Inventaire d'archives : Fonds Henri Absalon

Contenu :

Dossier personnel d'Henri Absalon, correspondance de la campagne de 1940 et de la captivité en Allemagne, correspondance clandestine, états de service dans la Résistance, portraits de Résistants, documentation relative à la Seconde guerre mondiale, déport

Cote :

29 J

Publication :

Vosges. Archives départementales
2010
4 avenue Pierre-Blanck
88000 Épinal

Informations sur le producteur :

Absalon, Henri
Henri Absalon (1909-1998), boulanger, époux d’Elisabeth Absalon, née Landherr (1908-2008), et père de quatre enfants, est un ancien prisonnier de guerre  libéré en juillet 1941. Il entre dans la Résistance à Nancy dès son retour de captivité grâce à Jean Braun (alias « Durtal »), membre du comité directeur du mouvement lorrain « Défense de la Patrie », et rejoint parallèlement le mouvement « Lorraine » (dirigé par Marcel Leroy et Nicolas Hobam) ainsi que l’ « Organisation Civile et Militaire des Jeunes » (OCMJ). En juillet 1942, il s’installe à Neufchâteau et reprend la « Boulangerie parisienne » (située 32 rue Saint-Jean). Sa hiérarchie clandestine lui conseille de contacter le maréchal des logis-chef de gendarmerie Georges Biet qui assure la direction du groupe « Défense de la Patrie » de Neufchâteau. Le groupe de Résistants participe à la collecte d’armes, à la propagande anti-allemande et aux filières d’évasion de prisonniers de guerre. En septembre 1942, Georges Biet et plusieurs membres du groupe de Neufchâteau sont arrêtés par la Gestapo de Nancy. Henri Absalon, sous le pseudonyme de « Miton », prend alors la direction des Résistants de Neufchâteau et, à la fin de l’année 1942, est nommé chef du secteur armé de Neufchâteau (secteur n° 419). Lorsque l’Armée secrète de Lorraine est créée au printemps 1943 sous la direction du capitaine Pierret (alias « Defrance », « Gérard ») et de son adjoint Jean Braun, Henri Absalon est nommé chef de la zone Armée secrète (AS) de Neufchâteau, qui couvre tout l’ouest du département des Vosges (fonctions qu’il exerce jusqu’à son arrestation le 11 février 1944). Ayant reçu l’ordre d’organiser et de structurer l’Armée secrète dans l’ouest des Vosges, le sud de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle, il s’attache à constituer des secteurs paramilitaires autour de noyaux de Résistance préexistants (constitution notamment des secteurs de Bulgnéville, Châtenois, Colombey-les-Belles, Vaucouleurs…). Également membre du « Bureau des Opérations Aériennes » (BOA), c’est sous sa direction que l’ouest vosgien reçoit ses deux premiers parachutages d’armes et d’explosifs envoyés de Londres dans la nuit du 16 au 17 août 1943 à Bazoilles-sur-Meuse (terrain « Sibélius ») et à Châtenois (terrain « Bach »). Les explosifs servent dès la fin de l’été 1943 à plusieurs actions spectaculaires de sabotage dans les Vosges (Punerot), dans la Meuse (Mauvages, Troussey…), en Haute-Marne (Langres), en Meurthe-et-Moselle (Toul, Nancy)…

À l’automne 1943, des tensions d’ordre politique opposent certains membres du groupe de Résistance de Neufchâteau à leur chef et un climat de défiance s’installe. Henri Absalon entretient d’étroites relations avec son ami Alfred Pinck (alias « Kadet »), boulanger à Vaucouleurs (Meuse) et chef du secteur AS n° 418 (Vaucouleurs) à qui il confie ses inquiétudes. Au cours de l’hiver 1943-1944, Henri Absalon poursuit très activement, en liaison avec la filière d’évasion de la « Maison du Prisonnier » de Nancy, le secours aux évadés (prisonniers de guerre français, aviateurs alliés tombés en France, juifs…) en leur fournissant hébergement et faux-papiers. Il intègre en même temps son action aux réseaux de renseignement « Mithridate » (réseau gaulliste) et « SSMF-TR » (Service de Sécurité Militaire Français – Travaux Ruraux, réseau giraudiste).

Le 11 février 1944, sur dénonciation, Henri Absalon est arrêté par la Gestapo et incarcéré à la prison Charles III, à Nancy. Il constate immédiatement que la Gestapo utilise tous les moyens d’intimidation morale et physique pour obtenir le maximum de renseignements de ses prisonniers. Dès la fin du mois de février, grâce à l’inspecteur de police judiciaire Joseph Didierjean, Henri Absalon réussit à faire passer des messages clandestins à destination de son épouse sur de petits morceaux de papier cachés dans son linge à laver. Ces messages donnent des nouvelles personnelles, renseignent sur l’avancée des investigations allemandes (et notamment de possibles délations…) et demandent à l’inspecteur Didierjean ainsi qu’à Elisabeth Absalon de prévenir les Résistants qui risquent d’être inquiétés par la Gestapo. Sont ainsi avertis du danger imminent tous les membres du réseau « Mithridate », les membres du service de renseignements clandestin, Alfred Pinck et bien d’autres…

En mai 1944, les membres des groupes de Châtenois et Neufchâteau sont à leur tour arrêtés par la Gestapo et incarcérés à la prison Charles III. Tous sont déportés vers le camp de Neuengamme en juillet 1944 où ils travaillent alors dans des « kommandos » jusqu’en avril 1945. Lors de l’évacuation du camp et de ses annexes, les déportés les moins valides sont repliés sur le camp de Sandbostel - devenu un véritable mouroir -  tandis que les plus valides sont, après de longues marches, évacués vers la baie de Lübeck-Neustadt. Henri Absalon en fait partie et a la chance miraculeuse d’être libéré avec 220 camarades par la Croix Rouge suédoise le 2 mai 1945 alors que la majorité de ses compagnons d’infortune est entassée, dans d’effroyables conditions, sur des navires battant pavillon allemand, lesquels, de ce fait, deviennent bientôt les cibles de l’aviation anglaise qui les bombarde… (tragédies du « Cap Arcona », du « Thielbeck », de l’« Athen » et du « Deutschland » où périssent près de 7 000 hommes).

Après une courte convalescence en Suède, Henri Absalon, extrêmement affaibli, est rapatrié en juin 1945 à Paris, puis à Neufchâteau au début du mois de juillet. Dès l’été 1945, il reprend contact par courrier avec ses camarades de Résistance et de déportation. Meurtri physiquement par la captivité, les tortures et la déportation, il commence dès 1945 à effectuer de fréquents séjours dans les hôpitaux pour soigner ses blessures dont il conservera les séquelles douloureuses jusqu’à son décès en 1998.

Début 1946, Henri Absalon est mis en accusation par trois anciens camarades de Résistance de Neufchâteau devant le Tribunal militaire de Metz. Après trois ans d’instruction, le procès intenté pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’État » est clos en 1949 par un non-lieu, Henri Absalon ayant reçu l’appui inconditionnel de sa hiérarchie militaire dans la Résistance et ayant reçu de nombreux témoignages de soutien de ses camarades de déportation. En raison de ce procès, la famille Absalon décide de quitter Neufchâteau, ce qu’elle fait en mars 1947 pour venir s’installer d’abord en Meurthe-et-Moselle puis dans le Doubs.

Dès 1945, Henri Absalon entreprend des démarches administratives pour faire reconnaître ses services dans la Résistance et le déroulement de sa déportation. Il obtient dès cette période plusieurs témoignages de reconnaissance, des titres et décorations qui permettent de reconstituer son activité durant la Seconde guerre mondiale.
 

Informations sur l'acquisition :

2010-04-12 don numéro via 2010 84 Absalon, Henri
Historique de conservation :
Le fonds Henri Absalon (1929-2010), hormis quelques documents de l’article 29 J 11, était resté entre les mains de sa famille jusqu’à ce qu’elle en fasse don aux Archives départementales en 2010.
Les copies de billets clandestins d’Henri Absalon, conservées sous la cote 29 J 11, ont été retrouvées par Maître Daniel Heck le 13 février 2009, à l’occasion de travaux effectués à la toiture de sa propriété, 6 place des Cordeliers à Neufchâteau, où elles se trouvaient cachées depuis 1944. Elles ont fait l’objet d’un don, par ce dernier, aux Archives départementales en 2010 pour être intégrées au présent fonds.

Description :

Mise en forme :
Le fonds Henri Absalon comprend sept parties.

Le dossier personnel d’Henri Absalon (29 J 1-6), qui forme la première partie, rassemble tout d’abord les pièces individuelles. Il est constitué d’un dossier militaire (29 J 1) qui permet de retracer la carrière d’Henri Absalon ainsi que les distinctions et décorations qu’il a reçues (29 J 2). Le dossier médical (29 J 3), composé essentiellement de certificats, témoigne des séquelles traumatisantes de l’incarcération et de la déportation. Ont ensuite été réunies les cartes individuelles d’identité et d’adhérent à des associations patriotiques (29 J 4), illustrant la volonté commune des Résistants et déportés de se regrouper dès 1945 afin que les idéaux qui les animaient pendant la guerre soient sauvegardés. La nomination d’Henri Absalon à des commissions départementales de l’Office national des Anciens combattants et victimes de guerre (29 J 5)  en Meurthe-et-Moselle et Haute-Saône complète le dossier personnel. Enfin, le dernier article réunit les condoléances et lettres de soutien reçues par Elisabeth Absalon lors du décès de son époux le 30 janvier 1998 (29 J 6).

La captivité d’Henri Absalon au camp de prisonniers de guerre de Neuf-Brisach (Haut-Rhin) en juin-juillet 1940, puis au Stalag XB  (Sandbostel, Allemagne) et sa libération en 1941 sont abordées dans la seconde partie du fonds par de la correspondance familiale et trois fiches individuelles de démobilisation et d’attribution de pécule (29 J 7).

La Résistance (29 J 8-15) constitue la troisième partie du fonds. Les certificats d’homologation des activités de Résistance (29 J 8) ainsi que les rapports et correspondances (29 J 9) – tous immédiatement postérieurs à la guerre – permettent l’étude de l’action clandestine du chef de zone AS de Neufchâteau en 1942-1944. La correspondance clandestine d’Alfred Pinck, chef de secteur AS de Vaucouleurs (29 J 10) adressée à l’automne 1943 à son chef de zone, Henri Absalon, constitue un ensemble de documents originaux particulièrement rares et uniques. Les lettres sont complétées par deux photocopies de lettres envoyées par ce dernier à Alfred Pinck en janvier 1944 dont les originaux sont toujours conservés par la famille Pinck. L’incarcération d’Henri Absalon à la prison Charles III du 11 février au 3 juillet 1944 est relatée dans une partie des billets originaux qu’il a pu transmettre à son épouse ainsi que par quatre feuilles de copies de billets retrouvées chez Maître Daniel Heck le 13 février 2009, à l’occasion de travaux effectués à la toiture de sa propriété à Neufchâteau, où elles se trouvaient cachées depuis 1944 (29 J 11). Ces documents exceptionnels présentent un intérêt historique indéniable pour l’histoire de la Résistance en Lorraine et plus particulièrement dans l’ouest des Vosges, éclairant  notamment sous un nouveau jour les relations entretenues par le chef de zone AS de Neufchâteau et les services secrets de Londres. La correspondance échangée entre Elisabeth Absalon et Alfred Pinck pendant l’incarcération d’Henri Absalon (29 J 12) complète utilement les billets. Elle rend compte des inquiétudes et doutes qui assaillent les proches d’un Résistant détenu par la Gestapo et démontre, qu’en dépit d’une sévère la répression, la Résistance lorraine poursuit son action au printemps 1944. L’article 29 J 13 est constitué des statuts de l’« Association amicale d’entraide des anciens officiers chargés de missions - Action et de leurs collaborateurs recrutés en France » dont fait partie Henri Absalon dès 1945 ainsi que de 23 demandes individuelles d’adhésion de Résistants de Neufchâteau ou de leurs ayant-droits. Cinq portraits de Résistants, proches camarades d’Henri Absalon, constituent l’article suivant (29 J 14). Enfin, plusieurs dossiers réunissant la correspondance échangée lors de la publication d’ouvrages locaux sur la Résistance, des photographies ou des articles de presse forment le dernier article consacré à la Résistance (29 J 15).

La déportation est évoquée par la quatrième partie du fonds (29 J 16-19). Les documents témoignant du retour d’Henri Absalon en France après sa déportation ont été rassemblés dans l’article 29 J 16. La lettre que Georgette Froitier , déportée à Ravensbrück, lui adresse le 7 juin 1945 est particulièrement intéressante par le témoignage qu’elle livre sur la déportation des Résistantes de la plaine des Vosges. La correspondance échangée avec les camarades de déportation a été rassemblée dans l’article 29 J 17 ; elle fournit un témoignage passionnant et explicite sur la déportation et les conditions extrêmes de survie dans les camps. Dès son retour, Henri Absalon adhère à des associations d’anciens déportés qui organisent régulièrement des réunions (voir à ce sujet les photographies de réunions des anciens de Neuengamme) et défendent les droits des déportés (29 J 18). Enfin, l’article 29 J 19 rassemble des photographies et dessins de déportés de Neuengamme probablement recueillis par Henri Absalon auprès des associations patriotiques dont il était membre.

L’avant-dernière partie du fonds – consultable sur autorisation écrite du donateur avant un délai de 75 ans – regroupe les archives relatives aux contentieux et procès auxquels Henri Absalon a participé immédiatement après la guerre, soit comme témoin, soit parce qu’il était mis en cause. Le premier dossier (29 J 20), très probablement lié à des conflits d’ordre politique, a trait à un contentieux lié à un prétendu détournement d’argent dans la zone AS de Neufchâteau après l’arrestation d’Henri Absalon en février 1944 ainsi que le refus d’adhésion que la section locale de Neufchâteau de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés internés résistants patriotes) a opposé à Henri Absalon en 1946. Le second dossier (29 J 21) – lui aussi lié à un conflit d’ordre politique –  réunit les pièces du procès vainement  intenté à Henri Absalon en 1946 par trois anciens Résistants de Neufchâteau pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’État » (copie du dossier d’instruction, rapports, ordonnance de non-lieu…). Les trois derniers dossiers réunissent quelques pièces relatives aux procès auxquels Henri Absalon a été appelé en qualité de témoin : procès Mougenot (29 J 22) , procès Guth (29 J 23) et procès Cattenoz (29 J 24).

Le dossier personnel d’Elisabeth Absalon (29 J 25) rassemble ses cartes de combattant volontaire de la Résistance et du combattant, ainsi que la mise par écrit dans les années 1990 et 2000 de souvenirs personnels et familiaux liés à la période de la guerre.

Enfin, la dernière partie du fonds (29 J 26) est constituée de recherches sur celui-ci réalisées par Jean Absalon, fils d’Henri Absalon, et Julien Duvaux, auteur du présent répertoire et de l’ouvrage 1939-1945, le Pays de Neufchâteau en guerre. Elle rassemble des notices biographiques succinctes sur les personnes citées dans le fonds, une transcription annotée des lettres d’Henri Absalon, Alfred Pinck et Elisabeth Absalon conservées dans les articles 29 J 10 et 12 et une transcription annotée des billets clandestins transmis par Henri Absalon depuis la prison Charles III, conservés dans l’article 29 J 11. Cette dernière partie expose notamment quelques éléments de recherche permettant une meilleure compréhension du fonds.

Le fonds Henri Absalon constitue donc un fonds d’archives exceptionnel sur la Résistance dans la plaine des Vosges ; il apporte un éclairage nouveau sur ce secteur et permet de mieux comprendre les « enjeux de mémoire » liés à la Résistance.

Conditions d'accès :

Publiable en salle de lecture

Conditions d'utilisation :

Code de la propriété intellectuelle et réglement de la salle de lecture en vigueur.

Description physique :

Importance matérielle :
0.24

Ressources complémentaires :

Archives départementales des Vosges
Série J - Fonds entrés par voie extraordinaire.
Fonds Georges Savouret
  • 147 J Archives du Président du Comité départemental de Libération des Vosges.
Série W - Archives administratives après 1940
Comité départemental de Libération des Vosges.
  • 11 W Fonctionnement du Comité départemental de Libération des Vosges, relation avec les mouvements de Résistance.
Direction départementale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (O.N.A.C.V.G.).
  • 131 W Fonctionnement de l’Office départemental des anciens combattants et victimes de guerre, personnel, dossiers de ressortissants décédés jusqu’en 1969, œuvres sociales de la Résistance, colonies de vacances, associations de déportés et prisonniers de guerre (1942-1969).

  • 2007 W Dossiers individuels de ressortissants décédés avant le 31 décembre 2000.

  • 2142 W Fonctionnement du service, cartes et titres, pupilles de la Nation, aide sociale, décorations, médailles, diplômes, Mémoire combattante, Français d'Outre-mer (1946-2004).

Références bibliographiques :

DODIN (Robert), La Résistance dans le Département des Vosges, Épinal, Les éditions du Sapin d’Or , 1980, 228 pages. [Arch. départ. Vosges, IN 8° 3068]
DUVAUX (Julien), De Neufchâteau occupée à Neufchâteau libérée, Neufchâteau, Association des Amis du livre et du patrimoine, 1994, 143 pages. [Arch. départ. Vosges, IN 8° 997]
DUVAUX (Julien), 1939-1945, le Pays de Neufchâteau en guerre, Épinal, Les éditions du Sapin d’Or, 2005, 262 pages. [Arch. départ. Vosges, IN 4° 3156]
GRANDVAL (Gilbert) et COLLIN (Jean), Libération de l'Est de la France, Paris, Hachette-Littérature, 1974, 280 pages.
GRANET (Marie), Ceux de la Résistance, 1940-1944, Paris, Editions de Minuit, 1964, 376 pages.
GRILLOT (René), Les Cahiers de la Résistance vosgienne, Épinal, La liberté de l’Est, 1983, 32 pages. [Arch. départ. Vosges, BR 4386]
HOBAM (Nicolas), Quatre années de lutte clandestine en Lorraine : histoire du mouvement Lorraine, Nancy, 1946, 415 pages. [Arch. départ. Vosges, IN 8° 2431]
MARQUE (Paul), « Neufchâteau en guerre » dans Bulletin de l'Association des anciennes et anciens élèves du lycée, des collèges et CC de Neufchâteau, n° 66/43, septembre 1996, pages 44-49.
PETITDEMANGE (Francis), Les résistants du secteur de Vaucouleurs, leurs actions de juin 1940 à septembre 1944, Metz, 1999, 162 pages.
PICHARD (Michel), L’espoir des ténèbres, parachutages sous l’occupation, Paris, Editions Erti, 1990, 358 pages.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD088_29J

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