Inventaire d'archives : Vincent, Eugène-Maurice (1887-1956)

Contenu :

Le fonds concerne très largement le Calvados. Il contient de nombreux dossiers de projets de villas, puis de reconstruction et de dommages de guerre après 1945. Le fonds contient également quelques projets de l'architecte Auguste Nicolas (1857-1946), chez qui Maurice Vincent a été formé, et des dossiers de dommages de guerre ou de reconstruction de l'architecte Ernest Lannoy (à Trouville également, sans doute successeur de Vincent).

Cote :

163 IFA

Publication :

Centre d'archives d'architecture contemporaine

Informations sur le producteur :

Vincent, Eugène-Maurice (1887-1956)
Eugène-Maurice Vincent est né à Bayeux le 8 novembre 1887, et décédé à Trouville le 1er novembre 1956.
Il étudie l'architecture à l'école des Beaux-Arts de Caen et fait la place dans le cabinet d'Auguste Nicolas, architecte du département du Calvados et des monuments historiques qui, associé à Jacques Baumier, a acquis une certaine notoriété en construisant des «chalets normands» pour l'élite parisienne. C'est là que Vincent se familiarise avec l'architecture traditionnelle normande.
De 1912 à 1914, il est architecte-voyer de Vire. En 1919, il prend la succession de son beau-père, Eugène Barbier (voir fonds 194 IFA), à la tête de son entreprise de bâtiment. Il y développe une grande expérience de la pratique constructive, et un certain pragmatisme.
En 1928, il reprend sa profession d'architecte. Si son style peut paraître assez éclectique, c'est qu'il admet que les impératifs techniques et financiers peuvent largement déterminer le parti architectural d’un projet.
Cependant, de son projet de reconstruction de l’hôtel de France à Trouville – dont il livre pas moins de quatre variantes en styles normand, Art déco, anglo-normand et moderniste – à celui (non réalisé) du stade scolaire avec gymnase de Trouville en 1937, le goût de Vincent s’oriente progressivement vers une expression rationnelle et moderne de l’architecture normande, s’émancipant du pittoresque régional. Finalement, il contribue largement à un renouvellement de la stylistique néo-normande.
Entre-temps, s'il a parfois adopté le style Art déco, c'est aussi que celui-ci était conforme au goût de l’époque, étant souvent appliqué dans les réalisations publiques (à Trouville, le centre d’hygiène pour l’enfance, 1931, ou le tribunal de justice de paix, 1935).
Fernand Moureaux, maire de Trouville, lui confie l’élaboration du plan d’embellissement, puis, en 1936, la reconstruction de la poissonnerie du port (avec avec Davy et Halley), projet qui inaugure une véritable politique de 'normandisation' de la ville.
Après la guerre, il est architecte du ministère de la Reconstruction et de l'urbanisme pour la circonscription de Pont-l'Evêque (gestion de dommages de guerre, reconstruction de nombreux édifices à Pont-l'Evêque, Trouville, Deauville et ailleurs dans le Calvados).

Informations sur l'acquisition :

Fonds donné à la direction des Archives de France et déposé au centre d'archives de l'Institut français d’architecture par les descendants de l'architecte en mars 1991.
19/03/1991 ; numéro via reprise-151 Gaudin, Henri (1933-2021)

Description :

Critères de sélection :
Certains dossiers de dommages de guerre, dossiers d'affaires se rapportant à des travaux mineurs ou dossiers 'sans suite', ainsi que des dossiers d'expertise près le tribunal de première instance de Pont-l’Evêque (voir détail donné dans le fichier de repérage).
Mise en forme :
Le répertoire présente le repérage du fonds sous forme d’une liste chronologique des projets, donnant des informations sur ceux-ci (entreprises, commanditaires, adresse, etc.) et indiquant les numéros des boîtes ou des tiroirs où sont conservés les documents correspondants (cotes provisoires). Le répertoire ne fournit la description des documents, de façon succincte, que pour les documents conservés à plat (décrits lors du reconditionnement mené en 2007). Il indique cependant systématiquement leur nature (photos, documents graphiques, documents écrits, documents imprimés, maquettes).
Le répertoire ne décrit pas les dossiers de reconstruction ou de dommages de guerre (trois caisses d'archives) de l'architecte Ernest Lannoy, qui semble avoir succédé à Vincent [quelques mentions dans ce sens pour certains projets décrits dans le répertoire].
A signaler : Le fonds d’archives (incomplet) de l’entreprise en bâtiment Eugène Barbier (beau-père d’Eugène Vincent, dont celui-ci prend la succession en 1919) a été extrait du fonds Vincent (voir fonds Barbier, enregistré sous le numéro 194 IFA : soit une cinquantaine de dossiers contenant de nombreux plans originaux signés Adrien Jory et Marcel).
Cotation et conditionnement :
- Boîtes d'archives 1- 18 ; (vacant 19); 20-132 ; (vacant 133); 134-194 (existe 194bis), 195-211;
- Pochettes 163 Ifa 401-492
- Boîte à rouleaux : BR 1
- Pochettes hors format 163 IFA 1000
- Boîtes photos I, II, III, IV, V, VI, VII
- Maquettes : SG_15-05-03_17, GM_01-06-01_4 et 5'

Conditions d'accès :

Il n'y a pas de restriction juridique à la consultation du fonds.
Publiable sur internet

Description physique :

26 ml de dossiers, 7 tiroirs de meuble à plans, 4 maquettes, 1 panneau (table d'orientation du calvaire de la corniche à Trouville).

Ressources complémentaires :

Archives municipales de Trouville, cote AMT: éléments concernant l'activité d'Eugène-Maurice Vincent comme conseiller municipal ainsi qu'à ses diverses interventions en qualité d'architecte (plan d'extension de la commune, nouvelle poissonnerie, jetée-promenade, etc.).
Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle: fonds Eugène Barbier, 194 IFA (extrait des archives Eugène Vincent).

Références bibliographiques :

Bergeron (Fabienne). "Fernand Moureaux, un maire bâtisseur", Athéna-sur-la-Touques, revue trimestrielle de l'Association des amis du musée de Trouville et du passé régional, n° 141, sept. 1999 [numéro spécial, catalogue d'exposition].
PUBLICATIONS DE MAURICE VINCENT
Voir dans le Bulletin de la Société d’étude trouvillaise (études sur l’église Saint-Jean de Trouville) ainsi que dans la presse locale ou régionale (extraits de conférences faites à Trouville et articles sur "la maison normande", la tapisserie de la reine Mathilde, l’église de Norrey, la Loi Loucheur, etc.)
Trouville-Deauville société et architectures balnéaires, Paris: Ifa.; Norma, 1992 (coll. dir. Cl. Mignot et M. Culot). [voir notamment les articles d’Hugues Fiblec et Jean-Claude Vigato].
Fiblec (Hugues), Smith (Paul), "Georges Wybo et Maurice Vincent à Trouville-Deauville 1910-1940, trente années d'architecture régionaliste", Monuments historiques, sept. 1993.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAPN02_VINMA

Où consulter le document :

Cité de l'architecture et du patrimoine (CAPA) - Centre d'archives d'architecture contemporaine

Cité de l'architecture et du patrimoine (CAPA) - Centre d'archives d'architecture contemporaine

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