Inventaire d'archives : Familles Maniban, Campistron, Savy-Gardeil

Contenu :

Ce fonds contient tout d’abord les papiers personnels et professionnels des différents membres des familles Maniban, Campistron et Savy-Gardeil mais aussi ceux de familles alliées (d’Aldeguier, d’Amboise d’Aubijoux, d’Astorg, Bach, Barbotan, Bassabat, Beaucreu, Bousty, Cazabat, Chabiran, Dampmartin, Delpech, du Faur de Pibrac, Gailhac, Gameville, Mosnier du Rousset, Noël, de Ram, d’Ulmo, Viguier, Virazel), ainsi que des notes et œuvres littéraires (notamment des compositions en prose et en vers de Jean Galbert de Campistron et de son neveu Jean Galbert de Gailhac). S’y ajoutent de nombreux documents concernant des personnes sans lien apparent avec ces familles.
Il existe par ailleurs un certain nombre de pièces concernant les capitouls, le parlement et la table de marbre de Toulouse, et quelques documents concernant les archevêchés d'Auch et de Bordeaux ainsi que les collèges du Périgord, de Secondat et de Saint-Martial à Toulouse.
Font également partie de ce fonds des documents concernant les biens que ces familles ont possédés, dans les départements de la Haute-Garonne, du Gers et de la Gironde

Cote :

2 J 1 - 196

Informations sur le producteur :

producteur: Famille Maniban, Campistron et Savy-Gardeil
Les origines de la lignée remontent à la famille Labasse, marchands de Mauléon d’Armagnac, dans le Gers. Bourgeois anoblis au XVIe siècle, ils prirent alors le nom de Maniban et firent construire le château du même nom à Mauléon.
Peu après, ils se tournèrent vers Toulouse et la magistrature : ainsi Jean de Maniban fut pourvu de l’office de président à mortier [président en la grand-chambre] au parlement de cette ville en 1613 ; puis son fils Thomas (qui reconstruisit le château du Busca, à Mansencôme) fut avocat général au même parlement ; son petit-fils Jean Guy acheta la charge de président à mortier en 1683 ; enfin son arrière-petit-fils Joseph Gaspard, après avoir été lui aussi président à mortier, devint premier président en 1722.
Cette lignée s’interrompit du fait que Joseph Gaspard n’eut que deux filles. Comme leur ancêtre Thomas de Maniban avait stipulé dans son testament que ses biens ne pourraient être légués qu’à un descendant mâle qui porterait son nom et serait membre du parlement, ce fut Jean Guy de Campistron, fils de Marie de Maniban, fille de Thomas et épouse de l’auteur dramatique Jean Galbert de Campistron, qui devint héritier, après avoir acheté une charge de conseiller au parlement en 1759 et pris le titre de marquis de Maniban.
La famille brilla également dans le domaine ecclésiastique en la personne de François Honoré de Maniban qui, après avoir été évêque de Mirepoix, devint archevêque de Bordeaux en 1729.
Également originaires du Gers où ils sont connus au XVIe siècle comme seigneurs de Gellemale [commune d’Aurensan], les membres de la famille Campistron se tournèrent ensuite, à l’instar des Maniban, vers Toulouse. Mais si certains se consacrèrent aussi à l’exercice de la justice, en tant que procureurs à la table de marbre des Eaux-et-Forêts et même premier président du parlement, tel Louis Cécile Marie de Campistron en 1775, d’autres embrassèrent la carrière militaire, comme Jean Guy de Campistron, qui n’acheta un office de conseiller au parlement que pour pouvoir hériter de la fortune de son arrière-grand-père.
Enfin le plus connu d’entre eux fut Jean Galbert de Campistron, auteur dramatique ; célèbre à la fin du XVIIe siècle pour ses tragédies et ses opéras joués à la cour de Louis XIV, il fut ensuite oublié ou même victime du mépris de Victor Hugo qui écrivit « Sur le Racine mort, le Campistron pullule » ! De nos jours, divers chercheurs consacrent leur étude à son œuvre et certains [voir en bibliographie] avancent même la thèse selon laquelle Campistron aurait été le prête-nom de Jean Racine. Plusieurs pièces de Campistron sont conservées dans ce fonds, aux Archives de la Haute-Garonne.
Son neveu, Jean Galbert de Gailhac, auteur principalement de comédies, tomba rapidement dans l’oubli.
Les familles Maniban et Campistron étaient alliées avec de nombreuses familles de l’aristocratie du Sud-Ouest, soit par le sang, tels les d’Astorg, du Faur de Pibrac, Gailhac ou de Ram, soit par les possessions territoriales, tels les d’Armagnac et d’Amboise d’Aubijoux (pour les baronnies d’Auzan, Gers) ou Gameville (pour Saint-Orens, Haute-Garonne). Il faut noter par ailleurs que la renommée de Joseph Gaspard de Maniban, premier président du parlement de Toulouse de 1721 à 1762, était telle qu’il épousa la sœur de Guillaume de Lamoignon, chancelier de France de 1750 à 1768.
Les biens de la famille Maniban, transmis à la famille Campistron, s’étendaient de la Gironde à la Haute-Garonne, principalement dans le Gers et autour de Toulouse. Mais ils disparurent avec Jean Guy de Campistron qui les dilapida au point qu’il mourut couvert de dettes en 1782 et que son fils Louis Cécile Marie fut obligé de vendre tous ses biens (dont le château de Blagnac acheté par Joseph Gaspard de Maniban en 1748) pour régler la succession de son père.
La dernière héritière des Campistron, Marie-Thérèse Laure, fille de Louis Cécile Marie, épousa Hippolyte de Savy-Gardeil en 1820.
La famille Savy-Gardeil [ou Savy de Gardeil], dont l’un des ancêtres était marchand et consul de Verfeil, ne donna au parlement de Toulouse que deux avocats au XVIIe siècle et un conseiller qui fit partie des parlementaires toulousains guillotinés à Paris en 1794. La plupart de ses membres embrassèrent la carrière militaire.
Le nom devint célèbre au XIXe siècle par l’implication d’Hippolyte de Savy dans l'assassinat du général Ramel en 1815

Informations sur l'acquisition :

Don
Historique de conservation :
Les archives de la famille Maniban furent transmises à la famille Campistron du fait de la succession reçue par Jean Guy de Campistron, fils de Marie de Maniban.
Ce fut ensuite l’une des filles de Louis Cécile Marie de Campistron qui récupéra les papiers de la famille et les transmit à la famille Savy-Gardeil, dont elle avait épousé l’un des membres, Hippolyte.
L’une des descendantes de cette famille, Madame Alary de Savy, fit don du fonds aux Archives départementales de la Haute-Garonne en 1954

Conditions d'accès :

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Conditions d'utilisation :

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Description physique :

18 m.l.

Ressources complémentaires :

FRAD031_0002J

Localisation physique :

Toulouse - Site principal

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD031_0002J

Où consulter le document :

Archives départementales de la Haute-Garonne

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