Inventaire d'archives : BANGUI (ambassade)

Contenu :

Le fonds est composé de deux sous-fonds distincts :

* les archives de l'administration française en Oubangui-Chari, rapatriées par l'ambassade quelques années après l'indépendance ;

* les archives de l'ambassade proprement dites produites depuis l'indépendance.

Cote :

67PO-68PO

Publication :

Archives diplomatiques du MAEE
MAEE

Informations sur le producteur :

Ambassade de France à Bangui (République centrafricaine)
Les français colonisèrent la région à la fin du XIXe siècle et l'administrèrent sous le nom d'Oubangui-Chari. Bangui fut fondé en juin 1889 par Alfred Uzac, sous l'impulsion d'Albert Dolisie, au confluent de l'Oubangui et du M'Poko. De 1928 à 1931 eu lieu la plus grande insurrection coloniale de l'époque, la guerre du Kongo Wara. En 1940, l'Oubangui-Chari se rallie à la France libre, aux côtés des forces alliées.



Le pays devient la République centrafricaine le 1er décembre 1958. Le premier chef de l'État, Barthélemy Boganda, est considéré comme le père de la Nation centrafricaine. Parlementaire à Paris, il prônait depuis longtemps l'indépendance des colonies et avait proposé la création d'un état d'Afrique centrale unique, regroupant Gabon, Congos, Cameroun et Centrafrique. Il y voyait la seule solution permettant d'éviter l'éclatement de la région en territoires trop petits, non viables, et sans rôle à jouer sur la scène internationale. Il avait aussi plusieurs fois dénoncé les abus de pouvoirs des colons et de l'ancienne puissance dominatrice dans son pays, et s'était par là attiré beaucoup d'ennemis à l'intérieur (propriétaires de concessions, hommes politiques confédérés à la France...) comme à l'extérieur du pays. Il fut l'auteur de brûlots réguliers et de demandes de maintien de tous les droits français au peuple d'Afrique équatoriale française. Il meurt le 29 mars 1959, peu après son élection, dans un accident d'avion dont les causes n'ont jamais été élucidées.



Le pays proclame son indépendance le 13 août 1960 et David Dacko, le cousin de Boganda, devient président de la république. À la fin de l'année 1965, le chef de la gendarmerie tente un coup d'État contre le président David Dacko et envoie également des gendarmes pour tenter d'arrêter son autre cousin, Jean-Bedel Bokassa. Retournant la situation à son profit, Bokassa neutralise la gendarmerie et renverse Dacko à son propre avantage.



Il accède au pouvoir le 1er janvier 1966, à la faveur de ce qu'on appela le « coup d'État de la Saint-Sylvestre ». Le 2 avril 1968, il participe à la création de l'Union des états d'Afrique centrale (UEAC) avec le Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) et le Tchad. Jean-Bedel Bokassa renforce son emprise dictatoriale, s'auto-proclame président à vie le 2 mars 1972 puis se promeut maréchal le 19 mai 1974 ; il se déclare musulman en 1976 et change son nom en Salah Eddine Ahmed Bokassa avec l'objectif de se rapprocher de Kadhafi pour bénéficier de l'aide financière libyenne. En septembre 1976, il dissout le gouvernement pour le remplacer par le Conseil de la révolution centrafricaine. Son cousin David Dacko, dont il avait prit la place à la tête de l'État et qu'il avait fait emprisonner, devient son conseiller.



Bokassa se couronne empereur le 4 décembre 1977. Il revêt pour l'occasion le même costume que le maréchal Ney lors du sacre de Napoléon Ier. Son titre complet était « empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national : le MESAN » (Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire).



Le 20 septembre 1979, alors que Bokassa Ier se trouve en Libye, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE, future DGSE) lance l'« opération Barracuda ». Le lendemain, après la prise de la capitale, David Dacko annonce officiellement la chute de l'Empire centrafricain et proclame la République. Il succèdera brièvement à Bokassa, puis est chassé du pouvoir en 1982 par le général André Kolingba, qui établit un régime militaire jusqu'en 1993, année où, suivant le courant de démocratisation lancé par le Sommet des chefs d'états africains à La Baule en France, les premières élections multipartites auront lieu.



Ange-Félix Patassé est alors élu président de la République. En 2001, une tentative de coup d'État provoque de violents affrontements dans la capitale, Bangui. Après une nouvelle série de troubles et malgré l'intervention de la communauté internationale, le 15 mars 2003, le général François Bozizé réussit, avec l'aide de militaires et miliciens tchadiens (dont une bonne partie vont rester avec lui après son installation au pouvoir) un nouveau coup d'État et renverse le président Patassé. Le général Bozizé chasse alors les rebelles congolais, auteurs de méfaits et crimes innombrables notamment autour et dans Bangui. Des élections démocratiques et multipartites sont promises par Bozizé qui les fixe, après plusieurs reports dûs à la mise à jour des listes électorales, au 13 février 2005. Il est réélu.



Pour les détails concernant l'administration française en Oubangui-Chari et l'ambassade de France en République centrafricaine, voir les fiches au niveau des sous-fonds.

Description :

Mise en forme :
Voir fiches au niveau des sous-fonds

Description physique :

466 articles

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires conservées par le Centre des archives diplomatiques de Nantes :

- Archives de la mission de coopération et d'action culturelle à Bangui
- Archives du consulat général de France à Bangui
- Journaux officiels de l'AEF (1910-1958).

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRMAE_0067PO-68PO

Où consulter le document :

Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères - Direction des archives

Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères - Direction des archives

Liens