Inventaire d'archives : Fonds André Bruel81 J

Contenu :

Présentation du contenu
Le fonds André Bruel reflète ses différentes activités : quelques reliures comme celle des "journaux du front", des écrits (contes, nouvelles, essais, articles…), des dialogues manuscrits de ses interventions radiophoniques ou de ses communications… Il comprend aussi de la documentation et des écrits d'auteurs, de poètes angevins liés à la culture angevine. Ses relations amicales apparaissent aussi à travers sa correspondance passive et les documents relatifs à Claude Chauvière, très proche de la famille Bruel et notamment de son filleul, Claude Bruel. Ce fonds couvrant la période 1865-1978 contient donc des éléments intéressant l'histoire du folklore et de la littérature angevine.

Cote :

81 J 1-33

Publication :

Archives départementales de Maine-et-Loire
2009
Angers

Informations sur le producteur :

Biographie ou histoire
André Bruel est né le 9 mars 1894 à Saint Sylvain d'Anjou. Il débute des études littéraires préparatoires à l'École Normale Supérieure en 1914 mais blessé lors de la première guerre mondiale, il est contraint de les interrompre. Il devient alors l'élève de J. Domont et apprend l'art de la dorure puis en 1919 rejoint l'atelier du maître-relieur Legal dont il épouse la fille et poursuit l'activité. André Bruel s'impose alors dans plusieurs domaines de compétence, cumulant une triple activité professionnelle: c'est d'abord un relieur d'art renommé. Il relie effectivement des ouvrages pour de grandes personnalités et des auteurs reconnus comme le pape Pie XII, le roi Gustave V de Suède, le président Albert Lebrun, la reine Elisabeth II, René Bazin, Colette et des ouvrages d'auteurs et poètes angevins comme Marc Leclerc, Alphonse Métérié, Claude Chauvière. Il réalise également la reliure artistique du premier livre d'or de la ville d'Angers ouvert en 1928 et clos en 1976. André Bruel crée par ailleurs des liens d'amitié solides parmi sa clientèle. Ainsi René Rabault considère que son dessein n'est pas de "raconter une histoire sur la couverture, mais de préparer le bibliophile au plaisir de la lecture" de même Colette affirme : "Mon relieur? Mais je n'ai pas de relieur. J'ai un collaborateur, André Bruel. Il "rédige" la couverture, en plein cuir et moi l'intérieur du livre, sur simple papier". Selon les principes d'André Bruel, le décor de la reliure "doit faire penser à ce que l'on va lire et il faut qu'il soit, en quelque sorte, une synthèse décorative du livre imprimé", sa devise étant "Je lis et je relie", inclue dans son ex-libris. André Bruel est l'un des rares relieurs provinciaux à exposer régulièrement dans la capitale. Il expose par exemple ses reliures au musée Galliera en 1929, au Petit Palais en 1936, à l'exposition internationale de 1937 dont il reçoit la médaille d'or. André Bruel est également éditeur. Il fonde notamment "la Guilde des Artistes Angevins" qu'il anime entre 1924 et 1930 ou encore "Le Bibliophile angevin" qui publie principalement des ouvrages à tendance régionaliste. Il est notamment l'éditeur de l' "Anthologie du Sacavin, ou petit recueil des plus excellents propos et discours (vers et prose) qu'inspira le glorieux, subtil et généreux vin d'Anjou à nos auteurs angevins de tous les temps et à quelques autres" colligés et annotés par Marc Leclerc. Sa troisième activité est celle d'auteur puisqu'il a une production littéraire assez importante à son actif : des livres comme "La veillée angevine", des contes et des nouvelles sur le folklore comme "La revanche de Guinevesoué", des essais et études comme "l'Art de la reliure" ou encore son œuvre maîtresse "Étude critique sur les carnets de David d'Angers" accompagnée de l'album des dessins anatomiques qui lui a valu la reconnaissance de l'Académie d'Athènes. André Bruel collabore également à des journaux régionaux à partir de 1920 comme "l'Ouest", "Le petit courrier d'Angers", ou "le courrier de l'Ouest" ainsi qu'à des revues comme "Les cahiers angevins" ou "Le Pays d'Anjou".
André Bruel joue également un rôle dans l'animation et la promotion de la culture et du folklore angevin en participant, et parfois même en dirigeant, certaines associations. Il participe ainsi aux Amis des Arts, et préside la compagnie Marc Leclerc, la Fédération des sociétés savantes de l'Anjou et l'Académie des Sciences, Belles lettres et Arts d'Angers en 1974, entre autres.
André Bruel est récompensé à plusieurs reprises pour ses réalisations et décoré notamment du titre de Chevalier de la Légion d'honneur en 1956. Il décède le 28 novembre 1978 à Angers.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Le fonds André Bruel est entré aux Archives départementales de Maine-et-Loire sous forme de trois dons successifs de Madame Bruel les 25 janvier 1979, 2 octobre 1979 et 28 novembre 1980.

Description :

Critères de sélection :
Informations sur l’évaluation
Une liasse de documents anciens concernant des personnes et des biens situés sur Longué sans lien avec le fonds Bruel a été extraites et cotée 1 J 5074.

Conditions d'accès :

Modalités d'accès Statut juridique Archives privées Communicabilité
Accès libre

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Reproduction libre

Description physique :

Description physique: Document d'archives



Métrage linéaire
Métrage linéaire: 1.60
Nombre d'unités de niveau bas
Nombre d'unités de niveau bas: 33

Ressources complémentaires :

Références
Répertoire numérique détaillé, Claudia Ricou, Archives départementales de Maine-et-Loire, 2009.
Sources complémentaires
Sources internes
22 J, Fonds Marc Leclerc
305 J, Fonds Henry Coutant
Sources externes
Fonds André Bruel (Bibliothèque municipale d'Angers)

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l’accès intellectuel: Archives départementales de Maine-et-Loire

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD049_inv_81J

Où consulter le document :

Archives départementales du Maine-et-Loire

Liens