Inventaire d'archives : 254J - Association du Prado. Service social

Cote :

254J 1-254J9

Publication :

Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon
2016
34 rue Général Mouton-Duvernet
69003 LYON

Informations sur le producteur :

Le PRADO
Histoire du Prado
En 1860, à Lyon, un prêtre, le père Antoine Chevrier décide de créer une œuvre de première communion pour catéchiser les enfants pauvres du quartier de la Guillotière. À cet effet, il loue un ancien bal, le Prado. Il obtient par ailleurs l'autorisation administrative d'ouvrir une école. L'œuvre accueillera environ 17000 enfants entre 1860 et 1943, logés, nourris, habillés gratuitement aux frais de la Providence. Parallèlement à cette œuvre, se développe une école cléricale qui forme des prêtres. La création en 1933 de l'Ecole d'apprentissage du Prado .
En 1943, le Prado s'inscrit résolument dans le champ de la rééducation de l'enfance délinquante et en danger moral par plusieurs initiatives. Il fonde une association gestionnaire, l'Association de la Providence du Prado, laquelle adhère à la non moins nouvelle Association régionale pour la sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence (ARSEA), puis obtient l'année suivante une première autorisation préfectorale pour recevoir des mineurs délinquants. C'est le début d'une vague de créations et de reprises d'établissements: Prado des Sucs à Saint-Romain-le-Puy (Loire) en 1943 (qui se déplacera à Oullins et à Fontaines-Saint-Martin au lieu-dit «Le Cantin»), Prado de Grillaud à Nantes en 1944, Prado Saint-Louis au Pont-de-la-Maye (Gironde) en 1945, Foyer des jeunes ouvrières à Lyon, auxquels vient s'ajouter le Service social du Prado à la Guillotière en 1945. Suivent dès lors surtout des installations d'annexes des premiers internats: ferme annexe du Colombier à Bressieux (Isère) en 1949, Foyer de Gerland en 1958, Foyer du Cantin à Fontaines-Saint-Martin en 1959 et Externat spécialisé du Prado à Lyon en 1969. Ces établissements sont partagés jusqu'en 1991 pour leur gestion entre l'Association et un «Etablissement de la Providence du Prado» créé en 1948 et érigé en fondation reconnue d'utilité publique en 1950. Coordonnés à partir de 1952 par un secrétaire général, l'abbé Fillatre, ils vont connaître une décennie de laïcisation au cours des années 1960 avec le départ des prêtres directeurs de 1962 à 1964 puis l'arrivée du premier directeur général laïc en 1969. Les années 1970 et 1980 sont quant à elles marquées par une décentralisation régionale qui aboutit à l'éclatement entre les «Prado» de Bordeaux, de Saône-et-Loire, indépendant en 1982, puis de Rhône-Alpes, constitué en 1991 après une prise de relais par la fondation dans la gestion des établissements. De 1998 à 2005, le Prado Rhône-Alpes connaît une nouvelle vague de créations et de reprises d'établissements. En 2015, il rassemble 18 établissements et services sociaux et médico-sociaux répartis sur 28 sites géographiques.
Le Service social du Prado :
En 1945, le déploiement de ses centres en réponse aux besoins exprimés par les autorités judiciaires et administratives pour la prise en charge d'«enfants inadaptés» détermine le Prado à recruter une assistante sociale diplômée. Celle-ci est chargée de «recueillir les renseignements à l'admission, d'orienter les enfants à la sortie» et «de surveiller les placements effectués par ses soins.» L'accroissement de la tâche la voit s'adjoindre une deuxième professionnelle en 1948, puis une secrétaire. Les deux assistantes sociales assurent une permanence au 75 rue Sébastien-Gryphe quatre après-midi par semaine, occupée le reste du temps par la secrétaire. L'une s'occupe plus spécialement des enfants confiés au Prado et de la surveillance de leur placement à la sortie. L'autre gère le «service annexe» des enfants non acceptés dans les centres et des enfants en placement de trois mois en été chez des particuliers.
En 1957, le rayon d'action du service social s'élargit davantage au-delà des centres du Prado et de leur service de suite, en incluant des actions de «prévention» des jeunes (en collaboration avec les parents et éventuellement les services sociaux familiaux) et un travail d'information et d'orientation auprès des adultes handicapés. En outre, suite à l'ordonnance du 23 décembre 1958 sur la protection de l'enfance et de l'adolescence en danger, le Service social du Prado obtient l'habilitation pour l'action éducative en milieu ouvert (AEMO). Cette nouvelle orientation ne connaît pas toutefois le large développement escompté. Le service doit se replier sur l'accueil des anciens du Prado et reconduire vers les services préfectoraux son importante clientèle locale.
En 1969, le Prado est autorisé par la DASS à faire prendre en charge ses assistantes sociales sur le budget de ses établissements de Saint-Romain, Oullins et le Cantin. Le Service social du Prado s'intègre donc aux équipes respectives des centres, en ne conservant sur place que son secrétariat et ses locaux pour des raisons de commodité. Cette évolution est confirmée par le départ au mois de février de la directrice, Mademoiselle Bouchard, assistante sociale au Prado depuis 20 ans. Le service ne dresse plus de rapport moral après 1969.

Informations sur l'acquisition :

Type d'entrée : Don du Prado
Date d'entrée : 09/12/2015
Historique de conservation :
Les archives du service social quittent la Guillotière en 1956 pour Saint-Romain-au-Mont-d'Or en même temps que l'internat de jeunes garçons.

Description :

Critères de sélection :
Conservation.
Mise en forme :
Le fonds du Prado a été entièrement repertorié et classé par Sylvain CID de 2007à 2009, archiviste au Conservatoire national des archives et de l'histoire de l'éducation spécialisée et de l'Action sociale (CNAHES).

Conditions d'accès :

Communicable au bout de 50 ans à partir de 1969

Description physique :

Importance matérielle :
1,3 ml, 9 article(s)

Ressources complémentaires :

L'ensemble des fonds institutionnels du Prado est réparti dans les fonds :
253 J Direction générale
254 J Service social du Prado
255 J Oeuvre d'apprentissage du Prado
256 J Maison d'enfants les Alizés
257 J Foyer de Gerland
258 J Institut Antoine Chevrier
259 J Institut spécialisé de formation professionnelle (ISFP)
260 J Foyer du Cantin
261 J Institut Elise Rivet
Les dossiers individuels des usagers sont cotés par établissement :
5025 W Maison d'enfants les Alizés
5026 W Foyer de Gerland
5028 W Institut spécialisé de formation (ISFP)
5029 W Foyer du Cantin
5075 W Le Colombier
 

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD069_254_J

Où consulter le document :

Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon

Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon

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