et commerciale, Carthagène de Colombie, t. 1, 1831-1839.
Sur sa mission dans les pays du Rio de la Plata (septembre-novembre 1840), voir :
Correspondance politique, République argentine, t. 13, mars-décembre 1840.
Correspondance politique, Uruguay, t. 4, 1839-1840.
Correspondance consulaire et commerciale, Buenos-Ayres, t. 3, 1838-1854, et Montevideo, t. 4, 1839-1842.
Voir sur un autre sujet :
Mémoires et documents, France, t. 349, fol. 207-208, rapport adressé au roi par Mackau à l'occasion de la promotion au grade de vice-amiral du prince de Joinville, 1 septembre 1844 . er
10. Deux autres Mackau furent diplomates : Louis-Éléonore, ministre du roi près la diète générale de l'empire de 1757 à 1763, et son fils Armand-Louis, ministre du roi près le duc de Wurtemberg (1785-1792), puis près la cour des Deux-Siciles (1792-1793). Pour le premier, consulter la Correspondance politique, Allemagne, t. 591, 601, 605, 606, 611, 615, 622, 623 et Mémoires et documents, Allemagne, t. 13 et t. 111, instructions du baron de Mackau. Pour le second, se référer à l'article signalé p. 68, note 4.
Le maréchal Maison.
Dépouiller sur ses ambassades à Vienne, puis à Saint-Pétersbourg :
Correspondance politique, Autriche, t. 413 à 418, 1830-1833.
Correspondance politique, Russie, t. 187 à 190, 1833-1835 .
11. Une lettre d'un des fils du maréchal, le vicomte Maison, est conservée sous la cote : Mémoires et documents, Bavière, t. 14, fol. 12-13 et traite de la valeur des domaines bavarois du duché du Rhin. S. d. [entre 1813 et 1816].
SERVICE HISTORIQUE DE L'ARMÉE (Vincennes).
L'amiral de Mackau.
Mémoires et reconnaissances, 2221 (honneurs funèbres) .
12. Sur François-Guillaume de Mackau, directeur de l'école d'équitation de Strasbourg, voir A 1580, 1702 ; sur Armand-Louis de Mackau, voir son dossier personnel, classement alphabétique, Ancien Régime, qui renferme des pièces allant de 1780 à 1792. Le lecteur intéressé par les Fitte de Soucy et les Bombelles trouvera au Service historique les dossiers personnels de plusieurs membres de ces familles alliées aux Mackau. 1
Le général Watier de Saint-Alphonse.
Dossier personnel, généraux de division, 2 série, n° 535. 1770-1847. e
Le maréchal Maison .
13. Sont également conservés les dossiers du frère du maréchal : André-Joseph Maison (dossier personnel, classement alphabétique, Ancien Régime), de ses deux fils, André-Pierre-Joseph et Joseph-Louis-François (dossiers personnels, classement alphabétique, 1791-1847), et de ses beaux-frères Weygold (dossiers personnels, classement alphabétique, 1791-1847).
Dossier personnel, maréchaux de France, 2 série, n° 34. 1771-1840 . e
14. Des dossiers personnels de Watier de Saint-Alphonse et de Maison sont extraits les états de services publiés p. 46-48.
C * 316*. Grande Armée. Correspondance du général Maison, commandant le 1 corps, puis l'armée du Nord, du 21 décembre 1813 au 20 mars 1814. 1813-1814. 2er
D 1 à 5. Correspondance générale de l'expédition de Morée dont Maison était le commandant en chef. 1828-1833. 2
D 6 et 7. Situation du corps expéditionnaire de Morée. 1828-1833. 2
Le général Watier de Saint-Alphonse et le maréchal Maison participèrent à un grand nombre de campagnes, en se basant sur leurs états de services il conviendra donc de dépouiller les différentes séries des archives modernes (postérieures à 1789) conservées au Service historique de l'Armée avec l'aide de l'ouvrage suivant : M.-A. Fabre, J.-C. Devos, A. Cambier et L. Garros, , Paris, 1954, in-4°, 366 pages. Inventaire des archives conservées au Service historique de l'état-major de l'armée (Château de Vincennes). Archives modernes
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE.
Département des manuscrits.
La famille de Mackau.
Trois volumes des séries généalogiques, cotés Pièces originales 1787, Nouveau d'Hozier 217 et Chérin 126, renferment quelques pièces des XVII et XVIII siècles (preuves de noblesse, enregistrement d'armoiries), copies pour la plupart de documents contenus dans le fonds 156 AP I. ee
L'amiral de Mackau.
Nouv. acq. fr. 6842, fol. 11. Copie d'un rapport au roi du ministre de la Marine, qui propose d'accorder une indemnité à Frédéric Sauvage en raison de ses recherches sur l'application de l'hélice à la navigation à vapeur. 27 décembre 1843.
Nouv. acq. fr. 9484, fol. 70 et 259-314, . Copies de documents divers, entre autres de la correspondance échangée entre le ministre de la Marine et Sauvage, à propos des mêmes recherches. 1843-1847. passim
Le maréchal Maison.
Nouv. acq. fr. 1306, fol. 5-6. Lettre adressée par le maréchal Maison, ministre de la Guerre, au maréchal Clausel, pour lui enjoindre de ne garder en Algérie que les effectifs inscrits au budget et pour lui apprendre les inquiétudes de la Chambre des députés, et en particulier de la commission du budget, en ce qui concerne ses opérations militaires. 25 février 1836.
EN PROVINCE.
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES D'INDRE-ET-LOIRE.
Douze liasses de papiers du maréchal Maison, scindées en trente-et-un dossiers, y sont conservées dans la série J. Pour obtenir la communication des pièces postérieures à 1848, il faut solliciter par écrit l'autorisation du fils du donateur, M. Bernard Calmon.
Les noms des auteurs de l'inventaire qui suit sont indiqués p. 25, note 3.
4 J 1. Généalogie. État civil.
Armes des Maison ; acte de décès de la marquise Maison ; faire-part de décès des membres des familles Maison et Lutteroth. Fragments de généalogie de la famille Lutteroth. Notes biographiques et nécrologiques. 1840-1903, 48 pièces papier, 2 imprimés.
4 J 2. Brevets, titres, diplômes.
Documents concernant André-Pierre-Joseph Maison. Documents concernant Arthur Maison. 1815-1872, 48 pièces papier.
4 J 3. Correspondance.
Lettres de Nicolas-Joseph Maison ; lettres adressées à M Maison par Nina Maison , 1784-1815 ; lettres adressées par le maréchal Maison à divers membres de sa famille, 1820-1839 ; lettres de la maréchale Maison à ses enfants, 1820-1851 ; lettres de Joséphine Maison, de Joseph Maison, 1828 ; lettres de M Lutteroth à sa fille Nathalie, à son gendre, et à ses petits-enfants, 1822-1866 ; lettres d'André-Pierre Maison à sa femme, 1830-1866 ; lettres et notes diverses du marquis Arthur Maison, 1837-1865 ; lettres de Laurence de Mosbourg, vicomtesse Maison, 1852 ; lettres d'Henri Lutteroth, d'Anna de Domecq, d'Eugène Maison, du marquis Maison ; correspondance de MM. Rothschild et du sculpteur Bartolini, de Florence, au sujet du buste du maréchal Maison, lettre de Jenny Olivier, 1816-1889. 1784-1889, 611 pièces papier. me
15. Fille d'André-Joseph Maison, frère du maréchal.
me
4 J 4. Successions, comptes et propriétés.
Inventaire après décès des biens du maréchal Maison ; inventaire des biens de la marquise Maison. 1840-1855, 46 pièces papier.
4 J 5. Comptes et lettres d'affaires. 1806-1862, 550 pièces papier.
4 J 6. Comptes des propriétés du Plessis-Piquet, près de Sceaux ; état de fermages ; bornage du bois des Rochettes ; plan de la seigneurie du Plessis-Raoul, dit Piquet ; explicatif de l'aveu et dénombrement rendu par le duc de Penthièvre à la duchesse d'Enville en 1788 ; autres plans. 1842-1901, 150 pièces papier et 3 plans.
4 J 7. Liquidation de M veuve Lutteroth (jugement du 4 mai 1869). Testament d'André-Pierre-Joseph, marquis Maison, 14 octobre 1868. Correspondance entre M. Marc-Antoine Calmon et M Calmon, née Maison. Lettres de MM. Lefebvre de Saint-Maur, Robin, Pillet, etc. Vente des terrains de Graville, plan de ces propriétés. Règlement avec la Société d'assurances impériale et royale autrichienne. 1861-1875, 114 pièces papier, 1 plan. meme
4 J 8. Relations du maréchal Maison et du général Penne.
Copies des archives du château de Vimer. 1813, 6 pièces.
4 J 9. Factures de la marquise Maison et de M Joséphine Maison. 1854-1856, 2 pièces papier. lle
4 J 10. Dépôt judiciaire du testament olographe de M Mimant. Avril 1910, 1 pièce papier. lle
4 J 11. Extrait du testament de la marquise Maison en ce qui concerne le marquis Calmon-Maison. Compte du service des rentes viagères de la succession du vicomte Maison. 1894-1904, 2 pièces papier.
4 J 12. Acte constitutif de société des Charbonnages de Mariemont, l'Olive et Chaud-Buisson, 1853 ; correspondance provenant de l'administration générale et du conseil d'administration, 1888-1926 ; procès-verbaux des assemblées générales des actionnaires des Charbonnages de Mariemont, 1845-1925. 20 pièces papier.
4 J 13. Compte d'usufruit concernant la succession de la marquise Maison. 1906-1907, 2 pièces papier.
4 J 14. Pièces concernant divers immeubles. 1762-1855, 12 pièces papier.
4 J 15. Pièces concernant le domaine de Langwaden (Prusse rhénane). 1844-1853, 13 pièces papier.
4 J 16. Fragments manuscrits des d'Alphonse Lutteroth, attaché d'ambassade à Londres et à Vienne. S. d. [vers 1830], 6 pièces papier. Souvenirs
4 J 17. Notes d'Arthur Maison au collège Bourbon ; poésies latines, anglaises et françaises d'Arthur Maison ; fables. 1838-1848, 23 pièces papier.
4 J 18. Divers documents concernant les ventes et achats de tableaux auxquels prit part le marquis Maison ; catalogue des tableaux : Prud'hon, Gros, Greuze, Léopold Robert, Isabey. 1850-1865, 45 pièces papier.
4 J 19. Coupures d'articles de journaux concernant des membres des familles Maison et Calmon. Circulaires relatives à l'élection du marquis Maison dans la garde nationale. Poésie adressée par M. Lutteroth à M Joséphine Maison. 1820-1904, 13 pièces papier. lle
4 J 20. Succession du marquis Maison (tableaux, mobilier, objets d'art), ventes des produits de pur-sang, notice des principaux livres ; projet d'un galon de livrée ; armes du marquis Maison ; photos diverses. 1841-1899, 15 pièces papier, 3 carnets.
4 J 21. Notes et dernières volontés laissées par le vicomte Eugène Maison au vicomte Arthur Maison. 1881-1884, 13 pièces papier.
4 J 22. Actes notariés divers, 1832-1885. Succession du vicomte Maison, 1885-1887. 29 pièces papier.
4 J 23. Copies de pièces provenant des archives administratives du ministère de la Guerre et concernant la carrière militaire du maréchal marquis Maison de 1793 à 1819, avec un inventaire détaillé en tête du dossier (1 à 80). 1793-1896, 613 pièces papier.
4 J 24. Documents concernant la campagne de Belgique. Février-mai 1814, 677 pièces papier.
4 J 25. Documents concernant la carrière diplomatique du maréchal. Correspondance avec son fils. 1830-1835, 110 pièces papier.
4 J 26. Documents concernant la carrière politique du maréchal. Expédition authentiquée des lettres royaux de 1818 accordant la pairie et le titre de marquis à Nicolas-Joseph, comte Maison. 1818-1843, 28 pièces papier.
4 J 27. Documents concernant le maréchal Maison : mélanges, notes biographiques et nécrologiques, éloges, anecdotes, copie de la lettre que lui adressa le comte d'Artois en 1814. 1806-1855, 21 pièces papier.
4 J 28. États des services d'officiers français et étrangers ayant participé aux opérations militaires auxquelles fut mêlé le maréchal Maison. S. d., 86 pièces papier.
4 J 29. Chambres des Pairs de France, session de 1817. 1817, 1 pièce papier.
4 J 30. Notice historique sur la campagne du corps d'armée aux ordres du général Dupont, depuis le 19 décembre 1807. Rapports sur la guerre d'Espagne, 1808. 1807-1808, 2 pièces papier.
4 J 31. Correspondance. Autographes. 1806-1896, 68 pièces papier.
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE L'ORNE.
Armand de Mackau fut député de l'Orne de 1866 à 1870, puis de 1876 à 1918, conseiller général du canton de Vimoutiers (1858-1918), et maire de Guerquesalles à partir de mai 1871.
Le chercheur pourra trouver des détails sur les activités du baron de Mackau en consultant les séries M (Élections législatives, élections cantonales), où sont conservées ses affiches et professions de foi, et N (Administration départementale) où figurent, dans les papiers du conseil général, ses discours et interventions, soit à l'état manuscrit, soit dans la série des procès-verbaux imprimés.
Voir aussi, au besoin, les archives communales de Guerquesalles.
BAS-RHIN.
Une étude sur les Mackau qui résidèrent en Alsace, c'est-à-dire sur l'histoire de cette famille durant la seconde moitié du XVII siècle et le XVIII siècle, ne pourra être menée à bien sans exploiter la documentation conservée à Strasbourg . ee
16. Aux Archives nationales à Paris, consulter entre autres : O 917, n° 165, provisions d'écuyer académiste pour M. de Mackau, 10 septembre 1681, et F 1303, les Mackau maîtres de forges en Alsace, affaire Anthès-Mackau, 1730-1737. 112
Archives départementales.
C 222, commune d'Obernai, recommandation de M. de Mackau comme prêteur faite par le duc de Wurtemberg. 1750.
E 1075, documents relatifs à quatre familles, dont les Mackau. 1364-1780, 24 pièces.
G 1786, trois pièces concernant les Mackau. 1714-1718.
Ces séries sont pourvues d'inventaires imprimés.
Archives notariales (conservées aux Archives départementales).
Voir, au sujet des Mackau, quelques actes intéressants parmi d'autres, conservés dans les liasses suivantes du notariat de Strasbourg :
6 E 41 (18) : 12 juin 1711. - 6 E 41 (47) : 30 janvier 1729. - 6 E 41 (49) : 19 mai 1731. - 6 E 41 (50) : 16 février et 13 mars 1732. - 6 E 41 (51) : 22 avril 1733. - 6 E 41 (55) : 24 janvier 1736. - 6 E 41 (65) : 12 juin 1741. - 6 E 41 (66) : 8 août 1741 et 1 février 1742. - 6 E 41 (76) : 24 novembre 1746. - 6 E 41 (1054) : 21 janvier 1775. - 6 E 41 (1059) : 27 avril 1776. er
Archives municipales de Strasbourg.
Nous indiquons entre parenthèses les dates extrêmes des liasses. Toutes les pièces n'ont pas trait aux Mackau.
AA 1919 (1715-1766) ; AA 1920 (1767-1786) ; AA 2005 b (1779-1792) ; AA 2076 (1720-1783) ; AA 2158 (1685-1767) ; AA 2160 (1768-1779) ; AA 2188 (1779) ; AA 2216 (1753-1776) ; AA 2254 (1771-1788) ; AA 2286 (1764) ; AA 2451 (1749) ; AA 2467 (1786) ; AA 2617 (1756-1780).
Série II, liasse 126 [130-131] , n° 3 (1680-1717) ; série VI, liasse 112, n° 34 (1764) ; série VI, liasse 385, n° 7 (1780-1788) ; série VI, liasse 490, n° 6 (1756) ; série VI, liasse 492, n° 3 (1768) ; série VI, liasse 638, n° 1 (1740-1771) ; série VI, liasse 655, n° 10 (1687-1727) ; série VI, liasse 674, n° 3 (1737-1751) ; série VI, liasse 689, n° 2 (XVIII siècle) ; série VII, liasse 120, n° 13 (1782) ; série VII, liasse 133, n 1-4 (1786-1789).
17. Ancien numéro de la liasse.
eos
Ces séries sont pourvues d'inventaires imprimés.
Voir aussi les registres paroissiaux catholiques (répertoires et tables manuscrits).
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DES YVELINES (anciennement Seine-et-Oise).
E 231 à 467 inclus : fonds de la famille de Bombelles où sont conservés des documents relatifs à la marquise de Bombelles, née Mackau, et à son entourage. 1491-1789 et s. d.
Le lecteur pourra consulter l'inventaire imprimé de la série E pour avoir une idée du contenu de ce fonds.
II. SOURCES IMPRIMÉES
L'amiral et le baron de Mackau.
Quelques pièces imprimées conservées à la Bibliothèque nationale complètent le fonds 156 AP I. Les rapports ou discours des Mackau publiés sont recensés dans le (Auteurs). On y trouvera signalés deux rapports et un discours prononcés par le vice-amiral à la Chambre des pairs les 3 juin 1842, 3 avril 1845 et 30 juillet 1847 , et douze rapports, lettres et discours du député de l'Orne datant de 1868 à 1889. Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale
18. Voir, sous le nom de : " Louis-Éléonore, baron de Mackau ", grand-père de l'amiral, le texte des déclarations du roi de France lues à Ratisbonne devant la diète de l'Empire par son ministre, le baron de Mackau, les 14 et 20 mars 1757 et le 30 juin 1761.
Le maréchal Maison.
Toutes les pièces le concernant ne sont pas indiquées dans le cité ci-dessus. Pour faciliter la tâche du lecteur nous en avons dressé la liste, avec les cotes de la Bibliothèque nationale : Catalogue
, Paris, s.d., in-8°, 10 pages . Chambre des pairs de France. Session de 1818. Séance du ... 2 mars 1819. Opinion de M. le marquis Maison sur la proposition faite... par M. le marquis Barthélemy, et relative aux modifications dont pourrait être susceptible la loi sur l'organisation des collèges électoraux
19. Ce discours est coté 8° Le. 303. 61
[signé : le marquis Maison, 11 octobre 1828], Lyon, s. d., in-4°, 2 pages . Nouvelles officielles. Premier bulletin de l'armée française en Morée
20. Lh. 229. 5
, Paris, s. d., in-4° . Dépêches télégraphiques. Détails exacts du départ et du débarquement d'une division de troupes françaises pour l'expédition de Morée, commandée par le lieutenant général marquis Maison
21. 4° Lb. 951. 49
s. l., 1829, in-8°, 40 pages . Relation du siège du château de Morée... sous les ordres du marquis Maison,
22. 8° Ge. F 1801.
[signé : de Schonen, le maréchal Maison, Odilon Barrot], Paris, 4 août 1830, in-fol., plano . Copie de la lettre écrite à S.A.R. le lieutenant général du royaume par les commissaires envoyés à Rambouillet
23. Fol. Lb. 122. 50
. Du 18 août 1836. [Signé : marquis Maison], Metz, s. d., in-8°, 24 pages . Instruction pour MM. les intendants militaires, en ce qui concerne les officiers de santé et les officiers d'administration employés dans les hôpitaux militaires et les postes sédentaires. (Direction de l'administration, bureau des hôpitaux)
24. Fp. 3763.
Il conviendra également de dépouiller les journaux et périodiques contemporains où l'on trouvera trace de bien d'autres interventions des Mackau et de Maison.
III. INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
Il n'existe pas de biographies consacrées aux principaux personnages dont les archives sont analysées ici : l'amiral de Mackau, le baron de Mackau, député de l'Orne, le général Watier de Saint-Alphonse et le maréchal Maison, ni d'études détaillées sur leurs familles . Les quelques ouvrages énumérés ci-dessous permettront cependant au lecteur de s'orienter.
25. Voir sur la carrière de l'amiral de Mackau et celle du maréchal Maison une documentation manuscrite et imprimée (articles et plaquettes extraits de revues) conservée dans ce fonds sous les cotes 156 AP I 15, dossier 2, et 156 AP III 2, dossier 3.
E. LEHR, , t. II, Paris, 1870, p. 332-337. L'Alsace noble
Généalogie des Mackau du XVII siècle à 1858, avec de courtes notices biographiques. e
Comte M. FLEURY, Paris, 1905, in-16, x-356 pages, et Paris, 1906, in-16, 390 pages. Angélique de Mackau, marquise de Bombelles, et la cour de Madame Élisabeth, d'après des documents inédits,Les dernières années du marquis et de la marquise de Bombelles, d'après des documents inédits,
A la faveur de son travail sur le marquis de Bombelles (1744-1822) et son épouse (1762-1800), l'auteur présente brièvement les Mackau qui vécurent à la fin de l'Ancien Régime, sous l'Empire et la Restauration.
Ch. DE TOURTIER-BONAZZI, Paris, 1967, in-8°, 463 pages ( ). Correspondance d'Annette de Mackau, comtesse de Saint-Alphonse, dame du palais de l'impératrice Joséphine (1790-1870),Ministère des Affaires culturelles, Direction des Archives de France, Archives nationales
L'introduction à cette correspondance, extraite des archives Mackau et Watier de Saint-Alphonse (156 AP I et II), retrace à grands traits l'histoire des Mackau, depuis ces chevaliers venus d'Irlande sur le continent au XVI siècle jusqu'au député de l'Orne mort en 1918, mais elle insiste davantage sur l'époque impériale avec la dame du palais de Joséphine, mariée en 1812 au général Watier de Saint-Alphonse. e
J. VALYNSEELE, , Paris, 1962, p. 181-187, . Les maréchaux de la Restauration et de la Monarchie de JuilletNicolas-Joseph, marquis Maison
États de services du maréchal, ses armes, ses ascendants, ses descendants (noms, dates, carrière).
Les livres ou articles concernant tel point particulier ou tel personnage secondaire seront cités en note dans le cours de l'inventaire.

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_001890

Archives nationales

Liens