Inventaire d'archives : Recrutement et carrière militaire (1889-1946)

Contenu :

Présentation du contenu
Les registres matricules militaires.
Ils retracent toute la vie militaire du conscrit depuis son recensement jusqu'à sa libération des obligations militaires. Pour chaque conscrit, on découvre son état civil (nom, prénoms, date et lieu de naissance, situation maritale, domicile, profession, noms des parents et leur lieu de résidence) ; sa description physique ; son degré d'instruction ; ses services et mutations militaires diverses ; ses éventuelles blessures et décorations, les corps successifs d'affectation, les localités habitées avec les adresses. Il est possible d'y lire des informations médicales parfois extrêmement précises ou judiciaires : ces dernières sont souvent occultées.
En Guadeloupe, les jeunes hommes d'origine indienne qui ne sont pas des citoyens français jusqu'en 1923 sont recensés mais pas incorporés. Une fiche existe pour chacun d'entre eux : elle mentionne leur état civil accompagné d'une description physique, mais, bien entendu, ne donne aucune information sur leur parcours militaire. Il est à noter que les registres matricules militaires de la classe 1919 renferment de nombreuses photographies d'identité des conscrits.
Les tables alphabétiques
Réalisées pour chaque classe d'âge, dans l'ordre alphabétique, elles sont indispensables pour retrouver un conscrit : devant chaque nom, le numéro de matricule est porté.
Les dossiers individuels.
De 1915 à 1938, seuls quelques dossiers individuels, voire un seul, ont été conservés pour chaque classe d'âge.
A compter de la classe 1939, ils sont, en principe, intégralement versés aux Archives départementales : mais des lacunes existent. Ces pièces annexes regroupent des certificats d'appartenance à un réseau de résistance, des cartes d'interné résistant ou politique, des décisions de décoration, des fiches de démobilisation…

Cote :

1 R 1-506

Publication :

Archives départementales de la Guadeloupe
2020
Gourbeyre

Informations sur le producteur :

Biographie ou histoire
Le recensement militaire en Guadeloupe
En France hexagonale, au lendemain de la défaite française de 1870, la Troisième République française institue en 1872 le service militaire obligatoire, ainsi que le recensement systématique, par classe d'âge, de tous les jeunes gens âgés de vingt ans. Cette loi ne s'applique pas dans « les quatre vieilles colonies » : Antilles, Guyane, La Réunion et les « quatre communes du Sénégal ».
Il faut attendre la loi militaire du 15 juillet 1889 pour que les jeunes Guadeloupéens soient invités à se faire recenser. Pour la première fois, un bureau de recrutement militaire est établi en Guadeloupe et attribue une immatriculation à chaque homme de 20 ans relevée au registre des matricules. En France hexagonale, les registres matriculaires ont été créés en 1867.
En 1913, la conscription est établie et le premier conseil de révision est réuni.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Historique de la conservation
En 1967, un accord entre les ministères de la Défense et de la Culture met fin au versement des registres matriculaires au Service historique de l'armée de terre (SHAT) au profit d'un reversement aux Archives départementales du fait du caractère local des informations contenues et de leur intérêt pour les recherches familiales. Appliquée dès 1968 en France hexagonale, cette circulaire ne l'est pas dans les anciennes colonies. Une instruction du ministère de la Défense du 24 novembre 1981, tout en confirmant le reversement de la documentation matriculaire aux Archives départementales, précise que les centres et bureaux du service national d'outre-mer font « l'objet d'une réglementation particulière ». De fait, sans qu'aucune décision n'ait vraiment été identifiée, les registres matricules des départements ultramarins sont transmis au ministère de l'Outre-mer - rue Oudinot, à Paris - par le BCAAM (bureau central d'archives administratives militaires situé à Pau), puis transférés au CAOM (centre des Archives de l'outre-mer). En 1992, cette procédure est interrompue. En 1996, le directeur des Archives de France informe le préfet de la Guadeloupe que les Archives départementales sont désormais destinataires des registres matriculaires et que ceux conservés au CAOM pourront être transférés dans l'archipel. Les registres matricules des classes de 1889 à 1918 sont rapatriés en Guadeloupe en 2003 suite à une demande conjointe des directrices des Archives départementales de la Martinique et de la Guadeloupe. .
Deux années plus tôt, l'unique bureau de recrutement de la Guadeloupe avait sollicité les Archives départementales de son ressort pour y verser leurs anciens registres matricules (1919-1930).
En 2004, le CSN (centre du service national) de la Guadeloupe propose aux Archives départementales de recevoir les livrets individuels en supplément des registres matricules : cette dernière accepte les dossiers les plus anciens (1915-1932). Cependant, il n'existait aucun fondement juridique justifiant la conservation de ces dossiers individuels. En 2006, les Archives départementales décident de ne conserver que les dossiers les plus épais qui laissent augurer des informations plus riches que celles reportées sur la fiche matricule correspondante. Ce tri sélectif sera effectif jusqu'à la classe 1938.
En 2011, la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense et des anciens combattants propose aux Archives de France de conserver les pièces annexes aux registres matricules de recrutement militaire pour les classes 1939 à 1945 pour les départements d'Alsace-Lorraine et d'Outre-mer. Ces pièces annexes revêtent un intérêt historique réel pour l'historien de la Seconde Guerre mondiale car elles peuvent apporter des informations plus riches que celle contenues sur la fiche matriculaire. Depuis 1939, l'ensemble des pièces annexes est versé aux Archives départementales.

Description :

Évolutions :
Accroissements
Sous-série close.
Mise en forme :
Mode de classement
Classement par typologie documentaire puis classe de recrutement.

Conditions d'accès :

Statut juridiqueArchives publiques
Communicabilité
Archives publiques communicables conformément à l'article L.213-2 du Code du Patrimoine. Cette collection a fait l'objet de campagnes de microfilmage et / ou de numérisation. Lorsque ces supports de substitution existent, cette collection est communicable uniquement sous cette forme.
L'arrêté du 20 décembre 2012 institue une dérogation générale pour la consultation des registres matricules du recrutement de la Première Guerre mondiale en permettant que soient librement consultables les registres des classes 1912 à 1921. La délibération n° 2013-281 de la CNIL autorise les traitements automatisés de données à caractère personnel ayant pour finalités de numériser, indexer et diffuser sur Internet les registres matriculaires des soldats qui ont été concernés par la Première Guerre mondiale.

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Selon la réglementation en vigueur et, le cas échéant, l'état matériel des documents. La reproduction s'effectue sur place, sous forme de photocopie, au tarif en vigueur, à l'exclusion des registres, non photocopiables. L'usage d'appareils photos numériques est autorisé (sans flash).

Langues :

Langue des unités documentaires: Français

Description physique :

Description physique:
Support
Support: Papier
Nombre d'unités de niveau bas
Nombre d'unités de niveau bas: 500
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 42.95

Ressources complémentaires :

Autre instrument de recherche
Affaires militaires, organismes de temps de guerre. Répertoire méthodique provisoire de la série R, par A. Ferté, complété par C. Mourouvin, 2004. - 25 p., dactyl.

Références bibliographiques :

Bibliographie
DUMONT (Jacques), « Conscription antillaise et citoyenneté revendiquée au tournant de la Première Guerre mondiale », in Vingtième siècle. Revue d'histoire, 2006 /4 (n°92), pages 101-116, et « Santé et conscription créole : le tournant de la Première Guerre mondiale », in Outre-Mers, T.94, n° 354-355, 2007, pages 223-241.
LEBEL (Anne), « Comment écrire l'histoire des soldats guadeloupéens morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale », in Bulletin de la société d'histoire de la Guadeloupe, n°168, mai-août 2014, pages 235-245.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales de la Guadeloupe

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD971_1R_2020

Où consulter le document :

Archives départementales de la Guadeloupe

Archives départementales de la Guadeloupe

Liens