Le classement en série B parmi les institutions judiciaires de ce fonds reflète bien la bivalence des administrations d’Ancien Régime à la fois tribunal et organe de contrôle et de réglementation d’un secteur. La monnaie de Toulouse a donc plusieurs missions : elle frappe et contrôle la monnaie, contrôle le trafic des matières précieuses, contrôle les orfèvres et juge en dernière instance les crimes de faux-monnayage notamment. Malgré son ancienneté – une institution a dû exister depuis la période wisigothique – les Archives de la Haute-Garonne ne disposent de documents qu’à partir de 1684 (à l’exception d’un unique document de 1354 concernant l’émancipation d’un monnayeur). Le fonds contient des archives relatives au personnel, au fonctionnement et aux bâtiments de la Monnaie, à l’orpaillage et aux orfèvres, ainsi que des procédures judiciaires conduites essentiellement contre des faux-monnayeurs. On trouve également quelques documents concernant les différents métiers touchant les matières précieuses telles l’or et l’argent (changeurs, horlogers, fondeurs de métaux …) ainsi que sur le trafic de ces matières.