Le fonds Buton 146 Ci comprend un ensemble de 30 films réalisés par Jean-Marie Trichereau entre 1950 et 1975. Le présent inventaire présente une sélection de 14 films, retenus pour leur caractère local et documentaire, soit environ 1h 30 min d’images sur la Vendée, désormais consultables en ligne. Ont été écartés de cette sélection, les films à caractère exclusivement privé ou touristique, tournés en dehors du département ou à l’étranger. L’instrument de recherche est divisé en quatre parties reflétant les différents lieux de vie, de loisirs et de promenade de la famille Braud/Trichereau.

La première partie présente de touchants moments de vie en famille enregistrés entre 1950 et 1971. On y suit ainsi le réalisateur, Jean-Claude Trichereau, accompagné de ses proches, en excursion sur la côte vendéenne au début des années 1950 (146 Ci 3 : Sion-sur-l’Océan, Saint-Jean-de-Monts, Bretignolles-sur-Mer, Saint-Nicolas-de-Brem, Saint-Gilles-sur-Vie), en promenade à La Roche-sur-Yon (146 Ci 18 et 19 : jardin de la Préfecture, square Bayard, quartier de la Liberté) ou dans des moments d’intimité (146 Ci 1-1 : Noëls dans la famille de sa fille, Colette Buton, entre 1964 et 1971).

La seconde partie est consacrée à La Roche-sur-Yon, ville de résidence de Jean-Claude Trichereau. Entre 1950 et 1961, il filme avec assiduité les Fêtes des Fleurs (146 Ci 2, 146 Ci 6), moments-phares de la vie yonnaise. Organisées par le comité des fêtes sur un week-end complet, ces festivités étaient liées à une thématique (« Empire » à l’occasion du cent-cinquantenaire de la ville en 1954, « Sport, jeux et fleurs » en 1956, « Poèmes et ballades fleuris » en 1958, « De l’opérette à l’opéra » en 1959, etc.). Diverses animations étaient proposées au public le samedi, avec retraite aux flambeaux le soir place Napoléon. Le dimanche, un défilé de chars fleuris parcourait les rues, et un palmarès venait récompenser les semaines d’efforts des bénévoles pour leur réalisation. D’autres évènements yonnais sont par ailleurs mis à l’honneur dans le fonds, comme le centenaire des sapeurs-pompiers en 1954 (146 Ci 6-4) ou, de façon plus insolite, la corrida organisée place Napoléon en juin 1961 (146 Ci 26). A l’affut des actualités de sa commune dans les années 1960, Jean-Claude Trichereau réalise également d’intéressantes images de la nouvelle usine textile Big-Chief construite en zone sud (146 Ci 15-2) ou, dans un tout autre domaine, de l’allocution du général de Gaulle sur la tribune place Napoléon le 19 mai 1965 (146 Ci 5-1).

La troisième partie de l’inventaire est dédiée à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Dans les années 1950, le caméraman y filme les défilés et l’ambiance de rue lors des Fêtes des fleurs intercommunales de Saint-Gilles et de Croix-de-Vie (146 Ci 17 et 146 Ci 4), participe à la kermesse de Saint-Gilles-sur-Vie (146 Ci 29) et assiste sur la plage à une impressionnante démonstration de trapèze aérien par hélicoptère avec l’artiste Andrée Jan (146 Ci 4). L’épouse du réalisateur, Alice Trichereau née Braud, est issue d’une famille de marins de Croix-de-Vie, d’où ces intéressantes séquences représentant dans ces mêmes années la pêche à la sardine (146 Ci 6-5 : images du port de Croix-de-Vie, déchargement des caisses de sardines, portraits de pêcheurs en mer) ou la construction navale (146 Ci 6-5 : lancement d’un bateau sortant des chantiers Bénéteau à Croix-de-vie).

La quatrième et dernière partie regroupe les images enregistrées ailleurs en Vendée par Jean-Marie Trichereau. Celui-ci assiste ainsi le 8 août 1954 à l’inauguration officielle de la mairie de Saint-Martin-de-Brem (146 Ci 20) en présence notamment de son beau-frère Isaïe Raffin, nouveau maire de la commune élu en 1953. Quelques années plus tard, en 1965, il filme le port de pêche des Sables-d’Olonne puis la jetée Saint-Nicolas, laissant apercevoir à l’arrière-plan les modifications architecturales du front de mer (146 Ci 1-2).