Ces dossiers d'inventions concernent des inventions, améliorations techniques ou procédés adressés au ministère des Travaux publics et retenus après examen, ils ont donc à l'époque été considérés comme présentant un intérêt pratique quelconque dans ce domaine. On y trouve des propositions d'ingénieurs célèbres et reconnus : Perronet, Polonceau, Prony, Dausse, Chappe et de beaucoup d'inventeurs individuels, dont une quinzaine d'étrangers.

Le répertoire mentionne toutes les informations d'identification citées : nom et prénom, quand il est donné, titre ou lieu d'exercice, l'intitulé du procédé, la date du dossier, la présence de plans ou croquis. On y a ajouté , éventuellement, l'indication de cotes complémentaires : [Voir aussi], qui sont celles des dossiers de personnels du ministère des Travaux publics conservés aux Archives nationales.

On trouve évidemment parmi les inventeurs dont les inventions ont été remarquées par le ministère des Travaux publics une forte proportion de techniciens, ingénieurs des Pont et chaussées pour la plupart, ingénieurs des mines, conducteurs et ingénieurs civils de diverses dénominations : ingénieur du cadastre, ingénieur géographe, ingénieur géomètre, ingénieur hydraulicien, ingénieur mécanicien, ingénieur des constructions navales, ingénieur des ponts et chaussées du royaume de Saxe, directeur des mines de Bouxwiller (Schattenmann), démonstrateur au Conservatoire des machines (Montgolfier).

Ce sont ces noms que la liste qui suit signale, c'est-à-dire uniquement 95 dossiers d'inventeurs ayant un rapport explicite avec les Travaux publics et un titre évoqué : ingénieur par exemple (des mines ou des ponts et chaussées, en chef, ancien .. ou ingénieur civil avec des dénominations diverses).

66 autres inventions émanent de professions voisines, souvent indiquées sans précision suffisante : ingénieur de la marine, ingénieur géographe, élève de l'École polytechnique, architecte (7 cas), appareilleur des grands travaux des eaux, chef cantonnier en retraite, inspecteur des canaux, inventeurs (9 cas), mécaniciens (12 cas), minéralogiste, professeur de physique, constructeur de locomotives, etc. Ces deux catégories représentent la moitié des dossiers : 155.

L'autre partie, plus hétéroclite, est composée, outre les militaires (6 cas), les médecins (3 cas) et les ecclésiastiques (3 cas), par les inventeurs discrets dont on n'a que le nom, souvent le lieu de résidence ou de fabrication, sans aucun titre professionnel ou administratif, mais dont certains sont identifiables, voire connus (par exemple Bickford dans le domaine des explosifs).

Consulter les documents annexes ci-joint