Inventaire d'archives : Répertoire numérique détaillé du fonds Chaleil –Kouznetsov

Contenu :

La majorité des pièces concerne le procès Chaleil-Kouznetsov, 1960-1969. Sont présents aussi des papiers personnels, des photographies, des mémoires, des articles et des traductions de P. Chaleil.

Publication :

Agence Bibliographique de l’Enseignement supérieur
2019

Informations sur le producteur :

Paul Chaleil
Le prêtre Paul Chaleil (1913-1983) a reçu une éducation religieuse au séminaire de Roussikoum à Rome. Après son ordination, en 1939, il part en Chine, où il sert au sein de la communauté russe de Harbine. En décembre 1948, il est arrêté et accusé par le pouvoir soviétique d’être « un espion du Vatican et un larbin de l’impérialisme international », ce qui lui vaut d’être condamné à 25 ans de travaux forcés. Il travaille sur différents chantiers en Sibérie, en particulier celui de la station hydroélectrique de Bratsk. Il revient en France en 1955 et, en 1956, fonde le Centre culturel franco-russe « Aux deux ours » avec le Père Bernard Dupire, centre situé au 1 rue Mignon, dans le quartier Latin. Après avoir lu la nouvelle d’Anatole Kouznetsov, La continuation de la légende, publiée en 1957 dans le journal Younost’ (Jeunesse), Chaleil la traduit et la maison d’édition lyonnaise Vitte publie cette traduction en 1958. Il convient de souligner que Chaleil a modifié le titre, supprimé certains passages et préféré transmettre l’esprit des événements dont il a lui-même été témoin et acteur plutôt que de traduire littéralement l’original. Il a ainsi donné au pouvoir soviétique un prétexte pour l’attaquer en procès en s’appuyant sur les infidélités de la traduction et l’absence d’autorisation pour cette publication. Le procès s’étire de 1960 à 1969 et, au final, ce sont la maison d’édition Vitte et l’auteur de la traduction qui sont déclarés coupables. En 1969, Anatole Vassilievitch Kouznetsov (1929-1979) demande l’asile politique en Angleterre et adresse une lettre au ministre français de la justice lui demandant de réhabiliter Chaleil et la maison d’édition Vitte. Il explique en effet que le pouvoir soviétique l’a obligé à porter plainte et que la traduction de Chaleil était la seule qui avait « capté l’essence » de son roman.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Don numéro 79067 fait par Nicole Blanche en 2007 (avec une partie des Archives du Foyer Culturel Franco-russe "Aux deux ours").
Un dossier de photographies donné à La contemporaine en 2020 par Sophie Coeuré (don enregistré en novembre 2020 sous le numéro 81212) a été intégré (chemise 6) dans le carton « Papiers personnels, dossier médical, photographies; textes et traductions; articles sur P. Chaleil dans la presse française ».

Description :

Mise en forme :
Au cours de notre travail sur ces archives, nous nous sommes efforcés, autant que possible, de conserver la classification établie par Chaleil lui-même, c'est-à-dire les noms qu’il a donnés à ses textes ainsi que la façon dont il a regroupé les documents.

Conditions d'accès :

Librement consultable.

Conditions d'utilisation :

La reproduction, la publication ou la citation des documents sont soumises à l’accord préalable du donateur ou des ayants droit par l’intermédiaire de La contemporaine.

Description physique :

Importance matérielle :
8 cartons

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

La contemporaine

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FR_920509801_LC_Archives_AP_Chaleil_et_Kuznetsov

La Contemporaine

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