Noir et blanc ou couleur: Monochrome : de rose violacé à jaune pâle suivant les altérations

Données techniques: Les tirages photographiques ont été obtenus grâce au procédé au chlorure d'argent (gélatine ou collodion) dit aristotype (de "aristos" : le meilleur, en grec). Ces émulsions au gélatino-chlorure d'argent ou au collodio-chlorure d'argent ont été les premières émulsions sur papier commercialisées à la fin du XIXe siècle et furent largement utilisées par les amateurs et les professionnels. Ces émulsions sont peu sensibles, mais fournissent par contact avec le négatif (noircissement direct) des images d'une très grande finesse, de tonalité chaude, variant selon la nature du virage. Comme dans d'autres procédés à émulsion, la présence d'une couche intermédiaire de sulfate de baryum augmente la blancheur et la brillance des images. Ces émulsions au chlorure d'argent ont été progressivement abandonnées à partir des années 1920, en faveur des émulsions au bromure d'argent qui, plus sensibles, permettent le tirage par agrandissement à partir d'un négatif.Malgré une stabilité accrue par rapport aux papiers salés et albuminés, les aristotypes peuvent connaître deux types de dégradations. La première est un décollement de la couche image : les papiers au collodion sont particulièrement fragiles ; et la seconde, un affaiblissement et des taches liés à l'oxydation de l'argent. Un bain de fixage trop usagé provoque des taches vert-jaune dans les parties claires. Une mauvaise élimination du fixateur au lavage déclenche, sous l'effet de l'humidité, un phénomène de sulfuration qui colore en jaune les parties sombres de la photographie.