Inventaire d'archives : Pharmacies niçoises

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Présentation du contenu
Conforme au code de la santé publique (art. R. 5125-45), l'ordonnancier doit être rempli manuellement, coté, paraphé préalablement à son utilisation par le commissaire de police ou le maire. Cette formalité permet d'authentifier le nombre de pages de l'ordonnancier ainsi que sa date de présentation aux autorités compétentes.
Le pharmacien doit y noter :
- Les préparations magistrales (art. R. 5125-45 CSP) ;
- La délivrance de produits relevant de la réglementation des substances vénéneuses (art. R. 5132-9 CSP) ;
- La vente d'essences pouvant être utilisées dans la fabrication de boissons alcoolisées (art. R. 3322-5 CSP).
Tous les enregistrements doivent comporter un numéro d'ordre différent pour chaque produit et doivent mentionner le nom et l'adresse du prescripteur ainsi que :
- Le nom et l'adresse du patient,
- La mention "Usage professionnel" s'il y a lieu,
- Le nom et l'adresse du propriétaire du ou des animaux,
- La date de délivrance,
- Les quantités de médicaments délivrées,
- La dénomination ou la formule du médicament ou de la préparation.
Dans le cas d'un médicament appartenant à la catégorie des médicaments à Prescription Hospitalière PH ou des médicaments à Prescription Initiale Hospitalière PIH, il convient de mentionner dans l'ordonnancier le nom de l'établissement et le nom du prescripteur ayant effectué la prescription ou la prescription initiale.
Dans le cas d'un médicament classé dans la catégorie des médicaments à Prescription Réservée à certains médecins Spécialistes PRS, indiquer la spécialité du prescripteur (art. R. 5121-91 CSP).
Pour les ordonnances comportant des médicaments classés comme stupéfiants ou soumis à la réglementation des stupéfiants la transcription doit être faite sur un registre spécifique (art. R. 5132-34 CSP). Il convient d'ajouter les informations suivantes :
- Le nom et l'adresse du porteur de l'ordonnance, lorsque celui-ci n'est pas le malade ;
- Les références de la pièce d'identité demandée, si le porteur de l'ordonnance est inconnu du pharmacien.
Les informations doivent être écrites à l'encre, sans blanc ni rature et sans surcharge. Il ne faut pas laisser de lignes vide entre deux inscriptions.
Si le pharmacien souhaite laisser un espace afin de clarifier la présentation, il doit rayer d'un trait la ligne qui n'est pas utilisée.
Aucune mention ne peut être ajoutée postérieurement à l'inscription initiale.
Comme tous les registres de l'officine, l'ordonnancier doit être conservé pendant une durée de 10 ans à compter de la dernière inscription et doit être tenu à la disposition des autorités de contrôle pendant la durée prescrite (art. R. 5132-10 du Code de la Santé publique). Allant bien au-delà de leurs obligations légales, les pharmaciens niçois ont miraculeusement conservé les leurs plus d'un siècle durant.
Ainsi, cet ensemble inédit permet de documenter la vie du quartier des Baumettes et de ses habitants de la Belle Epoque à nos jours sous l'angle des petites misères du quotidien, constitant ainsi un témoignage sans équivalent de l'évolution des pratiques médicales sur un siècle.

Cote :

56 S 1-61

Publication :

Archives municipales de Nice
2021
Nice

Informations sur le producteur :

Origine:
Pharmacie des Baumettes (Nice). Pharmacie européenne (Nice)
Biographie ou histoire
Les pharmaciens-nutritionnistes Thierry et Marie Thouveny-Boucher ont été, à partir de 1993, associés gérants de la « Pharmacie Européenne » située 2 rue Amiral-de-Grasse, à l'angle du boulevard Gambetta, à Nice (officine qui avait débuté son activité en janvier 1985), et à partir de 1997, de la pharmacie des Baumettes.
Créée en 1897 au 136 rue de France par Vaury, exploitée entre 1911 et 1938 au moins par Ernest Malvillan, la pharmacie des Baumettes déménagea en 1942 au 125 de la même rue, au bas de l'immeuble « Gloria Mansions ». Le confort rudimentaire de la pharmacie, puis le réaménagement urbain du quartier incitèrent, fin 1997, au transfert de la pharmacie sur son emplacement d'origine, côté pair de la rue de France.
L'annuaire de 1888 mentionne 38 pharmacies pour Nice. La pharmacie Milon, ancienne pharmacie Rey, 8 rue Saint-François-de-Paule, se targue d'avoir été fondée en 1736. La pharmacie Rostagni et Garnier, ancienne maison Fouque, 2 boulevard du Pont-Vieux, se vante des huit médailles remportées aux Expositions. Au 20 boulevard du Pont-Neuf, la pharmacie A. Faraut est ouverte toute la nuit et un docteur est attaché spécialement à son service.
Dans l'annuaire de 1897, on dénombre 48 pharmacies dont un dispensaire homéopathique anglais, une pharmacie anglaise, une pharmacie anglo-russe et une pharmacie internationale. Rue Saint-François-de-Paule, on peut se procurer la réglisse et le sirop Milon ; rue du Palais, chez Scoffier, un sirop pectoral et en poudre contre les rhumes de cerveau ; rue Masséna, la Pharmacie française est spécialisée dans les bandages herniaires ; à Saint-Barthélemy, Roubaud propose des cachets contre les névralgies et des gouttes pour lutter contre l'anémie et les pâles couleurs...

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Don Thouveny-Boucher, février 2021 (56 S 1 à 60) et octobre 2021 (56 S 61).
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Dans ces deux pharmacies, le couple de pharmaciens trouve une série chronologique continue d'ordonnanciers en registres. En février 2021, prenant sa retraite, les pharmaciens songent à remettre cet ensemble documentaire original à la Ville de Nice.
On trouve également dans ce don un ordonnancier utilisé entre 1950 et 1994, dans une officine non identifiée.

Description :

Mise en forme :
Mode de classement
Classement par pharmacie puis par ordre chronologique

Conditions d'accès :

Statut juridique Archives privées
Communicabilité
En application des dispositions du Code du patrimoine, les documents susceptibles de porter atteinte au secret médical ne sont communicables que 25 ans après le décès de la personne si la date est connue (preuve du décès à fournir) ou 120 ans à partir de sa date de naissance si la date du décès n'est pas connue. C'est donc un délai de 120 ans qui, par défaut, a été appliqué à ces ordonnanciers, les dates de naissance et décès des clilents des pharmacies n'étant pas connues.

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Reproduction autorisée pour les documents librement communicables

Langues :

Langue des unités documentaires: français

Description physique :

Description physique: Original Matériel Document d'archives Registres, toile noire



Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 61 registres
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 3,34
Dimensions
Dimensions: 30 x 42 cm

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires
Sources internes
Les archives médicales du docteur Alexandre Baréty peuvent apporter un autre éclairage sur les pratiques médicales de la Belle Epoque.
Sources externes
Archives nationales
<li>Ordre national des pharmaciens (1941-1998)</li>
<li>Direction de la pharmacie et du médicament. Sous-direction des affaires professionnelles et générales. Bureau des professions pharmaceutiques et parapharmaceutiques (1946-1973)</li>
Archives départementales des Alpes-Maritimes
<li>5 M : Santé publique et hygiène</li>
Archives départementales de l'Hérault
<li>Pharmacie Louis Gachon, puis Paul Biau, de Marsillargues (1908-1946)</li>
Archives départementales de la Haute-Saône
<li>Pharmacie de Port-sur-Saône (1754-1947)</li>

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l'accès intellectuel: Service d'archives Nice Côte d'Azur – Ville de Nice

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAC006088_000000131

Où consulter le document :

Ville de Nice et Métropole Nice Côte d'Azur - Service des archives

Ville de Nice et Métropole Nice Côte d'Azur - Service des archives

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