Le Conseil général des hospices crée un Bureau central d'admission chargé de répartir les malades entre les hôpitaux parisiens en fonction des lits disponibles. Celui-ci entre en exercice le 1er germinal an X [22 mars 1802] et est installé au rez-de-chaussée de l'Hôtel-Dieu, sur le parvis Notre-Dame. Le bureau central est ouvert chaque jour de onze à quinze heures, une foule de malheureux s'entasse dans la salle d'attente avant d'être reçue par de jeunes médecins et chirurgiens nouvellement promus au concours.
Les malades dont l'état le permet, doivent passer en premier lieu par le bureau central, qui peut prononcer leur admission à titre provisoire dans l'un des hôpitaux du Conseil général des hospices, en fonction des lits disponibles. À leur arrivée à l'hôpital, ils sont placés dans la salle dite "des arrivants" et leur admission devient définitive le lendemain si elle est confirmée par le chef de service.
Aucun malade n'est reçu sans bulletin d'admission, qui comporte à la fois des renseignements pratiques tels que l'état civil, la profession et le numéro de lit mais aussi médicaux comme le diagnostic et l'histoire de la maladie. Cette pancarte, suspendue au lit du patient et exposée à tous les regards, est ensuite modifiée : à la sortie du patient est ajoutée la date de guérison ou, si l'issue est malheureuse, celles du décès et de l'autopsie.
Des médicaments, des bandages, des bons de bain et des soupes sont délivrés aux personnes dont l'état ne nécessite pas d'hospitalisation.